CIM
CIN
fes
i
Oftbas Roi des Merciens , rend ce ~ot par
Gladius Humfcus
,
a caufe que les Huns por–
toieht cene forr'e d'épée. Nic. Gilles l'appelle
'lJ,i–
delai7e.
:CIMIER.
[.
m. La piece de chair qui fe leve le lohg
du dos & des reins de !'animal depuis les cores
jufqu'a !?. queue. Le cimier d~1 cerf avec les cui/Ies
e/l: le droic du Roi a la cha/Ie. On appei!e
Cimier
de
bamf,
une parrie de la cui/Ie qui conrienr plu–
íieurs tranches , & dont chaque tranche contient
trois morceaux qui orlt divers noms. Le derriere de
Cimier e/l: cónrenu depuis les cranches jufques
a
la
queue.
On appelle
Cimier
,
en termes de Blafon , la
partie la plus élevée dans les ornemefls de !'Ecu, &
qui eíl: au deífus
OU
a
la cime dn calque, d'ott eíl:
-venu le rnot de
Cimier,
Celui de France eíl: une
Fleur de.lis quarrée. On s'eíl: fervi plus fouvenr de
Cimiers de plumes que d'autres. La pluparc fonc
faits d'une maífe d·e plumees d'Autruche ou de He–
ron ,
&
on appelloic ces touffes de plumes dans les
anciens T@urnois
Plumails
ou
Pdumarts.
Elles fe
mettoienc dans des myaux fur de hauts bonnets. Les
Cimiers fe faiCoienc auffi de cuir bouilli
, de
canon , de parchemin·, pt:ints
&;
vernis , quelque–
fois d'acier ou de bois , & forc fouvenc une piece
ele Blafon , comme un aigle ou une fleur de lis,
y
étoit reprefentée ; m,ais jamais ni pal , ni fafc~ , ni
aucune des pieces qu on nomme honorables.
I!
eco1c
permis d'en changer , quand on vOLlloic ,
a
caufe
qne dans le Blafon il cenoit feulement lieu d'orne–
rrienc
&
de devife.
ClMOLIE. f. f. Sorce de cerré dom parle Diofcoride,
Il y en a de deux forres, ['une bl.mche, & l'au–
tre qui cite fur le purpurin. La meilleure eft celle
qui eíl: namrellemenc qraJfe. &
froide a coucher.
Tomes deux décrempees dans du vinaigre , font
propres
a
refoudre les oreillons, & coutes autres
perites mmeurs. Les brulures du feu ne produiront
aucunes veffies ,
íi
on a eu foin de les en end1Üre
incontinent. Cene cerre eíl: bonne auffi a repercu–
ter les apoll:umes , & tous les amas d?humeurs
gui
v1ennenc au corps.
CIN
CINDRE,
í.
m. Vieux mot , qui Gznifioit un Infhu–
menc de Charpenrier, & qui venoic de
Centntm,
CINCELIER.
[.
m. Vieux mor. Dais.
.f:2.uand 1udith
vit Holofernes gejir en fon lit dej{ous un Cincelier qui
t'toit de faphirs
&
d'emer.iudes.
On.
a
die auffi C
ui–
celier.
CINCENELLE. f.
f. Corde de grofleur moyenne
ou E(pece de petit cable , dom les Bateliers fe
fervenc
a
remonter leurs bareaux , &
a
d'aumis
ufag¿s.
·
CINEFACTION. f.m. Terme de Chimie. Calcina–
.
tion par laquelle un corps mixce eíl: réd1üc en cen–
dres a feu violenc. Ce mot viene du Lacin
Cinis,
Cendre. Cene cendre eíl: appellée
Chaux
dans les
métaux.
' CINEFIER. v. a. Réduire 'Un corps mixce en ccm~
dres.
CINERATION. f. f. Redu&on du bóis óll d'aucres
corps combuíl:ibles en cendres.
11
fam re1m.rqLler
-que la Cineracion ne fe faic que par
le
feu avec
le fecours de l'air , puifque le bois done on aura
tiré rouce l'hümídité par la diíl:illarion , ne fe con–
vertir jamais en cendre , mais en charbon.
CINGLAGE. f. m. Terme de Marine. Le chemin
qu'un Vaifleau faíc en vingc - quacre heures. Il (e die
~uffi du loyer des gens de Marine.
Tome/.
CIN
C:INGLÉAU._f. m. T erme d'Archiceéture, Hpece de
corde,au qm ferc polir trouver & pour décrire la
duninurion des colomnes.
CINGLER. v. n. Terme de Marine. Faire ronce,
conduire un Vaiífeau fur l'eau , aller ou ccmrir
.i
comes voiles.
