CHE
Rivaux. Cet Ordre qne l'on prtcend écagli par
le
Roi Arms en
12
5
2.
éro1t compofé de cenr Cheva–
liers, & d'un pareil nombre d~ Dames qm man–
geoienc
a
une cable rond_e, pour ev~cer les d1fferends
dn hauc bour. Les Ro1s Jeur ·fa1fo1enc un pr<i:Cenr
d'armes, apres qu'ils avoienr donné des prenves de
leur valeur. Vifried 11. Comre de Barcelone, recuc
fur fon Ecu doré les armes de fon Roi , apres 1{ne
fanglance bacaille , 011 il avoir 'faic
mue
ce qn'on
pouvoir accendre du plus vaillam hc;,mme. Lor{qué
l'on em gagné la v1él:oire,_le Roi
a
qui il avoit
fauvé la vie, rrempa la mam d:ms fes playes , &
-avec {es quacre doigcs ceincs de fon fang, 11 lui
fit
quarre pals de gueules
fur
le champ d'or de fon Ecn,
en lui difant:
.2.!Jeftas ftranlas tuas armas.
Ces _Or–
dres de Chevaliers ont pns leur fource parnu les
Romains, ou il y én avoic de plulienrs forces. Les
uns porroienr un Collier, & s'appelloienr
Torc¡uati;
les aucres avoienc un Anneau, &c. Nicod apres
avoir die qne le mor de C hevalier lignifie propre–
menr quiconque
e!H
cheval, ou va
a
cheval, ajoft–
ce :
Jl
e.ftprms plus érroiument pour celui qui efl or–
né
&
décoré par le Roi
,
ou autre ayant droit de ce
Jaire, des armes
&
-ornemens de Chevalier, en c¡uoi
anciennement étoient uftées les cé;•émonies de raftr
tout le poil
att
nouveau Cheval1e;·, le baigner au
bain~, le coucher dans un lit de parement
,
le vétir de
.pourpoint de couleur ci-amoifie, le chau./fer de chaujfes
d1
_brunette,
té
ceindre de bauhier
&
d'épée, ou le
lui
pendré
en
échárpe de l'épaule droite dcfccndant
fur le c6té _f,auc,he, fui chaujfer les éperom dorés
,
le
f,11re v eiller en une Chapel/e, tui donnér l'acco{ée, ou
lui frappa de fon efloc nud
fur
l'épaule
;
mais
d
pre–
.fin:
pre_fqué toutes lefa/.ites cérémonies font défuftées.
Selon cela, on t rouve ces phrafts,
Chevalier d'acco–
lée, Chcvalier aux éperons dorés , Chevalier de
b acaillé, de 'rei1concre & d'alfant,
qui efl la plus-ho–
norable faEture de Chevalier, ores q"ue pour l'urgencé
&
précipitation deI'occajion occurra74te, bien ptu de/–
dites cérémonies y fuffent obftrvles,
&
lesf aifoit eif.
telles occajions volo11tien le Roi, parce que l'Ordre
nouvellement par eux repi
,
les obligeoit
;¡
fah-e p/tts,
grand dc v oir,
&
ejfort de leurs perfonnes efllites ba-–
tailles, rcncontres
&
affettts, que s'ils n'eu-j!Cllt réftt
l'Ordre de Chevalerie.
Chevalier.
Oifeau aquacique, qui eíl: un pen plus
gros qu'un pigeon. ll y en a de deux forres, le rouge,
& le noir.
Le Cheval,er rouge
,
eíl: blanc fons le
venere ,
ouge
&
cendré ;
&
le Cbevalier noir
fíl:
noir & cendré. Ceco1{eau a lebec long, &011 ,l'a
nommé
Chevalier ,
a
cau{e qu'il a les jambes /i hau–
tes qu'il paro1c comme
a
cheval.
Cheva!ier.
Piece du jeu desEtchecs qui faucepar
delfos les aucres. On la faic coft¡ours aller de blanc ,
en noir, & de noir en blanc.
CHEVANCE.
{.
f. Vieux moc, qui fe crouve encoré
dans qnelques Coi'ttumes. Il fignifioic aucrefois le
bien d'une perfonne.
CHEVANTON.
{.
m. Vieuxmot. Tifon,
.Attiftnt au four Chevantons,
Pour cu-ire flanes, jlanges ,jlamujfes.
CHEVAUCHE'E.
[.
f. Vieux mor. Coarfe .
CHEVAUCHE-R, v. i1. Vieux mor. Galopen
Et chevaucherent deux
a
deux
,
Tout droit ven le gué peritleux.
On a die ati/Ii
Chevalcher.
Chevaucher,
eíl:
a111ffi
un cerme d' Arritan , & il
Ce
die despieces qui fe meccenc ou qui {e croífenc l'uhe
fur l'aucre.
Cette [olive doit chev aucher davantage
dans le mur.
