CO G
COH
Cophino
qui veut dire un Cabas de figues .
COFFRE.
'r.
m.
Sorte de meuble
,
propre afarrer &
a
enfermer des bardes
,
de l'argent &c.
&
qu, s'ouvre
en levant
le
couvercle.
AcAD. f R,
_
On appelle
Coffre de bord,
dans un Navire , un
Coffre de bois dom l'alliete eíl: plus large que,_le
h
&
U'
les oens de Marine metrenc ce qu 1ls
aut ,
o
"
,ffi
,
.
n:
ponenr
a
la mer. On appeUe
Co res agargou
11
es,
des rerranchemens de planches , fans dans les fo~–
tes aux poudres,&; ou l'on mee les gargou!Ies apres
~u'on les a remplies.
Cojfre,
en cermes de guer~e, eíl: un loge1~1enc
creufé dans un folle fec , auquel ~n donne qumze
' di·x-htiit piés de laroeur ,
&
qm n eíl: profond que
a
"
d
r
1·
,
'l
de fix
a
fepr, On le couvre e
10
1veaux qu on e e-
ve de deux piis au _de!Ius du plan dn follé ,
&
cer–
te pecite élevacion nen,t heu d un parap,et q_m a de~
embrafures.Les Allieges fe fervenr des Coffres(pour
reponífer les Alliegeans lorfqn'il~ veul_enc pafler
le
fofle.
Il
n'y a que fa longneur qm le d1íl:111gue de la
Caponniere , qui n'a pas aulli ranc de largeur. Du
Cange faic venir
le
mor de
Coffee
de
I'
Anglo1s
Coffe,
ou de
Cojferum
, qui a fignifié la meme chofe dans
la baile Lariniré.
On appelle
Cojfre de Lut
,
Coffre de Clavejfin, d'.
E–
pinette,
Le corps,
&
l'affe~nb lage des parnes qm le
compofenr. ~ hés les Impnmeurs ,
C_offre
de
preffe,
eíl: le bois ou le marbre eíl: enchaífe.
Coffee,
en rermes de Cl~afle, eíl: le corps du C_erf,
du Daim , du Chevren1l , quand on en
a
fa1r la
curé e.
COFFRETIER. f . m, Celui qui faic ou qui vend d es
Coffres.
ll
y a des
Coffretiers ~alletiers,
&
des
Cof–
fretiers bahutien.
Les prem1ers fonr des coffres
d'année, des vahfes, des malles, des fourreaux de
piíl:olecs ,
&
les aurres qui fonr d'un corps d1~er~nr,
ne fonc que des coffres, done on fe ferr ord111a1re–
menr dans le ménage.
C O G
CO GNAC.
[.
m. Mor dom on fe ferc en pluíieurs
endroics , pour fignifier l
'embouchíl.red'une rivie–
re en une aurre. Ainíi on appelle
Cognac
, la jonc–
tion de plufieurs rnifleaux dans la Charance.
(¡;OGNlTION. f.
f.
Vieux mor. Connoi!Ieur.
CGGNON.
[.
m. Moc qui fe trouve dans le vieux
lanoaoe ,
&
qtii veut dire ce que nous encendons
preíeiremenc par
Boucon.
, lorfque _nous difons,
Donner le 'B~ucon,
ponr d1re ,
Empoifonner.
Pj,re es que le cruel Neron ,
Neronijfime
eft
ton Cognon.
COH
C O HERENCE.
f.
f. T erme dogmarique. On die
que
Des propo/itions n'ont aucune Coherence,
pour
dire qu'Elles n'onr aucune liaifon , aucune con–
. venance
les unes avec les autres. Ce mor vienr
du Latin
Coherere
, Avoir de la liúfon avec quel-
que chofe.
.
COHIER f. m. Vieux mor. C'eíl:, felon Nicod, une
des deux efpeces de C hene donr
la
feuille eíl: plus
longue
&
plus large ,
&
ie
gland plus courr que
de l'aurre eípece, appellée du nom -general ,
Che–
nc. Les
71
ucherons
, dir-il ,
eftiment que s'eft la
Ji–
melle du Chéne. Ainft le g!tmd du Cohirr efl plus
court
&
ratatmé fur
fa
coque
,
foque/le efi plus mar–
telée de roujfeur , que n'efl celle du gland du Ch éne
.,
& afan nom particulier,
Drylle,
& n'efl
Ji
bon pour
la paiffen que le
land de chéne.
