CED
CE I
CED
CEDON.
[.
m. Petice planee baife, done la feuilleeíl:
Jongue
&
chiquecée tour aucour comme ~e fc1e.Ell~
fleurit blanc
&
en pyramide , ma1s qui ne Reune
qu·une foule fois. On l'appelle
Cedum folio flrrato.
Il
y
auffi un
Cedon arbereféens,
qui eft une force de
petit arbre boueux.
.
~EDRAT.
[.
m. "E[pece de Cicronnier dom le frmc
eft de bonne odeur.
CEDRE.C m. Macthiole rapporce fur un ancien exem–
plaire de Dio[coride, que le Cedre eíl: u~ grand
arbre qui a fon fruir comme le Cypres , ma1s beau–
coup pl~1s grand ,
&
qu'il
y
a une aucre forte de
Cedre , pecic , épineux ,:omrne le genévre,
&
por–
tam un fruir de la oroffour du Myrthe. Les Cedres
du Liban fonc encieremenc femb lables au fapin ,
que les Grecs appellenc
'".f·~·
C'eft pour cela que
Pline appelle le grand Cedre
Cedre/até,
comm~
qui diroic
Cedre-fapin.
L'écorce de cec arbr~ , qm
eft eres-grand, eíl: polie , liffée
&
fans mouíle, ex–
cepcé la parcie qui e(l: depuis la cerre ju[qu'aux pre–
mieres branches ,
011
l'écorce efl: a.pre. La couleur
en
ell: [emblable a celle du Loms. Les branches qui
eñvironnenc l'arbre pre[que depuis le bas ju[qu'a la
cime en facon de roue, fonc par efpaces en dant–
nuanc toi'.'1jo'urs en haut; ce qui lui donne la forme
de pyrar\)ide. Ses feuilles fonc mennes,
&
re_ffem–
blenc a celles du Pin ou de la Mde[e. ,Elles fonc
pourcanc plus cources,
&
ne piquenc poinc.
Il
pro–
duic pour fruit des pornmes qui
fonc
[emblables
a
celles des pefies , mais plus longues , plus dures,
plus nourries,
&
qui ciennenc fi forc a leurs
queuei;,
qu'on a de la peine a les arracher. Le creur du Ce–
clre ell: excremernenc dur
&
odoranc,
&
eíl: rouge
comrne celui de la Mele[e. En general , tome la
· maciere de fon bois efl: dure ; ce qui a faic croire
aux Anciens qu'il écoit incorruptible. La vericé
eíl: qu'il eft arner,
&
que les vers , qui aimenc les
chofes douces , ne l'accaquenc poinc. Le Cedre
eft
tot1jours verc ,
&
croí:C dans les rochers
&
les
lieux froids ,
&
parciculierernenc fur les moncagnes.
Si on ' lui caille la cime, il meurc, fans regermer,
·comme font le Pin , la Mele[e, le Cyprc:s
&
plu–
íieurs aucres arbres. ~ant au moindre Cedre , di–
vers Auceurs en rnettent auffi de deux efpeces, !'u–
n e de Lycie,
&
l'aucre de Phenicie. Tous ces Ce–
dres
fonr
[emblables au Genévre ,
&
[eulemenc dif–
ferens en feuilles. Celui de Phenicie les a co¡tt-a–
fa1c [ernblables au Genév re , dures , aigues
&
pi–
quances;
&
a
cau[e de cela on l'appelle
Oxycedre.
Celui de Lycie les a plus pecices, plus épaiíles
&
moins épineu[es. Son écorce ell: rougeacre ,
&
fes
branches fe peuvem plier comme l'ofier. Ces e[pe–
ces de Cedre porcenc du fruic en tout cerns, mais
celui del'Oxycedre eft plus grand
&
plus beau
i
voir.
Cet arbre eft appellé Cedre, du Grec
,./Je,,
,
qui
viene de.,¡.,, pour ..~.-.,, Je brule'
a
cau[e que fon
bois écanc rdineux, s'enflame ai[érnenc.
CEDRIE.
[.
f. Refine qui
fon
du Cedre ,
&
qui con–
fume les corps mores , parce qu'elle en deffeche
&
confume les humeurs [uperflues, fans endom–
mager les parries folides. Elle [ere auffi a purrefier
les chairs molles
&
délicaces , fans qu'on en fouffre
aucíme douleur. Cecte refine, pour ecre bonne, doir
erre graífe , épaiffe, rran[parence, d'une odeui: for–
ce ;
&
quand on la,ver[e , il faut qu'elle combe
égalemenc gonce
a
gome, fans couler crop vice.
CE I
CElNTES.
[.
f. Tenne de Marine. Longues piece.
TomeI.
