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CHA

Chajf,1

,

eíl: auili un cerme d'Imprimerie. C'efl

un grand carré compofé de quatre bandes de fer.

On en ferme d:ms fon vuide les caracteres de plomb.

qu'on anange felon l'ordre ou doivenr erre les pa–

ges que ces caraél:eres formenr, & on les ferre de

rous cotés avec des coins.

-CHASSOIR.

[.

m. Morceau de bois que le Tonne–

lier met for le ceroeau, & fur lequel il frappe avec

un

maillec , a-fin de faire avancer le cerceau fur

lafmaille.

CHASSOIRE.

f.

f.

T enné d:Autourferie. Baguetce

que portenr les Autourfiers.

CHASTAIGNE.

[.

f.

Fruir d'un grand arbré nom–

ChJtaignier

,

auquel on ne voic ni vermine ni

araignée qui s'at"tachem. Ce¡ arbre croí'c plus vo-

1onciers áux moncagnes & lieux ombragés , qu'en

ceux qui font expofés au Seleil. Son bois eíl: bon

.l.

batir ; mais non

a

bruler. On en faic non feule–

mam des poutres

~

foliveaux, ais & échalas, mais

.:auffi des douves de tonneaux & des cercles pour les

relier. L.. Chacaig'nea une bourre

forc

piquance,

·qtú couvre une écorce brune ,

&

fous cecee écorce

·cll:

une perite membrane , & enfin uhe pulpc forc

blanche

&

bonne

a

manger ,

&

a

faire de

la

bouil–

lie.

Mattlúole die que les Moncagnards fe nourrif–

fem de Chacaignes tour l'hiver fame de blé. lis les

mettem premieremem fecher fur des clayes

a

la

fu–

mée , apres quoi ils les pelenc , & les ayanr faic

rnoudre , ils en

fonc

du pain, cómine on eh feroit

d'une autre farine. On les appelle

Caftanca,

en La–

tín. Seloh Diofcoride J'es Chataignes fonc alhingcm–

tes , & reíl_errent ainíi que les aucres g!ands

>

&

for-tout la petire ¡:,e~u qui, eíl: enrre la chair & l'é–

corce. Elles fonc tl;iflictles a d1gerer, engendrenc un

fang groffier , caufent des vemofités & fonc mal

a

la rete fi on en mange rrop,

.

.

Matthiole parlé d'u'ne autré

force

dé Chhaigné

inconnue .aux Ancieñs , qui viene dans lts regions

Occidentales. L'arbre qui la produit eíl: arfés grand

& jette des feui ll es femb lables

a

celles de la ~in.a.

~efeuille , divifées en fix panies , en la maniere des

feuilles de

Palma Chrtfti,

jufqu'a la quéue, qui eíl:

longue

&

déliée. Ses herilfons

qui

.vi'ennent au

fom–

mec de l'arbre fonc de ·couleur roulle, & de la grof–

Íeur du fruir de nos Chacaigniers cómmuns ; mais

avec une peau plus dure. Leurs épines fom rares,

forces, fermes & jaunacres. Chaque-herillon ne

comiem qu'une Chacaigne , qui a le meme goi'ic

qu~ les horres , excepré qu'el le

eft

plus donce , mais

qm eíl: plus groífe , plus ronde

&;:

couvene d'unt

écorce noiratre par

cout ,

fi

ce n'eíl: en la parcie de

devam, par oú elle demeure actachée a la peau in–

_cerienre du heriífon , & oú l'on voir une marque

blanche faite en cceur, telle qu'en la graine de

I'

Al–

kakc:ngi rampant. Cette écorce eíl: forre & limpie,

& n'a de::lans aucune feconde écorce. Ceux de

Coníl:antinople appellenc· ces_Chacaignes

Chevali–

ms,

a caufe qu'elles font bonnes

a

guerir les che–

vaux pouffifs , lor[qu'on lc::nr en donne

.l.

man–

ger.

Cl-!ASTEAU.

f.

m. Maifon Royale ou Seigneul"ia–

le, batie avec des folles

&

Ont-levÍs , en manie–

re de fonerelfe.

Chh eau d'avant

ou

de proue,

en termes de mer,

eíl: l'exhaullement qui eíl:

a

la proue des grandsVaif–

_[eaux , au dellus du dernier pone vers la mifaine,

&

Chateau d'arriere

ou

de pouppe,

di:

come l'éleva–

-rion qui regne

a

la pouppe au delfus du dernier pont.

On appelle aurremenc

le::

premier

G,ull,,,,rd d'avant,

&

l'aucre

Gaill11rd d'arriere.

Chateau d'eau,

eíl: un corps de batimenc qui ne

renferme que des refervoirs ,

&

qui

a une !imple

dé-

CHA

coration de croifées feinccs.

