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.CHI

un crochet defer,

&

une petite corde appellée Bour–

jin pour amurer ledit beaupré ou cevadere,

&

un

peu plus au-dedans y a un tacquet de bois bien clou(,

auc¡uel y a deux qous p,!r o!t/affent dcux c_ordes qu

on

appelle Couets

,

ferv~nPs

a

amurcr lad,te mifa,~f,

tenant ledit Bourlier

a

la cvrniere dudtt beaupréd un

J'

ffe

d'

'

b

'

l

,

bout,

&

lejaits 'couets tenant au

,. ,

un out

a

a cor-

niere de ladite r,úfame', <?e qui fart pour les deux bords

du boulinage,

&

tant léd~ bourftn q-ue les couets te–

nants

a

l'

autre bout au, chateau devant pou r amure;'

lefdits deu:,: voilé-1 comrrJe on veut ,

_

CHlCANER.. v. '

á".

'Ufer de dttour-s

,

de fubtilités

captiet~fes.

AcAD,

Frt..

.

On,dic en cennes -de m,er,

Ch,caner tevent,

pour

dire , Prendre le vene en louviane , en faiíanc p!u–

. íieurs bordées ,

t\(D~e>t ·

d'un coté , camoc d 'un

autrn." ··

CH

re

HE.

f.

m.

Sorce de pois que l'oi1 appelle en

Latih

Cicer:

LeUF planee eíl: de la haucéur d'une cou–

dée,

&

produic de longues feuilles deneelées blan–

chacres

&

velues, qui one une rige dure , combe,

&

follrnie ~de force brancbes, qui pouílent des fleurs

prefq~1e pmRúrines.

11

(ore de_ ces f!eurs d~ perites

" gou·íles bien garmes qm abounlfene en pomce. Sa

racine eíl: dure comme du bois ,- chevelue ,

&

profonde ell cerre. Il y a de deux forces de pois

chiches, le domeíl:ique qu'on: feme,

&

le fauvage

, '" qui viem de lui-m~me dans les champs. Le d~mef–

cique fe divife en blanc , er'l rouge

&

en notr. Ils

ont aíl'és de rapporc encr'·eux a l'égard des feuilles ,

mais ils foné torc differens a l'égard de la femen~ ,

ce. Il ~ échauffenc

&

deílechenc au premier degré.

Ils on·c auffi la verm de déterger , & particuliere–

mem léur farine. done on

fo

fert

fouvem dans les

ca~aplafmes. · · .

.

CHICORACE'ES.

f.

t.

Plancés

qm

_oht grand rap–

pore en verms avec

1<1

Chicorée. Ce fonr enrr'aurres

roures les efpeces de .Clíondrilles, d'Inrybes, de

Hieraciums , & meme de laicues fauvages, avec le

Sonchus

&

le

Tararacum.

CHICORE'E.

[.

f.

Herbe rafrakhiffanre que l'on

máno-e cuiee ou crne , en falade ou en pocage. Il y

a de

0

deux forces ~de Chicorée , cell e de jaFdin· ,

&

la Chicorée fauvage,

&

de chacune de ces deux

efpeces ·, il y en a encore de deux forces. De la fau–

vage, !'une eíl: appellée

Picris,

a caufe de fon amer–

cume,

&

!'aune a fes feuilles plus larges

&

de meil–

leut gouc que la Ch1corée des jardins, dom l'nne a

fa feuilie large

&

femblable a la Jaime ,

&

s'appel~

le par quelques-uns

Endiv-ia hortenjis.

L'aucre qui a

fa feuille plus étroice eíl: ?_mere au goút. La Chico–

rée blanche le_fen"le ordinairemem ,dans les jardins.

Elle a fes femlles plus larges que la fauvage, po–

lies , Iiílees,

& ,

affés femblables a la Chicorée verte

que l'on feme auffi "dans les jardins. Elle eíl: de meil–

leur goíh que ·la fauvage qui cro1c par tollt,

&

done

Jes .feuilles fot:Jc crenelées, écro ices,

a

pres

&

ameres.

Les Jardirtiers couvrem leurs Chicorées de cerre

&

de fable pendam l'luver, pour les rendre b lanches

&

cendres,

&

ils l'om faic aprcs avoir remarqué que

les Chicorées fauvages ayam écé couvertes de ter–

re _par les inondations , ne confervoiem plus leur

amermme ,

&

étoienr devenues cendres

&

b lan–

ches. Tome chicorée domeíl:ique s'appelle

Seris,

en

Latin

quia feritur,

a caufe qu'on la feme. La Chi_ .

corée

elt

hepacique

&

íl:omachique,

&

arrenue la bi–

Ie era/fe. ~and on en ordonne la racine, les_fl.eurs

&

les feuilles,

011

emend parler cam de la racme de

la domeftique , que des fe_uilles

&

des f!eurs de la

fauvage.

'

.

.CHIEN.

[.

m. Animal domeítique, fidele , recon–

noilfam,

&

qui.,eíl: propre

a

diverfes chofes.. Il naic

C HI

aveugle,& vit a peu pres douze ou q~1inze ans. Ii

e{'¡;

l'ennemi des Loups

&

des Crocodiles. Il y a plu–

lieurs efpeces de (.hiens pour la d ia!Ie

&

qui one

·differens noms.

