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CH E·

le d'une Ville de guerre. On ne s'en

fert

preCqüe

plus,

a

cau(e que n'ayanc qu'un parapet d'un pié d'é–

paifleur , il eíl: d'abord renver!é par le canon des

AJTiegeans.

.

Chcmin des Garrieres-.

Les Ma<_;ons appellenc amíi

les puits qu'ils fonc dans les carrieres pour en tirer

de la pierre ,

&

on clit en ce fcns,

Owvrirles Che–

mini,

pour dire, Percer les carrieres.

Chemm,

(e

ditauJTi d'une Ctúte de Chanriers ou

de grofles folives, for le(quels les Tonneliers ,

OLÍ.

ceux qui onr droit de décharger le vin fur les Porn

des Villes, roulenr les tonneaux du bateau jufques

a

terre.

'CHEMINE'E. f. f. L'endroit

ou

l'on faic le feu dans

une maiíon. La Cheminée a pluíieurs parties , [<_;a–

voir fon atre ou foyer , fon concreccem, fon man–

te:tu,

fa

hotee , (es piédroits , fa mon_cée

&

_fon

rúyau. L'acre ou le foyer , eíl: l'endro1t garm de

carreaux de brique

011

de pavé , oú l'on allume le

feu. Le comrecceur eíl: une plaque de fer de fome,

pofée cónrre la panie de la murnille qui eíl: auprcs

de !'acre pour la conferver. Les Piédroits fonr ce

qui Coucienr le manceau de la cheminée ,

&

ce man–

teau eíl: la parcie du tuyau qui eíl: dans la chambre, ·

& qui a fouvenr divers omemens d'Architeél:ure

&

_&

de Menuiferie. La parcie de dedans s'appelle la

J1orce de la Cheminée ,

&

le tuyau eíl: le canal de

fierre, de brique ou de placre, qui s'éleve par de[–

fos les roics;

&

par ou la fomée s' échappe. On ap–

pelle

Chcminée ifolée;

celle qui au milieu d'un Chau–

foir confifle feulemeüt en une hocce que des foupen–

tes de fer fouciennent en l'air , ou qui eíl: porcée par

quarre colomnes.

Cheminée adojfée,

celle qui i:íl: po–

-íée contre le mur, ou le myau de quelqué amre che-

-minée.

Cheminéc -aflcurée,

celle qui a l'architeél:ure

de fon manceau en faillie,

&

dom le m"yau

&

l'a–

tre fonc pris dans ]'épaiífeur dumur,

&

Cheminéc en

hotte

,

celle qui a fon manceau porté en faillie par

descorbeamc de pierre

&

forc large 'par le bas. L'ou–

vermre des ruyaux de Cheminée he doit ecre ni

trop grande ni trop perite ,

&

cela engage ~- obfer–

ver un juíl:e milieu en les faifam. Si le myau eíl:

trop grand, l'air

&

le venc y trouver0nt trop d'ef–

pace ;

&

comme ils penvenr y etre agicés, il eíl:

a

craindre qu'ils ne chaífenr la fomée en bas , & né

l'empechenr de rnomer & de fortir a1fémem. S'il

·efe

trop pecic, la fumée n'aura pas la liberté dupa[–

fage, & s'engorgera

&

renrrer;t dans la chambre.

C'eíl: ce qui a fait dire

a

M. Felibien, que l'ouver–

ture des rny'-lux ordinaires ne doit erre que de deux

a

trois piés en un (ens ,

&

d

e fix

a

neuf pollees ·en

l'autre ,

&

qu'il f.aut avoir

égá.rd

aux lieux·.

11

dit

encore que le hwc de la horce qui [e joinr au myau,

doic etre un peu plus étroic, afin que s'il arrive que

la fumée foit repouífée en bas, elle rencontre cet

empechemenc, qui r\e la lai/Te point rencrer dabs

la chambre. ~ciqne qnelques-uhs faífenr le myau

torcu , afin que la fumée ne defcende pás

ú

facile–

mem

i

il trouve que le meilleur eíl: de faire cou–

jours les Cheminées plus écroites en bas , en force

qu'elles s'élatgiflem en monram,

a

cauíe que le feu

poufle plus ai(émenr la fumée en ham lorfqu'elle

eíl: reíferréc;: en bas,

&

qu'en momanr, elle trouve

plus d'~[pace pour fe dégager & ~our forcir, ce qui

fa.1t qu die ne (e rabat pas fi-tot dans la chame.

bre.

On die aufli

Cheminée en fail!ie,

&

Cheminée an–

gulaire.

L'une eft celle qui a fon manreau en dehors,

& fo¡i concreca:ur qui afleure le nfa du mur. L'aucre

eíl: unt! cheminée fa ite da:-is Fangle d'une chamb re,

&

qui a fon plan circulaire. Il y en a de cecee der–

niere force dans quelques Vilh:s du Nord.

