CEN
l'employent point ailleurs.
.Cendre de plomb.
C'eíl: du _plomb en
gr.umfon
menus , dom on charge les foíils , quand on veuc
rirer au menu gibier.
Cendrée.
Tenne de Plorr¡bier. Ecume du plomb.
On appelle auili
Cendrfe,
1~ plus perite d~agée de
plomb dom on
[e
[ere pour nrer fur les moméaux ,
&
autre pecit gibier.
CEN_D~EUX. adj. On appelle
Fer ~endr~ux,
, _
le
fer
qm eram poli n'eíl: pas plus cla1r qu 11 ero1t au–
paravam , fur-rour s'il s·y renconm: des raches
grifes dellus , comme s'il y avoir des cendres me–
lées. Ce fer qui
eft
par la plus difficil~ a poli!, &
~
merrre en bon luíl:re,n'eíl: pas
íi
íu¡eca [e romller, a ·
cau[e qu'il
tiene
un peu de la nature du plomb.
CENDRIER.
[.
m. Panie du fourneau ou du rechaud -
·
ou tombent les cendres. On appelle auili
Cendrier,
celui qui fair des cendres dans les forers, ou le Mar–
chand qui en fait trafic. Selon Borel,
Cendrier
eíl:
un homme vain.
11
fait venir ce mor dans ce Íens de
Cinijlo.
CENELLE. f. f. Fruir du houx qui eíl: pecit
&
rouge.
Borel qui explique ainfi ce mot fur ces deux vers
<le l'Ovide manufcrit ,
Ne prifa pas une cene/le
,
Votre richejfe
e:!,-
votre avoir.
dir qu'en Languedoc on appelle encorece fruir des
Sa_nelles,
& que pour momrer le peu c,ie cas qu'on
fa1t d'unechoíe, on dir en ce Pays-la,
qu'on
ne
la
prífe pas une S andle.
CENOBITE. f.
m.
Religieux qui vir d:tns un Couvenr
ou en CG>mmun dans l'obíervance decercaines Re–
gles. C e mor viene du Grec
.,,,¡,,
Commun, & de
~r.~ ,
Vie.
CENOTAPHE.
[.
m. Tombeau vuide que 'I'on éleve
pou~une perfonne dom le corps a écé perdu dans
une batailleou parun naufrage. Les Latins l'ont ap–
pellé
Sepulcrum man:.Ce
mocviemduGrec
x.MT:,q,,.,,
qui eíl: fait de
,..,¡, ,
Vuide, & de
,:,qi.,,
Sepulchre.
CENS.
[.
m. Redevance dom un heritage eíl: chargé
envers le Seigneur de Fiefdom il dépend.
11
[e
paye
en
argent, en grain, volaille ou autres efpeces, felon
qu'il eíl: porté par le riere,
&
faure de payemenr '. e
Seigneur peut failir les fruits , a la charge d'en cen–
dre compre.
11
.y a meme des lieux oú la Coi'.hu–
me permet qu'il falle payer une amende a fon re–
devable. Ce droit eíl:
{i
bien acquis au Seigneur di–
reél:, qn'il eíl: i.mprefcriptible a fon égard , pour–
víl. qu'il ait un riere , quand meme il fe feroit
palTé plus de cent ans fans que le Cens eut été
persu, Au comraire il peut pre[crire comre les au–
tres , quoiqu'il n'ait point de titre, pourví'1 qu'il
ait pen;:u pendam lt: rems que la Cofüume a dé–
terminé ; parce que fuivant l'ancienne regle,
Nul–
le
terre
fans
3eigneur,
on ne préíume poim qu'il
puilTe y en avoir une qui foit libre
&
allodiale,
fans un riere qui le fa/fe voir bien clairemenc , ce
qui
efl:
caufe qt1e c~lui qui fe dir le Seigneur direél:
n'a befoin d'aucune preuve , loríqu'il a écé recon–
nu pendant trente ans.
11
n'y a que la quocité du
Cens qui fe peuc preícrire ,
&
jamais la qualiré.
~oique le Seigneur fe foir contenté de recevoir
le Cens en argent pendant trente
&
meme qua–
ranre années ,
íi
fon riere pone qu'il doic erre
payé en grain
ou
en
vol ~i!k ,
il
peut contrain–
dre fon redevable a !e payer de _c~ne maniere ;
mais
íi
pouvam par ce meme riere ' demander
vingt deniers par arpénr, il n'en a resí'1 gue dou~
ze pendam trence années ; il s'eíl: impofé la 101
de ne pouvoir plus en demander davancage, & il
faut
qu'il s'y foümette. On appelleGros
Cens,
ce–
lui qui fe paye en bloc pour coures les terres qui
TmuI.
