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CHL CHO
la.
chair tout aurour avec des épingles, des aiguilles
ou un canif, ce qu'on ne pem faire fans douleur:
Lor(que la Chique e/l cirée il demeure un trou , qui
q uel quefois s'apoíhune, & oú il
fe
fonne un ulce–
re malin tres-difficile
a
ouerir' parcÍcu liement
li
l'on
b
.
d
rompr ou déchire la Chique, & qu'une parne
e
fa
peau demeure dans le crou. O!:iand on ne fe
hace p0inc de les cirer, elles le remphflem de len–
tes , de[quelles viennem aurant d_e Ch~ques, qui
roures prennenr place aupres du l~eu ou elles fonc
nées , ce qui fait qu'il s'y en amafle par cenraines ,
qni endommagem rellement les piés qu'dles font
garder le lir, ou com au moins aller '.1u bacon. Ces
pecires bcres n'acraquempas [eulemenc les hommes,
mais les Singes, les Chiens & les Cl1ats; ce qui n'eíl:
pas pourcant ordinaire. Pour s'en garantir , il fauc
[e
fro tter les piés avec des feuilles de pemn broyées,&
d'aurres herbes ameres; for-tom le Roncou eíl; la
pelle aux Chiques. Ces petits ci~ons fonr les mcmes
que ceu~ du Brelil appellenr
Tous,
& quelques au-
tres Ind1ens
N igas.
,
•CH
IR AGR E.
[.
m. Nom que l'on donne
a
celui
qui a
la
gome aux mains. On appelle aulli
Chira–
g re
,
la maladie ou la gome qui cravaille la parcie
exc_erieure de la main , ou les joincures
&
les liga–
mens des doigts;
&
en ce fens le moc de Chiragre
e/l fen- inin.
11
viene du Grec
X"YY:!J' ,
qui lignifie ,
la meme chofe,
&
qui e/l formé de
x•:p,
Main , &
de
;Iye«,
Chaffi:, capmre, comme voulanr dire ,;
!íye«
;¿Et~O, .
On appel!e aulli
Chi.-agre,
en termes de Faucon–
nerie,une maladie qui viene aux mains des O ifeaux,
& qui eíl caufée par !'amas de quelques mauvai[es
humeurs.
CHIROGRAPHAIRE. ad j.
On
appelle
Creancier
Chirographaire ,
celui dom la detten'eíl fondée qu e
fo r une écrimre privée,, & fans aucun aél:e de Juíl:i–
c~. Comme les decces de cene n¡¡cure n'ont point
d'hypotheque fur les biens immeub les , elles vien–
nenr feulemenc par comribmion ,
&
au marc la livre
for les effers mobiiiaires. Ce mor viene de ;:ú¡,Main,
& de
Ye/41/"",
Ecrire.
CHL
CHLOROSIS.
f.
m. Sorce de maladie que l'on ap–
pelie aucremenc ,
L a fiévre blanche
,
la fiévre
des
filles
,
ou
la
j ,tuniffe
blanche.
Les filies qui en font
actaquées om le reine pale , ou p!ur&c livide, avec un
cerc1in cercle violec au-delfous des yeux. Elles
fom trilles
&
inquietes fans aucui1e cau[ e. Leurs
mois ne fonc pas coujours fopprimés
&
ne s'arre–
tenc que dans
le
progn:s de la maladie. On a die
Ch!orofts ,
pour
x>."'t. J~~,,
qui vem dire, Verdeur, de
x>-t, ,
H~rbe, d'ou l'on a fa ic
x>."e~,,
;:>-,,,¡,,
& par
concraébon
7.""~¡,
,
Ver¡. H1ppocrate a employé
;i;.>..,:tH,,
pour d1re , Paleur.
CHO
CH
O
C.
[.
m. Tenne de Chapelier. In/lrumem de ·
cmvre pour meme la ficelle au iien du chapean.
CHOCOLATE.
f.
m. Confeél:ion , on melange de
•
drogues dom la ba[e eíl: le Cacao ,
&
done
on
faic un breuvage , qu'on boir fon chaud ,
&
que
l'on précend emrecenir la chaleur de l'eílomac, &
aider
l
la digeíl:ion. Avam qu'on eíic découverc le
nouveau monde , les Americains avoienrune force
d'alimem compofé, qu'ils mangeoienr
en
pare ou
con[erve feche,
&
qu'ils buvoient' en liqueur; de
force qu'il fervoic tour enfemb!e
a
les raífalier
&
a
les défalterer.
