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CHE

On

trouve fon peu de celle-1¾. 11 pr?duic encor~

une aucre forre de galle , qui en cro1ílanrforme en

la parrie de deffos une dureré perrui(ée femblable

_a

une rece de raureau. Au-dedans elt un noyau

fa1t

comme un noyau d'olive.

Il

fon aulli de cer arbre

une

cerc2.in

~ pelote, plus dure qu'un noyau,

&

rou–

te environnée d'une maniere de laine molle, appel–

Jée par quelques-um

Le poi! du Chene,

&

done on

fe

[en

a

faire des méches pour les lampes. On y

rrouve auíli une aurre forre de pelote

mouffi.te

qui

ne [ere

a

rien. Aux ailerons de

[es

brabches elt une

galle fans queue. Elle elt creu[e , de differenres

couleurs,

&

fe rienr

a

fa

concaviré meme. Cene

galle elt blanche en quelques parries d'e

[es

conva–

virés; en d'a111rres elte elt marquerée ·d~ penres ta–

ches noires,

&

luifanre

&

blanche dans !'une de fes

moiriés , avec de perites marquemres noires ; mais

elle efl: noire

&

tire

for

le pourri lorfqu'ell"e efl:

ouverre. Le Chene produic encore une pierre , qui

efl: rouge ordinairc:menr~

&

une pelote longue, fer:.

rée

&

faite nacurellemenr de feuilles repliées

&

en:.

torcillées, for le dos defquelles

[e

forme une galle

blanche

&

humide, pendant qu'elle eíl: encore ren:.

dre. An-dedans de cene galle on crouve quelque–

fois des mouches-. Dio[coride dir que roures feuit:.

les de Chene pilées

&

broyées foulagenr les en–

flores

&

forcifienr les parries, en quelque endroic

que ce foic;

&

Macchiole, que l'ew des premiers

rejerrons de fes feuilles, lorfqu'elles commencenr

a

bourjonner, paffee en alembic de verre au bain–

rnarie , refl:reim

&

arrere roures fl.uxions du foye ,

&

rompe la p1erre

&

la gravelle d·es reins: Selon

M.

Ménage

Ch éne

viene de

~ernus,

que l'on a die

pour

~ercus.

La valeur des g~ands Hommes eroic

'récompe"n[ée chés 1-es Anciens par des Couronnes

de Chené. ..

. , ,

,

tHESNEA

U.

[.

m\

Canal di: ~16m\j

ott

tombeht tou:.

tes les eaux de la couverrure d'une maifon,

&

d'ou

'elles vont [e décharger dahs re cuyau de detcei1te,

On appelle au!Ti

Chen~au

,

dans les grands Edifices ;

une Rigole faillée dans la pierre qui faitla cómiche,

dom les eaux vonc [é re·ndre dans les gargouilles.

t

heneaux

a

bord,

fonr ceux qui éra"nt [eulemenr ré–

bordés par l'excremiré, laiffe"nc voir les crochers de

fer qui lesreriennem;

&

Cheneaux

a

bavette,

ceux

dom

l'es

croch"ers fonr cachés par u·ne bande d·e

plomb qui en recouvre le devane.

CH ES T . Pronom. Vieux mot. Ce.

M'entremis de chefl l1!uvre fa ite,

CHETIFVOISON.

[.

f. Vieux mor. Capciviré.

3i enfans font m~"és en chetifvoifoi't.

On l'a die aulli pour , Mi[ere.

· _

_ CHETRON.

[.

m. Perite layerre qui eíl:auhautd'urt

des corés d'un coffre. Elle eíl: faite en maniere de

riroir ,

&

c'efl:

ot\

l'on mee a pare les

cho[es

qu'on

veuc féparer du refl:e de ce qui efl: dai1s le cof–

fre _, afin qu'en l'ouvrant on les rrouve fous

fa

mam.

, -

CHEVAGE.

[.

m. Droic qui

[e

levoitautrefois for cer~

rains Chefs de famille.

CHEVAL.

[.

m. Animal

a

quarre piés qui liannir. _Il

s',m trouve de fauv_ages dans l'Iíle de

S.

Domm–

gue, qui apparemmenr onr dégeneré, n'éranr pas

fi

beaux que ceux d'E[pagne , qupiqu'ils viennent

de leur race. Ils onr la rece fon grnffe , auffi-bien

que les jambes·, qui fo"nc meme raboreufes, les

oreilles

&

le col long.. On en voit quelquefois

des

troupes de cinq cens enfemble qui coureht ,

&

qui

lor[qu'ils voienr un hom1ríe , onr acé:ofammé de

s'arrerer rous. L'un d'eux

[e

d-érache pour s'en ap–

procher;

&

quand il en efl:

a

nne porrée de piíl:o–

ler, il [e mee

a

foufl.er

des nafeaux

&

a

courir,

&

CHE

1-1

5

il

eíl: fuivi en meme-rems de rous les aurr'd. tes

Habiran_s

&

les _Chaífeurs s'en [ervenc pour poner

leurs cu1rs ,

&

ils les pre1menr en cendanc des lacs

de corde aífés forrs for I-es roures par ou i!s fc;avenr

·qu'ils doivem paífer.

