.
,
2;4
CON
que. Fran<;ois
I.
ayam refolu de traicer avec
Je
Pape,
lm
fit
encendre
fa
volonré ,
&
il y eur emr·eux une
emrevi'te
a
Boulogne , le
r r •.
Dece1nbr<:
1
5
1.5
._apres
laquelle !e Roi rerourna
a
Milan,& laífla fon_ ~ han–
ceher pour convenir des condrnons du Tra1te av~c
les Cárdmaux d 'Ancone & Sannquatro nommes
par le P?.pe.
Il
foc conclu le
I
G.
Aoi'tt
r
5
16.
& il
contiene
a
peu pres l~s memes fo¡ecs que la Pragma–
tique Sanébon , ma1s avec plufieurs changerr~ens.
C 'dl; ce qu'on appelle le
Conc~rdat:Fran<;o1s
I.
ecam
a
Paris
le Nonce du Pape lm rem1t enrre les mams
deux l!:res écrics en parchemin, qui éroien cfignés &
fcellés en plomb.L'un écoic c~uv.er.r de <lamas blanc,
c 'éroit le Concordar que
le
Conwe de Lacran avo1(
racifié. J,'aucre qui étoir couverc de drap d'or, écoic
l'aél:e de la révocacion de la Pragmatique. Les ar–
mes du Pape & du Roi éroiem fur l'un
&
for
l'au–
rre.
On appelle
Concordat Gcrmaníque,
ou
Concordat
d' Allemagnc ,
l'Accord qui
·fue
fait en
1448.
emre
le
Pape Nicolas V. & l'Empereu_r Frideric
III.
Les
Papes Clemenr V I
l.
& Gregmre
XIII.
le confir–
·merenc enfuice.
Il
connenc quacre parnes, dans la
premiere de[qnelles le Pape [e reíerve le droir de
conferer
a
cous les Benefices vacans en Cour de
Rome &
a
denx journées de la meme Ville , Secu–
liers ou Reguliers , qlloique la coumn,e fftc d'y
pourvoir par éleéhon,fans excepce~ ceux des Cardi–
nau x & des Officiers du faint Siege. b.Jecond~
· parrie regarde les éleébons que le Pape_doic confir-
1ner
a
l'égard des Eghfes Merrnpol1ta1ncs
&
Ca–
thedrales
&
eles Monaíl:eres fujecs immed.iaremem
au fainr Siege, qui_91~t droir d'éleél:ion Canoniqne;
& !a uoifiéme eíl: rouchanr les Bendices collacifs
q ui doivent erre conferés alcernacivemenc; Í<;avoir
par
Pape pendanclesmois de Janvier, Mars, Mai •
J uí et, Septembre & Novembre,
&
par k s Colla–
teurs ordinaires, pendantles mois de Février, Avril,
J uin , Aollt , Oél:obre & Decembre.
11
eíl: parlé des
Annares & du payemenr qu'on en doic faire , dans
la derniere parcie du Concordar Germanique , que
l'Empereur Maxinúlien ordoni1a en r 51 8. que l'on
recevroid. t:.iege.
CONCORDOIS.
í.
m. Seél:e d'Hereciques, combés
dans les memes erreurs que les Albanois & les Ba–
gnolois , qui en rejerranc l'ancien Teíl:amenr
&
une
parcie du nm1veau, foucenoienc que le monde avoir
été de route écernicé,
&
q ue Dieu ne créoir poinc de
nouvelles r.mes.
CONCOURS.
[.
m. Diipuce, qui íe faic
a
R.otne ,
&c. pour obcenir les Bendices vacans. ~elques
Eveques de France l'ont imroduic:
il
n'a gueres fob–
fiíl:é .
CONCRET.
í.
m.
Jl
(e
die en Philofophie. T errne
qui exprime en memc--cems une qualité, & le fujec
auquel elle eíl: arcachée. Rond
efl:
un CoHcrer , &
rondeur eíl: 'un abíl:raél:. ~and on die
C
oncret
&
Abflrafl
,
on fou[enrend
terme.
Voyez A B S–
T R
ACT.
CONCRETAT l0N. í. f. Terme dogmaciq11c. On
s'en ferr ponr faire entendre l'aél:ion par laquelle les
corps mo s (e rendenr plus durs.
11
ne
[e
die p:tS feu–
lement de l'endurciílemenr , mais encore de l'é–
paiffiffemenr , & de la coagularion .
CONCUELUR. v. a. Vieux mor. Diriger.
Cm· il
con-t1imt
a
cdui
qrú
a toute hifloire, c¡u"il conc11cille ,
l'entmdement
a
ordonner
fa
parole.
CONDE'.
í.
m. Terme donr on fe íen en p ufieurs
endroits, pour dire Conflant. ll (e dit de la jonéhon
de l'Haiíne dans l'Eícam.
·
CONDENSER. v. a. Rendre un corps plus folide.
