CHA
du peigne d'ou forcenc les dencs de _chaque cote:\
Champj Elrfées
ou
E!if,ens.
C1meneres ou les
Payens enrerroienc leurs mores féparémenr dans des
tombeau x de · pierre. On en volt encore_des reíl:es
, entre la Ville d'Arles
&
leC9uvencdes Mmunes de
la Craüx en Provence.
.
CHAMPAGNE.
f.
f. Terme de Blafon. C'eíl: l'efpace
en bas d'nn riers de l'écu. Le Pere Menecrier die
que
la Champagne
eíl: rnre en Armoirie~.
CHAMPANE.
[.
f. Bacimenc des Indes de foixanre
a
quarre-vingrs ronneaux, qui eíl: fair fans ,cl_oux
&
fans aucuns ferremens. Ct>tte forre de Banmenc,
done les bordages fonr embo1rés , n'a que des cour–
cives ,
&
les membres n'en fonc coufus qu'avec des
chevilles de bois.
CHAMPE' ,
!!'E,
adj. Tenue de Blafon donr0n
fe
ferr
quand on ne vrut expliquer que laqualicé du champ,
Telle Famille a pour Armoiries un !ion d'or champé
de gueu'les.
CHAMPIGNON.
[.
m. Maniere de peric pociron
rond
&
blanc par dellus , feuilleré en-dedans,
&
riranc fur le rouge.
Il
viene de lui-meme en forrpeu
de tems dans les champs
&
dans les prés, parricu–
lierement en Auromne.
11
s'éleve fur une íimple
queue .fa ns racin,e. On en faic venir au~ fur des
couches de fomier , en les arrofanr
a
vec l'eau dans
laquelle onr bouill i d'aurres .._ hampignons. On s'en
[ere dans les ragoürs , ou ils fonr d'un fon bon
gour. Selon Diofcoride il y en a de venimeL1x. C e
fonr ceux qui croilli::nt , ou au pi.<l d'un arbre qui
produir de mauvais fruics , ou aupres d'nn trou qui
ferr de recraire
a
un ferp enc , ou enfin dans un
lieu
01\
il y a du fer enrouillé ou du drap pourri.
On les reconno1, pour ecre dangereux
&
a
rejec–
ter, en ce qu'ils om quelqne ordure
011
quelque
bave épaille an-ddfos'
&
qu'i!s fe pourrillenc
&
fe
moiíillenr aulli-coc qu'ils fo nc cueillis. C eu x que
l'on peuc manger fans aucun péril ,
fom
íi n1al-a1(és
a
digerer'
a
caufe de leur extreme froideur
&
hu–
midité, gue le plus fouvcilc
0)1
les rend en riers.
Ils nournllenr forc, mais cette nourrirure eíl: dan–
gereufe
&
cres-flegma cique ;
&
(i
on en rn:!nge
trap,
&
qu'on ne les d1gere pas bien , ils c:mfem
un grand ·dévoyemenr d'eílo11ac ,
&
fnffoqu enr
mcme quelquefois. C'eíl: ce qui a faic dire
a
Ga–
lien , qu'ils cien nene un peu ele la namre des poi–
fons. Les grolles
&
vifqueufes humeurs qu 'ils en–
gendrenc , bouchenc
(i
bien les orífices des arreres ,
que les efprics y demeuram enfermés, ceux qui en
ont trap mangé , écouffenr. Pour les rendre moins
dangereux, lorfqu'on les apprece, il fam les alfaifon–
n er de cloux de girof!es, mufcade, poivre,
&
au–
tres chafes femb lab.e~. Ma nhioleclicqu'il croí't auffi
de bons C hampignons aux troncs des arbres qui ne
porrenr poinc de mauvais fr uics ,
&
qu'il en a vu
&
cueilli aux troncs des Me!efes qm croilloienc
avec l'Agaric,
&
qui pefoiem jufqu·a eren ce li vres,
écanr jaunes comme fin or ,
&
découpés tout
a
l'en–
tour.
M .
Ménage dérive
Champignon
de
Campinio,
a
caufe qu'il na1t d~ lui-meme da ns les champs. On
a
d1t
Champagnol,
pour, Champ1gnon dans le vieux
langage.
Champignon ,
eíl: auffi un cerme de Medecine,
&
/ Galien don ne _ce nom aux excrefcences qui vien–
nenc aux paupteres, aux parnes honceufes
&
a
la
tete , quand_ le tet a été trépané
OU
rompu ,
&
que les pelhcules du cervean om été blell"' es.
Il
ajoíhe qu'il y
a
cerraine_s rumeurs faires en fac;:on
• de Champignons, qui fonenr hors des fraélures des
os.
C'efl: ce qui eíl: caufe qu'on les nornme
Cham–
pignons.
Chnmpignon.
Efpece de coupe renverfée, done le
CH
li
dellus_eíl: r_aillé d:'écailles. Son ufa ge eíl:, anx fontai~
nes ¡ailhflances, de fain: bouil!o1,ne r l'eau d'un jer
ou d'une gerbe en combant.
