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216

CH

E

rillon d'w1 arbre de Moulin : elle eíl: pofée fur une

maífe de ma<_;onnerie.

CHE

V

ILLE.

[.

f. Morcéau de bois ou de fer, rond

ou q11arré, qui va en diminuanc ,_

&

dom on fe _ {ere

pour boucher un crou , ou pour ¡omdre des afle,m–

bl ages. On appelle

Chcvillcs couli./fes,

celles qu on

app!ique

&

qu'ot

1

ore quand on yeut.

La chcv,lle

ouvnere d'un carro/fe,

efl:u¡;¡e groíle chev11le _d~ fer,

fur laquelle courne le rra111 de devane

&

qm l atta–

che

a

la fléche.

On appelle

Chevillcs de Pompe_,

da1~s

UI~

Na vire,

une cheville de fer 111ob1le , qm {ere a aílembler la

brinquebale avec la vergue de pompe,

&

oh ap–

pelle

Chev illcs _de po_tence de pompc,

cercames che~

ville5 de fer qm paífenc dans les deux branches ~e

la pocence de la pompe, & done l'ufage

~~

de cemr

les brinquebales. Elles onr env1ron un pie de lon–

gueur.

Cheville d'ajfút,

eít

une aucre chev1lle de fer

qui faic la liaifon de tour l'afñu du canon qu'elle

rraverfe.

Il

y

en a oú fonc auffi des boucles de fer,

& on les -.ppelle

Chevilles

a

oreilles.

Les chev1lles

. de fer en bois , ou il

y

a

des boucles , s'appellent

Chevilles agrille

&

a

boucle,&

les

Chcvilles

a

croe,

fonc celles qui ont des croes

&

qui

fonc

aux cocés

des fabords pour

y

amarrer les canons,

Les cheviller

J

t ete de di,:;mant

ou

a

t éte ronde,

fonr celles done la

tete ne f<_;auroic entrer dans le bois du Vai!feaü a

c:au{e de

fa

gro(four ' & celles done la rece entre dans

le bois, fonc appellées

Ch evilles

a

téte perdue.

Tou–

tes ces chevilles fonr de fer.

On appelle

C hevilles

ou

Chevtllures,

les andouil–

liers qui fortent de la perche de la céce du cerf, dti .

daini

&

du chevreúil.

·

éHEVILLE',

i;.'t.

pan. Tenne de Blafon.

ll

fe

dir

des ramures d'une come de cerf.

Chevillé de tant de

cors. D 'or au demi bois de cerf , chev illé de etnq da–

g11es ou con dé fable .

On die en termes de Vellerie,

Vne t éte de cerf

/;ien chevillée,

pour dire , U ne tete qui a beaucoup

de poinres

&

de cornichons rangés_ en bel ordre.

CHEVILLETE.

[.

f. Tenne de Reheur. Pem mor•

ceau de cuivre plar

&

troné que l'on mee~ous le cou–

foir, & ot\ l'on accache les nerfs des hvres qu'on

Cóud.

CHEVILLON.

(.

m. tes Tourheurs appellenc

Che–

villon

,

un petit bacon de bois tourné au dos d:s

cha.ifes de paille. C'eíl: auffi en termes de Ferand1-

nier, un bacon long de deux piés, {ur quoi on leve

la foye de deffus l'ourdiíloir.

CHEVILLOT.

[.

m. Perite piece de bois rournée,

done on fe

[

en quand on veut lancer les mana:uvres

le long des ccir~s d'un Vaiífeau.

CHEVISSANCE.

{.

f. Vieux mot.

Compofltio;, f<fite

avec aucun,

die Nicod,

par folu tion, atermo7ement,

novation oú aktremi!nt ,fur quelque dijferend, debts

ou obligation.

.

CH E V RE.

(.

f. Anirrtal domeíl:ique a quatre piés,

qui eíl: la femelle du Bouc , qui brome

&

qui fe

nourrit d'herbes & de feuilles. Ses comes fonr lon–

gues & .aigues , fon mufeau plac ,

&

fa

queue forr

COLtrté. On tiene que la Chévre eíl:

íi

lafcive, qu'a

fepc mois elle s'accouple avec íon rnale. Elle

fe

plaic avec les brebis

&

haú le loup , l'élc:phant,

&

l'oi{eau appellé

T ette-Ch év re.

