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COM

tion par des raifonnemens t'irés des principes , jut–

qu'a ce qu'on foíc venu

a

la dc:;rniere propoíition ,

appellée

Conclujion,

a caufe qn'elle fimc ce que l'on

veuc démoncrer.

COMPO.'>T.

[.

m. Tenne d'Almanach. Le Compoíl:

ell: comoofé du Cycle folaire, dn nombre d'or, on

de l'Ep~él:e, de la leme Domin_icale,

&

del'Indic–

, tion Romaine. On a dn amrefo1s

Compofl,

pour d1-

re ,' Une compoGtion, un recueil d'ouvrage.

COMPRESSE.

[.

f. Petié linge plié en quacre &

mouillé pour meme fur la f:úgnée.

COMPRESSIBILITE'.

f.

f. Terme dogmaciquc. Qua–

lité d'un corps qui fe peut refferrer

&

comprimer.

La compre.ffibilité

de

l'air.

COMPRESS IBLE. adj. ~i fe peut reiTerrer

&

com–

primer.

L 'eau n'eft point compre.ffiblc.

COM.PUT. f.

m.

Terme de Chronologie.

Il

n'eíl:en

ufage que qu and

º1:-

parle des fuppmacions de cems,

qui fervent

a

realer le Calendrier,

&

les Petes de

l'Eglife, ainG qu~ les G:tlendes, Nones, Ides, Bif–

fex r · ,

&c.

COMTE.

[.

m. Homme noble qui poiTede une ter–

re érigée fous le riere de Comcé. Ce mot vient dn

Latín

Comes,

qui accompagne ,

&

on appelle les

Comtes

Comites

,

parce qu'anciennemenc tons les

· Cornees écoient Juges, & que la Juíl:ice s'adminif–

tranc

a

la Com , ces Juges accompaznoient rof1-

jours l'Empereur. Enfoite on donna ce noma ceux

qui rendoiem la juíl:ice dans les Villes & Pr.0vinces,

parce que les prinápaux qu'on y envoy_oir éroiem

cirés de la fuice des Emperenrs. Il y ,,vo1t un Chef

de la Juíl:ice de l'Empire , qh'on appelloic

Comte

P

alatin

,

comme écanc roujours au Palais au coté

du Prince. T ons les appels s'addreffoienc a lui,

&

i.l décidoir avec l'Empereur de roures les affai(es

importantes.

Les

abus que commettoiencles Gin–

ples Cornees dans les Provinces ayanc cibligé d'y

remed.ier,

011

y envoy a des Comces Palacins ponr

e1:npcche~ come force d'injull:ice ;

&

ces Cornees

Palarins fe fervant adroitemenc de la negligence

des Empereurs , s'approprierent les Provinces de_

Saxe ,

de

Baviere, de Franconie

&

du Rhin; mais

quoiqne ces quarre Principaurés ayenc eu la qua–

hré de Pala

rinat, i

l n'y a plus gue la derniere qui

jouiffe de ce

ticre.Il

y a eu autrefois des

Comtes d'Of–

ficc,

&

des

Comtes de D ignité. Les

uns éroient éle–

vés :rnx Charges fans aucun égard a leur nai11ance,

&

les aunes n'étoient gueres inferieurs aux Ducs.

On prétend meme qu'ils Ont éte plus grands gue

les

Dncs ,

&

un Hill:oriographe Efpagnol qui l'aíiu–

re, tadte de le prouver en

ce

qu'on trouve des

Conciles tenus

a

Tolede , ou quelqucs-uns de ceux

qui les om fonfcrits fe qualifient

Comitcs Procer·es

&

Comites D uces.

Sa raifon eíl: que cenx qui ont

pluGeurs cirres fom préceder roujours le plus grand;

rnais elle eíl: dérruire pa1 les Cardinaux qui en íi–

gnant pr~nnem le rirre

de D iacre- Cardin,d, Prén·e–

Cardinal, Ev ec¡ue-Cardinal.

Erienne Pafquier die

qn'il

y

avoic amane,

&

mcme plus de Comres que

de Villc:s dans les Gaules quand les Fran<;ois s'en

rendirent ma1tres ; & que pour orer tone fujec de

plaime aux Peuples conquis , ih y conferverenc

tomes les Charges que les Romains

y

avoiencin–

troduires . Les Loix de Charlemagne

&

de Louis !e

Débonnaire fon ,fils, fonc pleines de l'ordre que

doivent ce nir les Cornees dans l'adminill:ration de

la

Juíl:ice; ce qui fait voir qu'ils n'étoient pas alors

é!evés en une digniré

G

éminence gu'ils font au–

jourd'hui. ~e qui les a rendus

G

puiíl)ms en Alle–

magne , c'eíl: qu'encore que les Empereurs eulTenc

le pouvoir de les priver de leurs charges, ils les en

l;iiíioienc pourranc jouir ordinairemenc rouce leur

Tome I.