COHOBATION. f.f. TennedeChimie. Diíl:illarion
z:e"irerée ,
en
forre que la liqueur diíl:illée eíl: dere-
COI-I
COI
chef melée avec les feces
&
enfuite diíl:illée. Elle
fe fait pour meler exaél:emenr tolltes
les
feces
du mixre ;
&
afin de rendre les chafes fixes
&
ar–
tachées aux feces volariles ,
&
les chafes volari-
les fixes.
•
COHOBER. v. a. Tenue de Chimie. Faire digered
feu lene. deux liqueurs enfemble , ou bien un fue
avec la maciere donr il a éré exrrair ; ce qui fe
fair, _ou pour mieux ouvrir les corps ,
&
ponr les
volanl1fer , ou pour fixer les efprits. On la ré'iri:re
plus ou moins Celan les macieres
&
l'incenrion de
l'Artiíl:e.
COHORTE. f. f. C'étoir chés les Romains un corps
d'Infancerie compofé de cinq
a
íix cens hommes,
qui éroíent divifés en trois manipules ou compa–
gnies que commandoit un Tnbun. Cer Ofucier
éroir ce qu'on appelle aujourd'hui
Meflre
d,
Camp.
COI
COIGN l,SSE.
[.
f.
Coing fauvage.
II
efl:
plus re–
veche , plus pecir ,
&
moins jaune que
le
coing or–
dínaire.
COIGNASSIER. f. m. Arbre qui pone les Coings
&
qui eíl: prefque ·femblab le au pommier commun,
a l'excepcion de fes feuilles, qu'il a plus érro1res,
Jiflees, charneufes , p lus dures ,
&
plus blanches
a
l'envers.
U
jerr.e une fleur blanche qui forr au
Prinrems ,
&
qui eíl: comme la
rafe
fauvage, au
milieu de cinq feuilles ~ui l'environnenr.
Il
ne de~
viene jamais fon grand,
a
caufe de la pefanreur
de fon fruir, qui fair pancher fes branches vers
terre. Matthiole connoir rrois forres de Coms , fca–
voir , les
Coins plats,
qui fonr campareis par coi;1s,
de couleur d'or , coronnez au deíI us ,
&
qui font
1neilleurs
&
plus odorans que les autres ; les
Poi–
res de Coins
, qui fonr de grands Coins , ciranr
plúror
a
la paire qu'a la pomme ,
&
done la chair
l'emporre fur celle des ·aurres Coins , quoique
ceux-ci foienr moindres en force , en odeur
&
en
couleur; les
Coins bátards
, qui croi!Ienr aux Coi–
gniers ou Coig11J.a/Iiers , . enrés en un Po!re-coín •
ou un Poire-coin emé dans un Coignier. Ces der~
niers fon e plus gros que les Pommes-coin ,
&
moin, .
dres que les Poires-coin ,
&
rirenr aux
uns
&
au x
anrres pour la forme
&
la verm. Tous
les Coins,
&
fur-tour les Pommes de coin, font fon requis en
Medecin e ,
&
le corignac
, la gelée
&
le fyrop
qu'on en fair , reíl:reignenr
&
forrifienr l'eíl:omac ,
appaifenc le vomiíiemenr '
&
arretent le flux de
venrre; de forre qu'ils fom uri
1
es dans la diarrhée,
d ans la dyffemerie
&
dans le Cholera morbus. Les
Coins pris avanr le repas reíferrenr,
&
apres le re–
pas ils aidenr
a
la d1geíl:ion ,
&
rabartent les va–
reurs qui monrenc au cerveau. On rienr que
fi
une
f emme prere d'accoucher , mange fouvenr des
Coins, l'enfanr qu'ell e aura, fera plei.i1 cl'efprir
&
induítrieux. On les appelle en Larin
M ala cotonea,
a caufe de leur cotan,
&
Mala Cydonia,
parce que
ce for de Cydon, Vil
le
de Candie, que l'on appor~
ta les premieres Pommes de coin en Iralie.
COIGNE'E.
[.
f.
Ouril de fer aceré , plat
&
tran–
chanr en forme de hache.
T
ames les Coignées onc
un manche de bois pour ¡les renir,
&
il y en a de
grandes
&
de pecires pour les Charpenriers. Les
gran<les leur fervenr, pour équarrir
&
aíiembler
Je bois ;
&
les perites qui fonr
a
grand manche ,
pour abattre le bois fur le pié ,
&
ébaucher les pie–
ces , afiu de les équarrir. Il y a d'aurres Coignées ,
appel!ées par quelques-uns
Epaules de mouton
, :l
caufe de leur grandeur ;
&
d'aucres que l'on appel~
le
Petits h11chae,u1x.
COIN.