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CIV

CLA

<le roucher la mer; l'eau qu'elle res:oic fe puifte

é–

couler au meme iníl:anc. ~dqnes-nns écrivencSi-

11adiere.

CIVE.

f.

f.

Efpece d'ognon qui ne viene qu'en raffe ,

& ne gro!Iit point en cerre comme les ognons or–

dinaires. On en fait des bordures. La Civette

dt

une efpece de Cive

forc

déliée,on l'appelle Civecce

d'Anglecerre.

CIVES. f.

f.

Perites pieces de verre de:: forme ron–

de , dont les Anciens faifoient leurs vieres. On les

alfembloit avec des morceaux de plomb refendus

des denx cocés, pour empecher que le venc ni l'eau

ille pulfenr enrrer. C'eíl: ainíi que les prernieres vi-_

tres de verre blanc om écé faices. On en voic enca–

re aujourd'hui en Allernagne.

·

_CIVETTE. f.

f.

Animal qu'on crouve dans les pays

étrangers ,

&

qui eíl: gros

a

peu pres comrne un

Renard.

ll

a

d'ordinaire vingr pouces de long ,

fa

queue qui en a dix, efl: naire par deífos , & me–

lée d'un peu de blanc par dellous. Son nés , fon

venrre

&

le delfous de

fa

gorge fom noirs auíli

bien que fes piés qui fonr courcs,

&

qui abontif–

fem en cinq doigcs & un erg0r, avec des ongles

noirs, feulemem un peu poimus, fans erre crochus.

La Civetee a fon poi! forc court fur la rece ,

&

fon

long par tour l'e reíl:e du corps,

Il

efl: epais fur fon

dos de quarre pouces

&

demi. Ce poil eíl: dur

&

rude ,

&

emremelé d'

111

aurre plus doux

&

plus

court, frifé cornme de la laine ,

&

qui eíl: gris brun.

Le

grand_poil eíl: de trois couleurs ,

&

forme des ca–

ches

&

des bahdes , les unes blanches , les aurres

rouíllirres,

&

les aucres naires. Ses oreilles , naires

par

dehors, bordées de blanc ,

&

blanches par de–

clans , fom rnoins poincues ,

&

plus perites que celles

<l'un Char. Le delfus de

fa

rece jufques aux oreilles

cíl:

gris ,

&

01, lui voir

fut

le col quarre bandes nai–

res fur un fond fon blanc. Ses yeux fom enfe rmés

dans deux raches naires,

& on ci

em qu'ils écb irenr

la

nuitcomme ceux des

Chars.La

Civetté a les d ems

canines ,

&

fouvem r

ompues ,

ce qui viene de ce

qu'en mordant les barreaux de la cage ou onl'enfer–

me,

elle fe les romptpar l'effon qu'elle faic pour les

brifer.

Civ ette.

Liqueur épaiilie ou é:ondenfée qu'on ra-

• mafie avec une cueiUer d'argenc ou de come pro–

che

les tefticules de _la Civerce. La P<?che, oú eíl: le

recepracle de cette liqueur efl:au-deflous de l'anus ,

elle

a

deux pouces

&

demi de large ,

&

crois de

long. On prendroit d'abord cene poche ou bourfe

pour la matrice de cet animal ,

a

caufe d'une b rge

feme

&

des lévres épaifies qu'e\le a. Elle eíl: grofle

comme un petit ceuf;

&

quand on la rouche , on

fem que c'eíl:un corps

c.li

,arnu comme le cceur. Lorf–

qu'on l'a ouverce ~ve

c le

s doigcs, on

y

trouve deux

ruyaux qui relfemblem aux narines ,

&

qui abou–

tilfem

a

deux concavicés au!Ii grofles que des aman–

des. C'eíl: l'endroic ou fe ramalfe l;i Civette,

&

d'ou

on

la tire. P9ur en avoir davantage , on meecec

animal en colere. Elle

elt

liquide ,

&

meme d'u–

ne

odeur aíles facheufe lorfqu'oh la ramaíle

>

mais en l'expofant quelqucs jours

a

l'air,elle fe con–

denfe,

&

prend une odem cres -agreable. La Ci–

vette s'appelle

Z ibethum

eh Larin ,

&

ce mot viene

de l'Arab€

Z ,bed

ou

Z ebed,

qui veut dire Ecume,

cecee liqueur éram écumeufe

&

blanche en fo rranr ,

~

_peqfanc

fa

blancheur apres qu'on l'a expofée

:l

l

a1r.

·

Civett e.

Perite herbe odoriferame que l'on mee

dans la falade.

CLAIR

i

RE,

adj.

Eclatant, lttmíneux, qui jette, qu;

éLA

ilpand la iumieré.

A e

A l) .

