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\.

108

CHA

de devane, par le moyen de la_gu~lle ils peuve~t

voler en la dépliant. Elle

efl:

pl1ffec

&

rccrouíice

quand _ils n'larchent. Il y a au!h quelciue, chofe de

bien fingulier dans ce qu'on nous die d une autre

efpece

de

Chac qui fonc aux Indes. lis o_nc un;

roche

a

leur coté , ou ils meccenc leur,s pen'.s , qu -

Ils pprtenc tol!jours avec e_u:x: , ,fans qu on : apper–

<;oive de cene charge ,

111

qu elle les empeche de

fauter

&

de courir.

e

hat1 harets.

Terme de Chaíie. On appelle ainíi

les Chats fauvages , qui fe retirent dans les bois,

&

qui fone un grand dégat do lapms dans les ga–

rennes.

On appelle

Sirop de p_ié de Chat,

Un cercai_n Si–

rop ,

fait avec une peme herbe rouge , qm par

f:i

figttre reprefenee le pié d'un chat.

On die en termes de Jardmaae

Couper les bran–

ches d'un arbre

en

dos de chat

,

pour dire , Leur fai–

re faire un conde commun aux efpaliers.

Chat.

Sorce de Vaiffeau du Nord, qui ordinaire–

mene n'a qu'un pone.

I1

a le, ~ol rond,

&

P?rte des

macs de hune , quoiqu 'il n

an

111

hunes

111

barres

de hunes.

·

CHAT-HUANT.

[.

m. O i[eaunoél:urne,

&

que l'bn

tiene de mauvai[e augure.

Il dl:

canné ,

&

rou:x: ,

&

a comme une couronne de plumcs qui lui encoure le

deffus des yeux,

&

qui lui prenane par les deux

cocés de la tete ,

&

par le derrous de la gorge , lui

faic une efpec;e de collier. Il

dl:

de la figure d'une

Chouette ,

&

grand comme un pecit Aigle.

11

a

les yeux enfoncés

&

noirs ,

&

voic parfaitemenc

bien la nuic. Son bec eíl: blanc, ainÍl que le def–

fous de fon venere , qui eíl: cachecé de noir.

Il

a lo

dos mouchecé de caches blanches , les ongles ero- ,

chus

&

les jambe~ couverces de plumes. Sa tete eíl:

femblable

a

celle d'un Char.

11

piend les fouris,

&

críe fort hauc la nuic , ce qui a faic dire

.l.

M. Mém.•

ge , que

Chathuant

,

viene de

Cattus ulul11ns

,

&

comme on difoic autrefois

H

uer,

pour Crier ,

Chat–

huant,

[clon luí , eíl: la meme chofe que

Ch;,.t qui

hue.

Du Cange dérive ce mot de

Ca,ecenna

ou

C,e–

'Vanmu,

qui a écé die au merne fons dans la baífe

Latinicé. Nicod n'eíl: pas du fentimenc de M. Mé–

nage fur l'étymologie de

Chat-huant,

Voici ce qu'il

die :

C

hahuant efl une efpece d'oifeau •qui 'Va vo–

l~tant

&

huant de nuit

,

duc¡uel Chant-huant il efl

ainji nommé: car fon chant n'efl que hu

6'

cri piteux,

pour (aquelle c11ufe le1 Latins l'ont appelllUlula, ti–

ré, commé Servius dit

,

de ce mot Grec

ó;.,.11i{w,

qui va~t autant c¡tte pleura, gemir

&

hurler , com–

m~

fl

'U'ous difie:z,

,

Chahurl:rnt.

lls l'ont auffi 11.ppellt'

Noél:ua

, parce c¡u'il ne ch"t1.11te

&

ne erre que la nuit.

lls l'ont aujfi appellé

Bubo ,

par onomatopée

,

repre-

.

:[enrant le chant d'icelui par ce nom,

&

dient que cef

oifeau efl Jera!

&

frmebre

,

pour etre tenebreux

&

noflu~ne

&

ejfrdyant

,

&

a

cefle oécafton tenoit-on

itncitnnement fon chant pour prefa,ge

de

calamitéfu-

turt; meme par mort de maladie. ll efl hay

a

merveil–

..

les des -autre1 oifeaux

,

Lefquels pour étre diurneJ,

c'efl-a-dire, errans

&

voletans par jour,

&

en a11oir'

la rencÓntre , rdinaire de ce dit Chahuant

,

&

pour

l'ajpe[t hideux de lui

,

le ha7ent

&

pourfuivent

a

.

éoups de bec

&

de griffes quand ils le t;·ouvent ,fai–

fant toús un efcadton combattant coxtre lui

,

aufquels,

comme Pline dit au Livre

10 .

