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204

C I-1 A

l'on couvre enfuite cecee compofirion avei: du papier

brouillard.

Charge

,

eíl: en termes de Guerre ,

111:

Emi de

bois couvert de veau, ou les Mou[queca1res Fan- .

ca/Tins meccem la charge de poudre,

&

qui penda

leur ceimure.

Charge

,

eíl: auffi

le

Battemenr de rambour :. ou le

fon de trompetee qui averrir le foldat qu il fauc

charger ]'Ennemi.

_

. ,

Charge.

Terme de Jardmage.Bour[e ou cetl a Reur.

~and les arbres om beaucoup de ces charges ,

&

qu'ils rapporrem beaucoup de frnit, om dir qu'l/s

chargent beaucoup.

Charge

,

[e

dir auffi du Charme que les Sorciers

me,rent en qnelque lieu pour y faire leurs empoi–

fonnemens

&

leurs maldices. Selon ce qui s'en

trouve dans qnelques-unes de leurs dépofirions,

c'eíl: un por de terre neuf verniíTe , gu'on n'a ni

acheré ni marchandé , dans Jeque! ils meccem

du

fan g de mouron

&

de fa laine. lis y ajourem du

poi! de plulieurs beres ,

&

quanriré d'herbes

&

de

poifons. Tom cela ér¡¡nr brouillé enfemble avec

beaucoup de ceremonies fuperíl:itieufes , en profe–

ram p!ulieurs paroles

&

invocarions des Demons ,

i!s mettent ce pot dans un lieu fecrcr d'une berge–

rie, -on d'un aurre endroir ou ils onr deflein d'exer–

cer le malefice,

&

ils l'arrofem alors avec un peu

de vinaigre , [elon l'etfer qu'ils atrendem de ce forr.

II

dure un cerrain rems,

&

ne pem erre levé que par

celui qui !'a mis, ou par quelque fuperieur qui cau–

fera la morr du premier.

CHARGE',

E'E.

adj. Terme de Blafon. Il [e dir de

roures forres de pieces fur lefquelles il y en a d'au–

rres.

De gueules au Chef d'argent, chargé de trois

coquilles de fable.

On ªPI?eUe

Couleur chargée,

Une couleur trop

forre, qm nre vers le plus obfcur de la meme nuan–

ce;

&

on dir

Ecriture chargée,

en parlam de .celle

ou il y~ trop d'encre.

On appell e

Pifto!e chargée,

Une piíl:ole a laquelle

on a ajoftté de l'or, u quelque aurre méral, pour

la rendre pefame de legere qu'elle éroit.

On _dir d'un Vaifleau, qu'll

efl chargé

a

la c6te,

po~r dire,qu'Il a écé forcé par le gros vem a

[e

renir

pres de rerre.

On dir for l'Ocean, qu'Vn

Vaiffeau efl chargé

a

cueillette,

pour dire, que Sa charoe a éré faite de

!'amas de diverfes marchandifes, que le Mairre a

c_herchées ,

&

qu'il a r~<;ues de plulieurs parricu–

hers pour fau-e fa cargua1Íon. On dir for la Me<li–

rerranée dans le meme [ens,

Chargéau quintal.

CHARGEMENT.

[.

m. Terme de Marine. Charoe

d'un Vaifleau, les marchandifes charoées dans t~n

Vaiífeau marchand. On dir auffi

Ca rg:a,fon.

C H

A

R G E O IR.

[.

m. Iníl:rumem de Canonni'er

par le_moyen duque] il merla poudre dans l'am;

de la p1ece,

&

la bale lorfque l'on charoe un canon

fur mer.

b

CHARGER. v. a. (?n dir en termes de Mer,

Charger

en

gremer

,

pour d1re , Charger un Vaifleau dans fon

fond 1e cal~, c'?mme du fe! que l'on jerreroir au

~ond fans precaunon : car pour ~harger en grenier,

11

faur que la marchand1[e ne fon m en furaille ni en

balors.

CHARGEURE.

[.

f. Tenne de Blafon. Il

fe

dit en

parlant despieces qui en chargent d'amres. La char–

geure diminue moins la nobleíft: des Armes que ne

foir la brifüre.

CHARIER. v. a.

Voiturer dans nne charrette,

AcA–

DEMIE fR.

On dit en termes de Fauconnerie, qu'Vn

Oiflau

de

pro}e charie un Perdreau,

pour dire, qu'll le

CHA

pourchaffe. On le dir ~u/Ti de l'Oif-e·a1.1 qui,

em–

parre fa proye,

&

ne reviene pomli- quand on le re-

dame.

·

CHARITE'.

