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220

CHL CHO

la.

chair tout aurour avec des épingles, des aiguilles

ou un canif, ce qu'on ne pem faire fans douleur:

Lor(que la Chique e/l cirée il demeure un trou , qui

q uel quefois s'apoíhune, & oú il

fe

fonne un ulce–

re malin tres-difficile

a

ouerir' parcÍcu liement

li

l'on

b

.

d

rompr ou déchire la Chique, & qu'une parne

e

fa

peau demeure dans le crou. O!:iand on ne fe

hace p0inc de les cirer, elles le remphflem de len–

tes , de[quelles viennem aurant d_e Ch~ques, qui

roures prennenr place aupres du l~eu ou elles fonc

nées , ce qui fait qu'il s'y en amafle par cenraines ,

qni endommagem rellement les piés qu'dles font

garder le lir, ou com au moins aller '.1u bacon. Ces

pecires bcres n'acraquempas [eulemenc les hommes,

mais les Singes, les Chiens & les Cl1ats; ce qui n'eíl:

pas pourcant ordinaire. Pour s'en garantir , il fauc

[e

fro tter les piés avec des feuilles de pemn broyées,&

d'aurres herbes ameres; for-tom le Roncou eíl; la

pelle aux Chiques. Ces petits ci~ons fonr les mcmes

que ceu~ du Brelil appellenr

Tous,

& quelques au-

tres Ind1ens

N igas.

,

•CH

IR AGR E.

[.

m. Nom que l'on donne

a

celui

qui a

la

gome aux mains. On appelle aulli

Chira–

g re

,

la maladie ou la gome qui cravaille la parcie

exc_erieure de la main , ou les joincures

&

les liga–

mens des doigts;

&

en ce fens le moc de Chiragre

e/l fen- inin.

11

viene du Grec

X"YY:!J' ,

qui lignifie ,

la meme chofe,

&

qui e/l formé de

x•:p,

Main , &

de

;Iye«,

Chaffi:, capmre, comme voulanr dire ,;

!íye«

;¿Et~O, .

On appel!e aulli

Chi.-agre,

en termes de Faucon–

nerie,une maladie qui viene aux mains des O ifeaux,

& qui eíl caufée par !'amas de quelques mauvai[es

humeurs.

CHIROGRAPHAIRE. ad j.

On

appelle

Creancier

Chirographaire ,

celui dom la detten'eíl fondée qu e

fo r une écrimre privée,, & fans aucun aél:e de Juíl:i–

c~. Comme les decces de cene n¡¡cure n'ont point

d'hypotheque fur les biens immeub les , elles vien–

nenr feulemenc par comribmion ,

&

au marc la livre

for les effers mobiiiaires. Ce mor viene de ;:ú¡,Main,

& de

Ye/41/"",

Ecrire.

CHL

CHLOROSIS.

f.

m. Sorce de maladie que l'on ap–

pelie aucremenc ,

L a fiévre blanche

,

la fiévre

des

filles

,

ou

la

j ,tuniffe

blanche.

Les filies qui en font

actaquées om le reine pale , ou p!ur&c livide, avec un

cerc1in cercle violec au-delfous des yeux. Elles

fom trilles

&

inquietes fans aucui1e cau[ e. Leurs

mois ne fonc pas coujours fopprimés

&

ne s'arre–

tenc que dans

le

progn:s de la maladie. On a die

Ch!orofts ,

pour

x>."'t. J~~,,

qui vem dire, Verdeur, de

x>-t, ,

H~rbe, d'ou l'on a fa ic

x>."e~,,

;:>-,,,¡,,

& par

concraébon

7.""~¡,

,

Ver¡. H1ppocrate a employé

;i;.>..,:tH,,

pour d1re , Paleur.

CHO

CH

O

C.

[.

m. Tenne de Chapelier. In/lrumem de ·

cmvre pour meme la ficelle au iien du chapean.

CHOCOLATE.

f.

m. Confeél:ion , on melange de

drogues dom la ba[e eíl: le Cacao ,

&

done

on

faic un breuvage , qu'on boir fon chaud ,

&

que

l'on précend emrecenir la chaleur de l'eílomac, &

aider

l

la digeíl:ion. Avam qu'on eíic découverc le

nouveau monde , les Americains avoienrune force

d'alimem compofé, qu'ils mangeoienr

en

pare ou

con[erve feche,

&

qu'ils buvoient' en liqueur; de

force qu'il fervoic tour enfemb!e

a

les raífalier

&

a

les défalterer.

lis

l'appelloiem

Chocolatt

ou

Choco-

CHO

latl,

a

cauCe que

Chocs

vem dire , Son, danG leur

langue ,

&

eA

tte

ou

Atle ,

Eau;