11

y

en a

Tome

I.

CHE

2H

auffi qui oñt feulement leur hocre , & qui quelque–

fois n'onc poinr de jambages. Ce fonc les chemi–

nées de cuifine.

On appelle

Cheminée

d

r

Angloifa

,

une pecice

Cheminee

a

trois pans par fon plan, & qui efl fer–

mée en an[e de panier.

On dit

Cheminée de four11eau

,

pour dire. L'ou–

".errure faite aux quarre coins

&

au milieu d'un pe–

tlC

_fourneau quarré de brique, done on

fe

[ere pour

c~~e les co~leurs ,

&

mecrre le ve_rr; au feu apres

qu 11 eíl: pemr. Cene ouvercure don ecre d'envJron

, deux pouces de di:i.metre.

CHE

MISE. f.

f. Terme de forcification. Revecement

de

mur:i.ille

qu'on donne

a

un baíl:ion ou

a

quel–

qu'autre ouvrage de terre pour le foí'.tcenir. Ce moc

'Com;nence

a

n'ecre plus en ufage. On dit

0-uvrage

revetu.

On apptdle

C·hem¡/e de maille,

Un corps de Che–

\ni[e fait de plufieurs mailles ou anneaux de fer.

C 'eíl: une maniere d'-.urrre défrnfive qu'on mee fous

le jufle-au-corps.

.

Chemi.fe

a

feu

ou

Ch emi.fefauffrée.

Pieces de vieil-

1es voilés de differenres grandeurs qu'on ~empe

_dans une compoíition d'huile de peu·ole, de cam–

.fre,

&

d'aurre, macieres ·combuf!:ibles , que l'on at–

tache avec quatre cloud·s au bordage dú Vaifleau

ennemi qu'on veur brlller,

&

ou l'on mee enfoice le

feu avec une meche.

Chemifa de Ch1tm_-es,

eíl: une perité Médaillé que

tapportenr ceux qui vonr en pelennage

a

Nocre–

Dame d·e Charcres. Elle a deux perits ailerons fairs

en maniere de Chemife.

'

CHENA~.

_[.

m. Couranr d'eau, ·qui eíl: un·e manie–

r~ de R1v1ere que bon~enc !_es _térres de chaque co"–

te,

foa

~arurelles ,fo:tarufic1elles ,& dans lequel.

, un Va1íleau 'peur ·paffer.

'CHENALER. ,v·: n. Chereher uh paífage dans lamer,

en

l1l1

lieu ou il y a peu d'eau , en foivam ou ran.:.

'geant les íínuofités d'un Chenal foit par le fecours

_ des bali[es foit par celui de la fonde.

'CHENEVI.

[.

m. Perice graine qui eíl:

la femence

du chanvre. On en nourrit la phiparc des Oifeaux.

qui fo~t en cage , & ils en fonc forc friands. On

en fait de,: l'huile

a

brí'.tler

&

quelquefois

a

péindre

faute d'huile de noix

&

de !in.

CHENE.VIERE. f.

f.

Lieu ou il

y

a du Cha'nvre pen–

danr par les racines.

CHENEVOTE.

[.

f. Pecice pa1·celle d'uh ruyau de

Cha1_wre, quand il eíl: fec

&

dépouillé de ce qu'on

en ure.

CHENILLE.

f.

f. fo[eél:e venimenx du genre des

vers.

11

rong_e les feui!les des arb1-es,'

&

f~ c~ahge

e!1fin en pap1ll?n· Il n y a qne le male 9111 ai.r de:

ailes. La Cfiemlle a fur le corps quatre parries blan–

·ches tiranc fur le jauñe

&

deux e[peces de bóuquees

_de plm"?e n~ire a:1x environs de

J~

téc~. Sa peau efr

parfemee de pears poils bruns , fepares les uns des

aurres,

&

entre lefquels on découvre de perices plu–

mes dom les couleurs fonc fort: aareables. Elle a

feize piés , fix au devane , huit au"milieu ,

&

deux

derriere. Elle marche en [e ramalfanc

&

[e rall on–

-geanc enfuite. Ariíl:ore die que les Chenilles s'en–

gendrent fur les feuilles des herbes ,

&

principale–

rnenc for celles de chou, qu'il vienr d'abord fur la

feuille de pecits graihs moíndres que ceux de mil–

lec

:

que ces grains fe changenc en pecirs vers , qui

cro1ífent íi vite qn'en moins de trois jours, ils de–

:Viemiem perites Chenilles ; que quand les Chenil–

les fonc vieilles , elles changenc de forme,

&

pre –

nanc une écaille de couleur d'or , ce qui les faii: ap–

peller

Dorées

;

qu'écanc ainfi elles font fans mou–

vement ,

{i

ce n'eíl: qu'on fenr crcmbler je ne

[~ai

D dij