CHA
q-oyoienr que le Monde n'avoic poinr ~n de com–
mencernenr,
&
qu 'il n'auro ic pomc de fin. Ils fa1-
foienr profeilion de monrrer le mouvernenc des
Afl:res , afü1ranr que leurs Ancécres s'écoienr acra–
chés i l'émde de cerré [cience depuis quaranre–
rrois rnille ans,
&
c¡n'ils fe l'éroienr comrnllfliquée
de generarion en generacion. I!s éroienr divifés
communémenr eJ1 deux Sed ~s, dom chacune avo1c
en
paráculier des opinions aifferenres. L'une écoic
de cenx que l'on appelloir
Orchenes,
&
l'aurre de~
'JJorjippenes.
I!s avoienr parmi eux des Mages, qm
fe
me!oienr de faire des horofcopes
&
d'évoquer
les démons ; ce qu'ils ne faifoienc jamais fans s'y
erre preparés par de longues abíl:inences & des_luf–
tracions parriculieres. On cienr que les Egypnens
avoienr appris quanriré de chofes de ces Phdo-
fophes.
·
CHALEMELER. v. a. Vieux mot. Faire danfer au fon
-de
j
a flure.
Et tint un freftel de rojiaux
,
Si Chalemeloit
1
les dan%,taux.
, ,
On a dir an/Ii
Chalemel
pour Chalumeau.
L i Chalemel de Cornouaille.
CHALTNQYE.
f.
f.
Pecir Vaifieau de Indes, q ttin'a
des membres que dans le fond,
&
qui n'eíl: guere
p lus long c¡ue Jarge. On ne fe fen point de cloux
i Je coníl:ruire -,
&
les bordages de fes luucs ne fom
coufus qu'avec dú'
fil
de Caree, faic de Cocos ou
d'éroupe de noix de Palme.
·
CH -1.LOIR. v. n. Vieux mor. Se fouciu. On rrou-
. ve
Cheuj/it,
pour Il s'en foncia.
· ·
CHALONGE.
[.
m. Vienx mor. Tromperie, Bargui–
gnemenr.
Si la doit avoir fans chalonge ,
CuidieZ,-Vous bien que le vous donge
?
On adir au/Ii Chalange dans le meme fens.
CHALLUA.
[.
m. Sorce de poif!on fans écaille ,qui
fe trouve dans les rivieres du Perou. Il a la rece
longue
&
place comme celle d'un crapaut, la gueu–
le fon grande,
&
il eíl: d'un forc bon goür,
&
de
bonne nourrimre.
CHALO
N S.[,
rn. Tenne de peche. Grand filet dol'lt
· les corés fonc attachés an bpuc de deux perirs ba–
teanx , & que les Pecheurs trafoent dans les rivie–
res i l'aide ces bareau x.
CHALOUPE.
[.
f. Pecir Báriment de mer defriné au
fervice & i la communicarion des grands VaiC–
feaux ,
&
dans lequel on faic de perites craver–
fées. On mee crois Marelors dans chaque Chalou–
pe , le Ma1cre qui la gouverne , le Terier qui tire
la rame devane ,
&
l'Arrimier qui cire au milieu.
Borel déri_v~ ce mor de Chalan , qu'il croir venir de
x.;¿z o,
,
B01s.
On
appel!e,Doubles Chaloupes,
de perics Vaiífeaux.
done il y en a de pontés ,
&
d'aurres qui one feule–
menr des courcives.
Chaloupe bonne de nage,
eíl: cell e qui eíl: facile
a
manier, & qui paífe ou marche bien avec les avi–
rons.
Chaloupe armée
,
eíl: une Chaloupe équipé.e du
r
nombre de Mare!ots qu'il faur pour la nager ,
&
dans laquelle on a fait enrrer la quanricé de fo (dacs
qui fom neceifaires pour 'une expédicion.
On die,
A voir
la
Chaloupe
a
la toue
,
po ur dire,
L'
avoir amarré e
a
borcl,
&
b
faire rirer par le Vai[–
feau , lor/qu'il eíl: fon, voiles.
CHALUMEAU.
f.
m. Tuyau de paille. C'eíl: auili une
, fli'tce de Berger.
Chalumeau .
T erme d'Orfevre. Petit ruyau creux,
faic de laicon on de cuivre qu i ferc
a
fonder.
CH
AM_.
f.
rn. Ti ere qui eíl: donné aux P ri n ces Sou–
verains de T arcarie, comme qui diroir Emperenr ;
TomeI.
CHA
ee
que ce mc t fign ifie en langue Sc!avonne.
CHAM,f:C ISSU
">-
[.
m. Planee qui a fes feuilles fem·
blables au Lier.:e , mais plus longues
&
menues , &
qui produir direél:emene des fa racine cinq ou
lix
rameaux de la longueur de deux demi-doigcs,qui en
fonr forr garnis. Sa fleur eíl: íemblable
a
ce'.le du
Violier , quoique plus menue
&
plus blanche.