&

qu"en prépa-,

ram cecee liqueur, ils l'agiroiem avec un inílrumenc

de beis d'un_e maniere

a

faire du bruic. Le Cacao a

coC1jours faic panni eux l'eilenciel de la pace de

Chocolac;

&

cutre le fncre qui a aulli coi'.'1jours écé

employé pour donner du corps

:i

cecee pare, ils y

ajoucoient un fue épailli qu'on tire du fruir del' A–

chiare , des amandes du Loco ou Palmier des In–

des en petire quamiré , des N oi[ecces Americaines,

avec du Mays en afle5 fo rce do[e,

&

de la fleur

d'Orefevala. Les E[pagnols ayant pris racine dans

les Indes, découvrirent qu'une cercame p\ance de la

nouvelle Efpagne, produifoic une gouíle aromati–

que. , dom 1ls

[e

fervirenr pour la c0rrf-eél:ion du

Chocolat, en fopprimam les Ingrediens des Ame–

ricains. Cecee Planee que

les Indiens nommenc

Tlixochlt

,

&

dom ils apppellenr les gouífes

Meca.

fulhil,

ell une herbe qui rampe le long des Arbres.

Ses feuilles font [emb!ab!es

a

celles du planrain ,

mais plus longues & plus épaiffes. Les Efpagnols

en

appellerent les gouífes

Vanilles,

a

cau[e qu'elles fonc

fort longues & forc étroires,

&

qu'en leur langue

Vanilla

veuc dire petite gaine. Elles renfermenr une

force de petits grains trcs-menus , melés avec une

efpece

de pulpe noiracre , balfamique, & forc odo–

rar.ne

; ce qui rend le Choco!ac excrememem fa–

v

oureux ,

&

lui communique des propriecés admi–

rables <::onrre la plt1parc des maladies de J:'Oitrine,

&

comre les venefices

&

poifons. Auili , dic-on

ordinairement, que la poudre d~ Vanille eíl: l'ame

du Chocolar, que les Efpagnols ne compoferem plus

qu'avec cecee gouífe , le Sucre

&

le Cacao, y ajoll–

tanc feulemem un peu de poivre d'Inde. Ils y me–

lerem enfuire la canelle , les girofles , le mufc,

&

l'ambre-gris. Le Chocolat bien préparé , & pris

avec le firop de Vanil les

a

ddferemes heures dujour.

&

for-couc le foir en [e mettant au lit,

a

la quanrité

-de deux pri[es, fu[pend le mouvemenr immoderé

de la mariere du rhume

&

des fl uxions de poitri–

ne ,

émouífe les parcies faline~ & irritantes de la fe–

roliré qui caufe la coux, éceinr les inflammacions de

la gorge

&

de la rlevre ,

&

calmenr les differentes

caufes des infommes. II e/l aulli d'un fort grand fe–

aours pour amercir la bile, épanchée qui provoque

le vonúífemem, & qui faic les coliques bilieufes ,

le

Colera morbus,

la dyífemerie

&

l.i. diarrhée. On

ne peut gueres erre aíluré de la boncé du Choco•

lar qu'en le fa:fant préparer chés foi , & il n'en

fauc faire 13roviíion que pour deux ans, puifqu'il

commence

a

dégenerer meme avanr ce cern:ie.

On

le conferve en l'envelopant dans du pap1er

gris , & en le mettanr ainíi envelopé dans une boc–

ee, qu'il fam placer dans une aucre bocee qui foic en

lieu

fec.

CHOCOLATIERE.

[.

f. Vafe de métal, dans le–

. que! on délaye le Chocolac avec un moulinet,

&

ou on le fait cuire. Ce Vaiffeau eíl fait en maniere

de Coquem:ir.

CHOERM.

[.

m. Vieux more. Porc. On a die aulli

Goerm.

Borel vem que ce foit dela que viene

Gnr–

ret,

du Grec

x•ie••,

qui veuc dice aut1i , un Porc.f

CHOINE.

[.

m. Nom qae les Sa1,1vages du 13relil

donnent

a

un arbre d'une moyenn e hameur, done

les feuilles, pour la forme

&

pouc le vert, font fem–

blables

a

celles du Laurier. Il porte des pommes

gro/fes comme la ccre d'un enfant,

&

qtü fonr

a

peu pres de la figure des a:ufs d'Aucruc~e. Elles ne

valenc rien

a

manger. L'écorce en eíl: hgneu[e

&

fort dure. Les Sauvages en font des vafes

&

aucres

uílenciles d~ ménage.

.

CHOINTE. adj. Vieux mor done on s'eíl: [erv1 pour