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CNE CO

B

CNE

C NE O

R.

O

N , f. m. Plante dom Theophraíl:e dit

qu'il y a de deux forres , le blanc & le noir. Le

blanc

a

fes feuilles longues comme celles de l'Oli–

vier ,

&

le noir les a cluriu1es & femblables aux

feuilles de Tamarix. lis one rous deux leur racine

grande & profonde en rene, & il en

fon

plufieurs

rameaux rampans , gros, branchus & fouples. Le

blanc s'érend davaneage fur cerré,& eíl: odorane. Le

noir n'a aucune odeur. Anguillarius croit que la La–

vande foit le Cneoron blanc ,

&

le Romarin , le

noir : mai's Macrhiole ·prérend q'u'il fe trompe ,

&

décrit une planee qu'il a découvene aux momagnes

de Bohéme , & qui

efl:

couc-a-faic femblable au

Cneoron blanc,

COA

tóAGÚLATION.

f.

f.

Tenne de Chimie. Ope=–

ration par laquelle les chofes molles & liquides

fo_n~ ~endues folides par privacior~ de leur h~–

m1d1re

, par le moyen de l'exhalanon de la de–

~oll:ion , de la congelarioh

&

de la fixacion,

Il

y a

deux forres de Coagulations , une froide

&

une

chaude: car plufieurs chofes fe di'íloudencau chaud,

&

fe ·co~gulenc au froid, comme les fels eílencieis

&

le nitre qui fe fortdenedahs l'eau chaude, & (e

coagulenc

&

érifralifeht au froid. D'autres fe fon.–

dem au froid:, & fe coaonlenc au chaud. Tels font

les fels lixivieux des ce1,~lres de3 planres qui fe fon- ·

dem

au chaud. Cene difference Tienr de la prefen–

ce

ou de l'abfence des efprics. Les fels qui en don–

nene beaucoup dans la diíl:illatiot1 ,

fe

fondent

:m

chaud &

fe

coagt lene au froid, comme J'alun ,

le

vicriol, le nitre &

le

[el

commun. Les aucres fom

le cohtraire,

COAILLE,

[.

f. \Ciéux inót. Grolfe lainé. °-!}elques–

uhs le fonc venir de ,.,;,,. , Pean de breb1s. Borel

cr~it 9.u'il viene de

!0:eue,

qu'ahciennemenc on_é–

cnvo1t

~oue;

de force que la plm mauva1fe lame

écanc aux queues des moucohs , on l'a appellée

~oaille,

& on a écrit

Coaille,

.

.

COAILLER.

v. n. Termede (halle. On dicqueLes

chie'ns coatllent,

qnand ils quecenc la queue haute

fur de vieilles ou nouvelles voies.

COATI.

C.

m. Animal qui a le muféau long d'un pié

& ronda peu pres comme la trompe d'u_n Elephanc;

dont 11 n'a que iamobilicé, puifqu'il rellemble beau–

coup davaneage a un grouib de pourceau. Il y en

á

de dtuic efpeces. L'un appellé fimplemene

Coati ,

a

touc le poil du corps rond, & l'aucre appellé

Coatí

mondi,

n'a que la gorge &

le

vfocre de cecee cou–

le~r. L~ premier ell: la femelle, Cet Animal a ac.o

comume de rohoer fa quene,

COATL.

[.

m. Grand Arbriíleaú de la

ouvelle

E[.

paghe, qui atteinr fouvenr la grandeur d 'un arbre.

Son trohc ell: gros

&

fans ná:nds, comme le Poirien

Ses feuilles rellemblenc

a

celles des Chiches , mais

elles fon eplus petices, & alfés femblables

a

celles de

Ru~ , quoiqu'uh peu plus grandes. Ses Heurs fonr

pences, longues, jaµnes ,

&

difpofées en _forme

<l.'épi. Cecee planee eil: froide & hnmide. Soh bois

donne

a

l'eau une ceincure de bleu ,

&

cecee eau

écanc bfte, nerroye & refrigere les reins & la

ve[~

fie

&

tempere l'ac,rimonie de l'urine,

COB

C

O

BE S.

[.

f. Terme de Marine. Bouts de cordes

qui font joinres a la ralingue de la voile, & done

la

longueur ne paífe pas un pié & demi.

On

les

co c

;1ppelle amremenr

Ancettes,

& elles terven cen ce

qu'on y paffe d'aurres cordes nommées

Pattu dt

boulines.

C O

B

IR. v. a. Vieux mor. Confire.

C OBTER. v. n. Vieux mot done on fe [ervoitpoui:

dire

Heurter.

