COM
fait une ~adrille _dans la carriere , dont _elle
fait
le tour pour fe fa1re vo1r aux fpeél:ateurs , me~
furer la !ice,
&
fe
rendre enfmee au poíl:e qm lu1
eíl: marqué.
-
CGMPART!MENT.
f. m. Difpoíirion
de
figures
reaulieres formées de lignes droiees ou courbes &
pa~alleles , & qui foüe divifées,avec fymmetrie pcmr
les lambris, les platfonds de plaere, de 601s,
&
pot1r
les pav.emens de pierre dure, de marbre, demofa1-
_que. On appelle
Compartimens pofJgones,
les Co;n–
partimens formés de figures reguht:res & repetees
qui peuvem erre com¡orifes dans un cercle.
On
d_1c
Compartiment de rues
,.
quand on parle ,de la d1íl:n–
bution reguliere des rues, iíles & quarriers de quel–
que Ville. Le
Compar,1iment des tui/es,
eíl: un,Ar–
rangement de miles, blanches, rouges & vermílees,
qu'on fait avec fymmetrie, pour rendre agreable la
couvermre d'un comble. On appelle
Comparttment
d'un platfond,
differens Panneaux qu'on fépare par
des c~dres , ou par d'aucres ornemens ;
&
Compartí–
m ens de v.itres
,
les differemes figures qu'on donne
aux panneaux des vieres, foie blanches , foic pein–
tes. On appe!le aulli
Compartim~ns de parterre
,
les
diverfes Pieces dom un Parterre eíl: compofé. Ces
Companimens fe fom ordinairemem par des bar-
dures de bouis.
··
COMPAS.
[.
m. Infüumem de méral done on fe ferc
a
rracer des cerc!es ,
&
a prendre eles mefures. Il
y
en a de differenres forres , parmi lefquelles le
Cam–
pas droit,
eíl: de plus grand ufage . Les Sculpreurs &
les Graveurs. fe fervem du
Campas courbé,
c'eíl:-L
dire , qui a fes deux branches courbes !'une contre
l'autre ; les uns pour meforer les g~offeurs d'un
corps roi1d , a caufe , que le Compa~ combe en
embraífe les parries; ce que ne peut faire celui qui
eíl: a jambes droires;
&
lt!s auttes pour _rrouver le
verirable endroir d'une planche qu'ils veulenc re–
pouffer
&
graver. On appelle
Compas d' Appareil–
/eur,
&
communément
Fauffe Equerre
,
celui qui
fert a rracer les épures & les pierres. Il achaque
branche pi are & droite, & longue d'enviro11 deux
piés. Le
Campas
a
poin'tes changeantes,
eíl: celui
clom !'une des jambes fe démonte pour y appliquer
des porte-crayons , eles coupe-pieces, desplumes
ª.
écrire, des poimes en reulette pour marquer des
lignes ,ponél:uees , &c.
&
l'on 2ppelle
Campas de
divifton,
celui qui s'ouvre
&
fe ferme autant que
l'on veuc; ce qui fe faic par le mayen d'une vis
tarodée de deux grofTeurs , !'une plus déliée que
l'aucre , & trá.verfam eleux petits cylindres mobi–
les dans le milieu de fes branches. Avec cerre for–
re de ~ompas
011
divife une ligne en a~uanc de ~ar–
nes qu on fau fa1re de mouvemens a la vis. Le
Campas
a
quart de cercle
,
eíl: celui qui a une por–
tton de cercle attachée vers le milieu d'une de fes
j?.mbes ) & concemrique
a
fa
tete ,
&
fon :mrte
jambe libremem eraverfée par cene portian de cer–
cle, en f<:me que par le mayen d'une vis qui la
ferre deffus , elle s'y arreee aux endroiu qu'on
veur. On
fe
fert de ce campas pour arreter une
mefure qn'on veuc repeter plus d'une fois. Il y a
an!Tt _un
Campas de requ[/;ion,
&
c'efr celui qui ayant
d©ux branches croifées
&
monvantes fur un centre
fix~ , forme g~iatre jambes , qont les deux perites
q~1 fonr ?ppofees_ ~nx de~x plus grandes , fervent
¾
redmre a la mome, au ners ou au quarr , felon la
longu eur proporrionnée a ·ces jambes , toute mefu–
rée capable de la plus grande ouverrnre. Ce campas
eíl: bien plus ffrn que le
Compas de redu[/;ion univer–
fel;
ou la monidre alteration qui arrive au-x jambes ,
foit courb.ure ou émonffure , fait que les diviíions ·
marquées deílus pour arreter
le
clou, ne [e rrouvenc
Tome
E.
