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,

COE

dans les Indes;

&

bien que fon bois foit fpongieux ,

on s'en fert

a

ram de chofes, qu'1l n'y a poinc d':tr–

bre qui air un ufage

fi

general. Dans les_ Iíles des

Mald1ves, les hab1rans i.n

fom

des Nav1res avec

lequel ils paífenr lamer, fans qu'ils y employenr

que ce qui viene du Cocorier. Ils

fonr

leurs cables

du brou qni envelope le fruir,

&

les feuilles leur

fervenc

:i.

faire des voiles. I!s en couvrerir au!TI leurs

maifons,

&

en

fonr

des pauafols, des évenrails, des

narres , des reme5 ,

&

des chapeaux qui fonr

fort

commocl es en éré, parce qu'tls

fonr

rres-legers. Le

dedans de l'arLre ell:

forr

eíl:imé.

C

'ell: une mocl!e

blanchc , auffi déliée que nom:: papier,

&

pliée en

cinquanre ou foixanre p

1

is co,11me en amanr de

feuilles. Ils l'appe lene

Olla,

&

les perfonnes con–

íiderables !a recherchem avec foin, pour s'en fer–

vir an lieu de pap1er. Ils en fonr de gros avec l'é–

corce,

&

l'emp.oyent

:i.

enveloper leurs marchan–

difes. C'eíl: ce qui a fa1r dire a Pyrard dans fon

T raite: des Anima"ux , arb res

&

fruics des Indes

Orienrales, que les Peuples de ces pays-la crouvenr

dans le feul Cocorier, non feu!emenr leur pain,lem:

breuvage le plus délic1eux , leur veremenr , leur

huile, leur banme ,

1

ettr miel,

&

des remedes ponr

rérabiir lenr fanré lo1 fqu'el!e ell: a'rerée; mais enco–

re les maceriaux neceffai res

p

m

barir des maifons

&

des Navires qui leur [ervent

i

emrecenir com–

merce avec leurs voilins; de forre que l'on en voit

qu, ne fonr faltS

&

el

ar'gés que .-l.e Coco, ayam re~Ct

de cer arbre mervei 'leux, planches , chevilles, cor–

dages , voiles, cables , ancres, huiles, vin, confi–

ture, fu.ere,

&

aurres chofes.

COE

COEFFICIENT.

[.

m.

On fous-enrend

terme.

Dans

les Equations d'

A

gebre , ( Voyez

Et__¿!J A

TlüN.)

on ne compre pour d:fferens termes que c'eux ou

l'Inconnue

,

a d1fferens degrés. El. e elt feule dans.

le prem:er rerme qui ell: celui oú elle a le <legré le

p1t1s élevé, mais dans les aurres termes ou eil e ell:

a

un <legré mo:ns é.evé, elle [e mele avec des

grandeurs connues ,

&

alo ·s ces grandeurs connues

s'

appel!

en t

Coifficients, Coifficíents du fac ond terme,

íi

el.es

entrene dans le [econd rerme de l'Equanon,

qui ell: ce,ui ou l'Inconnue ne baiíle encore que

d'un <legré ,

_CoPjficient,· du troifi!m< terme,

li ell es

entrene dans

1

e rerme ou l'Inconnue baiíle de deux

de¡;;rés , &c. Voyez DE RE'.

COEUR.

[.

m.

Partie noble de l' Animal dans lac¡uel–

le rejide le prin :pe de la vie.

A•CAD , F R.

Sa /io-u–

re ell: py ram1da'.e

&

reílemb"e

a

une pomme"de

pin. Toute la b1[e du

Ca:ur ,

qui ell:

fa

parcie fupe–

rieure, laque! e éranc large abourir

a

une poinre , eíl:

environnée d'une veine

&

d'une arrere avec q uel–

ques nerfs forr menas qui fonc de la lixiéme conju–

ga·fon.

11

eíl: reveru d'une runique parrict1liere pour

le renir plus ferme ,

&

cerce runique ell: couverre

de grai!Te. C'eíl: ce qu'on appell e le

Pericarde.

La

firuarion du cceur

e!t

au milieu du rhorax, encore

que la poince s'avance un pen vers fon cc:,ré gauche

&

for fe devam de la po

itrine. Sa c

hair qui eíl:

dure, épaiíle

&

folide , eíl:

encreciíli.ie

de mures les

trois forres de libres qui fonc le príncipe de fo n mou–

vemenc. Pilr fes fibres droites, i! fa

ir

fa

d1aíl:o'e,

&

rire le fang en fon vencricule droir. 1.es obliques !e

fonc jouir de c_e qu'il a riré,

&

les tranfverfa!es done

il eíl: ferré de romes pares , lui fonc fa1re la [yíl:o'e

qui pouíle 1~ fang dans les poumons par la veine

aneneu[e. Il

e{l:

pre[q ue rout rond dans

fa

diall:o

1

e,

a

cau[e que fes exrremirés [e ridenc , gue

fa

pointe

s'approche de

fa

bafe ,

&

que [es cotés [e dilarenr.

