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CHI
.
courle qu'onappelle
Cijfúde.
La_ rangente du d;m~
cercle nrée fur l'c:xrremiré du d1amecre oppofee a
celle d'ou pan la Ciífoide , eíl: une afr mpcoce de la
Ciíléi"ide , c'eíl:-a dire, que ces deux ltgnes prolon_–
gées a lmfini ne fe peuvenc jamais renconm:r, quo1-
qu'elles s'approchenc coujours de
P!~_s
en plus ; &
c'eíl: apparemmcnc dela que la C1íTo1de a pns fon
nom , car en s'approcham de fon afymprore , elle
fe
courbe de fa~on qu'elle femble reprefenter une
feuille de Lierre. ,,_,,,., en Grec venr dire,
Lrerre.
L'efpace compris_ei:ic~e le di~merre du dcmi~ce~cle
generareur,
,la
Cdfo1?_~ & l aírmpcote, quotqu m–
fini, puiíque Ja Cdio1de & l ~íymp~oce ne fe re–
conu anr pas, il ne fe ferme pomr,
11
eít
ceeendant
que· triple de l'efpace que connenr
le
dem1-cercle
generaceur.
e
I S TE A U X. f. m. Ordre Religieux , iníl:icué _en
ro9S . par .Roberc Abbé d~ Moleím~ _dans le D10-
ceíe de Langres. Ce fue hu qm
fit
bam
la
premie–
re Abbay e de ce nom dans le Dioceíe de Chalons.
Les liberal irés d'Orhon
I.
Duc de Bourgogne y con~
cribnerenr,& il fue appnyé de deux Prélars dans cec–
ee enrreprife, qui furem_ Ga~tier de Chalon,
~
Hn–
gues de Lyon. _Ce denuer eranr Legar du S: S1ege:
approuva l'Iníbrut de Ro_be1:r, qm
fit
Albenc Ab,be
de Cí'rc:aux . Enenne, qm lm fueceda d1x ans apres,
recí'1t
S.
Bernard & íes Compagnons , & alors cec
O;.dre devine
{i
puiífanr, qu'il gouve rna prefque
to ute l'Europe pendanr plus d'un fiecle , non íeule–
rnent au fpiricuel, mais encore au remporel. C'eíl:
un rejetton de celni de S. Benok II a don né qua–
ere P:lpes a l'Eg}ií~, elufieurs Cardinau;
&:
~ve–
ques, & quanme d Ec'.·1vams celebres.
~
Abb<; de
Cí'teaux , General de l Ordre, dt Confe11ler ne au
Parlemenc de Bourgognc:. On croit que le moc de
Citea,tx
eíl: venu du grand nombre de Citernes
qu'on avoit creuíées au lieu , ou la premiere Ab–
bay e a été bacie.
CISTERNE.
[.
f. Lieu fourc:rrain
&
voucé , ou l'on
r¡:íerve les eaux de pluie pour s'en fervir au
défaut des nacurelles. Le fond c:n e!t pavé & cou–
ven de fable. La Cí:terne de Coníl::mrinople eíl:
une des plus confiderables qui fe voy ene.Ses voures
portent íur deux rangs de deux cens douze piliers
chacun. Les piliers font de deux piés de diamerre,
& planrés circl\lairemenr
&
en rayons qui renelenc a
celui qui eíl: au centre. Les C1ternes ont
a
coté de
peti,s lieux voutés qu'on appelle
CÍterneaNx,
&ot't
l'eau s'épure avant que d'enrrer dans la S:1r_erne.
Ce
lTIOt viene de
Cis terram,
comme qm d1ro1t, Dans
rerre. D'aunes le dérivem de
Cifta,
Panier d'oíier,
parce que la C1terne conferve les eaux el e pl uie
qu'elle re~oir, comrnc: un panier conferve le pain
qu'on mee dedans.
CISTRE. f. m. In!l:rnmenr de Mufique fon commun
en Icalie compofé d'un manche plus long que ce–
lui d'un lut ,
&
qui eíl: divi[é en dix-huit ron–
ches.
11
a quarre rangs de cordes, qui font d'ordi–
naire de laicon ,
&
chaque rang en a rrois accordées
· a
l'uniífon,a l'excc:ption du fecond rang qui n'a que
deux cordes. Elles [e touchenr avec un petit bout de
plume, & fonc attachées au bouc ele la rab le
a
un
endroit appel!é
Le peigne.
Le Chevalet de cer lnf–
trument eíl: aupres de la rofe, & fe s rouches/ fo nr
de perites lames de laiton fon déliées. Les Ica\iens
l'appellem
Cythara.
Il
y
a auíli des Ciítres a fix
rangs de cordes.
ClSTUS.
[.
m. Perir Arbriffeau , branchu
&
feu il–
lu, qui cro1t d:ins les lieux pierreux
&
íecs.
