CER
une
efpece d'érui qui s'ouvre quand il veut vo er.
Sa langue ell: une maniere de trompe avec laguelle
il prend une humidité qui découle des arbres ,
&
d~nc ce pecic animal fe noucrit. On rapporte de la
V1rginie qu'il s'y crouve un
Cerf-volant
,
qui en
chancanc fait recencir tour le bois , canc fon chane
efl
fort
&
aigu·.
CERFEUIL.
[.
m. Planre frele
&
cendre qne l'on
cultive dans les Jardins ,
&
qui d'une feu le queue
j~rre lix feuilles comme le perfil commun ,
&
in–
c1fées a l'encour. Elle a des riges hautes de demi–
coudée , groffes , roull~cres , nouéeg , creufes ,
&
a
la cime de pecits bouquecs garnis de fleurs blan–
ches , d'ot1 forcenc de perites comes droices
&
cen–
dres, plulieurs d'une meme queue , velues, poii~–
rues
&
rouffacres. Ces comes enferment une gra1-
ne
longuecce
&
de couleur
a
demi enfumée. Tou-
te
la planee ell douce & odorante ,
&
donne un
meilleur gout aux ~ucres herbes pocageres avec le[- ,
quelles elle efl m1fe. Sa racine ell: cource ,
&
e–
i:aillée en plulieurs capillamrés. C'efl ce q u 'en die
Matthio!e,quin'ell:
poi.ned'accord avec ceux quiveu–
lenc que le Cerfe
uil foic le
Gingidium
<lonc parle
Diofcoride,
&
ou'il dieerre femblab le
a
la Pallena–
de fauvage. On ·ne fe [ere dans la Medecine que dé
la graine
&
des feuilles , qm font autanr fodorifi.:.
qu es que cene .graine ·efl diurerique. Le Cerfeuil
efl d1fcuífif, diíl~ut
&
refouc le fahg caillé ,
&
ell
fon agreable a l'efl:omac.
CE R I A CA.
[.
m. Arbre qui Reurit blahc. Les
flenrs qn'il porte re/Iemb lent a la feuille appelléé
Ecoile.
.
, ~ERISE.
{.
f.
Pecic fruir d'un arbre qui
á
fes feuil–
les fernblab les au Mefp lier, ma1s p ns larges & den.:.
telées· a l'énrour, Il jerte des fleurs blanches en llla-'–
niere de railin, d'ou forc ce fruir qui eíl: rouge
&
attaché a une longue queue , pliable comme le
jonc. L'os qu.i efl dedans , eíl: gros comme un poix,
& quelquefois davancage ,
&
enferme un noyau
un
peu amer. Son bois a quanriré . de perites fi–
bres ,
&
l'écorce forc liílee.
11
y a pluíieurs for–
tes de Cerifes , les unes _::!))eres , les aucres apres;
&
d'autrés qui n'ont poinc de gouc. Plme dir qu'–
elles
écoienc áutrefois forc rares un Italie
¡
&
que
Lucullus fue le premier qui y en
fic
apporrer de
Pone, apres avoir vaincu Je Roí Mirhridace. Mac–
thiole ajoucé que le Cerifier en a rrouvé le Eer–
roir
fi
favorable , que non feulemenr les arbres de
cene eípece u'on a pris foin d'y plantee fe font
peuplés , ma¡s que la ¡ene , comme pleine de l'hu
0
meur de ce fruir , en a produir m1e infiniré de plan–
tes aux monragnes , plaines , vallons
&
Lirets , faüs
culmre ni femence. Il di.e que les meilleures Ce–
rifes qu'on y crouve fonr cel es que !'oh appelle en
Tofcan~
Marchim,es
&
Daracines
,
dom les unes
fonc plus gro/les , les aucres moindres , d'aucresf
rouges
&
noires,
&
d'aucres riranrfur
le
blanc. Cel–
les que Pline appell e
Juliana,
&
les T oícans
.,:1::
quaivole,
ne fonr en aucuhe eíl:ime ; éranc fi cen–
dres
&
li
délicares , que
li
on he les mange fur
l'arbre , elles fe corrompenc au/Ii -ror
a
les poner,
&
n'ont pas meme prefque de gour a caufe du rrop
d'aquoliré qu'elles onc. Tous Cerifiers perdent
leur nacurel ,
li
on les fume , & 'att conrraire ils
augmenceht en honré ,
li
on emerre aucour de leur
pié les branchages qu'on en coupe ,
&
qu'on les
y
lai/Ie ponrrir. En general , il y a des
erifes
douces qui rendenc
a
l'humidité ,
&
quié canc con–
traires a l'eíl:omac , engendrenc quanciré de vers
&
d'humenrs pucrides dans le bas venere ; ce qui en
cmpeche \'ufage da ns la Medecine. Il
y
eh a d'au–
tres acides qui fonc aíl:ringenres & uciles
a
un eíl:o~
CER
"mac chaud, Elles défopilenc le foy e, lacÍ1encle ven–
ere , cemperenc l'ardeur de,
la
bi le ,
&
par leur aci–
diré empechenc la pourricure. La gomme du Ce–
rilier
&
les noyaux de C..erife onc la faculté. de rom–
pre la.Pierre,
&
felon gue}ques Moden~es, le fl e_urs
du meme arbre onc les memes propneccs que ce tles
dn Pécher.
