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C I-1 A
l'on couvre enfuite cecee compofirion avei: du papier
brouillard.
Charge
,
eíl: en termes de Guerre ,
111:
Emi de
bois couvert de veau, ou les Mou[queca1res Fan- .
ca/Tins meccem la charge de poudre,
&
qui penda
leur ceimure.
Charge
,
eíl: auffi
le
Battemenr de rambour :. ou le
fon de trompetee qui averrir le foldat qu il fauc
charger ]'Ennemi.
_
. ,
Charge.
Terme de Jardmage.Bour[e ou cetl a Reur.
~and les arbres om beaucoup de ces charges ,
&
qu'ils rapporrem beaucoup de frnit, om dir qu'l/s
chargent beaucoup.
Charge
,
[e
dir auffi du Charme que les Sorciers
me,rent en qnelque lieu pour y faire leurs empoi–
fonnemens
&
leurs maldices. Selon ce qui s'en
trouve dans qnelques-unes de leurs dépofirions,
c'eíl: un por de terre neuf verniíTe , gu'on n'a ni
acheré ni marchandé , dans Jeque! ils meccem
du
fan g de mouron
&
de fa laine. lis y ajourem du
poi! de plulieurs beres ,
&
quanriré d'herbes
&
de
poifons. Tom cela ér¡¡nr brouillé enfemble avec
beaucoup de ceremonies fuperíl:itieufes , en profe–
ram p!ulieurs paroles
&
invocarions des Demons ,
i!s mettent ce pot dans un lieu fecrcr d'une berge–
rie, -on d'un aurre endroir ou ils onr deflein d'exer–
cer le malefice,
&
ils l'arrofem alors avec un peu
de vinaigre , [elon l'etfer qu'ils atrendem de ce forr.
II
dure un cerrain rems,
&
ne pem erre levé que par
celui qui !'a mis, ou par quelque fuperieur qui cau–
fera la morr du premier.
CHARGE',
E'E.
adj. Terme de Blafon. Il [e dir de
roures forres de pieces fur lefquelles il y en a d'au–
rres.
De gueules au Chef d'argent, chargé de trois
coquilles de fable.
On ªPI?eUe
Couleur chargée,
Une couleur trop
forre, qm nre vers le plus obfcur de la meme nuan–
ce;
&
on dir
Ecriture chargée,
en parlam de .celle
ou il y~ trop d'encre.
On appell e
Pifto!e chargée,
Une piíl:ole a laquelle
on a ajoftté de l'or, u quelque aurre méral, pour
la rendre pefame de legere qu'elle éroit.
On _dir d'un Vaifleau, qu'll
efl chargé
a
la c6te,
po~r dire,qu'Il a écé forcé par le gros vem a
[e
renir
pres de rerre.
On dir for l'Ocean, qu'Vn
Vaiffeau efl chargé
a
cueillette,
pour dire, que Sa charoe a éré faite de
!'amas de diverfes marchandifes, que le Mairre a
c_herchées ,
&
qu'il a r~<;ues de plulieurs parricu–
hers pour fau-e fa cargua1Íon. On dir for la Me<li–
rerranée dans le meme [ens,
Chargéau quintal.
CHARGEMENT.
[.
m. Terme de Marine. Charoe
d'un Vaifleau, les marchandifes charoées dans t~n
Vaiífeau marchand. On dir auffi
Ca rg:a,fon.
C H
A
R G E O IR.
[.
m. Iníl:rumem de Canonni'er
par le_moyen duque] il merla poudre dans l'am;
de la p1ece,
&
la bale lorfque l'on charoe un canon
fur mer.
b
CHARGER. v. a. (?n dir en termes de Mer,
Charger
en
gremer
,
pour d1re , Charger un Vaifleau dans fon
fond 1e cal~, c'?mme du fe! que l'on jerreroir au
~ond fans precaunon : car pour ~harger en grenier,
11
faur que la marchand1[e ne fon m en furaille ni en
balors.
CHARGEURE.
[.
f. Tenne de Blafon. Il
fe
dit en
parlant despieces qui en chargent d'amres. La char–
geure diminue moins la nobleíft: des Armes que ne
foir la brifüre.
CHARIER. v. a.
Voiturer dans nne charrette,
AcA–
DEMIE fR.
On dit en termes de Fauconnerie, qu'Vn
Oiflau
de
pro}e charie un Perdreau,
pour dire, qu'll le
CHA
pourchaffe. On le dir ~u/Ti de l'Oif-e·a1.1 qui,
em–
parre fa proye,
&
ne reviene pomli- quand on le re-
dame.
·
CHARITE'.