·cEI CE L
de bois qu'on mer bouc a bouc !'une de· I'aútre e1t
rna!1i~re de ceinc~re dans_le corps du bordage d'un
Va1fieau, pour fa1~·e la lia1fon des mernbres
&
pie–
ces de Ch.1.rpencene, done le corps du batiment eft
formé. C'eft ce gu'on appelle aucrement
Ca;-reau
&
Preceint e:
On die auffi
Chainfe.
CEINTURE.
[.
f.
Tcrme d'Archiceél:ure. Petic lifteau
qm eft
:m
uc
&
au bas d'UI1e colomne.
Ceinture,
eft auffi, dans le chapicean Ionique,
l'ourlec du coté du profil ou baluftre, ou le liüel
dll
parement de la voluce. C'eft ce que Vicruve nomme
Baltheus.
(?n l'appelle aucremem
Echarpe.
. On appeile encore
Ceinture,
Un gros cordon de
pierre qm env1ronne les murailles des Villes
&
des
Forcerefies.
Ceinture
,
[e die auffi de cercains rangs de feuilles
de refend de mécal, qu'on pofe en maniere de cou–
ronne fur un Aftrag
;i.le,
&
qui
fut
une colomne
tor[e ne [ervenc pas
moins a [éparer la partie canne–
lé~ d'avec celle qui a des ornemens, qu'a cacher les
joincs des jets d'une c.olomnt! de bronze , ou les
troncons d'une colomne de marbre.
C;mture de la Reine.
Droit
fort
ancien qui [e leve
tous les trois ansa París ,
&
qui écoir deftmé
~
l'en–
trecien de la Maifon de la Reine.
Il
n'écoic d'abord
que de crois deniers pour muid de vin ,
&
de fix de–
niers pour chaque queue , mais il a été augmenté
depuis
&
étendu for d'aucres denrées.
Ceinture de Venus.
Tenue de Chiromance. Lione
'qui commen c¡:ant enrre le fecond
&
le troifiéine
doigc, craver(e le mont de ces doigcs,
&
va finir
vers
le
perit doigc en forme de demi-cercle.
CEL
C E
L.
Pronom relatif. Vieux mor.
Ce!.
Ce! Chevalier dejfus ce! charme,
CELATE.
[.
m. Vieux mor. Heaume. Onl'aappell¿
ainfi du mot Lacin,
C<1,latus,
Gravé, acaule que
l'on
y
faifoit graver les figures des tetes
&
dépouilles
des animaux qu'on avoic vaincus.
CELEEMENT. adv. Viettx mor. Secreccemeflt, en
cachecce.
On
a die auffi ,
A la celée.
CELERI.
f.
m. Sorce d'herbe que l'on culrive dans
les jardins ,
&
que l'oñ mange en falade.
C'eft de Lache culcivée, cerme Icalien, en Latin·
Apium,
&
Lache fe nomme
Apraria.
Le Perfil de
Macedoine avec lequel Fureriere confond le Cele–
ri,eft bien differenc de fenillage, mais' a la qualiré
a
peu pres égale' chaude
&
d"un gouc piquam'
tirant
fur le gouc de Poivre.
CELESTIEL,
EJ,LE.
adj. Vieux mor. Celefte.
CELESTIN.
(.
m.
Ordre Religieux qui a pour
fon
Fondaceur le Pape Celeftin V. done il a tiré fon
nom. Avanc que d'etre mis
[ur
la chaire de S. Pier–
re,
iJ
s'écoic retiré dans la folirnde, d'ou il vinc
.l.
· Rome prendre l'Ordre de P recri[e. Enfuice s'écant
fair Religieux de S. Beno1c, il alla vers l'an 12 39•
dans une des groctes de Montmorron ; ce qui le
fic·
appeller Pierre
do
Morron ou de Mou rrhon.
I.1
paífa quinze ans apres au Mone Majell:t,
&
l'on
y
bacic le Monaftere du S. Efpric. Ce for
Ji
qu'il
écablic fo11 Ordre , que Gregoire
X.
appro uva
l'an 1273 .au fecond ConcíleGeneral de Lvon ,ouce
faine Hermire vine
i
pié. Le Pape lui donna 'e nom
de
Congre11ation de
S. E
amien,
&
ce nom
fo~
chan–
gé en celui de
Celef}ins,
que les Reltgieux de cet
Ordre gardenc encore aujourd "hui, lorfque Pier–
re de Mourrhon fue élevé au Pontificar a res N i–
colas IV. fons le norn de Ccleíl:in V. Il
y
en a qui
q.i.[ent que cecee Congregarion _avoic écé écabl ie
vers
l'an
1078 .
par
le
Cardmal Pierre Dam1en,
&
'
A
a