On appelle en termes de Blafon

ChJrea1< fwd1<,

un Chaceau repreíencé fculemem en

fa

parcie

d'enhauc,

&

dom

i1

fc:mble que celle d'enbas foir

coupée. Il doic erre compofé du moins de deux

tours , avec un logemenc au rnilieu.

CHASTELAIN.

f.

m. C'écoic aucrefois un Seigneur

qui avoir droir de Chaceau ou de Maifon forré ;

-&

:pour ~aire la Chacellenie , il falloic que dans la

Seigneune

&

Jurifdiél:ion du Chatelain, il y eüc une

Abbaye ou Prieuré Convenruel, Four bannal, &

aurres droits. Aujomd'hui on appelle

CháteLain,

le

Se1gneur d'une terre qui a un dearé d 'élevarion

-au def!us d'une Seigneurie ordinai~e.

,

On appelle auili

ChJtelain,

un Juae, un Ofücier

qtú rend la juíl:ice ·dans l'étendue d~ la recre d'un

Seigneur Chardain;

'CHA~TELÉ',

E'E.

adj. Terme de Blafon.

11

fe dit

d'une bordure & d'un lambel , chargés de huir ou

neuf Chateaux.

A11

lambel de

gueu!o

,

chaftelé

de

neuf piece1 d'or,

CHASTELET. f. m. Oa appelloit ainfi aurrefois de

perics Chateauoc ou Forcererfes , ou. !-es Seianeurs

cmtelains logeoienc. Pref~nremem les Chitelecs·

de París

fonc

les prifo!1S de la Jurifdi¿bon du Pré–

vor de París. Elle eíl: écaqlie au grand Cha.relee ,

-&

compofée d'un Lieurenah~ Civil , d'un Lieute4

nanc de Police , d'un Lieutenam Crimine] , d 'un

Lieur

ena

nc Parciculier , d'un Procur@ur, & de deux

Avoc'.

l.ts

du Roi , dé plufieurs Subíl:itúts & de

Commillaires ; ce qui forme u·n Préfidial , oú l'on

.juge les C_aufes , dom la connoillance apparriem

-aux Prefid1aux. On appelle auili

Chátelet

,

a

©r–

leans &

.l.

Mompellier , le lieu

ou

fe tiene· le

Prefidial-

·cHASTlMENT.

f.

m,

Punition, correflion

,

peint

que

l'oñ fait

fauffri1·

a

celui qui

a failli,

A

e

AD. FR.

On a ppell-e

c.bátiment

dans le Manége lec effets

'<les A1des

~

loríqu'elles fonc données

a

un cheval

avec rudeife; c'eíl:-a~dire lorfqu'on

pique, &

le fouetce, pour l'obhger d'obéú.

CHAS_TOYER_v. a·. Vieux mor. Chacier, corrig<;r,

pumr.

CHAT.

[.

m; Petic animal domelt.ique, qui a les yeux

'étincelan-1

&

femblables a ceux du !ion , auquel

il rellemble encore dans les patees , les

dencs.,

&

la langue.

11

vic de founs, & de rouce force de chair,

& pour

fa

cquleur , il eíl: orcjinairemem gris ou.

noir , gris

&

blanc , ou noir

&

blanc. Mitthiole

<lit que ceux qui mangenr, de la cervelle de Cl~ar,

deviennenc comme hebetes,

&

qu!elJe !.euf

o.ufe

de concinuels verciges.

II

ajouce q ue la cervelle des

Chats n'eíl: pas

fculeme¡1t ce qu'iis om de yeni–

meuX';

mais que leur fouflle, leur poil

&

leurs re–

gards fo~_r exc~émemenc

a

cr~indre.

11

rapporce

fur

cela , qu

11

a vu des gens , qm pom avoir eu lona–

tems un

hac couché avec eux, fom devenus phci–

fiques & élancés. OEelques-uns amibuenc cet e,ffec

'a

ll!1e qualic~ m~lig~e qt1 i doit erre dans les yeux du

Chac, ce qm/rn~~ a quelques perfonnes qui crem–

blenc auffi-tot qu 1ls en voyem un ; mais cela ne

pem venir que d'une anrjparhie namrelle, puifque

~es memes perfonnes ~~rrem d;¡ms

la

meme peur,

a emendre feu!emenc miau er un Chatfans

le

',\oir.

Ce mor de Chac viene de

Catus,

ou

Cattus ,ql).'011

trouve dans

les

anciennes Glof~ , & que M. ·Mé–

nage dérive de ..

~,7., ,

qui " fignifie da_ns Suidas

,.,,,,.~c'J,.,

:b-.opo,

,

c'eíl:-a-dire , Chac domefrique,

Les Relacions nous apprtnnenc qu 'il y a des Chacs

fauv~ges dans les Indes d'une efpece

fon

exrrao;·–

.dina1re. lis om une me)nbi-ane

fon

large ,

qu1

s'e-

tcnd

le

long aes

cocés du

pit

de derri~r~

ª4

pié