Il fauc que les ardoifes chevauchent les
unes fur les aucres.
CHE.VAULEGER.
f.
m. Hommede guerre qui com~
CHE
bar
a
cheval-.
C'dl:
propremenc ce que l'on appe!lc
Vn Maítre
ou
un Caval,er.
Comme ie nom de
Gendarme: écoir aurrefo,s afteél:é
a
des Ca valiers ar–
més pefatI]menc de pié en cap , on nomma
Chev,w–
legcrs
ceux qui éroienr équippés p!us legeremenc.
11
y
a quacre Compagmes de Lhevaulegers qui n'en–
crenr ¡amais en corps Je Regimenc. Ce fonc les
<.,11<::–
vaulegers de la garde du Rm, cenx de la Reine, ceux
de Monfeig,1.eur le Dauphin, & ceux de Monlieur.
Un Capicame-Liemenamcomrnande chacune de ces
Compagnies, appellées
Compagnies d'Ordonnance,&
le Roi ou les Princes qui leur donnenr le nom, en
.•
.fonc
les Capicames.
'CHEVECAILLE.
[.
f. Vieux mor. TretTe de che–
veux , d'ou vienr qt,1.'on rrouve gans l'ancienne
-Poc/ie-.
Et pottr tenir la chevecaille
,
,
Vn fermeil d'or au- col li bai!!e.
'CHEVECAGNE-.
[.
m-,
Vieux mor. Cavalerie.
CHEVECEL.
{.
m.
Vieux mor. Chever, oreiller.
Jl ot en lieu de chevecel-,
S
ous fon chef d'hcrbe ungrand monee!,
HEVEUNE.
f.
f. Vieux mor, Cheveíl:re.
CHEVELE' ,
E'E.
Tenne de Blafon. II
fe
d1t d'une
te-'
te do·nr le~cheveux fonc d'un.amre émail.
lJ'a:,:,ur
a
la face d'argent,accompagnée de trois tétes de fitle che,
velées d'or.
CHEVELU,
UÉ.
adj. On appelle
Racine chevdue,
Une racine qui poulle plulieurs pecics brins,
t;x;
on
'.lppelle
Chevelure
,
dans les racines des herbes, les
peries brins ou pecics jers que fa ic la racine.
CHEVER. v. n. Terme de Jouaillier-. On die
Chever–
une pierre,
pour dire , La cerner & accreufer par
·dellous, afui
de
d:i.minu~r
fa
couleur quand elle eíl:
trop force.
_ .
CHEVESCHE.
1.
f.
Hpece d'oifeau noétnrne qu'oi1
tiene erre de mauvai{e augure. C'eíl: la meme cho{/:
·que Chouere. M. Ménage die que
Chev éche,
vien::
de
Cavecca
,
que l'on a fait de
Capo.
t:HEVESTRE.
{.
m. P1ece de bois d'un p!ancher
,
recenu par les folives d'encheveíl:rure, & qui [ere
a
fofoenir les foliveaux qui s'emmanchenc dedans,
avec des cenons
a
mordanr ou des renforrs , afin de
lailler une ouvercnre pour les ru yaux de cheminée,
& empecher que ['acre ne pofe for du bois,
a
caufo ,
du danger du feu.
C'eíl: au/Ii le c8cé d'un Prelfoir alfemblé avec les
denx encharnes.
CHEVET.
{.
m. On appélle
Chevet d'Eglife,
la par–
cie ancerieure d't,ne Egl ife , qui en termine le
Chreur,& qni eíl: le pius fouvenc circulaire. Le CnC:'•
ver de l'Eg!ife de faint Cenys; eíl: la parcie qui eíl:
derriere le Chceur, & ou l'on monee par plulieurs
degrés.
.
Chevet
de
canon.
On a·ppelle ain/i en termes de
m~r ', un gró_s billoc de bois,de fapin ou,de peup\ier,
qm ecant mis dans le dernere de l'affuc du canon ;
'en foftcienc la culaíI'e.
Chevet.
R.ébords dé plomb que les Plombiers
meccenc au bom des cheneanx, ou proche des go–
ders. lis fervenc
a
arreter l'eau' & erripechem qu'el=–
le ne bavé le long de la couv~rrure.
Chevet
,
a écé employé dans le vieux langage
pour lignifier la rece. II eíl: die en parlanr de fainc
Jean-Bapciíl:e.
·
,f)__'!,e Herodes Jit marturer,
Li chevet de rr.leve trencher.
.
CHEVETAlN, ou
Chefv etain. [.
m. Vieux
mcir,
Chef
ou
C11.pitaine.
Il [e crouve da·ns Villehardouih, Froi[-
fard & Fauchec.
.
CHEVETEAU .
[.
m. Grolle piece de bois de travers
ou
ell: eniravée
la
couercefurlaquéll'e courne le Tou~
\