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CHE

de fon corps fút fans aucun poi!. Il avoir

íix

gran–

des dems dans la machoire de deílous. Les deux

plus avancées éroiem longues

&

épaifies de derni

pi-¡é ,

&

larges de deux piés

&

dem1. On

hu

voyoit de chaque coté fept dems machelieres cour–

tes

&

bien ferrées,

&

il y en avonaucant dans

1~

machoire de deílus. Ses dems .avo1em la durnre

d'une pierre

a

feu; deforce qu'en les frapp~nt avec

un couc<iau ,

011

en fa1fo1t forur plufieurs enncelles.

Pierre Vanden Broch rapporte que dans fon Voya_–

ge d'Angole, étanc dans le pays_ de Lovvangc::, 1~

y

vit paítre quamt Chevaux manns , fomblables

_;i.

de

aros

Buil.es

. Leur peau étoit prefque auffi lm–

fan~ que celle des lapins. Ils avoiem une tete de

Jument, ks ore1lles courtes , les nannes larg;c::s ,

deux défenfes crochues comme celles des Sangl1ers,

les jambes c?unes , les piés fait~ ~omme les feuil–

les de Pas-d'ane ,

&

1ls hanmíI01em comme des

Chevaux. La

ví.te

des Marelots les

arrecer, apres

quó~ ils fe redrerem au recit pas d_ans la :ner. Ils l:~

v01ent quelquefo1s lenes au-deílus de

1

eau,

&

s

y

replongeoiem fi-tot qn'ils appercevoiem les Mari–

niers. On

c<i qu'on put pour en tu<ir qudqu'un ,

mais il ne fot pas po/Iible d'en venir a bqu_r. Le_m~t

de

Cheval

viei1t de

Caballus,

qui aucrefo1s fig111fio1t

Cheval de bagage;

&

Nicod le faic venir

ex eo quod

ungulis terram calcet,

Cb'eval de frife.

Terme de Fortification. Groífe

folive quarrée, qui a de longueur dix ou douze

piés ,

&

qui efl: craverfée par crois rangs de pieux

de bois d'environ ~ix

a

douzé.piés qui fe croifem ,

&

dom les bom~ fom annés de poinrns de fer.

M. Felibien dit que le Cheval de frife peut fervir

de barriere

~

une avenue , éram balancé horifon..

talemem fo,r

tln

pieu qtti !e fupporre

(

o~s le m~lieu ,

en forre qu on le pti1íle fermer

&

ouvnr; ma1s que

fon principal ufage efl: pour en mettre plufieurs ac~

rachés les uns aux aucre,s, aux pofl:es ou l'on appre–

hehde quelqne furprife de Cavalerie , tam en cam–

pagne, qu'aux plus faciles avenues d'µne Place af–

J1e6ée,

&

hors la portée du pi!l:olet au-dela du Che–

min couvert, pour recevoir

&

couvrir ceux qui fom

les forries,

&

pour arrernr la Cavaleri<i

&

l'Infame–

rie des Ennemis.

Cheval de terre.

Grattd vuide rempli de terre,que

tencomrem dans un bl-oc ceux qu'on emploie

a

rirer

les marbres des carrieres.

Cheval

ou

Poulain gai,

dl:

eh termes de Biafon,

uh Cheval peine nud fans bride ni

col.

Chevaf

ejfrayé

ou

cabré_,

Celui qui

efl:

peim rampam.

Che–

val animé,

Celui dont l'reil efl: d'un amre émail,

&

Cbeval armé,

.Celui done le pié qu'il emploie

a.

[e

défondre , e!l: paróculieremem d'un autre

émail.

CHEVALEMENT.

f.

m. Sorce d'éraye, faite d'une

ou de deux pieces de bois. Elle eíl: couverce d'u–

ne tete

&

porée en arcboutane fur uhe couche ,

&

fert a retenir _en l'air quelque barimene

Oll

des

pans de murs , afin de les reprendre fous reuvre ,

ou

a

remettre des poutres,

&

a faire d'autres ou-

vrages.

·

CHEVAL~R.. v. n. On fe ferc de ce mor pour figni–

fier l'aéhon des ¡ambes de devane d'un Cheval qui

paffege fur les voltes. A111fi on dtt qu'fl

chev ,de,

lorfqu'en paffegeanr aupas ou au trot, fa jambe de

dev ant de dehors enjambe fur l'aurre de devanr

a

cous les feconds rems.

Chev aler,

fignifie auffi, Se fervir de chevaler~

pour foütenir quelque barimem ou quelque mur

qu'on i;eprend par deffous reuvre.

CHEVALERIE.

f.

f. Haute

&

ancienne Nobleffe,

iífue des anciens Chevaliers, dom les exercices

&

..