.L'experience
fo.irvoir que dans les grandes gelées
CO N
il faur d~geler les Haches , les Scies , &c. íinon
elles caffenr.
CONDISI.
[.
m. Herbe que Dioícoride die erre forr
connue & propre
a
laver, &
a
amol i_r les bines,
Sa racme eíl: forre
&
provoque les unnes. Quand
on en orend une cueillerée avec le miel , elle
ell
bonne
i
la roux'
a
la difficulré de re[pirer ' &
a
ceux qui font cravaillis du foye. Pri(e avec lepa–
nais fauva ge
&
la racine de cappres, elle rompe
h
pierre ,
&
la fait forcir avec l'urine. Manhiole croic
que la connoiff;mce de cerre herbe
s'cít
perdue·, de–
puis que l'on a rrouvé d'anrres moyens
de
laver la
laine. Les Greq l'appellenc
,p,::f.,
,
&
les Arabes
Condift ,
qui eft le nom que luí .donnenr auffi les
Apochicaires. Selon Pline , elle tt:int tour ce qu'on
cuir avec elle, & produitfes feui lles Íemblables
a
celles do l'Olivier. Elles fonr épineuíes , &
fa
fleur
eíl: agreable
&
íans nulle odeur. Ce ne herbe ne
porte poinc de graine , & a
fa
rige veiue. Sa racine
, ell: grande
&
groffe, & on la découpe pour s'en.
fervir.
CONDIT.
f.
m.
Terme de Pharmacie
ll
fe die de
tomes forres de confirmes , foic au focre, foir at1
miel.
11
y a nn Condit fk>ynachal , pmgacif
&
cor–
roborarif. La difference qu'il y a de ce Condir avec
les Opiares, c'eft qu'gn y faic encrer plus de fuc~e,
dé coníerve & de fyrop &moins de pondre. Cemoc
vient du Latín
Condire,
Affaifonner.
CONDORMANS. Hereriques qui furenr découvens
en Allemagne vers l'an
1233.
& qu'on a nom–
més ainfi
a
caufo qu'ils donnoienr cous en(el!:b!G:
fans difünél:ion de íexc ni d 'age. On
lir
dans une
Chroniqne de Flandre , que dans une Synago–
gue q u'ils avoienc pres de Cologne, ils adoroienc
nne lrnage de Lucifer qui répondQit
a
rouc ce qu'ils
demandoienc, & qui füt briiée en mille pieces .' le
S. Sacremenr y . ajanc écé porté dans un C1bo1'.e.
On a auffi. nommé
Condorman1
,
dans le dermer
fiecle , une (eél:e d'Anabapri(l:es , qui fous pretexte
de nouvelle chariré évangelique , fa1ío1enc coucher
dans une mcme chambre les perfonnes de differenc
fexe.
CONDUIT.
[.
m.
T uyau, canal par lec¡uel coule
&
pa(le c¡uelc¡ste chofe de l,c¡u ide
,
de
l'u1u
,
de
l'air,
& c.
AcAD. F.!\.. II
[e
die en termes de Medecine
des veines , arreres & aurres vaiffeaux par m't paí–
[ent les hwneurs, les eíprits ,-&c. pour
íe
commn–
niqner da1is le corps; &
011
appelie
Condttit Pecquet,
U ne nouve!le décou verre faite en
1667.
par un Me–
decin de ce nom. Elle eíl: le fondement d\me opi–
nion nouvelle ronchanr- la íanguifi.cacion , & faic
voir
que le Chile monte juíqu'aux veines foufch–
vieres , & deícend par l'émul gence droir dans les
lombaires , & de la dans le rronc de la vein,e-cave.
Cenx qui en voudronc Í<;avoir·les particularicés, les
trouveronc dans les Lcttres q ui ont été iníerées
dans les Memoires de I'Académie des Sciences; &
dans le Jonrnal des Scavans de la rneme an née.
CONDU IT E.
Í.
f. On 'appello
Conduite d'eau,
Une
fuire de myaux arrangés , de forre qu'ils condui–
fend'eau d'un lieu
a
un aucre. E le prcnd fon nom
de fon diamerre , & on die,
Conduite de fer
ou
4e
plomb de tant de pouce1 for
tant
-de
t oifes de ion–
gueur.
Celle de fer eíl: faite de myaux de fer fon–
du par tron<;ons, chacnn ayanr rrois piés· de lon–
gucm , & celle de plomb eíl: faite de plufieui:s
ruyaux de plomb , moulés de long & e111601rés
avec des na:nds de Condure. On appelle
Cond,úte
t/,
'poteric,
celle qui eíl: fai te de myaux de reúe on <le
grais cuir. Les morceanx gui ont rrois
a
quarre
piés de longueur, & qui fonc larges· de quarre
a
fix pouces , s'encaíl:renr les uns dans les amres ,
&