F

R,

Ce

mot fé J>rend

fubíl:ancivemeRt en termes .de Peim ure,

&

fe

dH

des parties qui réHéchifienr plus de lumiere ,

&

qui

fonc

compoiees de couieurs p!us hautes·

&

plus

voyantes ; de force qu'on ne fait pas v01r moihs

de fcic::nce

a

bien ménager les clairs

&

les ceimes

d'un cablean , que les enfoucemens

&

ies orn–

bres. On die qu'un Peinr;·e encend bien le

Clair

obfau r,

pour dire, qu'll débrouill e

&

décache bien

fes figures par le moyen des ornbres

&

de

!9;

lqmie–

re. On appelle aulli

D e/fein de clatr obfcur,

Un def–

fein qui n'eíl: lavé que d'une feule couleur , ou qui

a

les _omb res d'une couleµr brune ,

&

!es jours re–

haufiés de blanc.

Clair obflur

,

[e

die enca re de

cercaines eilampes de cleux couleurs qu'on tire

a

d eux fois ,

&

des peintures ou cabl eau·x qui fonr

de deux couleurs. On die quelquefois

le Clair

obflur d'un tableau

,

ponr fai re encendre la ma–

niere dom on a craité les jonrs·

&

les ombres,

&

avec laquelle le Peintre a répandu la lmi1iere fnr

tous les corps.

CLAIRE.

Sainte Claire,.

Ordre Religieux de Filies·.

C'eíl: le fecond des trois qui forenr fondés par faim

Fran~ois vers l'an

r

2 1 2.

Le Pape Innocent

III.

&

enfuice Honoré

IIL

le confirmerenr.

11

prir le nom

de

Sainte C!aire,

a

caufe de ~aime Claire d'Affife ;

qui en fue la

premiere Sup

erieure ,

&

meme la pr.e–

miere des Re

!igieufes.On

les divifa en

DamianiteJ

,

qui fu ivenr l'

ancienne dif

cip line de leur In íl:itnt,

&

prirenr leur

110111

de l'Eg!i(e de S. Damien d'Afiife,

oú ell es s'écablirei1t du tems de S. f rahs:ois ,

&

en

Vrbanifles ,

qui retiennent la micigarion de la

Regle , appellée ainíi

a

caufe que ce

fue

le Pape Ur–

bain IV. qui la micigea.

. CLAIREVOYE.

C

f.

On appelle ainíi l'e(pacemenr

trop la

rge des foli

ves d'un plancher , ou des poreaux

d 'une

cloifon.On

I

e die aulli des chevrons d'un com•

bl e q

ui n'eíl: pas a

fies peuplé,

CLAIRIERE. f. f. Lieu dans une foret o!). ]'es arbres

fom peu touffas, ou qui eíl: dégarni cl'arbres ,

ou

les '

ChalTeurs fe poíl:em au-devane des chiens. On die

en qu elques heux Un bel éparé.

CLAIRON.

[.

m.

Sorce de crnmpette qui a le cuyau

plus écroit que la trompetee ordinaire ,

&

qui rend

un fon plus aigu. Voici de quelle force en parle

Nicod.

Clairon cflune maniere de trompette qui. .fon"-

,

ne le gr-ele. S elon ce, on dit, clairons

&

T rompettes

,

car la T rompette .fonne le gros. Par cett c rtl1.fon le

Clairon éfl la T rompette qui a le tuyau plus étroit,

6-

efl ce que l'Efpagno l dit

Clarih,

&

en pluríer

Cla–

rines.

On 11oit toutefois qu'un Trompette , l(liron>:e

e!;-

trompe d" une m éme trompette, quand il renforce

.fon v ent , ou ne !'e/forcé tant

a

outrance. M ais

le

Cl11iron anciennement, ainji qu'en ufant cncvre les

More.f¡ucs

&

les Portugais 9ui le tiennent d'eu x ,far-

11oit comme de dejfus

a

plufirnrs Tromp'ettes fannant

en taille ou baffe contre,

&

étoit de tujau plus étroit

que les Trompettes es Ga!ere-s , es tournois, e¡ entrées

des Rois , en dwers mots 6-jigñes de commandeme1<:.t

en une armée ,

&

es aubad~s dés Vi/les. On oyt enéo-,

re .ce-s acco,dJ de Clairom

&

Trompettes, 'mais t'eft

par e-jfort du 11ent du Trompette le plus/ottvent,

&

non par dijference tl,'inflrument.

ll

die ehcore , que

ni le Clairon ni la Trompett e ne.font en une al'mée de

terre que pour la Cavalerie,

&

en une P.,mée dt: mer

que pour les gens por-tés far V aiffeaux de me, longs

ou ronds , le/quels on ne peut d, re plrinement etre /(ens

de pié.

M, Ménage die que

Clairon

vieht de l'Italien

Cl-aronc

,

fa1t de

C

larus

,

a

cau[e de ce

fon

aigu

&

clair qu'il rend.

Clairon,

Eíl: au!Ii un jeu d'orgues h:mnonieux

qui reprefente

le

bruic d'un Cornee. C e j(;!u eíl;