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200

CHA

&

plus a.pres. Sa graine_

&

fa

racine fonrau/Ti fem–

blables

a

celles de la Guunauve,

&

fa

flenr eíl: com–

me cel! e de Lychnis tiram furle rouge. Ses fetúlles

reífemblene

a

cell es du Chanvre cornmun,

&

fone

un peu plus rudes

&

pÍus naires. Aurour de l'écorce

du Chanvre fone quanriré de perits ~lees, done o~

faic de la fila/fe ,

&

enfoire de la r01le. On en fa1c

auffi des cardes.

1

CHAPE.[. f. VieuJC mor, qui

a

íignifié une Robe, d'oú

eíl: venu

Chapeau

&

Chaperon,a

caufe que cerre robe::

avoic

un chaperon pour mecrre la tete.

Elle cut d'une chape fourrée,

Sí bien de ce je me records

,

Ajfeublé

&

vetu fon cors.

_ _

On lic dans l'Hiíl:oire de Saine Louis, de Jomv1l–

le.

Le pauvre Chevalierne fh mie ébahie, mais em–

poigne le Bourgeois par

fa

Chape, bien étroit,

&

ltti

ditc¡u'il

ne

le laifferoit point aller.

QQelques-uns font

venir ce mor de

Capella

ou

Capra,

parce qu'anc1en–

nemene les éroffes éroiene de poil de chévre. Borel

die que ce qn'on a appellé

Chape de faint Martín,

n'eíl: pas l'Oriflame, comme la pltiparc ~onr crf1 ,

&

que c'étoic l'Ecendarc de France, done les Ducs d'An–

jou éroiene gardiens , comme grands Sénéchaux de

France.

Chape ,

en termes d'Orfévre , eíl: la partie de la

boucle ou eíl: le bouron,

&

qui eíl: un peu place

&

larae. Les faifeurs de Baudriers appel!enc au/Ti

Ch~pe,

Le morceau de cuir qui tiene les_bouc ei

du devane

&

celles du remonranr du baudn er. Le

deífus d'un fourneau de ,Chimie , a au!li le norn de

Chape.

_

<;:hapn ,

[e chc'encore des planches cl.ans lef~nel–

les

Ít:

fichenr les cu yaux d'o rgues , parce qu elles

fervé;c de couverrure au fommier

011

fe faic la dif–

tribution du vem. On nornme au/Ti

Chapes,

Les

grandes pieces de p' arre que !es Fondeurs mercenc

pour couvrir les perites pieces qui formene leurs

moules.

Chape

ou

Pluvial.

Ornemenr précieux des Eccle–

fiaíl:iques. C'éroir aurrefois un manteau contre la

pluie. Les grandes Feres rour le Chceur eíl: chapé

-a

la grande Meffo, parce qu 'on faifoir une íl:arion

éloignée.

Chape,

eíl: au /Ti un veremenc qu'on mee fous le

Domino.

11

eíl: fon commode pour fe garantir clu

froid: les C hanoines la doub!ent de velours. Un

Arree , au rapporc de M. Brillan, l'a défrndue aux

Ofliciers dubas

1..

hceur.

CHAPE',

¡;·E.

adj. Terme de Blafon.

Il

fe die de l'écu

qui s'ouvre en chape ou en pav illon depuis e miheu

du chef jufqu'au milieu des 8ans.

D 'argent chapé

de

gueuler.

CHAPEAU. f. m.

Coejfure, habillement de téte pour

homme, qui a une forme

&

des bords.

A

e

AD. f R,

Chapcait.

Terme d'Architeél:ttre. O n appell e ainíi

la derniere piece qui termine un pan de bo1s,

&

qui

pone un chamfrain pour le couronner,

&

recevoir

une corniche de p!atre.

_

Chapet!u d "éra;e.

Marcean de bois qu'on met au

bout d'une étaye.

Chapeau d 'e_f:alfr,-.

Piece qui ferc d'appui tQut au

haut d 'un efcalier de charpenre.

Chaperm de lucarne.

Piece de bois affc:nblée fur

les poceaux, qui faic la fermemre d'une _lucarne.

Chapeau de fil de pieux.

P_1ece de bo1s que des

chevilles de fer tiennent attachée fur les couronnes

d'un fil de pieux.

CHAPELET. f. m.

Certain nombre de grains enfilés

far lefl¡uels on drt des

Ave Maria

&

des

Pater ,

a

/'honneu;·de la V jerge.

Ac AD, FR.

Chapelet.

Terme d'Archiceél:nre. Bagttecce raillée

CHA

par perics grains ronds, que l'on ernp!oie dans li:s

ornemens.