CINNABRE.
[.
m. Couleur rouge. Vermillon. Diof–
coride die que c'eíl: fe rromper que de croire que
le Cinnabre
&
le Vermillon foiem la meme tho(e,
puifqu'en Efp,.agne on fair le Vermillon d'une cer–
caine pierre melée . avec un fable blanc éomme
l'argenr,
&
q11e le Cinabre s'apporte cl'Afrique,.
& en fi perite quanrité , qu'a peine les Pcihcres en
peuvcnr- ils recouvrer pour ombrager leurs peinru~
res.
11
a les memes proprietés que la pierre ha:ma–
rite, écanc fon bon employé dans les medicamen$
oculaires,
&
meme plus que l'Ha:marice ,
a
caufe
qu'il e/l: plus aíl:ringenc ,
&
qu'il éranche le fang.
Il eíl: excrémement chargé de coulcur; ce qui a don–
né licua plufieurs de
l'appeller
Sanu de dra~on.
Matthiole avoue qu'il ne peut déterrcinet ce ~¡ne
c'e/l: que le Cinnabre de Diofcoride, Pline die que
ce n'e{l: amre chofe que le fang d'un Drago~1 , mé
par la pef:mceur d'un E1ephant qui va monrir ;
&
c¡ui mele fon fang parmi celui du Dragoñ. Il eíl:
cercaín que le Cinnabre done les Peimres
&
les
Aporhicaires fe fervenc , eíl: fon differenc de celui
de Diofcoride. Il y en a de namrel ,
&
c'eíl: celui
que la namre compofe de beaucoup de .Mercurc ,
de quelque portian de fouffre pur, & de rerre; tour
cc:la uni enfemble de tclle manic:re , qu'il s'en faic
un corps compacte d'nne rres-bel!e couleur rouae.
Il fe crouve dans les veines des mines d'araenr,
0
&
fa
couleur eíl: plus ou móins haute, Celon
f.
pureré
dn mineral ,
&
fclon le lieu ou. fonc ces mines. On
en apporce de Hongrie , de Tranfiylvanie ,
&
de
plufieurs endroits d'Allemagne; mais le plus
beau
fe crouve dans la Carinthie, & on le doit prefer er
a
rous les aucres. On s'en fen c0mme d'uh eres-bon
remede dans les maladies caufées par une abond an–
ce de ferofirés acres.
11
les corrige & les faic tranf–
pirer par les pares. II eíl: bon auffi dahs les mala–
dies Veneriennes, écant melé avec quelques-aurres
fpecifiques. II
y
a un antre Cihnabre que vendenc
les Epiciers , & dom les Peincres
fe
fervenr. C'eíl:
ce qu'on appelle
Vermillon.
II e/l: arcificiel ,
&
pour
le faire , il ne faut que prendre'rrois ohces de fouf–
fre commun & quarre onces de vif-argent. On les
mele enCemble, & on laiife brCtl er quelque peu le
fouffre , eh force que la poudre demeure naire. On
les fub lime enfuire une fois ou deux , & on ·c,ouve
un
Cmnabre lf,Ytificiel
,
pefant, & emremélé de cer–
caines ligues , dom les unes fonr rouges & les au–
tres brillantes comme !'argent. C'éíl: une chofe fur–
prenante , quo le Mercui"e qui e/l: blanc, & le fouf–
fre qui eíl: jáune ' produifent un troifiémé corps qui
fo1t rouge. Cela prouve bien la doél:rme des cou-–
leurs du f<;avahc Boyle & des Modérnes , f<;avoii:
que les c?uleurs dépendeh r de la tiifure descorps,
qm re<;o1t & bnfe les rayons folaires. II y en a qui
preparehc uh
Cinna/,re blm.
Ils prennenr pour cela
d eux parries de fouffre , rrois de Mercure vif
& wt
de
fel armoniac'. Tour cela étanc melé
&
fub lime
enfemblc , dóbnom un corps bien , au lieu que lt
Mercute avec
le fonffre commun donne un corps.
rouge.
I!
n'e/l:
p.asfur d'ordonner le Cinnabre na–
turel pour pren1re incerieuremenc, a caufe du fouf–
fre
arfenical qúi (e joinc ordinairemenc a comes
!e~
mines. L'artificic:l eíl: beaucoup plus ffir,
&
au 111oins
on ne doit ufer du namrel , qu'apres l'avoir dé–
pouillé
d"e
fa malignicé en
le
fu blimam , ou en b rn–
lanc de J'efpric de vin defü1s. On corrige le Cim1a'"l
Ff