COL
rer, & [e faic en melant du miel avec de l'ean dé
calle & un peu de vinaigre. Le touc fe_ décrempe
enfemble , & l'on en fait une couche qm demeure
graíle & glurineufe ,
a
cau[e du miel qui afpire l'or
& qui s'acrache forcement au corps fur lequel on
le mee. M. Fehb1en die que cette mamere de dorer
n'eíl: bonne que pour donner. des hachures fur des
tableaux
:t
décrempe &
a
fra1fque , & ¡:mur fa1re
des filets fur du fluc. ll en donne pour ra1fon , que
fi
on
en
couchoit de grands fonds, l'or fe jerferoit
&
[e
fendroit, a caufe que lorfque la calle viene
a [echer , le miel fe retire, & les feuilles d'or fe caf–
fant , il
[e
fait pluíieurs petites femes.
Colle
a
pierre.
Diofcoride qui parle de cette colle,
die qu'on s'en ferc a rejoindrc: les pierres
&
qu'e}!e
fe
faic
de marbfe & de calle de Taureau. ll a¡oute
qu'appliquée avec une éprouvette tome rouge ,
elle déplie les poils comraires qui incommodem les
yeux.
COLLET. f. m.
Cette partie de l'habit qui efl
a
l"en–
tour clu cou.
A
e AD.
FR.
Col!et,
efl: au/Ii un tenne d'Arcillerie, & veut di–
re dans un canon la partie la plus amoindrie entre
le boulec & l'aíl:ragal. Elle n·a que deux pouces d'é–
paiíleur.
Collet
de
penture
,
eil: parmi les Serruriers , l'l:.n–
droit qui efl: proche le repli . oú le gond entre:; &
en termes d'Orfevre.
Colletdc Chandelier,
eíl: la par–
cie qui s'éleve fur le pié du chandelier.
On appelle C
ollet de marche
,
La parcie la plus
étroite d'une machine tournante, par la_quelle cc:tte
marche tiene au noyau de l'efcalier.
C
ollet
d'
étai
,
fe die en termes de mer , d'un tour
que fait l'étai fur le ton du mat.
.
.
Col/et de poche
,
de violon,
fe d1t de la parne de
ces iníl:rumens qui ríl: faite c:n croíle , & qui eíl: au
bom du manche. On appelle auffi
Col!ct de hotte,
La
partie la plus hanre du dos de la hoce;
Collet de
forme de
fouli~r
,
La panie de la forme qui répond
immediatement au talan,
&
Collet de tombereau,
La
parcie dn devane du combereau qui s'éleve au def–
fus des gifans. On appelle encare
Collet,
dans une
caffolette, on dans qnelques aucres ouvrages, le
Cordon ou ornemenc que l'on met en divers en–
droits d_e la piece fabri"quéc. ll efl: quelquefois ou–
vragé , godronné & renverfé.
COLLETIQYES.
[.
m. Medicamen's qui aggluci_
nene & qui conjoignenc les parties feparées d'une
playe ou d'un ulcere, pour les rétablir dans leur
union naturelle. lis deílechem au fecond degré ,
ce qtü leur fait _cenir le milieu entre les farco ti–
qnes qui deílechent feulemel1c au premier ,
&
entre
les épulotiques qui deífechent au croiíiéme. Q iand
on emploie ces forces de medicamens dans des
playes encare fanglames , on les appelle
Enaimes,
Traumarique,
&
Symphytiques.
Ce mot viene du
Grec,
"'J\J\,,r,"1',
qui vem dire , Collet.
COLLIER.
f.
m.
Rangée de perle, ou de
grains
d'am–
bre
enfilé,, que le, D ames portcnt au cou po1tr
fe
pa–
rer.
AcAD.
FR.
On appelle dans I'Archireél:ure ,
Collier, de per–
le,
ou
Colliers d'oltve,,
cercains petits Ornemens
qu'on place au deflous des oves.
Collier d'étai,
Bout de o-roífe corde femblable
.
r
e
a l'éta1. L'mage du Collier d'étai eíl: d'embraífer
le ham de l'étrave, & d'?.ller le joindre au o-rand
érai, oú il efl tena p?_r une ride. On ~ppelle°
Col–
lier du ton,
un L1en de fer fait en deml-cercle, qui
avec le ton fen
a
cenir les mats de perroquec
&
de
hune.
COLLIQUATION.
[.
f. T erme de Pharmacie. ,Mé–
lange de ·deux fúbíl:ances
fo
lides , que !'ou rend
Tome
f.
COL
li9uides par la foíion ou par la diffolucion. Ce mot
_ v1ent de
Cum ,
Avec _, & de
Liquare,
Liquefier.