I

COE

Le conrraire arrive dans (a [yíl:ole, qui fair qu'il

1

d _e~1em plus long

&

plus erro1t. Le ca. ur a deux ca–

v1tes ou venmcules. Le ventricu,e droir appe!lé

Sangum

&

vemeux

par quelques-uns , [emb,e etre

fa1c pour les poumons feulemenr ,_ pmfqu'il ne fe

rrouve pomt dans les anunaux qm lonr fans pou–

mons. On nomme le gauche

Arterieux

,

&

aeré,

a

cau[e qu'il contiene en foi l'air ou l'efprn viral

qu'il pouíle dans les arreres.

Lefeptum medium

[é.

pare, ces deux venmcules. Aux deux cotés il y a

des ep1phyfes membraneu[es qui ont la fio-nre d'tme

ore1lle, ce qui leqr en faic donner le nod:. La droi–

re ell: au-devam de l'encrée de la veine cave;

&

la

gauche,

a

l'orifice de 'arrere vemeufe. Le Cceur a

quarre gros vaiileaux en

fa

ba[e. La veme cave ,

& •

la veme arcerieu[e onc !'orífice au venrricule droic.

L'arrere_v~ineu~e

&

l'aorre qui fonc les deux amres

gros va1ílcaux fonc au vencnc:.Ie gauche. Des val–

vades ou pences pones en_forme de foupapes , qui

[:

c_ro'.JVen~ dans ces va1íleaux , en pt:rmercenr d'un

cote

I

encree aux humeurs ,

&

de l'aurre elles en

ernpechenr ie recour. Six de ces perites valvules fonc

au vencricµ !e droic, trois

a

l'oritice de la veine cave

ouverres par dehors

&

fermées par dedans ,

&

crois

a

l'orifice

de

la veine arcerieu[e. Ces dernieres fonc

ouverres

&

fermét:s en un [ens conrraire. Le ven–

rricule gauche

a

cinq valvule~ ou membranes, rrois

a

!'orífice de la grande arrere fermées par dehors

&

ouverres par dedans,

&

deux

a

l'arrere veineu[e :

celles-la. s'ouvrenc

&

fe

fermenc auíli dans un fens

concraire. c ·e(l: par ces canaux que [e faic la circu–

lat1011 du fang, qui reprend fa chaleur dans le cceur,

qu~ ell: l_e plus chaud de_touces les enrrailles, parce

q~,en c1rculanr~1! y pafle plnlieurs fois par jour. Les

L1evres , les Cerfs , les Bellerces ,

&

autres Ani–

maux rimides onc le ca:ur plus gros que les cou–

ragenx.II

s'eft rrouvé quelques animaux qui avC>Íent

u

n_ donble _cceur ,

&

d'amres qui n'en avoienc

pomr. On

he

dans le Journal d' ,ngleterre , que

les vers a foye onr une chaine de ca:nrs qui leur

nene rom le long du corps. On prérend que le fa–

fran caufe une

1i

grande dilatation de cceur , qn'un

meme Mulec n'en [~auroic poner bien loin une

charge.

On appe!le

Creur,

dans les verges de p!omb qui

fervenc

a

entermer des pieces de verre ,

&

qui

font

fendues des deux cocés , Le milieu qui demeure

fo.

lide ,

Cru,r de la verge.

Creur

,

chés les Botaniíl:es , ell: le fond ou le mi–

lieu de la ,fleur.

11

y en a de grenés,

&

ceux-la fonr

compoCés de plnlieurs file es , qui onc au bour de pe–

cits grains anachés , comrne _dans les rulippes

&

les

hs , qm ne fonc pas une grame, puifqu'ils

[e

refol–

venc en poudre. Les aucres fonc appellés

Crer1rs

fteuris

,

tels que ceux du fouci,

&

aucres , qu'on

nomme ordinairemenc Ell:amines,

:i.

cau[e qu'on les

croir compofés de filets limpies que l'on conlidere

quaji flamina. Creur ,

viene du Larin

Cor

,

du Grec

'""P,

done par contraé]:ion on a fair

"-•e·

On appelle en terme de Manége,

Cheva! dedeur

Creurs,

un Cheval qui n'obéú pas volonriers aux

aides du Cavalier ,

&

qui ne rnanie que par con–

tramre.

Creur de Pigeon,

c'ell: une efpece de cerife . En

quelques lieux on lui donne le nom de Bigar–

reau.

COF

COFFl]'J.

[.

m. Petirpanier fai c d'olier qui ell: haut

&

rond , avec nn couverclc

&

une anfe,

&

qu'on fnic

[ervir

a

divers ufages.11 peur venir de l'Efpagno!