1.36
C L O
con de ileur de lis , &c.
n
y a au/Ii des clous
a
~iz fervant aux ferrures·
Les Clous de poíd,
&
de
fiches,
fonc des clous qui ont depuis un ponce de
longueur jufqu'a vingr-fepr, & de largeur depms
une
ligne jufqu':l douze. I1
s'en r~ouve dans les
Maoa/ins du Roí pour
rouc
ce qui ell: necelfa1re
dan~ la Marine , foir pour joindre des mars de
plulieurs pieces , foir pour aífembler les p1eces du
,gouvernail , & amres ufages.
L es clous de ferru~e
de
gouvernail
&
de penture de fabords
,
fom d~
ffOIS
forres de loncrueurs, !'une de rrenre hvres le milher,
l'aurre de cii~quame-lix livres, & l'amr.e de cent.
11 y a des
CloM de douGle carvelle, des Clous _de car–
velle,
& d'autres de
demi-carvelle.
Les !>rem1ersont
cinq pouces de long, trois lignes de Luge, & pe–
Cene
cene livres le millier. Les (econds n'en pefenr
que
cinquame-lix , & onr quarre pou~es de long ,
&
une ligne & demie de large. Le m1llier des au–
tres pefe trence livres , & ils ont trnis pouces de
long,
&
deux lignes & demie de large.
L es Clous
de Jabords
font a rete de diama nt. On s'en ferr a
doub!er les manrelers ges fabords , & le millier pe–
fe
rrence livres, ainfi que le millier des
Clous de
doublage,
qui font des clous gros & courrs. I1 y
á
:mili des
Clous de double tillac,
qui onr deux pouces
un quarr de long, & une ligne nn qnarr de large;
des
Clou1 de tillac,
larges d'une ligne
&
longs d\m
ponce
&
demi,
&
des
Clous de demi-tillac,
qui ont
quinze lignes de longs & rrois .quarts de ligne de
large. Le millier des premiers pe[e dix livres, celui
des feconf!s en pefe fix , & le millier des derniers
n'en pe(e que quatre.
Les Clous
a
river
n'ont poinc
de poince,
&
font gros & courrs. li s fervenc a
joindre les boms de cercles de fer enfemble, & pe–
Cene treme livres le millier. Celui des
Clous de
!iffe
n'ei:l. pe[e que dix-fept. Les deux ont
fix
lignes de
long
&
une ligne & demie de large.
L es Clous de
Maugere
onr la tere fon large
&
piare', & un
pouce de large. Le lillillier pe[e qnarre livres , de
meme qne le
Clou de plomb
,
qui a un pouce de
long,
&
un<t ligne de large.
Clous. Certains nrends que les Marbriersrrouvent
dans le marbre en le rrav ai\lanc. Ce fonc des dn–
rerés femb!ables aux nreuds qui fonr dans le bois,
&
qui ne fonc pas moins d ifhciles a railler que le
Porphyre. On ne les pem fa<¡onner qu'avec la Mar–
re!ine.
Clou
de
girofle.
Fruir d'un arbre appellé
Cary o–
phy llum
,
qui croir atk Illes Moluques , & qui s'en–
durcir & devienr noir par l'ardeur des rayons du
Soleil. Garcias du Jardin ditqne les clous de girofl.e
fom les fl.eurs de cet arbre, qui forrenr en fa<¡on
de clou au bour de (es branches . Pour les bien choi–
.íir,
il fam prendre ceux qui om une odeur agrea-
ble,
&
(llll érant preffés rendenc une humidiré hui–
leufe.
lis
fonr cephaliques, cardiaques , íl:omachi–
ques, recréenr les e[prits,
&
eranr puiverifés ils fone
bops a meme dans les ll:ernuracoires, & meme dans
les gargarifmes.
CLOUE',
E'E.
parr. Terme de Blafon. Il (e die d'un
collier de chien & des fers
a
cheva\ dom les clous
paroiílent d'un amre émail.
D 'or
a
trois fers
de
che–
val de gueules cloués d'or.
CLOUERE.
[.
f. Perite enclume percée a recevoir la
lame des clous pour en fraper la tete, qu'elle fou.
tiem
&
en faire les lames égales.
C
LO U T ! E R.
f.
m. Arrifan qui faic des clous. On
dir auffi
Clouterie,
pour dire, Commerce de Clou–
tier
,
rrafic de clous.