U

y en a qui s'y émrnglenr en

s'y pre11am par le col. Lorfqu'on les

a

pris, on les

attache

a

un arbre,

&

on les y laiíle deux jours fans

nianger , ni boire ; apres quoi on leur donne

á

boi–

re

&

i

manger,

&

ils deviennem enfoire autli doux

·que

li

jamais ils n'avoienc éré fauvages.

II

y a eu

des Boucaniers qui s'en éranr [ervis quelque rems ,

les onr laiffé aller dans les bois , faure d'avoir de

quoi les nonrrir,

&

deux ou rrois mois apres , ces

'chevaux les rencomranc , les venoient fl.arer,

&

fe

laiíloienr prendre. On én rue fouvenr, afin d 'en

·avoir la graiffe. On la leve de la criniere

&

dú ven–

tre, & on la fair fondre pour s'en fervir au lieu

d 'huile

a

bri'iler.

, Arifl:ore parlé d'un Cheval áquarique qui

[e

'trouve en Egypte , ayanr le crin comme le che–

val, la corne du pié comme les breufs ,

&

le mu–

'fle refroncé. Il

a

un caJon , comme en ont les ani-

1naux qui om le pié fourché ,

&

les dems lúi for=–

tenr un peu hors de·la bouche. Sa queue

~{t

comme

'celle du Sanglier. Il a

la

gra'ndeur d'un Ane,

&

hannir comme uh Che val. Le cuir qu'il 2. for !e dos

d!:

fi

épais, qu'on ·en fair des boucliers

&

des cuiraf–

fes. Le Che val aquacique que les Grécs onr appellé

H ippopot-ame,

du Grec

i'=•<,

Cheval,

&

de

"' '"'f'~',

Fleuve , ne

[e

rrouvoic pas feulemené dans le Nil ;

'mais en un fl.euve d'

A

frique nommé

Pamborus,

'&

dans un autre des Indes , appellé

fndus.

C'efl:

'ce que témoignehc Strabon , Plil1e

&

Solin, Am–

:mian Marcelli~ aífure qn'il efl: ~npofiible de plus

'trouver de vra1s Ghevaux áquanques, parce qu'on

les a

li

forc pourfoivis, qu'on les a cobrrainrs de

Ie

recirer vers les

BI

emmyes.Cet animal e/l

fi

fin

&

fi

'ru[é'

que pour ii'erre pas prisa la pifl:e apres qu'il a

·remarqué fon viandis, il y va a reculo"ns, afin qu'on

he pniffe lui dreffer des pieges

a

fon rerour. Le pre–

mier qui en aic fair voir

:i

Rom·e, for Marcus Sean–

rus , pendanc qu'il éroit Edile.

Il

y

en amena un

'en vie ,

&

cinq Crocodiles. On tiem que le Che.:.

val aquarique fe [enranr chargé d'humenrs , [e pro–

lnene

fur

les rivages du Nil , oú il cherche quelque

taillis dé rofeaux ;

&

qne quand il a trouvé

llll

.tronc;on de canne qui foit bieh poi"nm , il fait

{i

bien , en érenda·nr

fa

cuiffe deffus , qú'jl s'ouvre

Úne veine, qu'il ne referme avec de la fange que

é¡uand il connok qu'il s'efl: tiré affés d'e fang pour

fe

fou lager.

Barboza rappórté qu'il a

vi'i

un_

fort

gratid nom–

bre de Chevaux aquaciqnes

a

Gafale. Ils venoiem

fouvem

a

bord ,

&

fe replóngeoie"nr dans

],t

mei:

'enfuire. D'aucres Auceurs en parlemdiverfement;

&

[elo'rl eux , cec animal ne r~ffemb\e point du tout

~u Chevil. Ses jambes fom (emblables

:i

cel'les dé

l'Ours. On en a vft un qui avoir rreize piés. de

fong, quatre

&

demi de háuteur,

&

tróis

&

demi

d'épaiffeur. Ses jamb~s avoienc rrois piés decir–

c'uir , la pare douze pouces de large ,

&

chacjue on–

gle crois manieres de doigrs. Sá. rece écoir de deux

piés

&

demi de largeur , longue de r\-ois ,

&

en

avoit neuf de tour. Son nés éroic charnu

&

re–

trouffé. II avoic les yeux perirs , larges d'un pouce

&

Jongs de deux, les oreilles perites, courres, longues

de rrois pouces, les ongles fendus en quacre,

&

la

queue [emb lab!e au pourceau. Il éroic forc gras par

tour le corps ,.

&

[es

narines, ayanr deux pouces

&

demi de profondenr , alloiem en ferpenranr. Son

inu[eau avoir beaucotrp cle rapporr avec le mufeau

tl'une Lionne. Il l'avoic velu, bien que tour h: re!b~

D d

iij