lis
l'appelloiem
Chocolatt
ou
Choco-
CHO
latl,
a
cauCe que
Chocs
vem dire , Son, danG leur
langue ,
&
eA
tte
ou
Atle ,
Eau;
&
qu"en prépa-,
ram cecee liqueur, ils l'agiroiem avec un inílrumenc
de beis d'un_e maniere
a
faire du bruic. Le Cacao a
coC1jours faic panni eux l'eilenciel de la pace de
Chocolac;
&
cutre le fncre qui a aulli coi'.'1jours écé
employé pour donner du corps
:i
cecee pare, ils y
ajoucoient un fue épailli qu'on tire du fruir del' A–
chiare , des amandes du Loco ou Palmier des In–
des en petire quamiré , des N oi[ecces Americaines,
avec du Mays en afle5 fo rce do[e,
&
de la fleur
d'Orefevala. Les E[pagnols ayant pris racine dans
les Indes, découvrirent qu'une cercame p\ance de la
nouvelle Efpagne, produifoic une gouíle aromati–
que. , dom 1ls
[e
fervirenr pour la c0rrf-eél:ion du
Chocolat, en fopprimam les Ingrediens des Ame–
ricains. Cecee Planee que
les Indiens nommenc
Tlixochlt
,
&
dom ils apppellenr les gouífes
Meca.
fulhil,
ell une herbe qui rampe le long des Arbres.
Ses feuilles font [emb!ab!es
a
celles du planrain ,
mais plus longues & plus épaiffes. Les Efpagnols
en
appellerent les gouífes
Vanilles,
a
cau[e qu'elles fonc
fort longues & forc étroires,
&
qu'en leur langue
Vanilla
veuc dire petite gaine. Elles renfermenr une
force de petits grains trcs-menus , melés avec une
efpecede pulpe noiracre , balfamique, & forc odo–
rar.ne; ce qui rend le Choco!ac excrememem fa–
voureux ,
&
lui communique des propriecés admi–
rables <::onrre la plt1parc des maladies de J:'Oitrine,
&
comre les venefices
&
poifons. Auili , dic-on
ordinairement, que la poudre d~ Vanille eíl: l'ame
du Chocolar, que les Efpagnols ne compoferem plus
qu'avec cecee gouífe , le Sucre
&
le Cacao, y ajoll–
tanc feulemem un peu de poivre d'Inde. Ils y me–
lerem enfuire la canelle , les girofles , le mufc,
&
l'ambre-gris. Le Chocolat bien préparé , & pris
avec le firop de Vanil les
a
ddferemes heures dujour.
&
for-couc le foir en [e mettant au lit,
a
la quanrité
-de deux pri[es, fu[pend le mouvemenr immoderé
de la mariere du rhume
&
des fl uxions de poitri–
ne ,
émouífe les parcies faline~ & irritantes de la fe–
roliré qui caufe la coux, éceinr les inflammacions de
la gorge
&
de la rlevre ,
&
calmenr les differentes
caufes des infommes. II e/l aulli d'un fort grand fe–
aours pour amercir la bile, épanchée qui provoque
le vonúífemem, & qui faic les coliques bilieufes ,
le
Colera morbus,
la dyífemerie
&
l.i. diarrhée. On
ne peut gueres erre aíluré de la boncé du Choco•
lar qu'en le fa:fant préparer chés foi , & il n'en
fauc faire 13roviíion que pour deux ans, puifqu'il
commence
a
dégenerer meme avanr ce cern:ie.
On
le conferve en l'envelopant dans du pap1er
gris , & en le mettanr ainíi envelopé dans une boc–
ee, qu'il fam placer dans une aucre bocee qui foic en
lieu
fec.
CHOCOLATIERE.
[.
f. Vafe de métal, dans le–
. que! on délaye le Chocolac avec un moulinet,
&
ou on le fait cuire. Ce Vaiffeau eíl fait en maniere
de Coquem:ir.
•
CHOERM.
[.
m. Vieux more. Porc. On a die aulli
Goerm.
Borel vem que ce foit dela que viene
Gnr–
ret,
du Grec
x•ie••,
qui veuc dice aut1i , un Porc.f
CHOINE.
[.
m. Nom qae les Sa1,1vages du 13relil
donnent
a
un arbre d'une moyenn e hameur, done
les feuilles, pour la forme
&
pouc le vert, font fem–
blables
a
celles du Laurier. Il porte des pommes
gro/fes comme la ccre d'un enfant,
&
qtü fonr
a
peu pres de la figure des a:ufs d'Aucruc~e. Elles ne
valenc rien
a
manger. L'écorce en eíl: hgneu[e
&
fort dure. Les Sauvages en font des vafes
&
aucres
uílenciles d~ ménage.
.
CHOINTE. adj. Vieux mor done on s'eíl: [erv1 pour