Il

y en a de p!uíieurs forres, de Beurons,

de grelots, d'ohves, de patenorres.

Chapelet ,

en termes de _Ch1rnrgie , eíl:·un rang

de puftules malignes qui viennenc au front.

chapelet de marons.

Pluíieurs marons enfi!és en–

femble , comme fonc les grnins d'un Chapel et.

On ap pelle

Chapelet ,

en termes de Manége, une

paire d'écrivieres garnies de le::nrs éeriers, que l'on

ajuíl:e au poinc du

avalier ,

&

qtú s'arrachenc en–

foite au pommeau de !a {elle par une maniere de

boucle de cuir qui les joim en ham. Ce a épargne '.a.

peine de les allonger ou de les accourcir , lorfqm:

l'on monte differens chevaux.

Chapelet,

en termes de Méchanique ,

eíl:

une en–

chainure de planches ou de pots qu'on faicmonvoir

pour élever des eaux, fecher des marais,

&

vuider

des barardeaux.

CH A P EL L E.

[.

f.

Petit édi(ice confacré

a

D ieu.

AcAD . FR.

( hapelle.

Tenue de Chimie. Iníl:rumenr quifert

a

diíl:iller,

&

qui e/l: le couvercle de l'alernbic.

On appt.lle au/Ti

Chapelle,

cerrain peric chapiceatt

de cmvre dom e/l: couv<;:rr le pivor de l'aiguiue ai–

rnancée dans un e bouffo ie.

Chapelle.

Terme de Marine. Revire:nenr inopi –

né du Vai ffeau . On die,

Faire Chapelle,

pour d1re ,

Virer málgré foi . C ela arrive , quand Je eimonnier

gouverne mal ,

&

que par fon imprudence le Vaif–

feau eíl: venu crop au vem. On fa1c auffi C hapelle ,

ou par la force des courans , ou lorfque pendanr un

calme, on n'a pu reconn01tre le peu de venc qui re–

gne. QQand cela e/l: arrivé,

il

faur rcprendre le venc, ·

&

rememe le Vaiffeau.

CHAP ERON.

{.

m. Ancienhabill emenrdecece,

ranr pour les hommes que pour les femmes. Borel

en parle amp\emenr,

&

die que (don Pafquier, les

plus grands f>orto1enr le

haperon fur !eurs reces.

L'ufage s'en perdiepeu

a

peu,

&

ne demeura qu'aux

gens de robe longue. On en couvroit la tete com-:–

me d'une coeffe. Le bourrelet l'environnoir fur le

derriere,

&

on rerrouffoic le reíl:e for le forn.mec.

On [e meccó-tt au/Ti aurour du fronc

&

du col !es

corés dn Chaperon qui pendoiem en bas.

ela

étanr enfoice crouv é incommode, on en recrancha.

les pendans ,

&

on ne laifl:i. prefque que le bour–

re!er , qui étanc mis for la rete forma comme un

bonnec rond. Ce fue !'origine des bonn ers , qu 't;n

cerrain Parrottillec commen~a

a

faire quarrés.

Tour le monde porcoic des Chaperons , canr les pau–

vres que les riches ,

&

oo fa luoic-en !es levanc, o .t

les reculanc en arriere; en forre que le fronr file

découverc. C 'écoic ce que faifoienr les Procu reurs

en plaidant;

&

c'et1: un qíage qu'ont gardé les Moi–

nes qui fa luene encare aujourd'hui de cene forre.

Ce qui prouve que tour le monde en por:oir , eíl:

un paflage d'Alain Charcier, q ui dit qu'en 1447.

Charles Vlf. fir comm ,wdement

;,

tous homme,

de

porrer une Croix far leur robe ou Chape,.on.

Monf,

ere ecdit dans fon p_remier To111e , que

la Reine Ifa–

belle haijfoit '{ean Torcí de ce que

fui

parlant

il

ne le–

vo,t fon Chaperon. C es

paroles fonrconnoirre,qu'on

, le levoir en parlane; rnais cela ne [e fa1foit que par

les hommes,

&

non par les femmes. Apres q u'on

ettt abolí l'ufag_e de poner des

(

hapero , for l..,

tete , on les-porra que! ue rems fur

]'<'·

aule con-–

me fom prefencemenr le~ Confu ls de p ~,fieurs Vil –

les. On en porcoit de comes couleurs , mais fe]c n

Beloi , les Mágiíh·;,.rs avoiem le Ch:iperon rong~ ,

fourré de peattx b anches ,

&:

les

A

vocars en a ,

voien cun noir fourré de meme , que !'e n appe:ioic

Cap11larc.

Depuis , les gens de robe l'onr mis fur

l'épauie ,