CHA
b'n trouve de l'eau de Chardon benic chés-rous les
Aporicaires. Elle
e{t
fudorifique,
&
l'w1e des qua-
-ere eaux cordiales cornmunes.
•
Ch1trdon Norre-D1tme.
Planco q&i jecre de gran~
·1e6 feu_illes ~r~fies, denrelées
&
garnies de peri,res
epmes rout a
I
enrour. Elles font omre cela femees
de raches blanches ; ce qm a fait appeller cerre for–
re de Chardon,Ch1trdon
taité.
Sa rige
efl:
de deux ou
erais coudées de haur, ronde, épineufe, branchue,
&
jecranc
a
fon fommer do perites retes piquances ,
qui vers le milieu de l'été portenc, comme l'Arri–
·chaut, des fleurs purpurines
&
capilleufc:s , d'ou
fon
une graine {emblable
a
celle du Chardón,
&
qui
efl:
rem¡lie de bomre-.
Il
viene dans les lieux
•non c1:1k1ves,
&
fa racme
·efl:
forre , profonde en
terre,
&
d'une grande amerrume. _L,a décoélic;m de
cette racine, prife en ·breuvage, défopile le foye,
les condllits ,
&
fa.irurine1°. -Elle ell: auJii ünguliere
.pour l'hydropifie, jauniffe
&
douléll_rs de reins.
Parmi plufiellrs efpeces de
Chardons épinesex
qui
fe trollvenc dan's les A-ntilles de l'Arnerique, il y en
·a un tres•p:i.rriculier , tam da11s fa fa<ron de éro1rre,
qlle dans
fa
forme-. Cetre plante nair fur les bran–
·ches des arbres -, aufquels elle s'arcache par de ,pe'–
·tits filamens de_racines , qui ne prennenc noilrrituré
-que de la cra{fe ·, de l'hurnidiré ou de la fubll:ancé
·de l'écorce
a
laquelle elle s'attache. Elle rampe bien
loin fur les arbr-iíleaux
&
fur les rochers ,
&
·n'a
•aucunes feuilles que fes riges , ·qui nai!fem confo–
fémem !'une de l'autro. Elles fonc
a
rrois_quarres ,
'Chacune large d'un pouce, de fubíl:a:nce d'Anacar–
des , comes pleines d'-un fue vifquenx
&
infipide,
&
parfemées tomes de perites éroiles menues
&
pi–
·quances comme des aiguilles. De l'extremií:é de fes
•bran ches,
&
e:iuelqti'efois dt1 •milieu -'náinmé fl.eut
-blanche qn-i croir dans les
·ea11x,
Pai; de!fus cerré
.fleur il y a quancicé d'am:tés pecires fenilJes bl\1n–
'Ches
&
vertes,'fotr étreires, longues deux fois cóm=–
me
la
fleiu -, done elle
'efl:
enrierément emourée.
-S0n odeur efl: extremement agr~able ;
&
apres
'<¡n'elle eíl: rombée , -il i:roit un frui_c qt;i avec
·¡¿,
1:ems deviene gros C0mme un reuf d'oye. . Son
·écorce ·eíl: de couleur de pourpre , épaiire
&
force
•co1111ne un cnir , fur laquelle on_voir de perites ex–
-crefce-nces verces en fa<ron de feuüles.
Il
eíl: rout
rempli d'une chair blanche comme neige .,
{i
ce
-11'ell: prni:he de l'écorce , 4e la couleur de l_aquelle
elle tiem un peu. Cene chair ell: route melée de
perites graines naires comme celle du•pourpiér. Ce
.fruir , qui ell: l'un des plus excellens de· l'Ameri–
·que, rafra1chit beaucoup,
&
il fl.eurit vers
A
vril, ·
II
n'_a befoÍ!\ que d'-un mois .pour atteindre fa, per–
feého'n.
Chardon.
Terme de Setrurier. Ón appelle
Ch1tr–
dons
,
Des poinees de fe~ qui fone faires en fa~on
de dards ,
&
qu'on mee au hauc de_s balull:rades de
.fer , ou d'uhe grille , pour empecher qu'on
ne
pafe par de!fu~. .
.
.
.
'Ch1trdon,
ou
Notre-Dami: du Chardon.
Ordré
milicaire , done Lóuis
II.
furnomm~ le Bon , Duc
de ·Bourbon, fot l'lnll:irureur. Le premier jour
de
l'année
1369.
ce Prince die aux princ_ipaux Geneils–
•hommes de fes Tert'es , qu'il avoit faic a!fembler,
-qu'il vouloic leur faire prefene d'un Ordre, die
be
l'fcu
d'or,
qui avoir une ~ande de perles avec ces
inots ,
.:Allen
,
atlen,
par lefquels o'n eneendoir qu'il
falloir s'unir pmir le S·ervice de Dieu & pour la de–
fenfe de la Patrie.
Il
époufa enfuire Anne Dauphi–
ne, filie unique de Beraud Comte de Clermone,
&
fo
la premiere cerernonie de cer Ortlre dans l'Eali–
fe
de Moulins le jour de la Chandeleur. Les Cl1c–
valiers qui le compofoienr étoiem renomn,és
en
Tome[.
