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260

CON

eres ne le veulent pas recevoir au nombre des in–

tervalles ,

a

caufe qu'effeél:ive111ent

il n'en a

pomt.

les Phyliciens conjeél:urenr que l'agrémem des

Copfonances v1em de ce que les perites fecouífes

qu'elles impriment a l'arr'

&

a

l'organe de l'Ollle'

fonc

commenfurable1.

Par exemple :

fi

deux fons

s'accordem de fai,on que le plus aigu donne deu_x

coups pendanc que l'amre en donHe un , ou tro1s

pendanr que l'amre en donne deL1x , ou qnarre

pendanr que l'amre en donne tro1s, &c. on peut

juger avec qnelqne apparence que l'ame fe plair

a

cerre uniformiré,

&

qne ces fons-la fonr les Con–

fonances. Mais li deux fons ne finiílem & ne re–

commencenr jamais enfemble les coups qu'ils por–

tem a l'organe,

fi

pendanr que l'un en porte deux,

l'amre en pone un avec quelque fraél:ion de plus,

qui empeche leurs chutes de fe renconrrer,

&

les

rende

incommenfarable1,

du moins fenliblemem,

il y

a

lieu de croire que l'ame en efi bleílee,

&

que

c'efi-la ce qui fait les

D1.ffonance1.

Voyez DISSO-

N

AN CE.

.

.

CONSTELLAT ION. f.

f.

Amas de plulieurs Eroiles

fixes vilibles, dom l'ordre

&

la diípolicion Íemb le

· reprefemer quelque chofe. Les Anciens onc divifé

le Ciel en quarame-huir Confl:ellarions , qu'ils onr

nommées

Afterifrae1.

De ces Con!l:ellacions , com–

pofées de mille vingr-deux Ero1les vifibles , il y a

les douze Signes du Zodiaque , vingt

&

une Conf–

te!lations

a

fon

eptentrion

&

quinze

~

:res

a

fon

Midi. Les Modemes y en onr ajouté douze , qu'ils

ont obfervées vers le Po le Ancarcique. ~oique

les Coníl:ellacions íoiem inégales enrr'elles , les

unes plus conrees, les autres plus longues, les Af–

tronomes n'onr pas laiffé de donner treme c-!egrés

a

chaque figne du Zodiaque, en concevanr qu'un

ligne en efi la douziéme panie.

CONSTRICTION. f.

f.

Terme dogmarique. Ac–

rion par laquelle une chofe fe ferre ,

fe

lie ,

&

fe retrecit.

L a conflr,Elion deJ partie1 fait la conden–

fat,on.

CON ST]lUCTIO N.

(.

f.

On appelle en termes d'Ar–

chiceé'lure,

ConftruElion de piece,,de tra,t,

le dévelop–

pemenr des lignes rallongées dn plan par rapporr au

profil d'une piece de trair.

CON

S U

L.(.

_m. Nom que les Rom?.ins do1rnerenc

a leurs premiers Magiíl:rars , apres qn'ils eurenc

chaíle Tarquín le Superbe, leur dernier Roi, l'an

3

545· du monde,

&

le

144.

de la fondarion de la

Ville. lis les regardoienr comme les Chefs du Con–

feil ,

&

les nommerenc ainli

a

Conf,dendo .

Lucius

Junius Brurns ,

&

T arquinius Co!latinus furent les

premiers Confuls. Ces Magiíl:rars, dom la pniílan–

ce ne duroir qu'un :rn. , éroienr les Chefs du Se–

nar. lis reg!oienr les affaires de la Répu blique,

&

avoienr la conduire des Armées. lis firenc obferver

l~s Loix Royales pendanr dix-fepr années ,

&

prin–

c1pal emenr celles de Servius , qui avoient éré abro–

gées ; & elles ne ce!ferenr d'crre en force qu'apres

que Brurns , Tribun du Peuple, en eut fair pub]ier

une qui les fupprima. Cene digniré fm abolie par

l'Emperenr Jufiinien , l'an du faluc

541.

L'Empe–

reur Jufiin, voulanr s'acq uerir les bonnes graces

du Peuple, la rérablit vingr-cinq ansapres,

&

fe créa

lui-meme Conful , mais fon deffein demeura fans

fuice.

Le nom de

Confal

eíl: anfTi donné

a

cercains Ju–

ges qui íonr é!üs entre les Marchands

&

toures

amres períonnes qui

fe

melent du négoce , pom y

trouver du profir, afin de lem rendre gra tuiremenc

la.

juflice. Ils colrnoiffenc des Lemes de Change

&

des I illets

a

ordre

&

au porteur, qui conrent dans

CON

le commerce. Le Roí Charles IX. par

fon

Edit du

rnois de Novembre

1563.

créa un Juge

&

quaue

Confuls

a

,Paris ,

a

!'inflar

des Juges de

la

Conferva–

non de Lyon.