Il

n'y en

á

poim de meilleurs pom

le Chevreuil que les

Chiens barreurs.

On appelle·

Chiens trouveurs

, ceux qui vom requerir un Re–

nard, qu~nd il y auroie vingc-quaere heures qu'il

fero1c_paílé.

Chien fecret,

eft un Limier qui pouíle

la vo1e fans appeller.

Chien babillard,

celui qui

crie hors ja v01e.

Chien menteur

, celui qui cele la

voie pour gagner le devanr;

Chien vicieux,

qui s'é–

cane roí'ijours de la meute

&

chaíle couc te q1,1'il

renconrre.

Chien

fa.ge

, qui chaíle bien

&

qui tour–

ne jufte;

Chien de bonne creance, de bqm:e affaire,

celui qui eft dociie

&

obéilfa11r ;

Chien de t éte

ou

d'enPreprife ,

un Chien qui eft hardi

&

vigourrnx.

Lenr nom le plus commun pour la chalfe eíl: cehü

de

Chiens courants;

for quoi Nicod

dit,Cl. iens cou–

rants ne font pas appeflés tous Chiens; defquels o;,fe

fert

a

la chaffe powl courir

&

_prenhe le gibier

,

car

'ni

les Efpagneux, ni les Levriers, mles L imiers ,'ni

les V11,urres ne fant entendus par ce nom, ains ceux"lui

fant de moyenne grandeúr, ayants les ·naz eaux gros

&

ouve,ts; le front

&

la t éte /urge

&

groffe

,

les

lévres ondées

&

pendantes, fes yeux gros, noir.r, ou

'vermetls, les oreil!es larges

,

épaiffe-s

,

&

abbatues

,

long mufeait

&

gros, defquels on fait les metttes pour

le Cerf,

&

nutre béte rouffe ou fauve; ainji appellés ,

pource qu'{tant ha!lés

a

leur chaffe

,

ils la pourfui–

venf,

&

toúrent mceffamment apres, tant qu'ils

la

renden/ aú.!c abbois. Les meutes

fa

font de tels Ch iens,

qui fónt ou blancs qu'on appelle

Gref!iers,

oufauves,

ou gris, ou noirs qu'pn nomme,

de Saint Huberr.

Ch iens de faint Hubert, fant communément puijfans

de corfages, [es jambes baffes

&

courtes, de haut nés,

chaflam de forlonge,ne craignant i!aux ne froidures,

deftrans les bétes puantes.

Jl

en

e.fl

toutefois de tous

poils,tant efl fouvent m élét leur raee,

Canes Hnber–

tini,

ainft appellés, parce que les Abbés de faint Hu-

-

bert en ont toúj ours gardé la race,

On die qti'

un Chien a le nés dur

, pour dire, q~1'Il

tehcre malaifémenc dans la voie

&

qu'il teprend

lencemem; qu'J l

eft de f.aut nés,

pour dire, qu'Il

va requerir fur le fome dn jonr :

&

J

q u'

JI

a

le nés

fin,

pour dire, qu'Il chaffe bien dans ia ponf!iere

& ·

· dans les cha!eurs. On die auffi, qu 'un

Chien a belle

·'gorge

, pour dire , qu'Il ·críe bien

&

qn'il a ia voix

groíl\

&

force. On dir qu'Jl

aboye ,

quand il [ehr le

gibier ou quelque chofe d'excraordinaire; qu'

Ji

jap~

pe

, lorfqu'il crie au moihdre brnit qu'il eneend,

&

qu'Il

burle,

lorfqu'il fem des Loups, ou une Chien–

ne chaud'e qu'il ne fc;auroit joindre. On die encore,

qne

fe Chienfanne,

pour dire, qu'Ayanr tronvé la

_u·ace il appelle au bon chemin.

Il y a diverfes forces de Chiens qu'on éleve ponr

le p!aiíir des Dames, comme Bichons , Doguins ,

Epagneuls. On les rrouvera dans leur ocdre alpha–

beeique. Les

Chiens de 'lioulogne,

[om affés fem–

blables aux Epagnenls , & onc le nés forc camas.

On leur a donné ce noma caufe que c' eíl: une ef–

pece qui viem de Boulogne la Gralfe.

Chien de Bar–

barie,

ou

Chien Turc,

eft

une autre efpece de Chien,

qui n'a aucnn poi! que fur le hauc de la rece. Elle

viene des pays chauds.

·

.

Chien de mér.

Poi/fon l'ong qui a le mufeau pom–

m ,

'&

la bouche armée de dencs. II y en a de plu–

.íieurs efpeces. Le

grand Chien de mer

~

appéllé

xup–

"i'~¡«<

par Heíichius , a quarre C!u ctnq rangs de

dems

a

cluque machoire. Elles fom fon tranchan–

ces

&

poinmes ,

&;

qnelques-unes

?nt

u~ p~uce de

lo1wueur. On ne crolt pas pomeant qu

i1

sen fer-

"

'

{i

,

d

ve

:l.

manger

fa

proye, a ·can e

qu.on

a trouve es

.

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