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CH

A'

I'épau]e, & les Chanoines fur le bras , ce qu'ils ap–

pellenr

A umuffe.

Les Chaperons de femmes com–

menc;anr a erre moins en ufage, celles qm avo1enc

de la nailfance , forenr les premieres

a

les quiccer.

Les femmes de baífe condióon les garderent enco–

re quelque rems ;

&

enfi.n elles ne firem plus que

porrer une bande de velours , ou de facin [ur leur

bonnet; ce que les (emmes de bons Bourgeois fai–

foienr encore il

y

a

quarante-cinq ou cinquance ans.

M. Ménage die que Chaperon efl: venu de

Capp8ro–

ne

,

qui

a

été fair de

Cappa.

C'efl: dela qn'on a d1t

dans le fl:i le bas,

éhapperonner quélqu'un,

pour dire,

Bonnerer quelqu'nn , lui faire bien des reverences

& des follicirarions, dans l'e(perance d'en obtemr

quelque chofe.

.

. .

Chaperon.

Ornement que les Doél:eurs ou L1ctn~

-tiés

aux Arts, ·en Theologie, Jurifprudence , Me–

decihe, ronent for l'épaule gauche ' qui marque

les <legres de l'Univedicé.

11

efl: de la meme .for–

me que le Cluperon done les anciens couvroienc

leur tete , & different [elon l'ordre des degrés..

Il

efl: meme de di-iferente c0ltleur [don les diverfes

farnltés.

Chaperon

eíl: auffi le d·ev-a-nc d'une robe de deuiL

C'efl: feulement dans les grandes Cérémonies que

l'on s'en [ere aujourd'hui.

ll

cache encieremenc le

vifage, & on le laiífe pendre prefque for les ge~

noux.

Chaperon

efl: encore u11e eépece de Camail qui

'Couvre la tete, les épaules & l'efl:omac de certains

Religieu-x , comme Mathurins , Bernardins, Auguf–

tins, &c.

II

[e thmine en pointe, & defcend fon bas

par derriere,

.

. .

On appdle auffi

Chaperon,

le de:rfus de la tet~

de cerrams Oifeaux; mais il_

Ce

dit plus paniculie–

,remenr d'un morceau d'ééoffe qui couvre la tete ,

d'un Oiteau de proie, afin qu'il ne puiífe voir. On

die

en.ce

[ens

C

ha.peronner

,

&

Décha.peronner un Oi•

feau ,

Chaperon.

Terme de Seil1er. Sorce de couverrnre

qui [e renver[e for la poignée des pifl:olets , pour

empecher que la pluie ne les gate en tombanc

deífus.

Chaperon.

Terme d'Éperonnier. Ón fe [en de ce

lnot en parlanr des Embouchures

a

efcache,

&

de

to\ltes les aun-es qui ne fonc

P'.1S

a

ca~on. Cefl: le

fond qui terminantl'embouchure, l'a1femble avec

la branche du coté du banquet. Le Chaperon efl:

l:ond aux embouchfrres qui fonc a efcache ; il efl: en

ovale aux aúcres.

On appelle auffi

Chaperon,

Un ornement en bro~

derie qui efl: au derriere d'une Chaps d'Eglife.

.

.

Chaperon.

Tenne d'Architeél:ure. On appelle -ainfi

le ham d'u11e r:nuraille ; qui

eít

fait en ralus avec

un ou déux égot''us.

II

en a deux quan·d le

mur

efl:

miroyen,& n'en a qu'ui; quand il apparrienc a un [eul

,proprieraire. Alors la chute des eaux efl: rouce de fon

coté.

Ch,i.peron en bahu,

efl: celui dpm le comour eíl:

bombé.

Le deífus d'une porence, s'appéile

Chaperon de

potence,

& celui d'une prelfe

a

imprimer des efl:am–

pes,

Chaperon de preffe.

CHAPERONNER. v. a. Tenue d'Archiceél:ure. Fai·

re un Chaperon. On le recouvre quelquefois de

plomb, de cuile, d'ardoire,

&

quelquefois

cm

le fait

. de dales de pierre.

.

.

CHAPERONNIER. adj. On appelle

Oifeau Chape–

.

ronnier, Oifeau bon Chaper_onnier ,

l'Oiú:au de proie

qui pone pariemmenc le Chaperol'!.

CHAP[ER.

[.

m. C'efl: une grande Armoire oú l'on

garde daris les Saci:ifües

ks

Chapes t<;ndues OLl

pliées.

Tome

I ~

CH.A.

:Z.OI

CHAPIN.

t.

m. Vieux mór, qúe Borel croit avoiríi~

.gnifié Chapean.

Alter fans chaujfeJ

&

Chapín>

Ce pourroir avoir écé une efp ece de toulier.