CERQYEMANEUR.
[.
m. Experc & Ma1rre Juré
que l'on ernploie pour pl ancer des bornes d'heri–
rage , ou pour les raJleoir & replanccr.
11_
a auffi la
qual iré de foge dans les differcnds qui furvien–
nenc fur cecee mariere ; ce qui luí faic avoir des
Sergencs
&
un Greflier
a
fa
fuite. Il e11 eíl: faic ,
mencion dans plulieurs Coummes du Hainaur,
&
il
y
en. a encere en Picardie
&
eh Fl andre.
CERTIFJ:CATEUR.
[.
111,
Avocar ou Procnreur Pra–
cicien qui cenifie des criées. Selon l'Ordonnance ,
il fam le_cémoignage de dix Praticiens ponr cer–
cifier les criées ,
&
oh a créé póur y fuppléer deux
Cercificareurs au Chacelec de Paris , H_ui (onc en
riere d'O ffice.
CERTIFICATION.
[.
f.
Tenne de Palais: Aél:e par
Jeque! dix anciens Avocars ou Procureurs d'u n
Si~ge Royal cercifieric que les failies
&
les criées
d'un Decret onc éré faires avec- ~outes les formes
&
folemnirés que requierenc la Coürume
&
l'Or–
donnance ; pres quoi le Juge donne
fa
Sencen–
ce pour la cercification des criées. On appe\l e au/Ii
Cert,fication,
eh termes de fin ances , \'atceltanon
qu e metrenc un compcabl-e
&
un fihancier au has
·d'un regiflre ou d'un compre , par laquelle ils affir–
men r que couc ce que le compre ou
íe
regiíl:re con–
tiene eíl: vericable.
CERVAISON.
[.
f. On die en termes de Cha/Te,
que
L e Cerf efl en cervaifon,
pour dire, qu'il eíl: gras
&
bon
a
cha/Iei-.
'
CERVEAU.
[.
111.
La partie inrerieur e de l'tl d te
,
contenue d11ns le crane
,
laque/le efl le príncipe
du
mouvement
&
du fantiment .
AcAo. FR,Le Cerveau
efl: compofé de deux fubíl:ances , !'une grife
&
l'autr.e blanche. Le grand nombre de vaiffeaux
&
la
liqueur qtúls renfennenr, cau(enr cecee couleur
grife; de force qne fi_le fong efl: rouge ou v·ermeil ,
el!é eíl: plus cranfparencei
&
plus c!aire;
&
s'il efe
épais
&
grollier , elle fparon livide ciranr fur _le
noir.
11
y
eri a qui riennenr que cette _fubfl:ancé
n'ef'r qu'un compofé d'une infimcé de penres glan–
des pre/Iees
&
arrangées les un es conrre les aurres,
qu'on découvre mieux dans un cerveau a derni
cuic , que qu ahd il eíl: crud ou couc-a-faic cuic.
Tomes les glandes ayanr un vaiffeau particulier ,
celles-ci en onc un qui eíl: le herf. La fub!l:an cé
blanche, qui a cette couleur
a
caufe qu'.elle a pet1
de vai/Ieaux ,
&
que la liqne1ú qu'ils cohtiennen t
efl
crahfparohte
&
claire , efl: forméé de toLltes les
fibres nerveufes qui forcenc de chaqu e grain glan–
duleux donr la parrie fuperieure du cerveau efl: com~
pofée. Cette fubfl:ance
e!t
immediacemenc fous l'an–
fraél:eu fe. Plulieürs parties
fe
découvrenr dahs la
region
111,oyenne
du cerveau ,
&
ces panies fon des
deu x vencricu es fu petieures avec le rroiliéme _qui
eíl: an milieu des denx, le
S eptum luc;dum,
le
Ple–
xus
Choro'ide , la glande pineale
&
le cerveler. Les
deux vencricu
1
es fup erieurs fonc formés des denx
produél:ions rondes qui s'élevahr de la mocJle al–
longée ou de la bafe dn cerveau , formenc une· ef–
opce de berceau ,
&
onr ]a figme d'lin Croiffanc;
éraht pus grands vers la parcie po ll:erieure , que
vers l'ancerieure,Lé
S epium
lt,cidum ,
que
fa
rranf–
parence a fair appeller ain/i, eíl: une cl,cifon moyen–
ne, corrlpofée de fib res b anches exrrernemenr mol–
les , pa-r laquelle fom féparés les deux vencrie111e
•