COL
COLE'E.
f.
f. Vieux mor. Coup d'épée [ur !eco!.
Pas recoevent tel colée,
Tous
' Chevaliers qui ce'int épée.
COLERA - MORBUS. f. m. Terme de Medecine,
Epanchement de bile fubir , qui caufe un grand
devoyemem par haut & .par bas. C~cte ~1alad1e qui
eíl: extrémement dangeretúe, procede d une ,conn–
nuel le indi aeíl:ion de viandes ,
&
eíl: appellee am–
{i
a
caufe que la mariere eíl: jettée inceílammem
hors des inrel1ins , que
les
Grecs nommenr
;,;•J.i«
,
ce qui leur a fair appeller cecee
force de mal ,
x,,.fe.9'·
Il
faudroic écrire fuivanr ce mor
Cho/era
morbus,
COLERET.
f.
m.
Sorce de filer que deux hommes
. trament en mer , au/Ii avam que la force de l'eau
leur permer d'y renir pié.
II
eíl: d'ufage fur les co–
tes de Normandie.
COLIBRI. f. m. Le plus perir
&
le plus joli de tous
]es oifeaux.
II
s·en rrouve communemem de deux
forres dans tomes les Amilles. Le plus petic n'a que
la groíleur du bouc du doigr. Tomes les grandes
plumes de fes atlc::s
&
miles de fa queoe fonr noi–
res ,
&
tout le reíl:e de foh corps ,
&
lé deíli.1s de
fes ailes eíl: d'un ven brun , reha~1l1~ d'un cerrain
luf~re qui égale celui du velours
&
du fatin .
JI
a
fur la, tete une perite hupe de vért naiífant, enrichi
d'un fu rdoré
, qui étanr expofé au Soleil , brille
comme s'il avoic une petice écoile au milieu du
from, Son bec eft tout noir, droic, forc menu ,
&
de la !ongueur d'une petire épingle. L'aurre qui efü
le plus gros ,
11':1
pourcarit que la moitié de la gro[–
fenr d'uh Roiteler.
II
á
les ailes
&_
la queue comme
le premier
~
&
les plumes de deílus le dos de cou–
leur d'aztm
II
ne p0rre poim de hupe fur fa rete;
qui eh récompenfe eft couverre, ainfi que tome la
gorge , Jufqu'a la moirié du vemre , d'un cerrain
velouté cramoifi changeam ,- qui [elon qu'il eíl: ex–
po[é
a differens joms , fair m0mre de mille belles
coulems , dbnt il n'y en a aucune q.u'oh puiífe dé–
terminer, Celui-ci a le bec fon long ,
&
faic en
bec de corbin. Tous deux onr la tete fon perite,
& deux perits yeux ronds
&
hoirs , comme <leux pe.
tics grains de ¡ayer. Les femelles des premiers font
fans hupe
fnr
la rete ;
&
celles des [econds n'onc
poinr l'ornemenr de la rece ni du venere, Si-roe
que le Soleil eíl: levé , on les voir voltiger _aurour
des fleurs fans jamais pofer lenrs piés delfus ;
&
fourrer leurs perites langues ju[qu'au cemre de la
fleur, d'ou ils tirenr le miel
&
leur nourrirure. Cec–
' te langue eíl: com~o[ée de deux perirs filecs,
&
ron.:.
re femblable
a
celle d'une vipere.
II
y en a qui a[–
forent qu'ils demeurenr une partie de l'année at–
tachés a un arb re par le bec, comme s'ils écoiem
fans vie. On les tire que!quefois
a
coups de fu{i!,
qu'on c!1arge de Cable au lieu de plomb; mais ce–
la les depou1lle de leur plnmage,
&
leur ote beau–
coup ~e leur lu~re. ~and on veur les prendre_vifs
on fa1t une peme verge de ro[eau forc déliée , de
la longueur de deux piés ,
&
on l'attache
:l.