·

Confi,L,

e{l; au!li dans quelques Villes de France,

fur-tom en Provence

&

en Languedoc,ce qu'on ap–

pelle

Echevin

en d'aucres.

On appelie auffi

Confal,

un Officier érab!i en

vertu d'une Commiffion du Roi dans rouces les

Echell es du Levanr, ou aucres Villes de commerce.

Sa fonéEon efi de faciliter

le

négoce

&

de proteger

les Marchands de la narion. Aucnn Aél:e expedié en

pays écranger ne peut faire foi en France,que quand

le Conful !'a legalifé.

Conful,

dans le vieux

langP.ge

lignifioir,

Confai!.

ler;

ce qui a fair dire. a Fro1ílard ,

Le Roi

&

fas

Confu!J en furent conrem.

CONTACT. f.

m.

Terrne dogmacique. Aélion par

laquelle deux corps íe rouchenr.

~and deux ~r¿_lo- .

bes

font

parfaitement /pheriques , le conta[t ne 1'en

fait qtt'en un point.

CONTAUT.

(.

m. Tenne de }.farine. Ce qui e!l:

au-de ílus de l'enceinre appellée

Cordon.

II e!l: épais

de rrois pouces outre la fourure ,

&

h:mt de rreize

ou quarorze pouces,

&

va en diminuant depuis le

m1lieu vers les exrremirés de la proue

&

de la

pouppe.

CON~

UI

VIR. v. a. Mor du vieux langage , qui

Ú–

gmfioir ,

Affe.

ndre , attraper.

Et

ji

je púis confaiv~r

L e Cerfqui 1j f,ut fuir .

CONTENDRE.

v.

n. Vieux mor. Débarrre, duLa–

cin

Contendere.

On diíoir auffi

Contencer

&

conten–

cier,

ainli que

Contem,

pour d1re,

Débar.II

ne nous

efi reíl:é de ce vieux mor que

Contentieu.,c

&

Con–

tention.

CONTEOURS.

(.

m. P· Vieuxmor, pourdire ,

fai–

feurs de

onres & de Rornan . On diíoir aníli

Con–

teor1,

&

ils ne differoienc des

Trouvere1,qui

éroienc

des Pocres de

ce

meme-cems,qu'en ce que les Trou–

veres faiíoienr leurs compolirions en rimes ,

&

les

Comeours les fa iíoienr en profe.

CONTINENT . f. rn. Grande écendne efe la rerre,

qu'aucune mer n'inrerrompt ni ne fépare. 11 y a

deux grands Conrinens , l'ancien

&

le nouveau.

L'ancien comprend l'Europe , !'Afie

&

l'Afrique.

On l'appelle auffi

Continent faperieur

r::f

Oriental,

a

cauíe que felon l'opinion du vulgaire il occupe la

panie fuperieure du globe Oriental ; ce qui fait

que dans la Mappemonde

il

efe mis

a

l'Orienc du

prem1er Meridien. On lui donne encore le

110111

de

Contincnt Ptolomai'quc,

du nom du fameux Ptolo–

mée Alexandrin , celui de rous les anciens Geogra–

phes qui en a donné

la

plus exaél:e defcrir.rion. Le

nouveau Continent,

appellé ainfi de ce qu'1l nenous

efi connu que depnis

la

découverre del'Amerique,

e!l: auffi nommé

Contincnt infcrie,,,-,

a

canfe que le

vulgaire le croit an-defious du neme. C'e!l: ce que

nous appellons aucremem

Le norn¡eau Monde.

On

l'appeHe au(Ii

Le Continent de1 Indes Occidentale1

,

parce qu'il efia l'Occident de l'Europe;

&

Continent

del'

A

merique,

du nom d'Americ Veípufe Florenrin

qui l'a décou verre.

CONTOI3ABD1TES.

(.

m. Hereciques du lixiéme lie–

cle, qui fuivoienc les erreurs des Theodoliens, fans

fe vouloir íoumecrre anx Prélars.

CONTOUR.

l.

m. Exrremiré d'une figure , Ligne

qui décrit

&

environne quelque corps ,

&

par le

rnoyen delaquelle on en marque Jaforme.

Le Con–

tour d',me cololnne ou

d'tm

dlhne.

On die en parl anc

d'un ouvr:i ge de peinmre ou de fculpture , que

Les

Contoun enf. ,tbe111:x

&

bicnprononcés,

quand les