CON
trie
Ligne Conchtle,
Une ligne courbe
J
qui s'ap–
proche coíl¡ours d'une ligne droire,
[u~
laquell
e el\eefl: inclinée,
&
qui ne la coupe jama1_s. On l'a.de–
crir en mane deux !iones a angles drom, fur l une
defquelles on choific ~n poinc pour centre, d'ou l'on
tire une infinicé de !iones ou rayons qui coupene la
cranfverfale , apr~s quoi on _pr<;nd fur ~h-.cune de
ces lignes ou rayons des pames egales , a commen–
cer au-dda ele l'incerfeél:ion de la hgne eran[verfale,
&
alors on a pluJieurs poincs marqués· par lefquels
fi
l'on décrir une lione, elle s'appellera
Conchtle,
&
approchera co~1jou~s de la ligne droice t~anfverf:le,
fans que jama1s elle puilfe \a couper.
C
eíl: la meme
chofe que la
Conchoide.
Voyez CONCHOIDE.
·CONCHIERRE. f. m, Vieux mor
qui a íignifié
Polrron.
Lt traítres, li Conchieres.
CONCHOIDE.
f.
f. Terme de Geomerrie. Efpece
de Jigm: courbe , dont Nicomede , Geomecre de
l'anciquicé , e(t l'invenceur. On imagine un cercle
dom Je diamecre eíl: perpendiculaire a une ligne
droice qu'on nomme
Regle
ou
DireEl:rice.
On pro–
longe a difcretion le diamecre jufqu'a un poi.ntqu'on
nomme
Pote.
Enfuire on fa1t mouvoir le cercle ge–
neraceur fur la direél:rice, de force que íon centre
ne
la quiete jamais,
&
dans
le
meme-cems diame–
tre prolongé , qui pare de ce poinc fixe , nommé
Po!e,
fuir le cercle
&
s'allonge cot1¡ours aucanrqu'il
eíl: n ecelfa.ire pour le fuivre. Comme il coupe
toll–
jours le cercle _en de nouv_eaux poincs, canr au-de(–
fos qu'au-de!Tous de la d1reél:nce, 1\ trace deux
h–
gnes courbes, qu'on appelle
Conchoi'de fuperieure
&
Concho"ide mferieure,qui
onc couces deux le meme
Pole
&
la meme direél:rice ,
&
dom la premiere
va toujours en defcendanc vers la direél:rice, la
fe–
conde coujonrs en s'élevane vers eile, fans que ni
l'une ni l'aucl:-e la pniífe jamai.s renconerer,
ce
qui
faic que la direél:rice eíl: au!Ti leur afymptote com–
mune. On fe fert de la Concho'ide pour cracer le
conrour d'une colonne. 'ce mor viene de
xJ~x~,
Co–
quille, parce que les deux Concho.ides écanc plus
éloignées !'une de l'aucre,
&
pour ainíi dire plus
enf-!ées,
a
l'endroir de leur Pole, elles vonc cofajours
en
s'approchi nc
&
en s'applaciífanc, ce qui faic
a
peu pres la fignre des deux écailles d'une hu1cre.
CONCILE. f. m. Aíiemblée d'Eccleliaíl:iques legi–
tim~menc convoqués pour regler ce qui regarde la
' foi
&
en expliquer les myíl:eres.
Il
y a des
Conciles
generaux,
&
des
Co!fctles particuliers.
Ces derniers
fonr de deux forces; ou Provinciaux , done les uns
fone celebrés par les Primacs ou les Parriarches ,
&
les ancres par les Eveques d'une Prevince
!ur
la -
convocati.onde l'Archeveque; ou d'un feul Dioce–
fe,
&
ce
fonc
les Aílemblées que chaque Eveque
eíl: obligé de faire de cous les Eccleliafüques q. ui íone
fous fa dépend ance , afin quo l~. bonne difcipline
foic enu·erenue dans fon Clergé. On les appelle au–
tremenc
S)'nodes.
Les
Concílis Provinciaux
,
fous
le[quels on doic comprendre les N acionnaux,ne peu–
vemc
[e
convoquer en France que de erais ans en crois
ans du confememenc du Roi,
&
on ne recoic lenrs
décifions , que par rapport aux Conciles' done ils
confirmenr les Canons fue les arrides de foi. Les
Con~i
1
es generaux Íonc convoqués par le Pape, qui
y
prelide en períonne ou par un Legar,
&
compo–
fés de cous les Eveques ,
&
amres Prélacs de fa
Chrerienré , qui onc droic d'y affiíl:er. Ils ciennenr
leur puiífance immediacemenr de Dieu;
&
quand
ils
fonc
une fois aífemblés, ils He décidenrrien fur
les chofes de la foi ,
&
en ce qui regarde l'herelie,
&
la reformacion generale de l'Eglife, qui ne foic
une loi pour rous les Fidele$ •
a
laquelle le Pape
1
~
ON
m~me ne fe pent difpenfer de fe [¿'füneme. II y
a.