~el–
ques-uns l'appellent
Cithamm
OLI
C,fferum .
II
y a le
Ciíl:us ma e
&
le Ci!tus femell e. Le male a fes feuil–
les rondes , crepes , velues , blanches & o.pres, &
CIT
CIV
fa
fleu r
fembl:i.blea
celle du Gre11adier. Celle de la,
femelle
eít b!anche,
&
elle a fes fenilles longuette~
& femblables aux feuilles de fauge; ce qui faic que
les Payfans d'autour de Padoue la nommenr
S ,-,ug~
fauvage.
Le Ciíl:us eíl: aíl:ringenc,
&
l'hypociítis cro1c
aupres de fes racines.
.
C I T
C I T O LE.
[.
f. Vieux mor qui a fignifié un Iníl:ru–
mencde Mufiqne, & que Borel croir venir de
Cy-
thP.ra.
.
C I T R IN.
[.
m. Cerrain e couleur jaune que les
Chimiítes prérendenr donn er au méral ponr faire
de l'or. Ils l'appellenr aurrement
La grande teintJtrfJ
minera/e.
C I T RON. f. m. Fruir du Cirronnier , qui eít un
arbre cofajonrs verc , & auffi grand que l'Oranger
& le Limonnier. Ses feuilles fonr pre!que fembla–
bles a celles de l'Oranger,
&
pleines de rrous fi pe–
tics , qu'a peine les peur-on appercevoir. Ses bran–
ches fonc fouples
&
épineuíes. Le Cicronnier jerce
une fl enr rougearre en 111.aniere de pamer,de Jaquel–
le (ore quelque pecice capillamre. Il pone des Ci–
trons en rout rems,
&
pei1danc que les uns tom–
bei1r pour erre mttrs , les aurres fe mfariílenc ,
&
en meme-tems il en eíl: d'aurres qui fon enr. Leur
écorce a force rides & bonne odeur , & ce qtti
eít dedans eíl: aigre
&
plein de jus.
11_
fon dela une.
grnme comme un gram d'orge, ma1s plus grande
&
plus groíle ,
&
couverre d'une écorce dure;
fon.
gout
eít
amer. Du cems de Theophraíl:e on ne
mangeoit poinr encore de Citrons , on s'en fervoit
feulement pour faire fenrir bon les habillemens ,
&
on en u~oit au lieu de contrepoifon , a qnoi la grai–
ne du Cmon eít forc propre. Arhena:us die qne deme
criminels qu'on menoic aupare de~ beres venimeu–
fes, aufquelles ils devoiem ecre livrés , en ayant:
mangé par le chemin, furent mordus des ferpencs •
fans que leurs moríures les fiífent 1'nourir. On fqfac
que tour le conrrepoifon qu'ils avoienc pris écoic
un Cirron qu'on leur avoic do!'lné par haza,d. Ils
furenr encore livrés le lenclemain aux Serpenrs–
L'un a qui on avoit fair expres manger du Cirrot:1 •
échapa de nouveau de leurs moríures ,
&
l'aucre
a
qui l'on n'en donna poim, mourut fur le champ.
Manhiole die que les Cirrons fonr bons anx mala–
dies caufées de mélancolie , & que leur gra,ine pri[e
en breuvage, ou appliquée,
eíl:
un fingulier re!nede
pour les piqufares des Scorpions.
C I T RO NA T. -
[.
m. Couverrure faite de peau de
Citron coupée en filers longs
&
menu,, & que l'on
aílc:mble ponr en faire une eípece de rocher. On
appelle au/Ii
Citronat,
une forre de cfragée dans la–
quelle on enferme un petit morceau de l'écorce
d'un Cirron.
C I T RO U I L L E. f. f. Plante done la rige rraí'ne
par rerre. Sa fleur eít jaune , & fon fnút , qui e/J:
une efpece de Concombre , furpaffanr toutes les
aucres en groíleur , eít fro id & humide , rond pe–
íam ,
&
couverc d'une écorce liffe. Elle eít verre
du coté qui eít
:i
l'air,
óc
blanéhe de q:lui qu'el-
le pofe a rerre.
.
CIV
CIVADE. f. f. Poiífon d'érang de mer, qlú a le corps
moucheré av ec plufieurs petics piés. Il eít de recmoiz
&
grand comme un doigr,
&
couverr d'une maniere
de croí'tte. Sa chair qui eít douce, efl: rouge lort–
qu't:Jlle eít cuire.
CIVADIERE.
C
f. T erme de Marine. Nom 11ue l'on
don ne
a
la voile du mac de beaupré,
&
qui íerr plus
a
foíhenir le N avire
&
a
le dreífer par le haur qu·a
le pouíle r en avanc. Comme elle eíl: forr incli–
née, elle a deux gros rrous, afinque s'il hii -arrive