[.
f.
Ordre Religieux que le 13. Jean de
Dieu a iníl:irué pour feceurir les malades. Il é–
roir Pornwais,
&
ayam éré rouché excra0rdinaire–
ment dan~ un Sermon du celebre Jean d'AviJ.a •
il fe retira dans l'Hopiral de Grenade, ou il jetta
les premiers fondemens de fon I0íl:irut., qui fue ap–
prouvé en
1520.
par le Pape Leon· X. Ce 0e fat ct'a–
bord qu'une Socieré , a laquell e les Regles de f~nt
Auguíl:in furem données pour )es Sccurs Convedes.
Pie V. lui accordaquelques pnvileges,
&
<m
1617.
Paul V. confirma cet Iníl:uué , comme un 0-rdrc:
Relioienx , ou non [eulemenr les rrois vceux ordi–
nairts
[e
fom , mais ericore un quarriéme , qui eíl:.dc:
[e confacrer enrieremenr au ferv1ce des pauvres ma..
lades. Les Religieux ne s'appliquenta aucune érude,
&
ne recherchenr poim les Ordres facrés; de force
gu'il
n'y a parmi eux de Prerres que ce qu'1l en
taur pour dire la Meífe dans l'Egh[e
&
aux malades,
fans qu'ils puilfent parv~nir
a
aucune Digniré,de
l'Ordre. Le B. Jean de D1eu allon tbus les ¡ours a la
quece ,
&
crioir a haute voix ,
Fait~S
b~en
,
mes fre–
res, pour l'amour de Dieu;
ce qm fa1tquo Les
fo¡.
liens nommem ces Relioieux,
Fate
ben,
F,-atelli.
"'
.
.
Charité Chrétienne.
Ordre que le Ro1 Henn III.
iníl:itua pour les pauvres~rs qui feroienc e{!:ro–
piés a la ouerre ,
&
donr
fa
mort arrivée rrop prom–
prement ~mpech2.
1
es fuires. Ce Prince _ordonna que
fur le manreau de ceux qu'on recevrolt en cec Or–
dre il y auroic au coté gauche une croix anchrée
de
farin blanc en broderie,orlée
&
brodée de bleu ce–
leíl:e ,
&
au milieu d.-: la meme croix une lozange
de farin bien celeíte, chargée d'une
Reur
de lis d'or,
avec ces paroles en broderie d'or,
Pour avoir fidé–
lement fervi.
Charité
de
lafainte Vierge.
Ordre Religieux fous
la Regle de S. Auguíl:in , dom les Papes Bonifaces
VIII.
& Clemem
vr.
approuverem l'Iníl:irur. Il
fue
fait par Gui , Seigneur de Joinville , qui en fon–
da le premier Monaíl:ere ou Hopical a l3ouche–
raumonr dans le Dioce[e de Chalons en Cham–
pagne. On donna aux Religieux de cer Ordre le
Monaíl:ere des Billerres , ou fonr aujo11rd'hui les
Cannes.
Charitédes Femme1.
Sorce d'Horel-Dieu ou l'on
ne re~oit que de pauvres femmes
&
de pauvres fil–
les, que les Religieufes Hofpitalieres [e~vent av~c
beaucoup de fo:n
&
de zele. Il y a rro1s Chames
de Femmesa París.
Charité,
[e dit auffi del' Aífemblée de quelques
Dames devores, établie fous !'autoricé de l'Eveque
pour avoir foin des pauvres d'une P.aroifle , let1r
faire poner de la nourrimre
&
des remedes quand
ils fom malades,
&
avoir foin qu'on leur adminif–
tre les Sacremens au tems de leur more,
&
qu'on
les encerre. Chaque Chariré de Paroifle a
fa
Tre–
foriere
&
fes Sceurs, qu'on appelle
Swursde la'cha–
rité.
Ce fonr' de bonnes filies habillées d'une groífe
éroffe grife , qui ont foin de poner aux malades ce
qui leur eíl: neceíTaire. Les Dames fonr Superieures
d'ordinaire rour a rour. Il y a auffi a Paris une
Charitédes pauvres honteux,
compofée du Curé de
la Paroiífe
&
des
Marguilliers, qui di(pofent d'un
cenain fond qu: leur viene desqueres qu_'on fair
pour les pauvres homeux dans chaque Paro1ífe, ou
de
quelques legs pieux, qui leur donnent_de tems
en rems quelque perite fomme, qui fen a les faire
fubíiíl:er.
,
CHARME.
[.
m. Arbre de haurefuíl:aye, qui reífem–
ble en quelque forre
a
l'érable ,
&
dom le bois eíl: