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CON

mer en tel endroit qu'il leur pla1t pour élire fon

~uccelleur ; il_s ne laillent pas de !neme en dé}_1bera–

non en que! lieu le Conclave [e nendra,ce_qu ils font

feulcmem par formalité , puifque depms quelque

tems le Palais du Vatican [err toíljours

a

cene fonc–

tion , comme étant le plus commode , foit

a

cau[e de

fa

grandéur,de l'abondance des eaux,de fes grandes

cours

&

galeries, foit pour

la

facilité qu'il

y

a de le

gardcr ,

&

pour la grande place qui efl: devane , foic

cnfin pour la commodité de l'adoration du P:i-pe ,

qui fe faic· coíljours

a

faint Pierre. On batir aans

un grand apparcement' de cé Palais auram de peci–

tc:s

cellules qu'il

y

a de Cardinaux. On les fair d'ais

de

fapin, avec un n:ccanchement dans chacun pour

cetix

qui s'y cnferment avec eux afin de les _fer_vir ,

&

qu'on nomme Conclavifl:es. Ces cellules

íe

nn:nt

au

fort,

&

lorfqu'il

y

en a pluíieurs dans une me–

me falle, ou dans une galerie , orl lail!'e une perire

ruell e entre chacune.

On

en fair de meme dans des

cham

bres que fépare une cloifon d'ais ,

&

ce qui

re.íl-

e

de vuide [ere aux Conclavifl:es. Ces cellules

f

ontgarnies au-dehors de [erge verte ou de camelot

ven,

&

il n'y a que celles de

s Ca

rdinaux qui fom

crearures du défonr Pape, ou 9.ui lui doivent leur

promorion , qui foient • couverres d'une écoffe de

,couleur violem: obfcure. On emploiea les baci~ les

11euf jours qui font defrinés a faire les obfeques du

Pape

,

&

pendam ce tems chacun a la liberté d'al–

ler

voir le Conclave. Elles re~oivent le jour d'une

ga

erie qui t t one entre les ceilules,

&

les fenerres

d u Pala1s,

&

~haque Cardinal faic n:1cnre fes armes

lnr

ia pon e de la íienne. Le matin du dixii:me jour

apres

la more du Pape , fes ob[eques écant faites,

les

CardinatJX ailifl:em a une Melle du faint Efpric,

&

fe

rendenc

enfuice procellionnellemenc deux

a

deux,

au Condave·,

011

ils s'alfemb!ent cous les jours

marin

&

foir

a

la Chapelle pour faire le Scrurín,

ap1

es

avoir fait écrire leurs fuffrages dans un bulle–

tin qu'ils mettent dans un Calice po[é [ur l'Aurel.

Ces builerins ou billers écanc donnes , deux Cardi–

naux qui fone députés a l'ouvermre, li(emcout hauc

les noms qu'i!s y crouvem ,

&

tiennent compte

du nombre des voix. Chaque Bul!etin coneiem le

nom du Cardinal , le nom de celui quhl élit pour

erre Pape ,

&

il y a un mor joinc

a

tout cela. Le

nom du Cardinal efl: écric fur un pli du papier

&

enfermé fous un nouveau cachee choiíi pour cec

ufage par le Cardinal. Le nom du Cardinal élfa eíl:

écric par un Conclaviíl:e fous un aucre pli fans au–

cun cachee,

&

on met le mor par dehors en ma-

11iere de dellus de leme. ~and un meme Cardi–

na! fe trouve avoir les deux tiersdes voix , on &ce

le cachee pour fcavoir le nom de celui qui l'a élíl.,

afin que le nou;eau Pape apprenne qui fonc ceux

qui one donné leurs fuffrages ponr fon exalrarion.

L'urilité qu'on tire du mor, c'eíl: de pouvoircou–

no:1cre , lor[que

l'on-

viene

a

!'

Acces que chaque

Cardinal y a nommé un autre que ceiui qu'il a

· nommé dans le Scrurin , ce qui efl: une loi , parce ,.

c_¡.u'a

1:

~cce_s il n'efl: pas permis de do_nner

fa

voíx

a.

celm a qm on l'a donnée dans le Scru cm ;

&

quand

on voic fous nn meme mor deux bill ecs

011

diffe–

renees pe,fonnes fonc nommées,on connoiravec cer–

tirude qu'on a faci sfaír

:l.

cecee loi. On viene

a.