CHA
noblefl.c
&
en v:.léur,
&
au nomb re de vingr-foc ,
&
le PrÍl1ce,
&
les Ducs d'e Bourbon fes Succeífeurs
en devoienc erre les Chefs. Leurs Staruts !es
ob.li–geoiem
a
poner une ceinrure de cóuleur bleue–
celeíl:e, doublée de fatin
rou.ge&
brodée d'or,
&
:
.u-deffi.tsle
mor
Efperance
en meme broderie. C ec–
ee ceinmre fe fermoir
a
boude avec des a-rdillons
de
fin
ór, ébarbillonnés & dééhiquerés d'n·n émail
vert, comrne la rece d'un chardon. Ce Prince re–
noit table ouverre
a
ces Chevaliers le jour de la Pu-–
·rification ,
&
aux autres grandes Feres ,
&
ils éroiem
vems de foutanes de damas incai'nar , avec des
mánches laí-ges , ceimes de leurs ceinrures. Ils
a.voienr un grand manreau de bleu-celeíl:e , doublé
4e facin rouge ,
&
par derriere le grand collier de
l'Or'dre de fin or , qui éroit fermé
a
boucle's
&
ar–
dillons d'or. ~on poids éroir de dix mares,
&
le
·mot
Efperancefe
'voyoir écrir en lemes c:i.pirales
a
l'anrique dans les lofanges done ce ·collier éroic
'.compofé , auffi-bien que de demi-lofanges
il.
dou–
·bl~ orlé émaíllées de verc ; percées
a
jou~ ; & rem–
:phes de fl.eurs de
lis
'd'ol'. L'fmage de la \riergé
'encourée d'un Soleil d'or leur pendoit fur l'eíl:o–
·mac dans une ovale qui étoit au bout dn C0ll ier.
·-cene Imagé étoic conronnée de donze éroiles
~'argent,
&
fous fes piés UÜ Croiffa1u·de meme ·,
•& au bciur une rece de durdon émaillé de vert–
_Ces memes Cheval-iers ivoiénr un chapean de ve-
1ours v-err , rebra«é" de pannes de foye cramoi–
'fie, for lequel éroit l'écu d'o-r
a
la D·evi(e,
A/len,
atleh.
·
'CHARPONNERE'r-. (.
m.
P etit oiíeau :plus petic
'que le momean,
&
que l'on dhme P.0ur la doi.1-
ceur de fon chane ,
&
.pour la b-eauré de: fon
'phimage.
11
·vit enviran quinze ans,
&
il eíl: Cujei:
<a
des verriges. Le rnale a la rete plus lo'ngue
&
'plus naire que la femeire.
Il
a au'ffi la gorge noire ,
·au lieu ·qtre la femelle !'a blanche &.la ch e ronde,
:avec des ail-es ce'ndrées.
11
enrre
.fo
janne da·ns les
·couleurs de ·cet -oifeau, <qu'on 'n?'t:nrne
Chardo;me–
:ret,
a
cauTe qu'on le vói'cor1inairemenr Úir les ~pi–
-rres
&
fur _ les chardons, donr 11 m ange la grame.
,Les _Grecs l'appelléne
Acanthis
d'!.i',..,,,s..,, I:.pine,
&
les Latms le nommen·c
Carduelis
,
·de
·Carduur-.
"Chardon.
CHARDONNE.TTE.
_[.
f
.Perite :heibe , qui 'n'eR:
autre chofe que l·e Chamá'.leon noir. Voyez CHA–
-MA:.L'EON.
ti-JARENSON.
t.
m. Petir ihfe&e qui s'engendre
dans
le
grain de blé , & qui s'y nourrir.
11
etJ
'mange tome la fa~i"n'e , fans y lai'íler que le
fon-.
Ces infeél:es fonr faits cornme des punaifes, &
fe
ínultiplienr de relle forre, qu'cin ell: obligé de ven–
~re le blé d'tin grenier des _qu'on s'apper~oit qu'iis
s
y engcndrenr.
Ce mor
vienr du Grec
X."ct.,,,.,
,
Caver.
O'n traite en quelque lieux de Charanfonnier .
celui qui garde 'fes blés dans des rems de difette ,
qui en attend ou augmenre la chené. Les Loix Ro;
. maines les appellent
D 1trdanarii-.
CHARGI:..
f. f
F1tix, f1trdeai, c¡ue porte 1:ne pe;fo11-=–
ne
,
un
ammal, un Vaiffeau· , un mur
,
u,i pfrncher, •on
autre chofefemblabte.
Áe.AD.F'rt..
Charge.
Ma<j'.o'nnerie d'une cerraine épJ iffeur,g ~te
l'on mee
fur
les fohves
&
~is d'enrrevons ,
o'u
fo r
le hourdi d'un pla'ncher, pour recevoir le carreau
0U \,'airé de platrC;,
-
Charge,
ell: auffi un terme de Maréchal , & figni–
fie, Une efpece de caraplaíine qui a la coníiíl:ance
d'une bouillie épaiffe,
&
que l'on appliqne .fnr les
enflures
&
foulures des chevaux
&
fur les efforrs
d'épaule.
On
en frorre les parries incommodé es
&
C e
ij'
'
•