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qu'il rencontre , qu'il femble entrer dans le bois:

C'eíl: ce qui a donné lieu aux Italiens de l'appeller

Vincibofoo .

Les Latins le nomment

S}'lv,e mnte,:, Vo–

lucrum maius

,

matrifjlva,

&

Lilíum inter[pinas.

Sa fleur eíl: blanche, tirant quelquefois fur le jau–

ne , .& affés femblable a la flenr de Fév_e. Lorf–

qu'elle eíl: l:íien épanouie, elle rombe fur la feuille,

&

jette une odeur extrememen't agreable. ~uíli ai–

rne-t'o11 a faire des berceaux & des paliílacles de

Chevre-feuille. Sa graine eíl: fon dure

&

difücile

a

arracher.. Elle

dl:

attachée a cenains petirs rejer–

tons qui fonem d'encre fes fruilles. On

fe

fen

Of–

dinairemeñt de route_la plante ,

a

l'exccption de

fa

racine, qui eíl: ronde & groíle. Selon Galien,

fa

graine & fes feuillc:s prifes en breuvage om une

v.erru fi chaude, que fi on concinue trop

a

en boi–

re, elles rendem l'utine faigneufe, quoique d'a–

bord elles provoquenc feulemem a uriner. Elles

fonc bonnes atííli a ceux qui fom travaillés de la

race , ou qui ont la re(piration difficile. La vraie

prife eíl: le poids d'une dragme avec du vin. La

gr:iine eíl:.auíli deíliccative.Q!;!elques-uns difem que

les femmes qui en boivem trop long-cems , de–

viennem ll:eriles.· Diofcoride mee pour cela le terme

de rreme-fept jours. Le Chevre-feuille empeche le

hoquet, facilite J'enfanremenc, rompe la pierre, &

efface les taches de rouileur qui vionnem

[ur

le vi–

fage. On app.elloit amrefois cec arbriíleau

Chievre-

bot!t.

,

CH

E V

R.

ET TE. f. f. Pot de fayenct qui a ün

goulot,

&

dal'1s lequel les Apothicaires mettenr des

(yrops.

.

t

HE V RE U I L. f. m. 13~te f;:·u1ve qui vir dans les

bois, & donc en la chaffanr on ne conno1t le mafe

d 'avec la femel!e que par la tete. Cene femelle

s'appelle

Chevrelle

ou

Chev_rette.

Il n'y a poinc d'a-

11imal qui foit de, meillenre fuite , ni qui exerce da~

vanrage les Chaífeurs que le Chevreuil. Il reffemble

au Cerf; mais il eíl: plus petit, s'apprivoife plus ai–

férnenc,

&

ne fait pomt de mal de fon bois. Les fe-

- 1nelles ponent deux óu rrois petirs ,

&

les Che–

vreuils ne vo'nt point au change;. Au contraire , ils

les fecourem & les gardenc quand elles fom plei–

nes ,

&

apres qu'elles ont mis bas , ils leur aidenr a

élever leurs Faons, jufqu'a ce qu'ils Coient a/les forcs

pour les pouvoir fuivre.

.

CHEVRIE. f. f. Vieux mor. Cornemufe, mufettei

CHEVRON.

[.

m. Piece de bois de fciage de qua–

ere pouces , fur laquelle on attache les lates a mi–

le ou ardoife , & qui fervenc pour la couvermre

des batimens. Les Chevrons qui fonc pofés du co–

té des croupes , s'appellent

Chevrons de croupes

OLl

d'aretier,

ou

Empanons,

&

ceux qui font dans

la

plus lohgue érendue d'un baciment ,

Chevron

de long p~n.

Les

Chevrons cintrés,

font ceux qui

fonc combés , & affemblés dans les liernes d'uri

Dome ;

&

ceux qui ne

fe

fuivent pas dans les

liernes,

&

·qui_font les plus petirs d'un Dome ,

fonc appellés

Chevrons de remplage.

M. Ménage ti–

re le moc _de

t:hevr~n,

de

Caprone,

faic de

Caper

ou

Capreolus,

qui fe crouve en cecee fignificacion

dans Vitrnve.

Chevron.

Terme de 13lafon. L'une des Pieces les

plus honorables de l'Ecu , compofée de deme

bandes places qui forr attachées en hauc par la

che ,

&

qui s'élargiífem en bas en maniere de

compasa den)-i ouverr. On appelle

Chevron coupé ,

Celm qui a

fa

pointe _coupée ,

&

Chevron romptt,

Celui dom

1mé

des branches eíl: féparée en deux

pieces. On l'appelle

Chevron ondé ,

quand fes poin–

tes vont en ondes,

&

Chevron parti

,

quand l'émail

de

fe¡¡

branches ell: differenr ,

&

que la couleur

dl:

Tome I.