Galien die qn'elle a un gofü cres- amer , & qu'elle
eíl: bonne
a
défopiler ie foye , & i foulager dans
les fciaciques. Le Chama:cifius croir parmi les ter–
res culcívées ;
&
fa racine qui eíl: blanche & me–
nue , n'eíl: d'aucnn ufage dans la Medecine, Fuch–
íius veut que
l'H edera terre/tris,
foir le vrai Cha.
rn~cifii1s,
&
1fa trhiolt faír voir le coneraire. Ce rnot
viene de
7.,«,u~:
,
A cerre , & de ,.,.,;, , Lie-rre.
CHAMJEDR
YS- [.
m. Pecice planee , haure
a
peu
pre5 comme
la
main , qui viene abonelammenr oú
elle cro1r , c'eíl:- i-eliue , dans !es plaines
&
fur les
moncagnes ., & que l'on cultive meme dans les Jar–
dins. Elle a fes fe uilles longuetres,
&
demelées ,
a–
cres_& ameres ,
&
fes fl eurs pm:purines & d'une
oelenr afits agreable. Elles forren e parmi les feuil–
Jes rom le long
&
autour de l:i. rige , qui eíl:
fort
peáre ,
&
s'écend peu e¡;¡ longueur. On ne fe fert
en Medecine que des fruilles & eles fleurs ; mais
on emp!oie fes fommicés clans la Theriaque. La
Charna:dris eíl: fp! eniáqne & hepacique. II deterge
&
provoque la fuem.. II a pris fon nom du Grec
Xª-""!
,
A cerre ,
&
de
J;~, ,
Chene ,
:i
caufe ele la
conformité qu'onr fes fruilles avec celles des grands
Chenes.
·
CHAMA:LEON. .
[.
m. Plante done
if
y a de deme
forres , le blanc & le noir. Le Chamreleon blanc eíl:
expliqué elans la diél:ion
Carline,
Le noir que l'on
appelle aucremenr
Chardonnette
,
a fes feuilles fem–
b!ables
a
l'aráchauc; mais plus déliées ,
&
quelque
peu rouges. Sa rige efl: roügeacre, groífe comme le
doigr , &
a:
un palme de haurenr. Il a dans fon cha–
pireau des flenrs épineufes, men,tes·,
&
de diverfes ·
couleurs , comme celles du Vacier. ·Sa racine cmi
.
l
eíl: grofie, noiri:: & malTive , deviene jaune lorfqu' -
elle eíl: mi[e en muelles,
&
li
on la máche e!lc:; pi–
que lalangue. Diofcoride die qt!e cerce racinc:; broyée
&
enduire avec uñ peu ele couperofe , graiJfe
&
hui–
le de cedre , faic romber la rogne & la gratelle,
&
que fa décoél:ion appaife la douleur des dencs,
li
.on
s'en lav e -la boucht. .':a fleur [ere
a
faire cailler le
lait.pour faire des frornages.
CHAM/ELEUCE'.
[.
f. Herbe verdoyante , qui a
fes fenilles
&
fes furgeons recourbés, & dom les
fl eurs font fuires en
fai;:0n
de
ro[es.
Elle eíl: bonne
aux douieurs des reins. Macrhiol~ die , que
la
Cha–
ma:leucé eíl: la meme chofe que ce que p!ine 'áp–
pelie
Ch.ameopeucé.
Cl-I AMJf.OPlTYS.
[.
m. Perire planee rampante,
couverre de quanricé d ~ feuilles Lemgnecres, érroices
&
vecres , un peu divifées , forr eneafiees
&
aucu..,.
nemenr velues, & qtti produir plulieurs rejercons de
la longu eur de la main. Ses fleurs fonc peá res
&
de
couleur de cirron , & forrent parmi fes feuilles.
Cerce plante eíl: hepatique,
&
lirhonrripriqt1e ,
&
remedie i la pignurc des Scorpions. On l'appell e
Cham~pitrs,
i caufe de la co,nformiré non feu!e–
menr de fe s feuill es ,avec cdl es du grand Pin , mais
encere de fon odeur. ·Ce mor viene du Cree
""I'-"') ,
A cerre,
&
de ,,,....,,, Pin .
CHAM/ESYCE.
f.
m. Plame qui ne jerre ni rige ni
flenr, & done les b ranches fo11r rondes , longues de
quarre doigts , pleines de iair & couchées par rer–
re. Elle a fes feuillés comrne la lenrille , perires ,
menues ,
&
enrieremenc femblable,s
a
celles du pe–
plus. Il y a une grnine ronde an deífous. Elle croít
Bbij