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CIG
rene les dernieres. Le concraire arrive dans les plus
grandes.
Il
n'y a que les males qui chancenc.
Ils
onc
le
corps preíque coupé par le milieu, & les femel–
les l'onc couc d'une venue. Elles fonc lems pems
dans les cerres qui [e repoíenc , & fonc leu~ couche
avec une perite poinre qu'elles ont au ~emere amfi
que les hanecens. Elles en percenc meme les can–
nes
&
les r-0Íeaux , afin d 'y fa1re leur md. Il y a
force Cioales lorique la faiíon eíl: pluvieuíe. Elles
b
.
&
viennenc d'abord cornme un pene ver en cc:rre;
c'eíl: de ce ver que íonc fonuées celles qu'on nornme
M eres Ci'1ales
,
qui font bonnes
a
manger avanc
qu'elles f~rces de la coquille qui les env ironne. Les
perits Cigalons fortenr. de ces Meres Cifales apres
avoir rompu leur coqu1lle. La C1gale na pomc _de
bouche; mais elle a dans l'eíl:omac cercames pom–
tes en forme de langue , avec leíquelles elle leche
la roíée. Cet eíl:omach ell: creux comil)e un cuyau ,
& c'eft de
la
que viene le chane ou le cri qu'elles
fom encendre. Les Cigales ha'iílenr les heux fro1ds
&
les forers ombrageuíes. Elles ne viennenc pour–
tanc jamais oú
i-l
n'y a poinc d'arbres ,
&
aimeÍlt fur.
tollt les Oliviers·,
a
cauíe qu'ils ne fom pas grand
ombrage. Dioícoride die que les Cigales roties
&
mangées , íonc bonnes attx douleurs de la ve!Tie ,_&
Galien ajofrre que quelques-uns drdonnenr cro1s ,
cinq ou fepr Cigales feche5 avec pareil nombre de
grains de poivre , concre la colique ,
&
qu'ils les
fonc prendre par incervalle
&
au forr de la malad1e.
D 'amres fe fervenr de lenr cendre pour fa1re unner,
&
rompre la pierre. Le mot de Cigale viem de fon
nom Larin
Cicada,
qu'on croitavoir
é.réfaic ,
~a–
fl
cito cadens.
II
y en a qui le font ve
nirde ,./,., qui
eíl: le fon que cet animl exprime,
&
de
;,J,, ,
Je
chance.
Cigale.
Petir j1oiffon d'eau douce qui reffemb:e
:i
la
Cigole.
Il
y
a
:mili
une
Cigale de mer,
qui ell:
un poiffon du nombre des tell:acées.
Il
a cinq bras
d'un coté
&
autanc de l'aurre, & la queue commé:
l'Ecreviffe.
CIGOGNE.
[.
f.
Oiíeau qui a le bec long
&
rduge ,
ainfi que les jambes , & le bont des alies noir avec
quelque peu, des 'cuiffes
&
de la tete de cecee me–
me couleut. La Cigogne ell: blanche dans rouc le
rell:e du corps , & a la queue courte. Elle reffem–
ble au Heron ,
&
riem les ailes baiíltes en
vol:1.m.
Elle mange les Íerpens ,
&
on faic de cet oiíeau le
fymbole de la reconnoi!fance. Son pe tic s'appelle
Cigognat.
On derive
C,gogne
du Larin ,
Ciconia,
qn'on fait venir de
Cicur,
Apprivoiíé,
a
caufe de
fon n:1.mrel doux, qui la rend facile
a
s'apprivoifer
on
quaji Cicania
,
du fon que cet oiíeau fair avec
fon bec.
CIGUE.
í.
f.
Herb e forc comnmne, done l'odeur e!l:
trcs-puance , qni croit le
long des murailles des
Villes &des Chateaux ,
&
qui ~íl: femb lable
a
la
fe–
rule.Sarige eíl: nouée
&
grande comme celle dt1 fe–
houil. Elle jecee de pecires branches
a
fa
cime,
&
elle
a fes fleurs blanchacres ,
&
une graine plus blanche
que n'eíl: celle del' Anis. Sa racine
eíl:
creuíe,
&
forc
pen profonde en cerre. <:erre herbe ell: fi froide ,
qne Diofcoride la met an rang des poifons froids.
Elle excite des verciges, obfcurcic la vue, caufe deo
h0quets , ll:upefie les. Íens
&
tolltes les parties du
corps;& fi on ne íoulage prompcemenc celui qLLÍ en
a pris, par des remedes échaufE¡ns,
&
en lui pro·
curanc le dévoy~ment pa1' hauc
&
par bas , il meurc
en fon peu de tems. Ce: fue le poiíon que l'on don–
na
a
Socrace. Elle en eíl: un pour l'oye ,
&
un ali–
n!enc pour l'étourneau. On s'en [ere pourcam exre–
n euremenc dans la tumeur & dans les inflamma–
tions de la rate. Ouu:e le nom d~
Cigue ,
on lui
~,
C I L
C I
M
donf1e cdui de
S egue
ou
Cocuc
en Fran~ois,
&
orl
l'appelleCicuta en Larin,
~
af: cttcuta
a
cauíe des
nceuds cachés qu'elle a comme la canne.