C t-I E

les jeux étoíertt les jouíl:es

&

les coumois. On péut

diíl:mguer la Chevalene en quacre efpeces.

La Che~

valerie Mditatre

,

eíl: celle qui /acqueroit aucr efois

par de hauts faits d'armes,

&

que ceux qui en étoienc

trouvés dignes ne recevoiem qu'avec beaucoup de

cérémonie. On leur ceignoit l'épée, on leur chauf–

foit des éperons dorés,

&

ce n'ét0it qu·a. eux qu'il

éroit penms de poner un harnois doré,

La Cheva-"

lerie Reguliere,

eíl: celle ou l'on faic profe!Iion de

prendre un cercain habit, de porter)es armescomre

les Infidelles, de:: favorifer les voyages des Pelerins

aux Lieux faims, &c.

La Chevalerte Honoraire,

efl:

celle que les Princes Gotmnuniquem aux aucres Pri..n~

ces

&

aux perfonnes les plus confiderables de leurs

Cours,

&

La ChevalerieSociale,

.elle qui n'eíl: ni

confirmée par des Papes , ni reglée par des Sracurs

qui foienr de durée.

CHEVALET. f.

m.

Terme de Charpemerie. Piece

de bois aaemblée en travers fur deux aucres pieces

a

plomb ' pour fot'.'uenir des p!am:hes sui font des

manieres de ponrs, fur lefquels on paae une perice,.

riviere. O.n appell·e au!Ii

Chevalets,

les écayes qu'on

mee aux batimens qu'on veuc reprendre fous reu–

vres;

&

en gen~ral

tour

ce qui fert

a

la ph1parr aes

Arrifans

a

cenir leur befogne en l'air , afin qu'ils

rrava1llem plus faGilemenr. ,

·hevalet,

efl: chés les

Peinrres un iníl:rumem de bois fur lequel i s pofenr

leurs rableaux quand ils travaillent. C'eíl: ches les

Luciers un pecir morceau de bois qui foucienr les

cordes fur la cab lti de l'lníl:rumenc de Mufiqu~;

dans l'Epinette, ce qui eíl: anaché fur la cable de cec

lníl:rumenr,

&

qui borne la longueur des cordes.

Chés les Imprimeurs, c'e{l¡ un morceau de bois qui

porte

le timpan ; chés les Serruriers , une perite ma•

chine de for fur la(1uelle ils mett<int le fo ret ponr

percer le fer; chés les Tanneurs , une piece de bois

ronde

&

creufe, qui a quaure ou dnq piés de lon–

guenr,

&

fur laquelle ils quioffenc leurs cuirs; chés

les

·Meuniers , un morceau de bois

qui

tiene une

corde , foi1renant l'auger de la cremie ;

&

chés les

Cordiers, une efpece de haute [elle a cinq piés

dom ils fe fervem pour fofacenir la fangle, lorfqu'ils

en

fohr,

Chevalet, [e

die

áttíli

du pié

[ur

lequel les Scul–

pteurs pofenr leur modelle. C'eíl: au!Ii un échaffant

de Couvreurs ,

&

en termes de Pilotes , le clou qui

arracl~e l'alhidade a l'aíl:rolabe. On appelle encore

Chevalets,

les Treceaux qui fervenc pour fcier de

long;

&

on donne ce meme

110111

aux deux noues

d'une lucarne , ou aux enfoncemens de deux cam–

bies <JJ_ui fe renconrrenc.

C/,;cvalet,

efl: encore une maniere de chevaf de

bois dont le dos eíl: fait en calus. O!:Jand on veuc

punir un foldat de garnifon qui a fait que que fau~

te , on le mee fur le chevalet,

&

on lui attache <les

boulets de canon aux piés , ou autre chofe de cene

namre.

Chevalet.

Tenne de Marine. Ma,ahine avec Ím

rouleau mobile qui fe~cab!es d'un lieu

a un aurre.

CHEVALEUREUX ,

E.USE.

adj. Vieux mor.

011

a

dir

Faits Chevaleureux,

ea pa:rlam des grands ex–

ploics des Chevaliers , foic dans les rournois , foic

a.

la guerre.

CHEVALIER.

f.

m. Nom qu'on ne donnoir antre–

fois qu'a. ceux qui avoient faic des aél:ions figna:ees,

&

qu'on dií!:inguoit par un~ marque de l'Ordre ou

l'on vouloit bien les recevoir. II y en a eu de

beaucoup de forres , dom les plus renommés onc

été

les Ch evalier.r de l a Table ronde.

C 'étoient des

perfonnes qui faifoiem come leur gloire de défen-

. dre leurs Ma1tre!Ies ,

&

de fe bame contre leurs