Chapitre

17 .

iL

refifiepar

-

fe cor,echer

a

l'envers

,

&

fe referrant en are

,Ji

c¡u'il

demeu;·eprefque cotwert de fon bec

&

de fes gri/fes ou

ferres ; Lac¡uelle inimitié étant apperf /te par les O ife –

leut,, fe fervent dudit Chahuant pour attrdper ceux

'qui v iihnent

>J

la m§tée contre icelui. D e ce que deffus

_

fa

v oit que de l'appeller

Chac-(rnant,

&

pour la d~f–

. •

· faculté

de la prolation Franfoife en i,'a./piration. ji,

CHA

apres laconfont, dire que

Chahuanc,

efl fait de

Chat•

huanc

il

nj

a pas raifon gra;,de

,

v;i que cette p,1rtz–

cule

Cha,

efl ailleurs commune au Franfois, com–

me en ces mots

Chacouille, Chafouré, Chafouyn,

ef–

·quels le mot de

Chac

n'a q,ee voir.

Il y a pendanc l:i. nuic prefque dans comes les

Ifies

des Amilles del'Ameri.que une force de Chachuams,

qui J.ettenc un cri forc -lugnbre , comme qtti crieroit

Au C,mot

,

ce qui e-íl: caufe que les habirans les on~

appellés

Canots.

Ils

fom otúr ce moc,fi diíl:inél:emenr,

que ceux qui fonr proche de la mer , om fouvei;n;

conru fur le bord du rivage , peduadés que ce cd

venoic de quelque rpalheureux , done les c-.nors;

éroiem en peri! d'ecre caífés comre les roches;

&

qui prioiem qu'on les fecourur. Ces Chatlmans ne

fom pas plus gros quedes Tourterelles, mais ils

re[~

femblenr emierement aux Hiboux en leur plum:1.–

ge. lis om deux on rrois perites plumes anx deux

cocés de la rece, qui femblenc erre deux oreilles.

CHAT-PARD.

[.

m. Animal feroce, que l'on ne

conno1t que parce: qn'on en a-di!fequé un

a

l'Aca–

démie Royale des Sciences.

Il

éroir beaucoup plus

perir que le Leopard , mais bien plus grand que le

Chac, auquel il éroit fernblable ,

a

l'excepcion

du

col

&

des barbes qu'il avoic un peu plus cources.

Sa haureur éroic d'un pié

&

derni ,

&

fa

longueur

d'un pié

&

davaneage, depuis le bout du mufeau

jufqn'au cornmencemem de la queue.

11

avoic le

poil roux , le venere i!abelle , le ddfous de lama,

choire blanc ainfi que la gorge , avec des·caches:

noires par tour. Ces raches écoienr longues fur le

dos ,

&

rondes

fur

le venere

&

fur les pactes. On

croit cec Animal engendré de deux efpeces.

CHATE.

[.

f.

Barque ronde de hanches

&

d'épau..;

les,

&

done les moindres fom de foixame ronneaux.

Elle eíl: rafe , fans acca/fillage,

&

appareillée

a

deux:

\ mars , done les voiles porcem des bonnettes mail–

lées. On s'en [ere

a

rranfporcer du cano11 , ou ce

qu'il faur pour charger un Vaiffeau.

Chate,

eíl: au/Ti le nom qu'on donne

a

une efpe–

ce de Concombre qui [e rronve en d.ifferens en–

droics de'.l'Egypce ,

&

qui eíl: cres-agreable au goüc .

&

facile

a

digqer.

u

eíl: different des notres ,

en

grnndeur

&

en conleur ,

&

a fes feuilles plus mol–

les , plus petices, plus blanches , plns douces

&

plus

rondes. Son écorce eíl: plus unie

&

plus ronde,

&

le fruir , done on fe ferr dans les fiévres chaudes

&

aurres maladies,

efl:

plus long

&

plus vert que nos

Concornbres d'Europe.

CHATELET. f. rn. Tenue de Rubanier. La partie

du mecier du Rubanier , qui foi'ttiem les ardoifes

&

les haurelices.

CHA

TON.

f. m. La rete d'une bague, d'un poin–

s;on

d-.ns

laquelle une pierre precieufe eíl: enchaf–

fée. Selon Nicod, c'eíl: un fous-dimihutit de

Chaffe,

Capfa,

en Larin,

dont l'ainé diminutif,

dir-il,

efl

Charfeton, Capfula ,~

&

par !Jncope

Chaíl:on,

que

le Franf ois prononce,

Charon.

On :i.ppelle aulli

Chaton,

le Verd dom la coquil–

le de la noifecce eíl: envdoppée pendant qu'e!le ell:

fur le noiferier.

CHATOUILLER.

v.

a.

Cattfar encertainespartie1dtt

corps par un

atto1j)ement

leger

,

une émotion

,

un

tre./faillement

,

ifili

provoque ordinairement

a

rire,

AcAD. FR.

Nicod faic yenir

Chatouiller,

dn La–

tin

Catulere,

qm fe die d\m chien qui fe demange,

ou

<le

Catouilter,

ponr

T atouiller,

de

T itdlare.

On dit en termes de Monnoye ,

Chatoud!er lt!

remede,

quand le Ma1rre approche excrémemenc

du remede mur entier fans neanmoins !'exceder.

CHATOUILLEUX. ,

E

us

E.

adj.

~i

efl fgrt fenf1-

bt, ¡¡u chatouillemcnt.

Ac AD, FR,

On