Il

viene de

x.J·,,?w,

Frap.per.

On a

di't

a uíli

Cap,

au lieu de

C;mp.

coé

C O C

A.

[.

m. Plante du Peron l'iaure d'une aune,

ayanc fes feuilles molles , d'un verc pale, & un peu

plus .grandes que celles du Myrre. Ces feuilles ont

comme une aucre feuill'e tracée au milieu de fem–

blable forme._Son fruir eíl: aílemblé par grappes ,

ainfi que celm du Myrte , rougearre quand il

I

mft.;,

rit; & dé la méme groíli::ur.

11

eíl: noiracre étant

parfairemenr mfrr, & c'ell: alors qu'il fauc cueillir

l'herbe. ~ and on l'a cueillie , on

la

m'ecda11s des

corbeilles

&

aucres vaiffeaux pour

la

faire fecher:,

afin qu'dle

fe

conferve mieux, & qu'on la puilfe

cra,nfponer en d'aucres places: ·car d'uhe mohcagne

a

l'amre ón en fa1c trafic,

&

oi1 la change pour des

habits, du bécail, & autreschofes, parce qll'on s'en

fert au lieu de monnoye.

.

COCAIGNE.

[.

f.

On appelle

Cocaigne

en

Lanzue–

doc, un perit Pain de palle!, avanc qu'il foic réduic

en poudre & vendu auic

-:f

eincuriers. Ceux du Pays

en fonc grand crafic; & comme il ne viene que dans

des cerres forc ferciles , & qu'on ell fait cihq ou

fix

recoltes en une année, ce qui ell: d'un grahd revenu

pour les propriecaires de ces cerres , quel·ques-uns

om appellé le haut Languedoc

P ays de

Cocaígne.On

le

die de meme de rous les lieux oú rouc

efl:

en abon–

dance , fans qu'il en coure beaucoup. _

COCAMBE.

f.

m. Arbre de

!'lile

ae Madagafcar ,

dont le bois ell: noir

&

forc

corcu.

11

'cro1c dahs des

Jieux pierreux, porte peu de feuilles, &

efl:

com gar–

ni d'épihes. Sa 1km rend une odénr fort agreable ,

&

fon bois écaht allnmé fait fencir la meme odeur.

~elg11 es-uns d·e ces arbres

onr un

cronc,& des bran•

ches

forc

épaiíles.

.

COCATRIX.

f.

m. Efpece de Bafilic qui s'engendre

dahs les puirs & les ca vernes. On l'appelle

'B,ifilicM

R e'1t1lus ,

en Latín ,

COCCUS.

[.

m. Arbri!'ieau qui porte la gi:aine d 'é–

carlare. Borel qui en parle_, die que c'ell: une e[pece

d'f/ex

h as , dom le bas Languedoc abohde. On

ama,ITe ces perites graines , oú il

fe

forme de pecirs

vers.

C'elt

dela qu'eíl: vehu le nom de

Vermil!m ;

q u'on a donné

a

cene couleun

.

.

COCCYX.

r.

rn. Ténne de Medecihe, Os Carrila–

oineux , qui ell: a l

'eir.ti

:~mite de l'os facré ,

&

qui

~ffermic l'inceíl:iil clroit, & le col de la veílie & dé

la macrice. Oh luí a dohné ce bom

i

a

caufe que fa

figure eíl: comme uh bec de coucou, qu'on appellé

en Grec

"J,.,.,~.

. ..

COCHENILLE.

f.

f.

Ver gris gui vieht des Ihdes .

&

qui étane mis dans l'eau fair une ceihmre for~

rouge. Cene Cochenille eíl: d'uh

fort

gr:md crafic

On appelle auíli

Coch enille

,

la graihe dom il di:.

parlé dans le mor

Coaus.

Elle éll: groffecomui e lui

petÍt póÍS, plein~ d'urt

(t,C

ron ge q_~i crn}t au pi~, & ,

fouvene au m1heu de 1arbre. II en cro1r be-aucoup

en Provence , Lahguedoc & Dauphiné . & oh la

cueille dans lesmois deMai

&

de Juin.

0

-11

appe!le

Cocbenille Campejfiane,

ou

Sy lveflre ,

Un e forre dci

C

ochenille qu'oh emploie

dan<

les couleurs Gra ·

tnoifies, oú il ertcre du fauve comme le pourpre,

le'

colombin , la penfée , J'3maranrhe & le vio

1

ec.

Nf.

Ménage faic venir ce mor de!

Coccinula,

climinutif

de

Cocc1u.

G

g

iij