.2,[0
C I-I A
qui
011t
les oreilies longues
&
poinrues.
CHk UX.
[.
f. Pierre cuice qui eíl: extrémement blan-
-
che·& facile a mettre en pou~re
&
i
s'enflamer,
en
jeccant de l'eau deffos. La me1lleure chaux
e!t
celle qui eíl: faite de marbre 0u des p1erres les_ plus
dures. Celle-la eíl: cres- bonne pour les ouvrnges
de mai;:onnerie , mais celle qui eíl: fa1re de p1err~
fpongieufe eíl: plus propre pour les _ endmcs. ~om
connoirre
{i
la Chaux
dl:
bc1nne , 11
fauc qu elle
foir pefame ; qu'elle forme co;nme un
P?~
de rerre
cuit, que
[a
fumée fo1t forr ep_:11ffe
&
s eleve_
ll;–
conrinem en ham , lorfque la ,._haux eíl: inomllee
&
qu'elle fe lie au rabor quand on la décrempe;
L a Chaux vive
eíl: celle qui bout dans le baffin ou
on la détrempe,
&
la C / aux éteinte
ou
fufée,
eíl:
celle qu'on délaye avec_de l'eau dans un ~affin,
8:
que l'on referve pour fa1re du morner. _C efe de \a
qu'on dir,
Fufar dt la Ch,<Hx
, pour d1re, La de–
rremper. La chaux eft rellement acre
&
1~ord1cante,
qu'ér:mr prife incerieurement , elle pafle pour un
poifon tres-fobril , puifqu'elle ronge , enHame
&
- brü'e les encrailles , d'ou s'enfuivenc des accidenrs
rres-facheux. On appelle
E au de C.haux
, l'Eau
dah s laqtre'le la Chaux a éré éreinre
&
lavée plu–
fieurs fois.
Chaux,
[e dir au./Ii en Chimie. C'eíl: une eípece
de cendre ou poudre mehue qm reíl:e des meraux
ou mineraux que l'on a lai!Ies long--rems én un feu
tres-violenc,La Chaux
d'airain
eíl:
l".A,s ".fium
des
. Droguiíl:es,
&
la Chauxd 'étain,
eíl:ce qu'on appel–
le
Potée.
On s'en ferr a polir les miroirs d'acier.
CHAYENE. f. f. Vieux mor. Chaine.
CHAZINZARIENS.
[.
m. Hereriques d' Armehie qui
n e fouffroienr que la C roix ponr ronces Images. lls
c:iconnoifloiehr deux h arures en J Esus- CHR IST;
mais en fuyanc les erreurs d'Euriches, ils comboienr
dans celles de N eíl:orius , ¡n~ifqu'ils érabhffoient
deux perfohhes dans Je Sauvéur. lis fonr encoré
accufés d'avoir obfervé uh ¡efmé annuel au jour
.,do
la morr d'un certain Chiei'I que l'on áppelloit
.Art,:,iburtzus.
Leur faux Doél:eur Sergius em-'
ployoir cé Chien pour les avenir de fon arrivée,
Ces Herériq ues parnrenr dans lé cmqméme íie–
cle ,
&
prirenr
le
hom de
Cht1,:,in,:,ariens
, de
celui de
Chaz:,us
, qui veur dire Croix. On les ap–
pel_loic au/Ii
S taurolatres
,
de
ln•ooei• ,
Croix ,
&
de
;v« eíuw
,
Réverer,
CHE
CHEABLE. adj. Vieux moc.
°-!:!i
combe,
CHEANTE.
(.
f.
Vieux mot. Chüre.
M enace to ujours trebuchante,
Préte de recevoir cheante.
'
CHEAUS.
(.
m. Nom que l'on donhe , en rerme,s
de Cha!fe , anx petits de la Louve
,
&
1ne1ne
aux
petirs des chiens
&
des renards.
CHECHINQPAMIN.
[.
m. Perir fruit de la Virgi–
n ie , qui e(t cres-prifé par les Sauvages.
Il
eíl: forr
femb lable anx glands , íi ce n'eíl: qu'il
a
des écail–
les comme qes noiferces.
CHEENS. Vieux moc. Ceans.
CHEFVETAINE. f. m. Vieux m oc, Capiraine.
CHEF.
f.
m. Tenue de Blafon. Piece honorabl e qui
occupe le riers le plus h:rnt de l'écu. On dir
Chef
abaif[é,
quand il eíl: déraché du bour fuperieur de
l'écu par la co_uleur_du champ qui le furmonre,
& _
qui le rerreffit du uers de
fa
hauteur ;
&
Chef fur–
mo;,t_é,
quand une aurre couleur que celle dn champ
le fépare du bord. S'il a un chevron , un pal , une
bande gui
le
couche de mb ne couleur qn'il eíl: ,
on die,
Chef chevronné, Chefpalé, chef bandé.
