CON
&
on les recouvre de maíl:ic
a
leur jointure fur l'our–
Iet. Comme cecre Condu.ice eíl: vern1fle par de–
dans , ce qui empeche
le
limon de s'y attacher
~
c'eíl: la meilleure de tomes pour les bonnes eaux. Il
· y
2
encore une
conduite de tnyanx de bois.
On la
faic le plus fouvem de ciges de bois d'aune ou d'or–
me, qu'on creufe de leur longueur, & qu'on recou–
vre' de ,Poix aux joinmre5 , apres qu'elles ont été
emboicees l'uné dans l'aucre.
CONDYLE. f. m. Les Medecins appellem
Condyle:
les
:N,r;uds
ou Joincures des doigrs. G:e mot eíl:
Grec ,
i<J,Jull•< ,
&
il íignifie la meme chofe.
CONDYLOME. f. m. Excrefcence. C'eíl: encere un
tenue de Medecine , en Grec
,mJt,,.f'-" ,
& il íigni–
fie plus particulieremenc les rugoíités ou excref–
cences de chairs ridées qui viennenc aux mufcles
du íiege ou an col de la matrice. Elles formenc ¡:ilu–
íieurs replis [errés les w1s concre les aucres , for–
tout quand ils fonc enflammés & endurcis.
CONE.
[.
m. Tetme deGeometrie. Corps folidepro–
duic par une ligne droice done une exrremiré étanc
immobile , l'aurre fe meuc aucour de la circonfe.
rence d'un cerck , dans le plan duque] elle ne
peuc erre comprife. Certe ligne s'appelle le
c6,é
dn Cone
,
& fon excremité immobile en eíl: la poin–
-te , ou le fommec. Le cercle que l'aurre exrremité
a parcourn eíl:
la
'JJafe,
&
la ligne qui joim le
fommec au centre de la ba[e, eíl:
l'
Axe dn Cone.
Si
lº
Axe eíl: perpendicnlaire au plan de la bafe , le
Cone eíl:
droit
ou
ifofceie,
parce qu'en ce cas il a
fes cotés égaux ,
&
il eíl:
oblique ouféjjlenc
,
c'eíl:–
l-dire, ayanc
[es
corés inegaux, íi !'Axe eíl: incli–
né
a
!a bafe On peuc imaginer que la ligne qui
forme
le
Cone eíl: immobile , non point par fon
cxcremiré' , mais par fon milieu , & que ces deux
excremicés parcourent la circonference de deux cer–
cles égaux
&
paralleles. Alors il fe forme deux
·Cones oppefés
qui ont un fornnet commun.
Comme le cercie eíl: un Polygoneinfini (Voyez
CERCLE & POLYGONE, ) on peuc prendrele
Cone pour une Pyramicle dont la baíe eíl: un Po–
lygone infini, ( Voyez PYRAMIDE,) & dont par
confequenc la foperficie n'a plus d'angles. Et puif–
que tome Pyramide eft le ciers d'un Priíine de
meme baíe
&
de meme haureur , le Cone doic au!Ji
f:tre le ciers d'un
Cylindre
de méme bafe
&
de me–
me hauteur. ( Voyez CYLINDRE.) Ce mor viene
de "~"', qui veur dire une Figure qui de large
fe termine en poinee. ll veut dire au/Ii Pomme de
' Pin , mete du cirque, toupie done les enfans jouent,
parce que tomes ces choíes onc cecee figure.
CONFALON.
[.
111.
Confrairic de Secnliers, dirs Pe–
nitens , que quelques Cicoyens Romains iníl:ime–
rent d'abord;
a
quoi on tiene qu'une infpiration
de la Vierge les porta. lis re~urent une forme par–
ticuliere de prieres que leur preícrivit fainc Bona–
venture vers l'an r
264.
Cecee Sociecé fo.e confir–
mée en·
1
576.
par le Pape Gregoire XIII. qui lui
donna pluíieurs privileges, & qu'il érige:1 trois ans
apees e, Archiconfrairie , en lm permectant de s'ag–
greger d'amres Confrniries. Ce meme Pape Iui don–
na en r
58
3· le íoin de délivi:er
les Chrétiens eí–
claves;
&
les queres ne foffifane pas, Sixre V. fixa
un revenn pour cela. La Compagnie des Penitens
du Confalon de Lyon eíl: agregée
a
celle de Ro–
me. On
y
a vtt íouvem
1
e Roi Henri III. paro;,
ere en íimple Confrere. Il aimoic ces exercices ;
&
c'eíl: ce qui a faic donner
a
cerce <-,oc,eré le
110111
de
Royale. Ce Prince en écablit une
a
Paris , & la
dédía an my!tere de l'Annonciation en r
5
83. Il en
for Reél:eur ,
&
en
fit
Maurice du Peíra, Chevalier
de Saint Michel , Vicereél:eur. On
le
vic ailifl:cr
\
,
CON
avéc fon habit de Penitem
a
une Proceffion , oi't
le Cardinal de Gwfe porcoit la Croix. Le Duc
de Mayenne fon Frere y étdit Maitre des Ce–
remomes.