CON

251

vie,

&:

_m~me s'ils a,voiem de~fi!s capables de let1

fucceder , 1ls les prefer01em a tour atme. lis fai

\oi.enr plus;_afin Hu'ils puJJem vaquera toutce qu

1

admm1íl:rat1on de la Jufüce demando1t d'eux &

défendre le_Peuple quand il en feroir befoin: ils

leur donno1ent des fiefs dans

le

territoire de leur

J,urifdiél:ion ; ce qui leur facilita les moyens de

s

appropner le relle,

&

de le transferer

a

leurs he–

riners. On croit que ce fut fous les Defcendans de

Charlemagne que les Comtes rendirent leurs Coma

tés her_edicaires. lis ont prefentement féance dans

les ~ílemblées de l'Empire i1°'.1mediatement apres

les I ~mees , & font _d11l:1ngues en quam:: bancs ,

f~avo1r, de Wenerav1e, de Suabe-, de Franconie,

&_

de

W

eíl:phalie. Chaque banc a une voix

&

un

DHeél:eur qll.1 la donne fi-tot que les Princes

&

]e¡¡

Prélats onr par_lé. ~and ils,s'aíiemblenc en p:irri~

cuher chacun a fa vo1x ,

&

etanc combés d'accord

d'une refolurion, chaque banc choiGc un Co~te de

fon corps, qui expofe le fentimenr de l'Affemblée

lorfqü'il s'agit de ponner les fuffrages;

&

en cett~

aébon comme aux féances , les bancs de

W

ettera–

:Vie

&

1e Suabe s'enrreprécedenc & s'entrefuivenr

alrernanv~men~. Il n'y a que l~s Cornees qui fonc

Ecacs

de

I Emp1re, qm ayem feance aux Aílem–

blées generales ,

&

ceux-1:i fonc comme de perics

Souverams,

&

rendenc peu de devoirs a l'Empe–

reur. .PluGeurs d'encr'eux font battr~ monnoye,

&

om d a_utres avaorages qm les approchem du rang

des

Pnnces ;

de

forre que les Eleél:eurs memes ne

fe

méfallienc

point

en époufanc de telle¡ Comce11es.

OEelques-nns ne laiíient pas d'avoir auffi fief de

quelque _Prince particulier ,

a

l'égard duque! ils

fo1:r Va11aux,

&

obligé¡ de lui rendre quelque de–

vo_tr, comme les Cornees de Schuartebonra & les

C omtes de

W

aldeck qui ont fief, les uns d~s Du~s

de Sa:te,

&

les aurres du Lantgrave de Hefü:.

CON

CO!'JARD. adj._ Vieux mor. Sot, impertinenr, rí~

d1cnle. On a d1c·anffi

c;onardie,

pour, Sorcife, im- ,

perrinence.

CONCASSER.

v.

a. Terme de Pharmacie. Calfer

avec un marrean, avec un pilon , des

bois,

des ra–

cines·ou autres chofes dures,afin que le fue

&

la ver–

cu s'en cirentp!us ,üfémem dans les infoíions ou cocz–

tions qu'on en f.ait enfuite, 01:iand on fait de ]'en~

ere

la

noix de galle ne doic etre que concaffée.

CO~CATENAT!ON: f.

f.

TermedePhilofophie,

qm veuc d1~e Enchamement.

La

concatenatton des

Caufas facondes.

II viene du Latin

C,;,:m::,

Chaine.

CONCEPTION. f. f. 11

y

a

fous ce nom un Orclre

Rcligienx de Filles , qu'une Pormgaife , appdlée

Beatrix de Sylva, afondé. Le Pape Innocenc VIII.

qui l'approuva

en

1489,

a

la priere d'Ifabelle ,

Reine

de

Cafülle, lui donna la Regle de Gteaux ,

&

le foumic

a

l'Ordinaire. La more de Bearrix

étant arrivée, fes Compagnes fuivirent les Reales

d'e faince Claire, mais fans changer leurs habi~ &

fans ¡)[endre ~n amre nom c:¡ue celui de la C:c;ncep–

non unmaculee. Ces Rel1g1eufes forent t1rees en.

r

5

r

1.

de la domination des Religieux de C1reaux

par ie Pape Jule~ II. qui en donna la éonduire aux

Francifcains.

La

Conccption

efl:,auíli un Ordre milicaire, qni a

été fondé de nouveau, ou ajoúté

a

celui de la Mi–

lice Chrécienne, par Ferdinand Duc de Manroue,

Charles de Gonzague Duc de Nevers,&c. Le Pape

U rbain VIII. l'ayant confirmé en

16"2,+,

donria la

Croix au Duc de Nevers.

CONCHILE, adj. On appelle en termes de Gc:om¿-

-

Jiij