On
l'appe\le
Chef retrait
, ou
Chef romp,
lor(qu'il eíl:
CH E
moindre que la rroifiéme partie de ·1·écn. On die
Chef coufu,
pour dir~ , Un Chef qui
e!t
de c:ouleur
au/Ii bien q ne le champ de l'écn, quoiqu'e:lle foic
differeme.
CHEGRO S. f.
tfü
Filet ·enduit de poix, donr les Bour–
reliers, Saveriers
&
autres fe fervenr pour i:oudre
&
acracher les niirs.
1
CHELIDOINE.
[.
f. Planee medicinale. Il
y
en
a
de
deux forres. La grande
helidoine a
fa
rige déli–
care
&
grele,
&
fes branches fonr garnies de feuil–
les femblables
a
celles de la Ranoncule, mais plus
cendres
&
plns bleues. Aupres de chaque feuille
elle produir une fl eur femb able au violier b!.anc ,
&
jerre
w1
lair jaune qui eíl: m0t·dam, aigu
&
au–
cunemenr amer
&
puanr. La haureur de cene: plan~
re eíl: d'un e coudée ou plus. Sa racine eft íimple
&
feule par le haur , ma1s par le bas elle jette p.u–
Jieurs. petires racines jauhes. Sa graine , qui
e{l
plus
gro/Te que la graine de pavoc , eíl: enfermée d2ns
de perites gou/Ies minces
&
fa ires en poinre ,
&
qui
re/Iemblenr a celles du pavo r cornu. On ne fe ferr
gueres de fes feuilles en Medecine. La Chel id'oine
eíl: acre
&
amere. Elle incife , actenue , purge
la
btle par les fel!es
&
par les urines ,
&
a la vertu
d'éclaircir la vue. Diofcoride dir qu 'on
l'a
appd–
l~e
Chelidonium
a caufe qu'elle commenee
a
for–
'tlr de rerre dans le tems que !es hirond elles vie:h–
h enr.
;,;;o,,J'.,, ,
eíl: un mor Grec qui fignifie
H 1ron–
defle.
11
dir eucore que qnelqnes-uns croient que
les hirohdelles fe fervem de cene piante pour re:ri–
tlre la vf1e
a
leurs petirs. Marhiole fe moque de
t:eu·x qui ignoranr ce que veur dire
foil
norn Grec
Chelidonium,
l'appellent
Creli donum,
Don du Ciel,
On lui donne au!Ii en J\ans:ois le nom
d'Eclaire;
ou de
Felonque,
_.
L apetíte Chelidoine,
amrement
Petite Eclaíre.
t:fl:
une perite herbe qui n'a point de :ige , & qui
jerte fes feuilles des
fa
racine. Ces feu illes fonr mol–
les, gralleres,
&
femb lab es
:i
cel:es du Lierre , qaoi–
que moindres
&
plus rondes. Ell e a p'u/ieurs peri–
tes racines qui forrenr d'un meme rlnril' on,
,:x
qui
font anu!Ié:es en m-ani_er~ de grains de frotn enr gui
fonr et1 1:nonceau. Trois ou quane de ces perites ra–
cines s'étendenr pourranr en long, Cerre herbe cro1r
aupres des Etangs
&
des eaux couranres ,
&
produit
une fleur jaune qui riel1r a une qu eue déhée
&
mince. Diofcoride dir qu 'elle eíl:
fon
acre
&
m.:ir–
.dame; de forre qu'elle ulcere & écorche le defü1s
ele la peau;qu'e\l e emporte rognes
&
grare! les;& que
le jus de fes racines tiré par le nez purge le cerveau.
CHELONITE.
[.
f. Pierre qui
fe
cronve dans le ven–
tre des jeunes hirond elles ,
&
que l'on croir bon–
ne pour le mal caduc. Il y a une aurre
Chelonite ,
_
qu'on trouve aux rorrues des Indes ,
&
que que!- -
ques-ut1s confondenc avec la crapodine. Elle
a
la
verm de reíiíl:er au venjn,
CHEMIER. f. m. Vieux mor qui eíl: employé dans les
Coürumes. Il vem dire, l'Aí'.né d'une famille noble
ou _celui gui le reprefenre dans un parrage de fiefs,
comme íi on difoir
Chef premier.
CHEMIN.
f.
m.
Voie, route, efpace
,
par lequel
on
va d'un ltm
a
un autre.
A
e
AD.
FR.
On appelle
Chemin couvert,
en termes de guer–
re, Un efpace de onarre a cinq rqifes de large qui
regh.::
tout
aurour d'une Place
&
des demi-lunes.
On l'appelle aurremenr
Corridor.
Il a fon paraperqui
eíl: élevé fur
le niveau de la campagne avec fes
banquettes
&
fon glacis , -qui depuis la hauteur
du par,aper , doir fuiv re le paraper de la place juf–
ques a
fe
perdre infenfiblemenr dans la campagne.
Chemin des rondes,
Efpace qu'on laifle pour-· le
paifage des rondes , emre le rempart
&
la
murail- .