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CIN

bre lorfqu'on le fublime plulieurs fois ,_parce que

l'efprit arfonical.s'envole dans la fublmunon,

&

qu~

ce qu'il y a de nuilible

[e

fépare avec les feces . 51

on ·n'a pas le tems ou l'0ccafion de le fub limer, on

le met bouillir plufieurs fois dans l'eau , on d_igere

avec ,ie l'efprit de vin la partie la plus ¡,ure qui fur–

nage ,

&

on y met le feu ; ce qt11 fa1t avo1r un

Cinnabre naturel aíles pur. ~ elques -uns fonr un

Ctnnabre artificiel fola1re,

en fubhmant un amalga–

me d'or

&

de Mercuré, avec du íouffre comrnun.

ll y a au/li un

Cmnabre d'anti1;JZoine.

Le Mercure v1f

que l'efprit de fel a quieté , fon en parcie avec le

beurre d'amimoine ,

&

il

[e

jomt en pame avec le

fouffre;

&

ces deux derniers fom enfemble un corps

compofé ,qui éíl: ce qu'on appelle

Cinnabre d'anti–

moine

,

a cau[e de fa couleur. Les bons Medecms

ne meccenc en ufage ce Cinhabre d'ancirnoine, qu' -

apr~s qu'il a éré fublimé plulieurs fois ,

&

qu'étanc

parfaitemenr rouge, il a dépottillé rouces fes 1rnpure–

tés avec le Mercure fuperflu. C'eíl: un ex€:ellent

remede pour les parcies nerveufes ,

&

il n'a peine

fon pareil dans les maladies convulfives.

Cinnabre

vienc de

,..,,g.,v ,

qu'Hefichius die ecre une force

de couleur appeliee communémenc

,du ..,,.,.

D 'au–

tres le font venir de

~1,,";1/J' ,

Odeur que rendent

les boucs, a caufe qu'au rapporc de Matthiole , lorf–

qu'on tire de cerre une cerraihe efpece de Cinnabre

foffi le , il jerte un e odeur fi infupporcable, qu'ou en

feroit infeél:é íi on ne fe bonchoit le nez.

CINN

AMI. f. m. Mor Arabe dom fe fert Mefué ,

&

par Jeque! il entend la cannelle gro!Iiere, comme

il encend la plns fine par celui d'Archemi.

CINNAMOME. f. m. Arbriíleau dom la principale

verm conliíl:e en. fon ~coree ,

&

ílf

!

eíl: differenc

de la Cannell.e, D1ofconde conipte b nq efpeces de

Cinnamome , qui prennent leurs noms des lieux

ou ils croiffem.

11

parle d'une aucre e[pece qui eft

comme dn bois <1ui produic fes verges longues

&

mides,

&

d'une bdeur beaucoup moindre que ce!~

les du vrai Cinnamome,

&

dit que

tout

le Cinnamo~

me en general eíl: chaud , rernollitif, digeftif

&

mamratif. Matthiole avoue que qm:lque recherche

qu'il ait faite, il n'a jamais pu trouver de vrai Cin.

. namome. Il éroit fi rare des le ten~s de Galien , que

l'on n'en voyoit qu'aux cabiners des Empereurs, ou

on

le

gardo1t avec grand foin.

11

y en a , dit-il,

de fix efpeces auffi differentes encr'elies , qu'une

bonne Cannelle eíl: differente d'une autre; de forre

qu'une bonne Cannelle

&

bien choiíie , vaut un

petit Cinna_mome. Sa verru n'eíl: pas de durée ;

&

quand le Cmnamome a treme ans , il ne l'a pas tel–

le

qu'il l'avoic d'abord. Les marques du Cinnamo–

me fonr de fenrir tres-bon. Il a une odeur li aran–

de qu'on ne la peuc expliquer. Quoiqu'il

fe

~1on–

tre forr chaud quand on le goíh e, il n'eíl: ni facheux,

ni

mordanr a la bouche. Sa couleur eíl: co,n-¡.¡;,'!

íi

l'on meloit du noir

&

du bien avec du lait. Tous

tes Cin11arnomes font comrne un petic arbri!leau ,

produifont d'u11e feule racin e le_s uns íix verges , les

aurres fept, ou plus ou moins. Elles n'onr pas rou–

tes la 1-r:erne longueur ;

&

les plus grandes ne paf–

[enr pomt un de1m-p1e Romam. Leur propriecé

efl:

p refque [emblable a la bonne

&

fine cannelle.Mac–

thiole croit que le Cinnamome a manqué en Ara–

bie '. com_rn,e le Baume en_Judée,;

&

11 .s'appuye

de I amonte de Phne , qm d1t qu aurrefo1s la hvre

d~ Cin~an~om: étoic a !11:i!le deniers , mais que le

pnx en ero1c cru de mome par le déaac des Bar–

bares qui avoienr bru!é ronres les fo~ets. Ariíl:ote

en parlam du Cinnamome , rapporre qu'il y avoit

e~ ~rab_1e un O1_feau nommé

Cinnamomus ,

qu 'on

d_1fo1t fa1re fon md dans des arbres forr hauts, avec

CIN

des verges ou branches de Cinnamomes ,

&

que

pour avoir ce nid les gens du Pays l'abattoiem avec

des fléches plombées. Solin nomme cec_O1[eau

Cin–

namulgus.