CIL
CILIAIRE. adj . T erme de Medecine. On appelle
J,,..
terftice
ou
ligament Ciliaire ,
cerraine partie de l'ceil,
qui fert
a
foutenir le criíl:allin ,
&
qui eíl:
force
c_omme le cil des_ paupieres. Ce moc viene du La–
nn
Ctliaris,
Qg1 re!lemble aux c1ls.
CILICE.
[.
m.
T ijfu de potl de chevre, de cuir de che–
val , ou de qúelque ,afttre po,l rude
&
ptquant
,
que
l'on porte fur la chair par morrification.
A
e
AD.
FR.
C'écoit parmi les Hebreux une robe de dewl
&
de
penire1ice. Les Sepcance Interpretes l'onc appdlée
S ac
,
&
la 'Verfion Lacin l'a nommée
Cilice.
La
couleur noire écanc nacurellemenc mll:e ,
il
y a
ÍU–
íer de crciire que ces Sacs ou Cil ices éroienc noirs ,
cecee couleur convenam mieux au deuil
&
a
la mor–
cificacion que come aucre. Ces robes de penirens
éroiem nommées Sacs ,
a
cauíe qu'elles écoienc
écroires comme un Sac;
&
on les nommoir Cilices
du lieu , oú l'éroffe donr elles écoient faites avoic
écé invencée ; c'eíl:-a-dire ,des anciens peuples de
Ciiicie, qui en porcoienc , íur-touc les ~o
1
dars
&
les M_arelots. C'éroit l'habit ,de l,a p_luparr des ceux
que l oh appell01t
A fcete s ;
c eft-a-d1re , qm aya
nt
renoncé au monde , s'exercoienr dans des aél:ions
de penicence.
lis porroi;nt cecee force de
C1-
lice for la chair ,
&
ne le quittoienr ni jour
ni
nuic, afin de marer leur corps ,
&
d'etre moins
endormis.
11
femb e que fous ce nom on doic
e0mprendre couces forres d'éroffes grol1ieres , dont
le poi! qui pa!Ie eíl: rude
&
piquante.
CILLER. v.
a.
F ermer , clorre.
ll
ne fe di t que des
yeux
&
des paupieres quand on les ferme pour peu
de tems.
AcAD. FR.
Ciller.
Tenue de Fauconnerie. Coudre les cils
d'un oiíeau de proye , afin que ne voyam p01nt
il ne foic point fujec
a
ft débarrre.
C IM
CIMAISE.f.
f.
Terme d'Archireél:ure. Membre iune
Corniche.
CIMBALE.
[.
f.
Tenue d'OrganiHe. Jeu armonrc:ux
qu'on mele avec
le
plein jeu.
CIMENT.
[.
m.
Poudre faite de túile battue
&
pilée,
dont onfe fert dans les btÍtimens.
AcAD, FR. Ce
mor viene du Lati11
Cttmentum
,
fait de
Cd!,dere ,
Frapper. M. Felibien nous apprend que ce q ue"les
anciens Archiceél:es nommoiem
Cttmentum,
ne s'en–
cend pas de nocre Cimenc
a
fai re du morrier qui
eif
de la rnil e ca!fee , mais de leur maniere de ma–
<;onner ,
&
de la qualicé de
la
pierre qu'ils em–
ployoienc, comme lorfqu'on remplit de5 voutes
&
des murs avec du moclon
&
du blocage.
Ciment
en cermes· de Chimie , ell: une pouclre
compoíée pour purifier l'or par cc:menracion.
11
eft_,
.ou commun , ou Royal. Le vulgaire fe fait de la fa–
rine de briques ,
[el
préparé , íalperre & vc:rt de
gris ; le Royal , de farine de briqnes ,
[el
armoniac,
gomme
&
fe] commun.
Les Orfevres
&
ceux qui mercenc en reuvre ,
appellenc
Ciment
,
un con1poíé de bnque , de
po1x refine ,
&
de cire , dom on fe íerc pour
cife!er.
CIMETERRE.
[.
m. C'eíl: , íelon Nicod , une fa<_;on
d'épée
a
la maniere des Turcs , a un cranchanc
&
un dos large , courte
&
combe contre l_a poln–
ce.
li
die que Charkmagne en fes Lc:m,es clo-
fes
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