I'Ac-

. ces, lorfqu'i! n·y a aucun Cardinal en qui les deux

tiers el es voix ayenc encourt:l dans le Scrucin. C'eíl:

un -ella~ pour voir íi celui qui a eu le plt!s de voix

/ dans le Scrmin pourra arriver aux. deme riers par le

moyen ele I'Acces. Sicerre voie ne réuffirpas , on

r,ren d celle d'Infpirario[\, C'eil: une declaracion ou–

vene

&

comme un e confpiration de piuíieurs Car–

dU1aux ,

a.

crier

e.n

meme-

cems un ce! Cardinal

CON

pour Pape.Cette voíx s'éleve d'abord par un ou deull;

des , .hefs du parci, lorfqu'i,s

fe

peuvenc cenir- af~

furés d'lm alle_s gra~d nombre de fu ffrages pour ne

doucer pas qu'1ls ne 1'emponenr- Le: rer,e des Car–

dmaux [e voic alors forcé de s'y rendre , pour ne fe

pas actir'er l'indignacion du Pape qui feroit é,ii mal–

gré eux. Si

a

la fin du Scrutin

&

de I'Acces , il n'y

a pas aífés de voix pour rendre valide une életl:ion,

on bru!e tous les bull ecins , afin que l'on ne puiífe

f~avoir les noms de .ceux qui ontdonné leurs foffra–

ges. C.. !1aque _Cardinal ne peuc avoir avec lui que

deux Domeíhques pendanc le Conclave,

011

crois

tour au plus,

íi

c'efl: un Cardinal Prince , ou quel–

qu'aucre

a

qui des raifons parriculieres fa/lene accor–

der ce Pnv1lege. Les Conclaviíl:es vonc prendre le

boire

&

le manger que !es Ofliciers leur fonc palfer

du dehors oar un tour qu1 eíl: commun

a

cous les Car.

dinaux du ~neme quaruer.

CO~C OMBRE.

[.

m. Planee qui viene dari

s le

s jar–

dms fur des couches ,

&

dom le fruir qui

e.íl-

long

&

¡aw1e [e mange en pocage, en falade

&

en fricaf–

fée. Sa t\ge eíl: farmenceu[e

&

rampante,& fa feuil–

le femblab le

a

la coloquince medicina!e , rude

&

incifé-e

a

l'eneour. On ne [e [ere gueres en Medc:ci–

ne que de fa femence, qui eíl: !'une des quacre fe–

menees froides majeures. Elle·efl: rafo&h i!Ianee ,

&

a

la

proprieré de décerger, d'ouvrir

&

de provo-

.quer les urines , ce qui la faic employer dans les

en1nlfions pleurétiques , nephriciqnes , phreneciques

&

aucres. Le Concombre efl: froid

&

hurnide , d11Ii–

cile

a

digerer ;

&

par confequene

forr

nui[iq!e

a

l'eíl:omac, íi ceux qui en mangene n'one foin de le

faire -alfaifonner de poivre, de clouds de girofle,

&

aurres correél:ífs chauds.

11

y a un

Concoinbrefauv a–

ge

,que les Aporhicaires appell encCucumer

,:,.frninut,

11

croicaux lieux fablonneux ,

&

parmi le n:íoilon

&

les vieilles ruines des rnaifons. Il a fes

f&il les

femblab!es au Concombre des jardins , mais plus

rudes

&

plus velues- Elles fonc blanchacres a l'en–

vers ,

&

comparcies ele forces veines accachées au

reíl:e

a

de longues , gro!Ies

&

apres queues. Ses

feui!les fonr jaunes

&

faices en fa~ on d'écoiles ,

&

forrem par couce

la

rige de la concavicé des ailes. A.u

delfous, eíl:

le"

fruir qui dans

fa

matnricé eíl:·aulli.

gros,

&

meme quelquefois plus gros qu'une noix •

&

long comme un gland longuer. Les Aporhicaires

en fonc

l'Elateriu

m. Ce

fruir eíl: velu, épineux ,

&

blanchit quand il

mur.ir.

Il ell: de cell e narure , que

de foi-m~me , ou en le roucham , il lai!Ie fa queue,

&

s'en fépare avec une impetuofüé qui lui fair

jetcer un jus ,

&

nIJ.e graine noire

&

mure. Ses far~

mens [e rraí'nene par cerre,

&

fone épineux en !es

manianr. Sa racinc eíl: blanche, fuccu!enre, épailTe,

&

forc amere comme

]'elt

couce la Planee. II y en

a qui s'en [ervemen Medecine .,

&

qui en cirem le

fue

[ur

la fin du Printems, mais c'efl: raremenc;

&

pour fon frnit, il

e.íl-

d'un

fort

grand ufage. Voyez

ELATERIUM. On dérive le mor Latin

Cucumif ,

qui veuc dire , Concombro,

a

curvatura, quaji c1tr–

v imer.

CONCORDAT.

f.

m.

Tranfaé_tio:1 , accord, conven–

tion

,

prinr:ipalement

en

matieret Ecclejiaftiquet.

Ac

A

o.

FR.

D'ordinaire on emend par

Concordar,

le Traicé que le Roi Fran~ois

I.

fi.c

en r

516.

avec

!e

Pape Leon

X.

pour abolir la Pragrnacique Sanél:ion,

Ce Prince écam palfé en Icalie l'apnée précedenre

pour

fe

rendre maí'rre du Duché de Milan done les

droics lui écoiem inconedl:ables , fue averci que le

Pape

&

le Concile de Lacran avoienc décemé Pne

citation peremptoire

&

fin ale concre !ui

&

concre

le

Clergé de Franc.e, pour declarer 'es raiíons qu 'ili

pouvo,ien~ avoir

pou.r refufs:r

d'abo

1

ir. l~-_Prni 111;Hi~

, l UJ