eu huic Conciles,Generaux en Orienr,deux
i
Nicée,
Ville de
.Bichimt
dans l' Afie Mi.neme; le premier,
en l'an
;25.
ou Arius Prerre d'Alexandrie, quiavoit
nié la confubíl:aneialicé du Fi!s de Dieu avec fon
Pere, füc condamné par crois cens dix-huic Eve–
ques :
&
l'aucre en
78;',
ou erais cens cinquanee
Eveques condamnereJ1Lr la doél:rine des lconocla[–
tes. ~acre
a
Coníl::mrinople; le premier en
38
r.
fous le Pomificac de Damafe , pendane que Theo–
dofe éroir Empereur ,
&
il foc convoqué pour con–
firmer la doél:rine du Concile de Nicée , pour con–
fondre l'héreíie de Macedonius qui nioit la Divi–
nicé du fa111c Efprir ; celle de Phocinus qui
ofoit
fourenir que
JE
su s-CHRIST n'écoit qu'un hom–
me comme les aucres ;
&
enfin le blafpheme de Sa–
bellius qui n'admecroic qu'une feule Perfonne
en
Dieu. Dans le fecond Concile de Coníl:anrinople
affemblé en
5
5;.
fous le Pomificat du Pape Vigile,
&
l'Empire de Juíl:inien , on condamna les I-!ere–
fies de N ,efl:orius , d'Euciches
&
d'Origene, ainíi
que les Ecrits de The9dore ele Mopfueíl:e, de Tqeo–
dorec de C yr conrre fainr Cyrille d'Alexandrie,
&
l'Ep1rre d'Ibas d'Edeíie. La .croyance des Mono–
thelices
fue
condamnée dans le rroiliéme Concile
commencé le
7.
Novembre
680.
&
done l'Aífem–
blée
qui
écoic de deux cens quacre-vingc-n euf Pré–
lacs, fue conclue le
16.
Seprembre de l'année fui–
vanre. On con voqua le quacriémo Concile de Conf–
tancinople conrre le faux Patriarche Phocius fous le
Pape Adrien
II.
&
i.l fu~cenu l'an
869.
Les deux au–
tres Conci.les Generaux fonr celui d'Ephefe, Ville
d'Ionie en Afie ,
&
celui de Cha!cedoine , Ville de
Bichinie , a
ul1i en Aíie. Celui d'Ephefe fue renu
l'an
4;1•
&
fai.ntCyrille y préli<la au nom du Pape
Celeíl:111 ·,
a
larece de deux cens Pré!acs , qui con–
damnerene l'Herefie de Neíl:orius , Pacriarche de
Coníl:aminople, les erreurs de Pelage,
&
quanri~é
d'aurres. Celle d'Eucyches , qui ne vouloic recon~
noí'rre qu'une feule nacure en JE s
u
s-C HR
1
s T
,
fue reprouvée par cous les Pe res du Conci!e deChal–
cedoine , aíiemblés au nombre de íix cens crence–
fix.
Il
fot cenu en
451.
&
le Pape
S.
Leon y en–
voya pour Legats Peíchafin, Eveque de Lylibée
en
Sicile; Licemius , Eveque d'Afcoli; Julien, Eveque
de Coos,
&
Bomface Precre. Les Grecs s'étanc
féparés des Larins, il y euc des Concites en Occi–
denc;
&
s'éram depuis réunis par l'eLmemife des
Francois
&
des Veniciens,ils [e crouverene aux Con–
ciles 'de Lyon
&
de Florence; mai~ enfin le renou–
vellemene qu'ils firenr dé leur ancien Schifme,
fue
caufe qu'on ne rec;uc plus aux Conciles generamc
que les Franc;ois , les lcaliens , les Efpagnols, les
Anglois
&
les Allemans. On en cinc quacre dans
S.
Jean de Lacran , ancienne Egli[e de Rome,
ou
les Papes avoienr aurrefois leur Siege, deux a Lyon,
un
a
Vienne en Allemagne, un a Pi[e en Icalie,
un
a
Coníl:ance dans la Province ,de Suabe fur le
Rhin,
u-n
a
Bale e~ Suiífe, un a Trence dans le Comré de
Tiro! ,
&
un
a
Florence , Ville capirale du Duc de
ce
n-cm.
Tomes les Eglifes ne , rec;oivenc pas ces
derniers indiíl:inél:emem, encare qu'ils foiem gene–
raux. On a rec;u en France celui de Trence pour
les dogmes de la foi; mais en ce qui regarde la dif–
cipline , nous n'avons poine voulu déroger aux an–
ciens précepFes des premiers Conciles,
&
c'eíl: ce
que
l'on
appelle,
Les libertés de l'Eg lifa Gallicane.
CONCLAVE,
[.
m.
Le lieu ot't s'affemblent les Car–
dinttux pour l'éleélion d'un Pape.
AcAD,
FR. ~oi–
que le Conclave ne íoic acraché a aucun lieu parci–
culier,
&
qu'il dépende de la volomé des Cardi–
naux
qui apres la more du Pape peuvem
fe
renfer-