une
baguecce qui en a dix ou douze. On enalume en–
fuice la. perite verge d'Í:me forte de glu plus renace
c:¡ue cell~ d~ Franc,e , qm [e forme d'un lai~ qu'on
nre de I mc1Ílon d un arbre que les Franc;ots nom–
mem
Bois de
[oye,
&
q1ú s'épaitlir a force de le
remuer fnr la main. Apres cela on [e cache fous un
a.rbre fleuri ;
&
pendanr que ces perits oi[eaux vol–
rigenr
&
fonr occupés a fuccer les fleurs , on n'a pas
de peine a les roucher avec le bour de la verge
a
laquell e ils dem.:urenr attachés. Ils meurenr pref–
que aú.lli-tot qu'ils fonr pris. On les éleve pecirs
en les nourriílanr d'eau fucrée,
&
on en a vu. un
COL
li
forr ennemi d'un Perroquec qui étoir_dans le lo–
gis , qu'il le venoic combaccre
&
bequerer en vo–
lanr; le brouiífemem de fon vol l'épouvanroir,
&
Je Perroquec ne fc;avoic fouvenr oú [e meme. D'or–
dinaire ils
fonr leurs nids for les perites oran–
ches d'un Oranger ou d'un Cirronnier , Otl fur les
foibles fcions des Grenadiers ,
&
afies fouvenr dans
les Cafes ,
[ur
le moindre feru replié qui pend de
la couvermre. Le·male va chercher les materiaux,
qut fonr du cocon qu'il cueille lui-meme fur
les
arbres) de la plus finemouíle des forers,
&
de pe–
rites écorces de gommiers. La femelle qui batir le
hid, commence
a
revetir de coron le fem ou la
branche fur lequel ~lle doit le faire ,
&
cela de la
largeur d'un pouce. Elle éleve la-deílus un peric
rond de coton de la hameur d'un doigr , apres quoi
elle remue prefque poi! a poi! avec fon bec
&
fes
petits piés le cocon que lni appone le male, puis
elle en forme fon nid, qui n'eíl: pas plus grand
que la n1oirié de la coque d'un reuf de pigeon,
&
en polir la bordure avec
fa
gorge
&
le dedans avec
fa
queue. Elle rravaille enfuire a.u dehors de ce perie
édifice, qu'elle rever de mouíle
&
de peticesécor–
ces de gommiers. Elle colle tour forc propremenr
aurour de fon nid, afin que les in jures du tems ne
lui pniífenr _nuire. Tom ce perir édifice éram ache–
vé, elle pond deux reufs , qui ne fonr gueres p
1
us
grns que de perits pois ,
&
qui fom i;>lancs comme
de la neige ; le male
&
la femelle les couvem al–
ternativemenc pendant dix a douze jours, :iu bouc
de[quels paroi!Iem les deux petirs, n'écanc pas plus
gros que des moucherons.
On
croic que la bechée
que la mere leur apporte, ne confiíl:e qu'a leur fai–
re fuccer
fa
_langue , qui doic erre come emmiellée
du
fo
qu'elle tire des fleurs.
COLISE'E.
[.
rri.
Magnifique Amphirhearre que Vef–
pafien
fit
batir dans Rome ,
&
dom on voir en–
care aujourd'hui des refres.
ll
fue dedié par fon
fils
'Tims. Amrefois on y voy.oic des ftames qui repre–
fenroienr comes les Provmces de l'Empire ,
&
au
milieu éroic celle de Rome , renanc a la main une
pómme d'or. Philander prérend qu'on a die
Coli–
faum,
comme {ion euc voulu dire ,
Co!offeum,
a
caufe du Coloíle de Neron qui éroit proche de la.
COLLE.
f.
f. Ce qui [ere
a
artacher, a joindre fur
du papier , fur du bois, &c.
Il
y en a que l'on fair
de rognures de peau de gans ou de parchemin ,
&
qui [ere pour peindre
a
dérrempe.
Colle forte,
eíl: celle qui
fe
fair de cuirs de breufs,
de vaches
&
amres ani.maux
a
quarre piés. ~el–
ques-uns l'appellenr
Xy!ocol!a
,
de~~"" , Bois ,
&
de
x!Mtt,
Colle,
a
caufe que l'on s'en ferc forc fou–
vent pour coller le bois. Diofcoride die que
íi
on la
décrempe en vinaigre, elle ore les grarelles
&
feme
volages qui fonc fur la peau ,
&
qu'érant détrem–
pée a11,ec de l'eau chaude, elle empeche qu'il ne
s'éleve des ve/Iies fur une parrie qui auroir été brt1-
lée du feu.
Co!le de Poi/fon.
Colle qui fe fair ·de tomes for–
res de poiífons gluans, comme la morne. Diofcori.
de die que celle qui viem de la. mer Ponrique efr
la meilleure; qu'elle efr gluame , un peu apre ,
fans erre rrop rnde·, qu'elle [e défaic aiféinenr,
&
qu'elle eíl: bonne aux emplarres qu'on ordonne pour
la rete,
&
dans les médicamens préparés pour la
grarelle, ou qu'on faic pour dérider
&
érendre la
peau du vi{age. Galien parle de la Colle des Re–
lieurs de livres , qui eíl: faite de fleur de farine,
&
de garum ,
&
die qu'elle eft emplal1ique
&
rnam–
rarive en quelque p.i.rrie du corps qn'on l'appli–
que.
Col!i: d
miel,
ou
Bature.
Cecee colle [ere pour do-