CH

Í

óppoféo au metal.

Ch,,vronrenverfé ,

eíl: Celui doni:

la pointe ell: vers celle de l'écu & les branches v·ers

le Chef; &

Chevronabaijfé,

Celui dontla pointe

n'approche pas du bord du chef de l'écu, & qui va

feulemenc jufqu'a l'ab11ne ou aux environs.

Che–

vron plo}'é,

fe

dit de celui dont les branthes font

courbes.

Chevron nlaifé,

de celui qui ne parvienc

pas jufqu'aux extremités de l'écu ,

&

Chcv ron bri–

f é

ou

éclaté,

de celui qui a la poince d'.en haut fen–

due , en forre que les pieces ne fe rouchenc que

par un de leurs angles. On dit

Chevrons appoíntés:;

pour dl!'e , Des Chevrons qui ponent leurs poin–

c~s au ca::ur ~e \'écu

~

& qui fent oppofés ]'un a

l

ature ;

e,e

qm f~1t qu'1l

y

en a un renverfé ,-& l'au–

tre droit.

'C~EVRONNE',

E'_s.

On apr.ell;

Ecu chrvron'né,

l Ecu qm eíl: remph de chevrons eh nombre éattl de

mécal

_&

de couleur; &

Pal chevronné~

C:-elui

qLIÍ

e~i

i:emplr de chevrons.

De gueules au Pal chevr9nnl

d'or

&

de gueules.

CHEUTE_. f. f. On appelle ainfi dans un jardín, lé

R~ccornmodement de deu:t terrains inégaux , qui fe

fa1t par des perrons ou des gafons en glacis,

On dit,

Chútede feftons

&

d'ornemens,

Lcirfqu'on

parle de cerrams bouquers pendans de f!eurs ou de

fruirs qu'on mee dans des ravalemens de mon–

cans , pilall:res & panneaux de comparrimens de

J.ambris.

On die,

Chi'ite d'Mu,

pour dire , l'Éau qui mmbe"

.p:i.r degrés dans les grottes

&

dans les jardins oú

l'on a faic pour cela des ouvrages de Maconnerie.

Il

fe

die ~uíli de _l'eau qui rombe comm·e p;r degrés

dans les lreux qm lm fourmílenc une p·ence naturel–

le.

La ch11te d'un t~it,

en eíl: la penre, l'égofar, que

I'on appelle en Laun,

Stillicid,um.

CH I

CHIANTZOTZOLLI. f. m. Herbe qui croir dans

la nouvelle Mexique, ayanc fes feuilles femblab les

au lierre, les myaux·quadrangulaires de la hauceur

d 'un palme & demi, les fleurs blanches ·& délicaces,

couverces.d'un perievafe dans lequel s'engendre une

femence blanche c0mme leme, qui ell: froide pu

moderémenc chaude

B?

falée. Q!;!and elle eíl: confite

~vec du fuere, on en faic des potions forr propres a

tafrakhir , aufquelles on mele ordinairemenr des

amandes netroyées , de la femencé d-e melon

&

au–

tres.On

mele auíli cene fen,1ence reduire en pace avec

du Mays roti

&

broyé, c¡ui fe garde long-rems fans

fe

corrompre. .

.

CHIA O U X.

f.

m. Officier d·e la 'Porté du Grand

Seigneur, qui fait l'-office d'Huiílier,

,&

qui porré

des armes offenfiv·es

&

défenfives.

11

a1Iign'e les par–

ticuliers , pem accommoder leurs differends ,

&

les

Prifonn(ers de diíl:inél:ion fom mis eh

fa:

garde. Ce

font ordinairement de:s <;:hiaoux que le:: Grand Sei–

gneur envoie en Amba{fade dans les Cours des au–

tres Princes.

CHICf,.13AUT. f. m. Terme ele Marine. Longue

&

groffe piece de bois qui eít vers l'avanc d'un petic

V aiíleau,

&

qui luifert d'éperon ou depoulaine.

On die :iuífi

Chicambaut,

& Nicod en parle ainfi.

Chicambault en fait de Na vires, efl une piecede boii

de quinz-e p,és de long, ronde

,

&

de la grojfeur du

fau-;( du corps d'un homme ; attachée d'un b~ut

~

par

le_dedans du Navire nvec des amarres au majlerél,

y/fant par la piece hon le N av ire entre lafleche

&

la

·

/ice,

&

courbó}'ant juji¡ues

a

un pié

&

de'!'i

de fleuf,

d'eau,

&

fervn.nt

d'amura la mifaine

&

le beaupré¡.

quana ledit Navtre va

a

orfe ou

d:

ln bouline

,

qui eft

toHt

UH;

ca,

au bout d'icelui qui alfieure l'e;¡u,

J

,t

~

E

e

/

I