C LO U V A.
f.
m. Certain Oi[eau qn'on crouve
a
la Chine
&
en pluíieurs aurres endroics de P!nde,
&
qui eíl: dreíle a prendre du poitfon. Il a une gor-
CL
U
CL
Y
ge au-delfous du bec , oú il engoi:ge le poilfon ,
q u'il avaieroic, fans un anneau qu'on lui mcr pour
lui Cerrer le cou lorfqu'on le laiífe allei: hors de la
barque
Oll
eíl: le Pecheur. Si-ror qu'il y ell: remré ,
on lui ferre le cou; ce qui lui fair rendre le poiílon :
apres quoi on le malrraite pour l'obliged
[e
replon–
ger , afi.n qu'il en pl:enne un aucre. On emir que
c'ell:
le meme que le Toucan : on en a vü a Ver–
failles.
CLOUV{ERE.
[.
f. Piece de fer percée, done les
Serrnriers
(e
fervenr
a
former les retes des cloux,
des viz & aurres pieces. 11 y en a de rondes, de lonw
gues, de barlongues ,
&
de differences groíleurs.
On les appelle auffi
Clovieres
,
Clovere1
&
Clou~
tieres.
C LO Y E. Vieux mot, Claye.
Le Chevalier, quoiqu'.pn die,
Fut apointéfur une cloye,
Pour mene, pendre droite voye,
- CL U
C L UPE A.
[.
f.
Poiffon du Fleuve Araris , que Bo~
chard dir avoir éré ainfi appell é du mot Pheniciert
Chal11b,
qui veur dire
Changer
,
a
cau[e que ce po1f.
fon clunge de couleur felon la Lune.
C L USE.
[.
f. On appelle ainfi en termes de Fau–
connerie , le C ri done (e ferr le Fauconnier pour
parler
a
[es C hiens api:es que l'Oi(eau a remis
la
Perdrix dans le bmílon; ce qui a faic dire , Cfa.,.
fer la Per1rix,
CLY
CLYSSUS.
f.
m. Tenue de Clúmie. Compoíirion
faite par le melange des fels , des efprits
&
des
huiles, qui exempre les corps aufquels on appliqne
ce remede, des nuifances que ces rrois prmcipes
ont accoücumé d'apporrer étanr pris féparémenc :
car les (els rongenc , émeuvet1r les efprirs , & mon~
cene a la rete,
&
les huiles s'arrachenr a l'eíl:omac.
On
compofe le Clyíli.1s avec parries é.$ales d'anri~
moine
&
de nirre & la moirié de foutre. Le
rout
étanr diíl:illé donne un e[prir acide agreable_,
&
excellenc pour rafraichir dans les fiévres & dans
les maladies aigues. Il agic en précipiranr. On tire
avec ce Clyílus les cein~ures de plufieurs végéraux
qui fonr d'une rre~-belle couleur.
I-1
y a auili un
C{yffu s d'antimoine,
lorfqu'on dill:ille la mine d'an–
rimoine (eule & bruce dans une rerorce, on en re–
tire une liqueLir ou un efprir acide, qu'on appelle
Vinaigre d'antimoine,
&
qui ell: propremenr l'efprit
de fon foufre min eral. Si on ajoüre un·vehicule
fa–
lin a cette mine d'anrimoine , on en retirera bean–
coup plus de vinaigre que l'on ne fair fa~s ce vehi–
cule,
&
par l'?.ddirion du foufre & dn mere, on en
prépare un efprir acide, qu'on nomme ordinaire–
menr
C:lyffe~s d'antimoi;:e.
CLYSTERE.
f.
m. Médicamenr liquide qui fe jene
par l'anus dans les inreíl:ins ,
&
qui eíl: faic de
que que liqueur , comme perir lair , bouillon ou dé–
coél:ion d'herbes. On y ajoúte le miel ou le fuere
on qnelqne médicament pnrgarif. Les uns font fon–
ples , fairs d'une [eu e liqueur, & les aurres com–
pofés. Ces demiers fonr cenx oú l'on fait emrer
plufieurs chofes melées en[emble. Il y en a d'é–
mollienrs , de puq?;arifs, de carminarifs , d'_aíl:rin–
gems, de rafrak hiíl:ms, d'anodins , de noumlfans,
&
de deterfifs. Les C lylteres fe faifoienr ancienn~–
m enr d'une livre d'eau mie\lée,de trots onces d'hu1-
le, ·& de trois dragmes de
!el.
Ce mor viene de
x}.t–
'"', Laver.