COM
2.49
p\üs juÁ
:es.Ónfe
[ert d'un
Campas
a
trois trancbéi
ou
trois jambes
,pour prendre des angles. C'eíl: celui qui
en a une troiíiéme anachée au milien de
fa
tete ,
dans laquelle elle a deme mouvemens qui fervent
a
l'éloigmú on
a
l'approcher de tom t'ens des deux
aurres branches , pour rnpporrer toutc;:s Í0rtes de
triangles fur un plan,
,
,
On appelfo
Campas
a
verge
ou
a
trufquin
,
ce•
lui qui a une verge quarrée comme celle d'un truf–
quin de menuiíier. Deux boires , done chactme
porte uhe poinee , gliífem fur cene verge , &
par le mayen d'une vis on les arrete oú l'on
vent. Le
Campas .Elliptique
a une verge com–
me ce dernier campas, A !'une de fes deux ex–
tremirés eíl: une pointe a tracer
.>
{x
a
l'.mrre
font demt bo1tes arretét:s a vis , qu'on peut éloi–
gner ou approcher !'une de l'aucre pour tracer !'o–
vale plus ou moins allongée. Cc;:s demi: bo1res om
chacune un pivot qui encre ¡ufte dans deux cou–
liíles qui [e coupenc
a
angle droit dans une croix:
qui [err de pié au campas,
&
qu'on doir fixer &
arreeer a l'endroit
m\
l'on veut tracer par les qua–
tre pointes qui font aux exeremités. Ces deux pi–
vots n'agilfent dans
leu,J:S
couliffes que pour chan–
ger continuellement la longueur de !'a verge du
Campas , afirt de rracer la ligne ellipeigue. Le
Campal d'épai./fcur,
qn'on appelle auili
Doubte Cam–
pas
,
[en
a
prendre de cerraines épaiíleurs , commé
celle d'un vafe dom les bords fefo1enc plus épais
que fon mil ieu. L'éloignement des deux pointes
qui n'embraffent pas le vafe, fait connoitre cc;:ne
épaifieur. Ce campas eíl: fait de deme branches en
S , qui font arretées par kur milieu. Etant fer-'–
h1ées .elles fom un 8 de chifre , & qnánd elles
font ouverres ellc;:s font un X. Le
Campas de pro–
portian
eíl: compofé de deux r'egles de cuivrc qui '
$'onvrent
&
fe ferment fur un centre. Ces feales
om trois forres de lignes tracées fur leurs· f~ces
de chaque cc>té. De l'un font celles des patries éga–
les pour divifer les lignes droires , celle des pl ans
pour divifer & me[urer des furfaces, & celle, des
polygones pour l'infcriprion des figures reguliete~
dans le centre;
&
de l'aucré font la ligne des cor–
des, celle <;les folides & celle dc;s mérallx ; hrne
pour me[urer, décrire
&
divifer des angles; l'amre
pour mefurer
&
divifer des corps , & la troiíiéme
pour conno'/rre la proporrion de la pefa1m:ur des
méraux. .
·
Les Jouailliers ªPR.ellent,CompaJ , cerrain Mor–
ceau de bois, commeie-ft1t d 'ui1 rabot fendu par–
deffos jufqu 'a la moitié de
fa
longueur , avec le–
quel ils mefurem les pierres lo_rfqu'ils les tail-'–
lent. Il y a une perite regle se lairon dans cette
feme ,
&
une cheville
la
fait tenir par un bour dans
le núlieu du rabot, en forre que certe regle fe meut
comme une équerre pliante. Elle fen
a
prendre le~
angles des·pierres que l:on pofe fur le fue a mefore
qu'on les ra1lle.
·
·
Campas
,
eft a1_1ffi chés ·les· Cordonniers cenain
Iníl:rument ou regle avec quoi ils prennemla me~
fore du pié de la perfonne qui leur commande des
fouliers. Il eíl: marqué de plufieurs divifions qu'on
appelle
Points.
,
Campas de mer,
ou
Campas de route.
Fníl
:rmne.nc,
fait d'un canon mince , coupé en rond
&
divifé
e_n trente-deux parties égales qui
.reprefente.nrl'ho–
nfon avc:c les tr.e11re-deux Vents. Il a dans fon cen–
tre un cone conLave de ,laitcrn avec une aiguille en
lozange de bon fer ou d'acier , cloné au-deffou ~du
canon , & ronché d'une piei;re d'aimam. On rmer
tout
cela for un pivot, puis dans une bo'/te que
c.on–vre.une vitre, & que l'on r~nferme dans une autrc:.
I
i