194
CHA
barriere faite de pluíieurs chaines, atrachées au d~–
vam des portes
&
places des Palais , a des bornes
qu'on efpace égalemeur. L'uíage de cene chame eíl:
d'en empecher l'enrrée.
.
C haine de Port.
Ce fonc pluíieurs ~hames de
fer
tendues au devam d'un Porc, afin que les Va1ífeaux
n'y puilfem enuer. Elles porcent fur des piles d'ef–
pace en efpace , lorfque
la
bOL1che du Port eíl:
grande.
.
Chaines
de
Vergues.
On appelle amíi fur mer
cerraines chaines de fer qu'on tiene dans la hnne
du Vailleau, & dont on fe fert dans le combar
a
renir les ver<>ues , lorfqu'il arrive que le canon con–
pe
les man~uvfeS qui l~s riennenr.
Chaine d' Arpenteur.
·Mefure longue d'une cer–
taine quantité de perches ou de toifes, dom les Ar–
penrnurs fe fervent pour rnefurer les fuperfic1es , &
les Archiceél:es les hauteurs. Elle efl: faite de plu–
íieurs morceaux de fil de laiton ou de fer , & il
y
a
des anneaux qui marci,u!!nt les per~h~s ou toif
7
s;
Comme cette chamen eíl: fu¡ette
111
a
s
etendre m a
fe racourcir, elle efl: bien plus fure que le cordeau.
Chaine
,
eíl: aulli un tenue de T1íleran. Ce fonc
des fi Is érendus en long (ur le métier , a travers
defquels on palle la treme porcée par la navette pour
faire de la coile. Il fauc aulli une
Chaine
pour fa1re
du ruban , & toure forre d'éroffe.
Les Charetiers appellenr
Chaúte d'avaloire
,
la
Chaine qui eíl: attachée au hmon.
CHAINEAU f. m. Terme deCouvreur & de Plorn–
bit:r. Gouttiere ou condµic de plomb , par Jeque!
les eanx qui combent des toits font portees d:ms les
cuvettes. Les pieces de fe: qui le fouciennenc fom
appellées
Crochets
a
chaineaux.
On donne auili le
nom de
Chaineau
,
aux Rigo!es qui font raillées dans
la pierre
&
fur la corniche des grands bacimens , &
qm fervenc a meme uíage.
CHAINETTE. f. f. On appelle ainíi dans les mon~
tres ,
1~
petite chaine qu'on y faic fervir au lieu
de corde.
Les Eperonniersappellenc
Chainettes ,
les petices
chaines qui fervent
a
tenir les branches de l'ern–
bouchure en état.
Chaineues
,
fe die encore en termes de Bourre–
lier. Ce font desbandes de cJ.Jir, cou.fues les unes fur
les ancres. Elles fonc palfées dans un rond de cuir,
au bout du timon du carro/le,
&
fervenra faire re-
culer.
•
~n appelle
Chainnu
,
la Ceinmre du hauc de
. chauffe.
CH AI NETIER. f. m. Ouvrier qui faic des agraffes,
& de rouce forre de perites chaines pour pendre des
clefs , & pour anacher des chiens.
CHAIRE , ou CHAISE. f. f. Siege ayanr ordinaire–
ment un dollier, & quelquefois des bras. Ces deux
mocs ne fe rneccenc par toí'ijours indifferemrnenc ,
on die feulernem ,-Chaire du Saino Siege , & d'u11
Siege Epifcopal.
La Chaire Apoflolique. L 'Eveque
étant
dans fa
Chaire.
On appelle
Chaire
&
Chaifa ,
mais plus ordi–
nairernen_c
Chaire
,
ce Siege d'ou les Prédicaceurs
prechenc , & d'ou les Profeffc urs enfeignenc. Des
aurres íieges on die ft:ulemenc
Chaifa.
Chaifa percée
,
eíl: un fiege ou l'on fe met pour
faire fes necellicés narurelles. On l'appelle chés les
Princes,
Chaife d'ajfaires.
On appelle aulli
Chaife
,
une efpece de íiege fer–
mé & couvendans Jeque! on
fe
faic porrerpar de!.lx
hommes.
Enfin on appelle
Ch111fa roul1111te ,
Une voimre
a
deux rones , trainée ou par un homme , & alors
on la nomme
Roulete,
.,
o_g_ par un_c;µeval. l;.c ab-
folument
Chaife
un perit Carro/le
pou,r deux
perfonnes.
·
CHA_L. f. m. Vieux mot , qui a íignifié Chevalier.