[.

f.

Ordre Religieux que le 13. Jean de

Dieu a iníl:irué pour feceurir les malades. Il é–

roir Pornwais,

&

ayam éré rouché excra0rdinaire–

ment dan~ un Sermon du celebre Jean d'AviJ.a •

il fe retira dans l'Hopiral de Grenade, ou il jetta

les premiers fondemens de fon I0íl:irut., qui fue ap–

prouvé en

1520.

par le Pape Leon· X. Ce 0e fat ct'a–

bord qu'une Socieré , a laquell e les Regles de f~nt

Auguíl:in furem données pour )es Sccurs Convedes.

Pie V. lui accordaquelques pnvileges,

&

<m

1617.

Paul V. confirma cet Iníl:uué , comme un 0-rdrc:

Relioienx , ou non [eulemenr les rrois vceux ordi–

nairts

[e

fom , mais ericore un quarriéme , qui eíl:.dc:

[e confacrer enrieremenr au ferv1ce des pauvres ma..

lades. Les Religieux ne s'appliquenta aucune érude,

&

ne recherchenr poim les Ordres facrés; de force

gu'il

n'y a parmi eux de Prerres que ce qu'1l en

taur pour dire la Meífe dans l'Egh[e

&

aux malades,

fans qu'ils puilfent parv~nir

a

aucune Digniré,de

l'Ordre. Le B. Jean de D1eu allon tbus les ¡ours a la

quece ,

&

crioir a haute voix ,

Fait~S

b~en

,

mes fre–

res, pour l'amour de Dieu;

ce qm fa1tquo Les

fo¡.

liens nommem ces Relioieux,

Fate

ben,

F,-atelli.

"'

.

.

Charité Chrétienne.

Ordre que le Ro1 Henn III.

iníl:itua pour les pauvres~rs qui feroienc e{!:ro–

piés a la ouerre ,

&

donr

fa

mort arrivée rrop prom–

prement ~mpech2.

1

es fuires. Ce Prince _ordonna que

fur le manreau de ceux qu'on recevrolt en cec Or–

dre il y auroic au coté gauche une croix anchrée

de

farin blanc en broderie,orlée

&

brodée de bleu ce–

leíl:e ,

&

au milieu d.-: la meme croix une lozange

de farin bien celeíte, chargée d'une

Reur

de lis d'or,

avec ces paroles en broderie d'or,

Pour avoir fidé–

lement fervi.

Charité

de

lafainte Vierge.

Ordre Religieux fous

la Regle de S. Auguíl:in , dom les Papes Bonifaces

VIII.

& Clemem

vr.

approuverem l'Iníl:irur. Il

fue

fait par Gui , Seigneur de Joinville , qui en fon–

da le premier Monaíl:ere ou Hopical a l3ouche–

raumonr dans le Dioce[e de Chalons en Cham–

pagne. On donna aux Religieux de cer Ordre le

Monaíl:ere des Billerres , ou fonr aujo11rd'hui les

Cannes.

Charitédes Femme1.

Sorce d'Horel-Dieu ou l'on

ne re~oit que de pauvres femmes

&

de pauvres fil–

les, que les Religieufes Hofpitalieres [e~vent av~c

beaucoup de fo:n

&

de zele. Il y a rro1s Chames

de Femmesa París.

Charité,

[e dit auffi del' Aífemblée de quelques

Dames devores, établie fous !'autoricé de l'Eveque

pour avoir foin des pauvres d'une P.aroifle , let1r

faire poner de la nourrimre

&

des remedes quand

ils fom malades,

&

avoir foin qu'on leur adminif–

tre les Sacremens au tems de leur more,

&

qu'on

les encerre. Chaque Chariré de Paroifle a

fa

Tre–

foriere

&

fes Sceurs, qu'on appelle

Swursde la'cha–

rité.

Ce fonr' de bonnes filies habillées d'une groífe

éroffe grife , qui ont foin de poner aux malades ce

qui leur eíl: neceíTaire. Les Dames fonr Superieures

d'ordinaire rour a rour. Il y a auffi a Paris une

Charitédes pauvres honteux,

compofée du Curé de

la Paroiífe

&

des

Marguilliers, qui di(pofent d'un

cenain fond qu: leur viene desqueres qu_'on fair

pour les pauvres homeux dans chaque Paro1ífe, ou

de

quelques legs pieux, qui leur donnent_de tems

en rems quelque perite fomme, qui fen a les faire

fubíiíl:er.

,

CHARME.

[.

m. Arbre de haurefuíl:aye, qui reífem–

ble en quelque forre

a

l'érable ,

&

dom le bois eíl: