CHA
tres--dur. 11 cro1r en forrpeu de rems,
&
pouire des
branches des
fa
racine. On en fair d'agreables pa–
lilfades dans les allées des Jardios. On l'appelle en
Larin
Carpinus ,
d'm'¡ quelques-uns croyenr que
le
mor de
Charme
,_
a
été fa it par co&rnpnoo.
CHARMILLE. f. f. Planr des charmes qu'on éleve
&
qu'on vend
a
ceux qui veulenr faire des palilfades
de charmes-
.
CH
AR MI E.
C
f. Vieux mor. Chemife-.
-
Si li debaille fa charmie
Et v o1t fas beaux crim b'f'ondoyam.
CHARN
A
IGRiiS. f. m. On appelle ainfi , en rermes
de ChalTe, Une efpece de chiens mefüfs, qui ch_af–
fonr d·e gueule , qui ridenc,
&
qui forcenr les lapms
dans les brouliá.illes.
CHARNEUX , wsE. adj. Terme de Medecine. On
appelle
Parties cbarneufas ,
Celles qui fonr campo~
fées principalemenr de chair ,, comme les joues
&
les felfes.
CHARNIER, f. m. Vai!feau de cerre, de marbre ou
de bois,
01\
l'on fale les pares
&
aurres viandes a
conferver. ~and les Payfans onr rué fecreremenc
une bere fauve, ils la menenr au Charnier. On die
auffi
Saloir.
On appelle auffi
Charnier
des Bones d'échalas
dom on fe fenpour ficher les vignes,
CHARNIERE. f. f. On appell e ainfi deux pieces de
fer ou d'aurre mécal qui s'enclav enr
&
encrenr !'une
dans l'aurre ,
&
qui
ér:mc
percées fe joignenr enfem–
ble avec une rivure qui les rraverfe, en forrequ'el–
le~ peuvem fe mouvoir en rond fan s fe féparer;
tournanr fur un meme centre.
Charniere
, fe die auffi , d'un Ouúl done fe fervenr
ceux qui gravenc fur Jes pierres dures.
11
eíl: fair en
maniere de virole,
&
ferr a enlever les pieces.
On appelle auffi quelquefois
Charniere,
une Fau–
conniere, o\\ le F:mconnier parre fon leurre ,
&
la
chair dom il l'acharne.
CHAROSTIER. adj. Vieux mor. Carnaflier.
CHARO
Y.
f. m. Terme de mer, GTande Chaloupe
qui eíl: relevée de deux farguesde to1le poul.' porrer
la morue en Terre-Neuve.
CH
A RP ENTI ER.
f.
m. Oifeauquin'eíl: pasplu~
- gros qu'une Alouerre,
&
qui fe rrouve dans l'Iíle
de S. ·oomingue. On l'appelle ainíi a caufe
d(?;
la
force qu'il
a
de percer un Palnuíl:e jufqu'au creur,
pour en. rirer la moclle dom il
efl:
plein. Quoique
le
bois de cec arbr.: foic fi dur que les meilleurs inf–
numencs rebrou!fenr delius, il ne lui faur qu'un jour
pour cela. Son bec eíl: poinru ,
&
long d'un bon
pouce.
CHARTE-PARTIE.
[.
f. Terrne de Marine. Aél:e
convenrionnel que faic le Proprieraire d'un Vaiífeau
avec un Marchand qui veur le charger de fes mar–
chandifes pour les Pays Errangers.
11
doit conrenir
le nom
&
le porr du VailTeau, celui du Maírre
&
~e ~Affreceur , le prix du free,
&
les·amres con di~
nons, felon que les parries en fonr demeurées d'ac–
cord. Oo tiene que ce mor a été faic , de ce que
per medimn Carttt incidebarn r ,
&
J,c ftebat Carta
p~rtita
~
a caufe qu'oni n'avoic accourumé d'expe~
d1er qu un feul Aél:e de la convennon, au ceros que
les Noraires étoienc moins communs ,
&
cec Aél:e
qui écoir coupé en deux ,
&
dom on donnoir une
moitié
a
chague parrie , étoit ra!femblé au recour,
&
on
connoi!foic en merranc enfemble les deux moi–
tiés ,
fi
chacun avoit fa cisfair
a
fes obligarions. La
Cha~re parrie fe fait pour l'encier affrettemenr du
Nav1re, _& pour le recour au/Ii bien que pour l'al–
le'.,
ce qm
l:t
diíl:ingue du Connoiílemenc , qui ne fe
fa1c que pour une parcie de la charge ,
&
feulement
pour l'iller ou pour le recour.
"CH
A
205
CH AR TI
L.
f.
m. Grande Charrc:rce
fon
longue ,
dans laquelle les Payfans vonc prcndre leurs Ger–
bées dans le champ ,
&
les apporcem en !a grange.