CEN
ene
écé données, &
Men# C ens
,
celui qui efl: fé–
paré par arpem ou par quelque aucre 111eíure. Le
S~rcens
eíl: celui qm a été impofé depuis la pre–
nuere conceilion,
&
Croix de Cens,
eíl: la monnoye
dont on paye le Cens ; parce qu'amrefois toure
la
monnoye étoit marquée d'une croix. Ce mor viene
du Latin
Cenftts;
&
Cenfus
viene de
C
enfare,
Priíer,
. eíl:imer, a caufe que les Cenfeurs a Rome, appel–
lés d'abord
Cenfores
,
&
eníuire
Cenjitores ,
efl:i–
moiem de rems en tems les biens des parciculiers
pour impofer les triburs a proportion
de
leurs
fa–
culcés, ce qui fe faifoit par rece.
A
l'exemple des
Romains qui ne pouvam conferver toutes les terres
done leurs Viél:oires les rendoient les Mairres, les
laiffoient aux_Vaincus a la charge d'un rribur an–
nu~l , les V1lles & les Communaucés qui polle–
d_o1e?t des rerres inculces, les donnoient
a
des par–
ncuhers pour en jouir
a
perpemité , en payant cha–
que année le Cens done on convenoit;
&
dans la
fuire les particuliers faifarJ1x
emr'eux les memes
convencions,introduilirent les baux a cens &
a
reme.
CENSE. f. f. Perite Mérairieque l'on donne
a
ferme.
On dit
.Donner ;, cenfa
,
pour dire, Affermer mayen•
nant une redevance annuelle.
CENSEUR.
[.
m. Nom que les Romains donnoienc
a
cerrains Magifl:racs , qui avoiem foin de la reforme
des mreurs ,
&
de la police. Ils furem créés l'an
3
II.
de Rome, loríque le Sénat euc obfervé que la for–
re application que les Coníuls ne pouvoienc fe dif–
penfer d'avoir pour les expeditions militaires, les
empechoic de veiller auili exaél:ement aux autrfs
affaires privées. Les Cenfeurs efl:imoienc les biens ,
dé~radoien_t_les Sénateurs ,_& prenoienc garde a ce
qui fe paíTou dans les fam1lles , tant pour la dépen–
(e qui s'y faifoit, que pour l'éducarion des enfans &
l'adminifl:ration des biens. Chacun leur étoir fou–
mis, puifqu'ils avoienr droit de reprendre tour le
monde. La coíl.mme étoit d'.en élire deux, !'un de
F~mille Pau-icienn~ ,
&
l'a~tre de Famille popu-·
!aire. Ce!~ fe fa1fo1t rous les cmq ans,
&
quand !'un
des deux monroic dans le tems de fon emploi, on
faifoit forcir l'aucre de charge, & on en élifoit deux
11ouveaux. Les deux premiers qui poffederem cene
dign\té, furenc
L.
Papyrius Magellanus,
&
L.
Sem•
pronms Arrannus.
Cenfaurs Royaux.
Tribunal établi par M,!le Chan–
celier Pomchanrain , compofé de S<;avans dans rou–
tes les Sciences, auíqnels on donne 800. livres cha–
cun, ailignée_s fur le fc,eau pour !'examen & l'appro–
baaon des L1vres, qu 11 faut prefemer pour obtenir
un Privilege.
CENTAURE'E.
[.
f.
Planre medicinalt done
il
y
a
de deux forces , la grande & la perire. La orande
Centaurée qui croit dans les Alpes
&
dans l~s val–
lées expoíées au Soleil , dans la Pouille
&
dans la
Savoye, n'efl autre chofe que le Rhapomic. La pe–
rice Ccmaurée eíl: plus en ufage que la grande ,
&
entre dans la compolition de la Theriaque. C'eíl: rme
fott petice planre qu'on trouve dans les lieux hu–
mides des moncagnes
&
des plaines ,
&
que gu~l–
ques-uns appellem
Fel
terrtt,
a caufe qu'elle eíl: tres,
amere. On i'appelle Centaurée du Cemaure Chi–
ron dom on prérend que cene herbe ait oueri
!a
playe di~ pié. Sa rige
eff
déliée & quarrée~ & el!e
a fes feu1lles longuenes, qui
Ce
terminem en poin–
re , & qui font d'un verr
áram
fur le jaune. Ses
fleurs fom perites , d'un rouoe qui approche du oris
d
l
.
.
o
o
e
111, ·
&
vtenn~nt en maniere de bouquecs qn'ort
envelope de papier blanc,
&
gu 'enfuite on fait fé–
cher horsdes rayons
du
Soleil dans un !ieu bien acré.
CENTINODE. f. m. Petice planee , appellée ~inli
~
c;¡,ufe el.e
la
quancité de na:uds, qui fonc dans
[e¡¡
·
Aa
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