CHAMPI~TEA_(JX . adj. Vieux moc. Brufque, qui
fe
mee en colere pour peu de chofe.
O ,,
bien nou;-rir un tas de Ch11.mpifteaux.
CHANCEL, ou
Chancea1t. [.
m. Parcie du Chrenr
d'une Eglife , ot\ fe mércem les Miniíl:res fervanc
a
la Melle. C'eíl: celle qui eíl: enrre le Maí'cre Ame!
&
la baluíl:rnde qui !'enferme. C e mot viene de
Cancel–
ltts,
qui veut dire, T ouce force de creillis ou de bar–
res croiffrs, de bois ou de fer.
CHANCELIER.
f.
m. Magiíl:rac qui eíl: Chef de la
Jníl:ice,
&
qui eíl: commis par le Roí pour la ren–
dr_e
a
fes Sujecs avec la meme puiílance qu'il feroit,
lm-meme. Cecee Dignicé efl: rre,-éminence en fran–
ce. Les Ch2nceliers s'appelloienr
Referendaires
fous nos premiers Rois, du Lacin
Referre,
Rap–
porce r , parce qn'ils avoienc foin de rnpporcer au
Roi les Requeces , Placees
&
amres Lemes.
Le
nom de C hancelier vi"enr de
Cancellus
, Challis ,
gri~[e, parce qu'il fignoic en un lieu grillé fous no$
Ro1s de la feconcle race, pour n'ccre poinr incom–
modé de la foule, ou de ce qu'1I faifoic une orille
a
fon feing, comme fonc encare les Secrerair~s du
Roi, ou
a
caufe des lignes en croix qu'il paffoic fur
les Lem es qui écoienc rejeccées , du mor
Cancel–
l~r ,
q ui viene de l'lcalien
Cancel/are,
E/facer, pour
dire , Annu!ler un C oncrar, comme qui-dimir ,
Y
faire une grille ,d'ancre, ou pafier des iiones en
croix fur !'écrirure. Depuis qu'on a écabli les Par–
lemens, la Dignné de Chancelier efl: devenue bean–
coup plus coníiderab!e. II préíide aux Confeils du
Ro1 ;
&
lorfque ~a Majeíl:é va cenir fon lit de Juíl:i–
ce au Par emenr, il y expofe fes voloncés ,
&
eíl:
alli~
a
main gauche <;ievanc Elle. Les premiers Chan–
cehers de
F
rance que
1 ·
on connoic, fonr Aurelien
&
Anachalus fous le Roi Clovis.
CHANC IL.
f.
m. Vieux mor. Sorce de coile.
Chemife
&
brayes de c bm:cil,
Et chauffes teintes en brejil.
CHAN C RE.
f.
m.
T erme de Jardinage. Maladie qui
furvienc
a
l'arbre ,
&
qui en
fo1t
mourir
la
peau. On
l'arrece en faifa m des ~nciíions cout
a
l'emour juf–
q~'au bois avec la poinre d'un couteau. On peuc
d1re que ce te maladie rellemble
a
la dame qui vienc
fur le corps de l'hornme.
CHANDELIER.
f.
m.
I nfrrument , 1ttenjile qui
fert
J
mettre de la chandel!e allumée.
A
CA
o.
f R,
Chandelier,eíl:
au/Ti un cerme de Forrificarion.
Les
Chandeliers fe font avec denx pie•JX debouc qui
foL1tiennem_d es planches mifes de cr
:i.ve[s de l'uri'
a
l'amre, ou des fa(cines , par le mayen des chevdes
pallces dans les pieux. La difference qn 'il y a emre
les
hande!iers
&
les Blindes , c'efl: que les premiers
fervenc
a
fe
couvrir par le devane,
&:
qu'on [e cou–
vre par le clelli1s avec les :i.ucres.
Chttndeliers d1 Perriers
da ns un Vai/feau,fonc des
pieces de bois relié'es ,
&
rronées en long. Le pivoc
de fer fur q uoi courne le Perrier eíl: pofé dellus. Ce
que l'on appelle
Chandelier de fer de perrier,
efl: une
fourche de fer avec deux anneaux, dom les deux
tourillons des Perriers fonc fofaenus. Cene fou rche
rourne
fur
un pivor dans un chandelier de bois. Le
pivoc for lequel le Perrier rombe, eíl: auffi nommé
Chande!rer de fer de Perr,er.
On appe!!e
Chana'elien de Pottppe,
denx Fourches
de fer qui fervenr
a
fofnenir
le
ma,, la voiie ,
&
touc ce qui eíl: de la Chaloupe quand les avirons la
font aller.
1
Chandeliers d'E che!!es,
fom de s C lundeliers de
fer
a
tete ronde ' qu'on mee eles deux cocés de
~- ,:t•,..
-,;,
·+.,.:t:
.•.