CONFECTION.
f.
f. Tenue de Pharmacié. Reme•
de qui eíl: de coníiíl:ance d'Eleél:uaire ío!ide. ll
y
a cinq Eleél:uaires qui portent le nom de Confec–
cion , done trois íom corroboracifs ,
&
deux Pur–
gatifs. Les deux purgacifs font
La gr,mde Confec–
tion I[.amech,
&
La pet1te ConfeEl:ion H amech,
ap–
pcllée ainíi d 'un Medecin Arabe fon \1-ncien, qui
eíl: aureur de !'une
&
de l'autre , & qui
,[e
nom..
moir Hamech. Les Ingrediens qu'on fair encrer dans
la grande íont le fue de fome.rene , les raiíins de
damas , les1mirabolans citrins, chepules & Indiens,
tant en infoíion qu'en poudre, les prunes douces;
l'épithyme , la rhubarbe , l'azaric , la coloquinte ,
la fleui: de violecce, le íené, l'abfynehe, les femen–
ces d'anis
&
de fenouil , les íommités du thym , les
camarins, les rofes rouges , le fuere , la manne, lá
cafre , &c. Cecee Confeél:ion purge ]'une
&
l'aurre
bile
&
la pirnirn falée, & eíl: fortpropre
a
comes les
maladíes qui en proviennent.
La
petite Confeflion Hamech
eíl: compofée de rai–
íins de Damas, dé myrabolans Incliens , de myra–
bolans chepules, de prunes, de .jujubes, d'épirby –
me , de [ebeíl:es , de [emence de fome- terre, d'ab–
fynehe poncique , de chym , de calament , d'aga–
ric , de íl:oechas Arabique, de bedegar, de reglifle,
de chama:dris , de racine de buglofe , de femence
d'anis , de fcamonée , &c. Elle purge la mélanco–
lie, les humenrs aduíl:es ,
&
eíl: propre au vercige,
aux darcres ,
a
la galle
&
an cancer. Les crois Con–
feli:ions corroboratives íom celles d'alkermes, oelle
d'hyacinche & ]'anacardine. La
ConfeElion d'al{z_er–
mes
a pris fon nom de fa baíe , qui efl: la foye crue
ceinte au fue de kermes. Il y entre dix Ingrediens,
qui fom le fue de pommes odorances, l'eau
ro[e,
la
cannelle, l'ambre gris, le bois d'alocs, la pie\re d'a–
zur, les perles , les fe uilles d'or & le mufr. Elle eíl:
extrememenc cordiale , & remedie
a
la palpita–
cion du ca:ur &
a
la
fyncope. On tiene aulli qu' -
elle foulage ceux qui apres Ja langueur cauíée par
de longues maladies , commencent
a
récablir leurs
forces.
La
Confeflron d'hyacintbe
a la meme verm que lá
Confeél:ion d'alKermes. L'auteur en eíl: incenain.
Elle eíl: compofée de vingc-nenf Ingrediens., done
la pierre d'hyacinche eíl:
h
bafe ; ce qui lui en a
faic 1:rendre le
110111.
L;s aucr_es drogues fom ,le
coratl rouge , le bol d Armeme , la rerre íigülee,
les racines de didam
&
de tormentille , les grains
de Kermes , la [emence de citron , les rofes rouges,
le faffran , la myrrhe , tous les fantaux ,
l'
os
du c'á:nr
de cerf, la come de cerf brulée, les femences d'o–
[eille
&
de pourpier , les pierres de faphir , l'éme–
raude ,
la
topafe, la foye eme , l'ambre gris, le
mufc , le camphre , & les feuilles d'or
&
d'argenc,
La
ConfeEfton anacardine
cm: fon nom des ana–
cardes qui en font la bafe. Les In grediens qui la
compofem fom le poivre noir , le poivre long, les
myrabolans chepules, les embliques, les belliriqL1es,
les lndiens , le caíl:oreum , le cyperus , les anacar–
des , le coíl:us l;¡lanc, le bürungi , les bayes de lau–
rier avec le beure ,fe vache. Cetie Confeél:ion pu.a
tifie le fang ,
&
eíl: propre aux maladies froides dLt
tour le bas venere & du cerveau. Bauderon ehfei–
gne commene il faur faire le mélange de comes c;es
Confeél:ions.
CONFE'S. adj. Vieux mot. Confelfé,
Jl vot~dro,t mrJHlt eflre confés,
ll
cfl un
Chapclllín ci pré.,·,