COLLYRE. f. m . Med1camenc propre pour les ma–
lad1es des yeux. ll y en a de deux forces. Les liqui~
des font faits d'eaux diflillées, de fucs , ou de dé–
coél:ion de plantes , de mucilages
&
-de blancs
d'reufs, a quoi l'on ajoute qnelquefois des pou~
dres fort déliées. On en diíl:ille quelques gentes au
coin des yeux ' & cela
a
froid ' quand on a defiein
de repercmer; &
fi
on véut déterger, on les diíl:ille
tiedemenr. II y· a des
Collyrn
fec,,
& ceux-la fe
font de femences, de fleurs & d'autl'es parries do
plantes , done on fair une poudre extrémement dé–
Jiée , qu'on réduit enfuire en forme de trochifaue
par _le mo~en de quelque liqueur. On les paíle par
deílus la p1erre avant que dé s'en fervir, afin de les
pulverifer encare davantage ; apres quoi
011
les
foufl1e rom fecs dans les yeux. Les
Collj•re,_liquícles
fonr de pluíieurs forces. Les uns repercnrenr , &
fom bons au commehcement de la fluxion. Les
amres qui digerent fe font de refolntifs & de cha–
laíl:iques , & on les emploie dans la vio-ueur & au
déclin de la fluxion. ll en eíl: d'amres lonc l'ufao-e
efl: excellent quand elle s'accroí:t , & ceux-la fo~1c
compofés de repercn/Iifs & de refoltttifs mel és en–
femble ;
&
enfin il
y
en a de pbs :deílechans '
&
ceux-la font propres
a
déterger
&
:1.
deífecher· en
ulcere. lis fe fonc d'antimoine lavé , d 'alocs au ffi
lavé, d'encens bríHé
&
lavé , de cerufe, de myrrhe
& de mthie. Apres qu'on les a b royés,
ttl:!
les mee
dans un mucil:tge de gomme tragacamhe, tiré dans
l'~au ro[:. Ce mot viene .du Grec
",.Mte,i",
qui veut
d1re la meme chofe, & que quelques-uns formen't
de
'"),fo, ¡
p,,,
,
pa,rce que le~ Coll yres empechenc
la flux1on des yeux, ou de
"'"ÍJ\o<,
M"utilé , tronqué•
& de
•ek,
Q!eue 'a caufe que ce medicamenc
a
la
forme d 'une queue tronquée, d'ou. viene qu'on l'ap–
pelle au/Ii en Grec ,
~,J\J\se,i•,·
CÓLLYRIDIENS.
[.
1~. Heretiques qui s'éleverenr
vers la fin du quarriéme liecle,& d0nt l'errenr com–
men<_;a dans l'Arabie. lis regardoi ene la Vierge com–
me une Déeíle ,
&
la voulanr honorer, ils !ni of–
froiem des gateaux ,
&
employoiene Je minill:ere
des femmes dans les faérifices qu'ils !n i fai[oien'r.
C'eíl: de la qu'ils onr été appellés Collyridiens ,
"'M"e"'
,
en Grec, íi_gnifiant un e force de Pain que
l'on donnoit aux entans.
COLOCASIE.
í.
f.
Plante fort comnmne chés les
Egyptiens , de~ racines de laquelle ils fonc du po–
rage. . Elle a cela de particulier , qu'elle n'a ni
flenr, ni fruit en·Egypre, qui eíl: fon pays namrel,
& qu'ailleurs elle porte !'un & l'amre. Cela vienr
apparemmem de ce que le limon clu Ni! eno-raif–
fant trop la terre, & s'attacham a la racine,
gn
ne
~1omam pas plus ham que les feuilles ,
la racine
me touc [e fue , en force: _qu'il n'en refl:e poinr pour
les fleurs & pour les frmts ; ce
gm
n'arrive poinc
lorfgue cett~ plante eíl: ,tranfplanrée en quelque au,.
cr_e heu , ou la terre etant plus rna1gre , lá racine
d1mmue beaucoup, parce que le fue qu'ell e actire
ellplus leger ,
&
qu'il pem monrer en háut plus
facilemenr.
COLOMBAGE.
[.
m. Rang de colomnes ou de foli–
ves pofées a plomb dans une cloifon ou murarlle
faite de Charpente.
COL_OMBE.
[.
f. "La femelle du Pigeon. Sbrte de vo–
lanle qui [e i'iourrit de tomes forres de grains ,
.&
qm eíl: forr chaude
&
forc feconde. Cet OifeaL1
efl: ·d'un, grand ufage pour la Medecine. Voyez
PIGEON.
Colombe.Terme
de Charpenterie.Solive que l'on
po[e
a
plofnb.dans une fabliere pour faire dc;s clo!-
.
Hhij
!'