Theophraíl:e parle de

la

d1fference

&_

dt–

veríité des Cmnamomes , rom autremenr que D1of–

coride.

11

dit qu'apres qu'on l'a cueilli , on le mee

en cinq parties ; que le meilleur eíl: cel ui qui

efl:

le plus proche de la cune ; que le [econd eíl: celui

qu'on coupe enfuice,

&

qu'un le coupe plns court;

que le cro1fiéme

&

le quatriéme fonr ceux que l'ou

coupe apres le fecond ; que le cinqniéme , qu'on

eíl:ime moms que rous les amres a cau[e qu'ii a peu

d'écorce, eíl: celui qui eíl: le plus proche de la rací–

ne ; que d'aurres tíennent que le Cinn amome jerté

plufieurs rameaux ,

&

qu'ils en émbhílenr deux

efpeces en difant que !'un éíl: noir ,

&

que l'autre

.eíl: blanc. Fuchíius dit que parmí les caiqes. que

l'on notis appone de Calle

&

de Ca11nelle ,

il

n<:

doure poinc qn'il n'y aic du Ci1111 amome, a quot

Marchiole eíl: enrieremenr comraire, fi ce n'eíl: que

le rapporr étam fon grand entre ces deux planees,

011 trouve quelquefois -des verges de Ca11nelle de

íi

grande odeur, qu'elles fonc ront-a-faic femblab!es

an Cinnamome , quoique ce foit de la vraie Cañ..,

helle; il ajoure que l'aurorité de Galien , qui dié

que le Cinnamome vienr qnelquefois de la Can–

nel!e , aux arbres de laquelle il y a des branches

entieres d'ou forrent de pecics rnmeaux de Cinna~

mome, a dohné lieu a plnfi etrts de croire que le

Cinnamome

&

la Cannelle croiílenc en une meme

pl ante , laquelle éranr encere pecite produiroit . le

. Cinnamome,

&

produiroicla Ca11nelle ayant atcemc

fa

grandeur; mais que le meme Gallien ayanc die

que la Cannelle fe transforme en Cinnamome,

&

non pas le Cinnamome en . Canrtelle, leur opinion

eíl: mal fo11dée.

CIN

Q!J

AIN.

f.

m. Ancien ordre de bacaille , qui

coníiíl:e a ranger cinq bataillons de telle maniere,;

qu'en formam rrois lignes , elles fa ífenr une avanc–

garde , un corps de bataille ,

<"x:

une arriere- garde

ce qui arrivera , fi de cinq Bacaillons qu feronc

for une ligne , 011 fait marcher le [econd

&

le qna–

triéme

a

l'avanr-garde ,

&

le troiliéme a l'arriere–

garde. Le premier

&

le cinquiéme demeuranr fur

lenr cerrain, f eronr le corps de baraille. Cha ue

Baraillon doic avoir enfuite un Efcadron a

fa

droi~

te ,

&

un a fa gauche. On peuc ranger dans ce me–

me ordre jufqu'a vingt Bataillons

>

&

en former

quatre Cinquains.

CINQ!/ENELLE. f. f. T enne d'Arcillerie. On ap–

pelle

Cinquenelle

,

tons les longs Cordages d'Arti!–

lerie. ~elques-uns difenc au!li

Cincenetlr:

,

qui efi:

une efpece de petit cable.

CINTRAGE. f. m. On appel\e

.Cintrage

,

en termeJ

de mer, routes les cordes qui ceignenc , qui lienr

&

qui enrourenr quelque chofe.

CINTRE.

[.

m. Cherche. Touce piece de bois cm:r–

be qui a la figure d'un are ,

&

qui ferc tanr aux

combles qu'au.x planchers. On appelte

Cintre fa r –

monté,

celui qui a fon centre plus hauc que le dia;

merrre du demi-cercle,

&

Cmtrt furbaijfé ,

celui

done le traic eíl: une demi-ellip[e; ce qui le rend

plus bas que le demi-oercle.

Cintre rampant,

eft un

Cintre tracé au fimbleau par des poinrs cherchés,

foivanc le rampanr d'un arc-boutant o~ d'un efca–

lier ;

&

c intre de charpente

,

eíl: un aílemblage de

pieces de bois de charpenre ponr batir de grandes

voures ,

&

foute11ir les pierres , en attendanr que

l'on y mene les clefs pour

les ferm

er. .

·

CINTRE,

E'E.

adj. Terme de

Blafon.Il

fe d1t du globe

ou Monde Imperial enrom

é d'un ce

rcle ,

&

d'un

c;lemi_cercle en forme de Cinrre.

D 'az ur att gtobe