C

J--:-

A PITE A U;

[.

m. Le couropnemenc ou 1-a par .

ue fopeneure

d

une colomne. Ceux qui Conr fans

ornemens, comme le Tofran & le Dorique, done

!'un qui efl: le plus íimp!-e, a fon cailloir quarré , &

fans moulures;

&

l'aurre

:i.

fon railloir couronné

d'un talon & de rrois annelets fous !'ove, s'appel –

lenr

Chapitéaux

de

moulure,

&

tous ceux ou il

y

a

des femlles & des ornemens taillés s'appellenr

Cha –

,piteaux de Sculprure.

Le plus agreable de rou·s e{t

le

Chapiteau Corinthien.

Il

efl: orné de deux ranas de

fe~illes , ave~ huit grand-es

&

huit perites volt~tes ,

qui font pofees concre un corps. que l'on ~p.pell e

Tambour.

On rnpporte pour ongme de

ce

Chapi–

teau que la nournce d'une jeune filie morre dans

fes ¡:>lus belles années , éranc aUée la pleure-i: au lien

d~

fa

,f

epulmre ,_

~

porta dans une corbeille ou pa–

mer d oíie~ cerrams P,ems vafes que cette ¡eune .per–

fonne av01t

fon

-aunes pendánt fa v1e. Elle y laiffa

·ce panier couvert d'une tuile,

&

une racine d 'A–

ca,nche s'éta-nt par hazard crouvée de{fou s , la plan~

te quelqne tems apres ,pou{fa [e~ riges

l

l'emo; r ;

& comme_a tnefore qu'elles croifloienr, la mi

le

qui_ débordoir au-deífus de ce panier , emp~choit les

femlles de monter en haut , elles [e courboien t vers

)~ terre·. Callin,iachus, éxceÍlenc Scu!preur, paífa p_ar

la, & voyant l agreable effet que fa1fo1enr ces fcml .=.

les , il les deilina avec le panier; & pom en faire–

J'omement d1~ Chapiteau Corimhien,

i!

donna des

mefures qui forem {uivies par l·es Ouvriers de

ce

~ems-la.

_Chapitea_r.J

,

viem du mor Larin

Capitel–

lum,

qm _veL~t dm:, le Somm'et de quelqu-e chofe

·que ce pmífe erre. Le

Cha,piteau Ioniquc,

eíl: difün~

gué par fes volures_& fes ~ve-s,

le Comp_o/,te

par les

deux rangs de femlles qui font au Connrhien

&

,par les volures de l'Ionique, & l'...;1

ttique

a des f;uil–

les do refend d_ans le gorgerin_.

On appel!e

Chrl,piteaux J}mboliques,

ceux qui font

ornés d'attriburs de Divinirés, comme les Ch?,pi–

teaui, an_ciques ot't l'on voic des Aigl es·pour

J

upirer •

& des Lyres pour Apolion, ou qui pon em les ar–

mes & les Devifes d'une N arion, d'une digniré, &c.

Le

C-hapit,eau_-colomne

,

dl: .

celui dom le plan ef!:

rond, &

le Chapiteau Pilaflre ,

celui qui

efl:

quarré

·par fon

plan

ou for une _Iig1~e droire. On app elle

Chapiteau A ngul,úre,celm

qur

por.re

un retonr d'en–

'tablement, a l'-encoignnre d\m avanr-corps,&

Ch,i~

piteau ref~ndu,

celui dom la fculp~re des feuill es

~fl: terr-nmee.

11

ell: encore des Cha.p1reaux de p!u–

Íleurs forces.

Il

y

en a de

pliés,

tels que celui d'un

pilaíl:re, qui

!={l:

tlans ún angl.e

renrrn.nt

droit ou

obtus;

d'ecrafes,

·qui éranr rrop bas fonr hors de

h

proP.ortion antique;

de'¡ albés,

c'efl:-a-dire, dom on

n'a fair qu'ébaucher les feuilles; de

mutilés ,

qui

fonc

ceux, qui étam trop pres d'un corps ou d'un anale ;,

n'ont pas aurant de faillie d'un coté qu'ils en on~ dé

l'autre.

On appelle auf!'i

Chapiteau de lanterne,

la cou"-

. vermre qu'on mer pour terrninér une lah cerne de

-dome, & qui

efl:

faite tantot

eh

cloche ' tantoc e n

coupole,

&

quélquefois en aclouciífement ;

Chapi- ,

teau de triglyphe,

tJ

ne plarebande fur le criglypnc,

f

,e

quelquefois_le rriglyphe rneme qui

Cen

dé: Ch:a,;i–

_teau

:!.

un p1laíl:re Do rique ;

Chapiteau de balufi re-

,,

la earrie qui fáit le'couronPement d' un b:i.luO_re. ,

&

Chitpitea1t de- niche ,

Une efpece de petit dais

qn'orr

mer an-derti1s d'une niche peu prnfonde ,

&

qui

convre une fl:am.e for 1¡n cu d e lampe

en

encorbel~

\imcn~,

Ce