On appelle au/Ii
Cbartrl,
C errain l1eu couverc
dans une baífe-cour , oú l'on mee les charrues ,
herfes , charretces ,
&
aucres chafes propres au la–
bonr , afin qu'élles ne demeurenr pas expofé es a
la pluie.
CH
ARTO N.
f.
m. Vieux mot, Coch!.F ou C ha1-.
rier.
CHARTRE.
f. f.
Vieux ritre otLeofeignemenr quion
garde pour la défeAfe des droirs d'un Etat , d'..Lmé
Communauré ou
de
quelq1:1e _Se1gneurie._On ap~
pelle
Cbartre Normande ,
un ml:e
fou
afielen-, qui
conúent pluíieurs privileges que les. Rois Jean, Phi ~
lippe
&
Charles ooc accordés aux l'fa,bicans\de N or–
mandie des l'an
1461.
&
done-le cicre,ol'iginaire&
primicif eíl: du
19.
Mars
1
3
1
3-. &
a·
écé
aGcQrd-6 par
Louis X. furnommé
Hutin.
Cbartre,
fignifioic aurrefois
Prifon,
Ou étre mis contré droiture,
Comme faint Pau! en Chartre obfcttre,
~elques - ui1s croyenc que c'eíl: _dela qu'oh a
nommé
Chartre,
une malad:ie qui faic comber en
langueur,
&
qui maigrir infenGblemenr ceux qui
on
fonc attaqués. C'eíl: un des effecs de la prifon ,
qui_eh caufaht beaucoup de triíl:eít'e, caufe au.ffi de la
ma1greur.
CHARTREUX.
f.
m. Ordre R el igieuic , fondé eri
1084.
par S. Bruno, nacif de C0l ogne ,
&
Chanoi–
hu de Rheims. La refo!ucion qu'il prit de quitrer lé
monde, l'obligea d'allcr communtquer fon delfeirt
a fainr Hugues , Eveque de Grenoble , qui lui in–
diqua, pour rerraice une
.iffreufe
Mohragne de
Dauphiné en un lieu appellé
Chartreufe ,
d'm\ cec
Ordré a pris fon nom.
Il
y alla avec quelques Com~
paghons qui l'avoienc fuivi ,,& moumc <¡la-os la Ca–
labre en
1101.
fans avoir lai!fé aucunes R.0gles
a
fon
Ordre, qui ne lailfa pas de fe maincehir dans u-ne
érroice 0blieuvance, jufqu'a <!e qne le huitiéme· Ge-'–
neral , appellé
B.aG!e , en recueiUic les Coiirm11'es,
dooc il forma les Confl:icucion~ , que le S. Siege-ap~
pvouva,
&
qui ont éré íuivies roujours depuis aveé
une telle exaél:icude, qu'il n'y eíl: ehco re,arrivé' au"
cun changemenc, Lés C hartreux gardenFune
cl8~
cure perpecu~lle,
poftenc
cou¡ours le cilice ,
&
otP
rre l'abíl:inence de chair qu'ils ne rompenr pas me~
me dans les plus facheufes malad ies , il s obfer–
\renc un jeí.'me
&
un fi 1ence prefque <:0minuél,
leur General prend le riere de
Prieut de la Cbar–
treufa.
C'eíl: la grande Chartreufe qui eíl: aupres
d é Greno\;>le , ou ·il úenc cons !es ans le-C hapitré
general. Ils porcenr un habic
b
1
anc avec un e chape
naire qui le couvre. Leur ~ eg!e eíl: cómpofée dé
celle de fainr Jerome , de S. CalTian ,
&
de
S.
Ile–
no1c. Cec Ordre fi renommé pour fa fainceré ,
a
donhé
fix
Cardinaux a l'Eglife , deux Parriarches ,
quinze Archev~ques , &
uni
grand nombFe d'E_.
véques.
CHAR1iREUSE. f.
f,
Cou ven
e
de C}virrreux
a,
Pa~
ris. C'eíl: un grand Hermit:ige avec avanr-cour pou!'
les- domell:iques
&
les gens du dehors qui
y
111?.n~
gene de la viande. Les Femme-s m~mé y peilvené
entrer ,
&
vonc taire leur:s prieres dabs une peri re
Chapelle. L'Egli[e qui ~íl: áu-dedans confiíl:e e1 un
Chreur des Peres plus grand que celui ou Jes Fre~es
enrendenc l'Oflice ,
&
qui [ere de nef
a
ce pren_uer
Chcrur. Il y
a
d'nn cor¿ plufieurs Chapelles paracu–
lieres ou les Peres difenc la Meffe a une m~me heu–
re,
&
de l'aucre e11: un perir Cloirre fermé de vieres.
Ce
Cloirre eíl: joinc par
uh
bou_r _de corridor a un
autre
Cloitre
forc
arand, au mil eu duque! eft
le
.,
e
e
iij