Oucre le laic

&

le

petit lait que l'on tire de la Chévre ,

&

qui font

d'un grand ufage, Diofcoride die que la fiente des

Chévres nourries dans les moncagnes , bue avec du

vin, ouérit la jauniílc , & que bC1e avec des chofes

arom:riques, eile provoque les mois ,

&

fait '.ortir

les enfans du venrre de

la

mere. Selon Matth1ole ,

la fience de Chévre eíl: refolutive

&

aigue , en force

qu'elle n'eíl: pas feulemenc convenable aux dure-

CHE

tés

&

nodoíités de la rate , a quoi les Medecins

om accoummé de \'employer , mais auffi aux dure–

tés des aucres parties du corps. Galien afHhe qu'il

s'en eíl: fervi a.vec fucces en une nodoíité invecerée

qui écoic au genouil d'un homme ,

a

la vericé ro–

bulte

&

de force comp\exion. ~oiqu'eUe füt forc

di.fucile

a

refoudre, il

y

appliqua feuiemenc de la.

fience de Chévre avet: de la fanné d'oroe, le t

nt

démelé avec l'eau

&

le vinaigre ,

&

il la ouerir.

Il marque que ce médicamenr pourroir n'ec~e pas

bon aux petlts enfans & aux femmes délicaces •

parce qu'1l feroit crop pénécranr. Les fiences de

C hévre

feme

bonnes auffi

a

la pelade ,

&

en tout ce

qui a befoin d'etre abíl:ergé , comme les grátelles ,

les ~anres rouges ,_ les feux volages,

&

le mal ap–

pelle Mal de S. Mem.

Chévre

viene de

Capra,

qui

felon Varro11 a été

diraLi

lieu de

Carpa,

de

Carpe–

re,

Broucer.

Il

y

a

des Chévres en grand nombre

autour d'Alexandrie, qui ohc des oreilles qui leur

penden! jufqu'a cerre ,

&

qui fonc retroulfées au

bout de la largeur de quacre doigts.

Chévre fauvage.

An_imal clone le male eíl: de

h

grandeur d'un grand Veau,

&

qui fe trouve en

AfriqL1C::. Son poil eíl: gros

&

rude comme le crin

d'un Cheval ,

&

íi

long , qu'il traine a cerre.

On

voic auffi d~s Chévres fmvages en Egypte. Elles

courenc ordmairemenc par troupes dans les forces ,

& lc::s ~abitans en cuenc grand hombre a coups de

moufquc::t. Leur poi!

&

leur queue reílemblenr au

poi!

&

a

la queue des Ch-.meaux ,

&

leurs piés

de devane, qui font plus courts que ceux de der–

nere , fonc faits comme ceux des liév res. Leur voix

eíl: pareille a celle des Chévres communes. Elles

font,fans barbe ,

&

leur cou eíl: long

&

fon noir.

Elles moncem avec bien plus de vice/fo qu'elles

n e peuvem de{cendre,

&

ríen n'approche en rafe

campagne de la rapidité de leur cour{e. Leurscor–

nes fonc droites , un peu recourbées au bouc. Cel–

les des males font plus grandes que cell~ des fe–

melles.

Chévre.

Machihe

d'

Archicefo:s

&

de Charpen–

tiers, par le moyen de laquelle on tire avec le cable

des pierres & des poutres par une baye de croifée.

Elle eíl:compofée de deux pieces de bois qui fervenc

de bras pour appuyer concre les murailles. Il

y

a une

clef

&

une claverre qui les joinc,

&

par en bas elles

s'écarrent !'une de l'aucre,& fonr affemb ées en deme

d ifferens endroits avec deux enrre-toifes. Le rreuil

eíl: au milieu de ces entre-toifes av

eux leviers

qui fervenc de moulinec pour tourner le cable au

bout duque! la poulie eíl: attachée. ~and il n'y a.

pomt de mur, conrre Jeque! on puiífe appuye1' les

deux premieres pieces, on y en ajoíhe une troifiéme

gui {ere

a

les foíhenir,

&

que l'on

appelleBicoq,

ou .

Pié-de-Chévre.

Chévre.C'eíl:

auffi ce qui,dans les Moulins

a

foye,

avec le c.oquet tiene la Fufée.

CHEVREAU.

[.

m. Le petit d'une Chévre, autre–

menc

Cabril.

Les Anciens l'appelloienr

Chevrel

,

a

caufe qu'ils pronon<_;oienr en

el

tout ce que nous

pronon<_;ohs en

eau

,

Chdtel, bel ,

&c. pour dire

Chateau, beau. Borel die

íur

cela, qu'il a Ju dans un

-.nc_ien Auteur, qu'en parlanr de quelqu'un

ji

em–

plo1e ces termes,

Il print un mourcel de pe! de Che–

vrel.

CHEVRE-FEUILLE.

[.

m. Arbriffeau que Diofco–

ride appe!le

Periclymenum

,•

& gui pouíie fes riges

fans branches , produifanc par incervaEes de perites

feuilles blanchatres. Il reffemble au ierre pour

fa

feuille & pour fes grains ,

&

croit non feu!emenr

dans les jardins , mais panni les bLiil1ons & dans les

forecs ,

011

il

embraífe

ú

écroicemenr les arbres

qu'il