C'eíl: de )a qu'efl: venu -
Se;,echal,
comme quidiroic
Vieux Chevalier .,, du mor Lacin
S enex
~
Vieillard,
&
de
Chal
CHA_LAND. f. m. -Baceau piar, moyennement gi:and,
qui
dl:
fon leger,
&
qu'on faic at!s:r
fouve.nca
la
voile. On s'en ferc pour amener,a
París les mar–
chandifes qui defcendent par Ja riviere. Borel de–
nve ce mot du Grec ""~", qui ve~n dire, Bois, &
préc end que c'efl: de la que viene Chaloupe , &le
pain Chaland de Paús.
CHALASTlQYES. f. m. Medicamens done la cha-
, leur temperée adoucic & conforte la partie fur la–
quelle on les applique. En les prenant p us érroite–
menc, on les peut nommer des medicamens , qui
relachenc & foulagenr la panie, lorfquelle
ell:
cen–
due jufqu'a caufer de la douleur. ,L'cefipe, lagraif–
fe , le beurre , & amres qui n'om nul exces de
qualité , fonc de cette efpece. Ce mot efl: puremenc
Grec
,;«J.«nxl,
,
O!!i a
la verm de relacher , &
viene de
¼" A~., ,
Je relache.
CHALCEDOlNE.
f.
f. Sone d' Agace riranc fur le
jaune ou fur le bleu . On en trouve de noiracres;
mais l'afurée ,efl: orientale
&
la meillenre. On eíl:i–
me 11;oins les aucres. Cene pierre ell: propre a erre
grave e.
CHALCEDOINEUX , rnsE, adj. T erme de Jouail–
lier. Il ~e dit d'u,n . défauc qu_i fe renconcre en pin-:,
fi~urs ¡nerres prec1eufes , ou en les tonrnanc on
decouvre quelques taches b!anches , commc en la
Chalcedoine. Les Rubis & les Grenacs , ou il fe
trouve quelq6e couleur de lait mc,ée , fonc dics
Chalcedoineux,
& cela diminue beaucoup de leui:
prix.
1
~HALCIDIQ_UE.
f.
f. Ce mor qui eíl: dans Vitru,–
ve,
eíl: expliqué fort differemrnenc. Les uns en–
tendenc par
Chalcidu:¡ue,
de grandes Salles m\
fe
rendoic la Jufl:ice ;
&
les aunes , des lieux particu–
liers ou les Payens feignoienc que leurs D1enx ve–
noiem manger. Ce mor viene de Kalcis ,
Ville.enGrece ou en Syrie , ou l'on précend que
l'on aicbari les prernieres Salles de cette nacure, ou du Grec
x«).xi ,
,
Airain , & de
,"fu,
,
Maifon.
CHALCITIS. f. m. Mineral femb1ab!e a l'airain , fria–
ble & non dur , ou fue vitrioligue concret, qui fe
forme: par une alles grande aduíl:ion. Diofcoride
die que le meilleur Chalcitis eíl: ce!ui qui tire au
bronze , & qui efl: fre!e , n'érnnc ni vieux , ni
pierreux ; qu 'il a une verru chaude
&
abíl:erfive qui
mond1fie comes les ordures qui viennenc aux coins
des yenx , & que
fa
poudre guerit & nettoye ron–
ces les defeél:noíicés des geníives ,
&
reprime les
ulceres corroíifs.
11
y
a fon peu de diffcrence en
origine & en vercu entre
le
Chalciris , le Mifi
&
fe
Sori. Elle ne coníiíl:e qu e dans la cenuité
011
grof–
fiereré de leur fub/l:ance. Galien & p!ufiems autres
croyent qu'1ls fe trouvenc tous trois dans les mines
de cuivre, & qu'avec le cems ils dégenerenr
&
fe
changenc !'un en l'auu-e. Le Chalcicis doic etre rou–
ge comrne le <mivre , avec des veines jaunes
&
lmfames au dedans. Il doic aulli avoir le aoílc du
Vicriol , fe fondre au feu lorfqu'on le 1.::ec feul
dans un creufec , & fe diffoudre aifémenc dans les
liquenrs aqueufes. Il efl:
{i
chand , qu'il eíl: caufl:i–
que & efcharotique. II
y
a peu d'occafions ou l'on
s·en ferve incerieuremenc a caufe de
fa
qualicé acre
& mordicante. Il .ne laille pas d'encrer dans la com–
pofition de la Theriaqne , pourvt1 qu'il foit pra–
paré.
CHALDEENS.
f.
m. Philofophes de .Babylone, qui