182.
CAT
propres
a
fouder les os rompus ,
&
a
faire venir
le
calus plus promptemem. Ces médicamens fom le
bol d'Armenie, la gomme tra:gacamhe ,_ l'ofceo–
colle, les noix de Cypres, i'encens, la fanne folle,
l'alocs
&
l'acacia. Ce mot viene du Grec
,.,.T¡,_Yf'-'< ·,
Fiaétua:.
CAT
ALEPSIE. f. f. Terme' de Medecine. Sorce de
. mal , qui ne differe _de l'apoplexie_, qu'en ~e que
cenx qui en fom accemcs, confervem la refp1ran?n
libre
&
aifée. En Grec
,...1J>.,q,1<
que les Medecrns
Ínodernes expliquem en Latín par
Congelatio.
Us
appellem autremem ce mal
'""'°X"
&
,..,T•X•·
CAT
ANANCE". f. f. Plante dom
11
y a de deux
efpeces. L'une dom la racine eíl: auffi menue qu'un
jonc, a les feuilles longues
&
femb lables au Coro–
nopus , & jecte íix ou fepc boutons , au-dedans def–
quels eíl: une femence faite comme celle d'Oro-'–
bus. L'autre eíl: de la grolieur d'une perite pomme,
&
a la racine groífe comme une perite olive. Ses
feuilles reífemblenc auíli
a
celles de l'Olivie..r,
&
onc -
la meme couleur. Elles fonc inolles, chiquecées ,
&
panchem en bas. Sa graine qui eíl: petice, rouge,
percée en pluúeurs endroics
&
actachée a de perites
verges , eíl: faite comme un pojs chiche. Diofcoride,
qui faic cecee defcripcion,
ajou.teque les deux Ca–
tanancés fonc, propres a caufer 1e l'ai;nour,& qne l_es
Femmes de Theífalie ont accoumme de s'en fervir.
Macchiole avoue qu'il ne conno1t ni !'une ni l'aun·e,
&
refme Ruellius, qui veuc que la Biíl:ona foit la fe~
conde
efpece.deCatan:mcé.
CAT
¡\PASME.
f.
m. Poudre avec laquelle on fau–
poudre les ulceres. Elle differe du_Diapafme & de
l'Empafme; comme on le peuc voir dans la íignifi–
cacion de ces deux mots. Catapafme viene du moc
Grec _,......,,,.,,.,,, Arrofer.
CATAPHRYGES. f. m. Hereriques du fecond íiecle
qui prirenc leur nom de ce que leurs Aureurs étoiem
Phrygiens.Ils préferoierlt leurs Doéteurs aux anciens
Prophéres,
&
c9rrompanc la forme du Bapteme, ils
le conferoienc aux Mons. lis piquoienc les petics en–
fans avec des aiguilles, & employoiem feur fang
pour faire le pain Euchariíl:ique. Comme ces enfans
expiroient fouvenc dans les douleu~s , les Cacaphry–
ges les invoquoiem comme étam en poile/Iion de la
beacicude pour avoir fouffe rt le martyre,
&
mec–
toient au nombre de leurs Pretreiceu,x qui n'étoiem _
pas mores dans ces tourméns.
CATAPLASME.
f.
m. Médicament fait en forme
de bouillie, qui s'applique exterieuremenc pour ra–
mollir, faire fuppurer
&
appaifer les douleurs. II fe
faic, ou d'herbes verces , de racines , de fleurs ,
&
_ de femences cuices dans une liqueur convenable, &
broyées enfuice
&
pa!fées a cravers un ramis , en y
aj?u.tant des (arines , des grailfes
&
des huiles, qui
lu1 font avoir une c;oníiíl:ance molle; ou de farines
cuices dans quelque liqueur avec du miel, de l'huile
&
du beurre. ~elques-uns appellene cette dernie–
re force de Cataplafme
Pslticula;
comme, qui di–
roic perite Bouiilie. Ce moc viene du verbe Grec
r,xT«1r>,.il.~~u,
,
Enduire.
CA'KAPUCE. f. f. Planee, done il y a de deux for–
res; la grande,
&
la pecice. La premiere, que l'on
appelle autremene,
Palma Chrijti, Regiumgramen,
ou
RicimtI,
deviene grande comme un arbre,
&
auffi.
haute qu'un petit Figui_er. Ses feuilles fonr comme
les feuilles du Plane,mais plus grandes, plus naires ,
&
plus liílees. Ses branches, ainú9 ue fon cronc,fonr
creufes comme un rofeau. L'huile qu'on fair de
ía
gi,aine,
&
qui eíl: appellée
Cicinum
par les Grecs
&
les Latins, ell bonne .pour éclairer & pour faire
des emplacres ,
&
ne vauc
ri.ena manger. La petire
Catapuce qu'on appelle
EJPurge,
eft
une efpece de
CAT
Tithymale. Voyez ESPURGE.
CATAPULTE. f. f. Machinequi éroicenufagechés .
les Anciens,&
par.lemoyen de laquelle ils lan<¡oienr.
des javdors longs de douze & quinze piés fur les
Ennemis.
On
tiene que l'inveneion de cette machine
éto~t venue des Syriens. On l'a nommée Catapulte,
du moc Grec
""'""i>.1-,.
,
CATARACTE. Terme de Medecine. Alterarion
de
l'humeur criíl:aline de l'ceil, qui ayanr emieremem
perdu
fa
tranfparence , eíl: devenu opaque, ou dans
tome fa maile , ou au moins dans une parcie de fon
épailfeur; en force qu'il fe forme une raye ou petire
pean fur la prunelle. Cecee raye que caufe une con–
cretion d'humeurs enttre la cornée & le criíl:alin ,
fo
, peut lever avec une aiguille. On tiene que l'inven–
rion en a éré fournie par une Chév re, qui en fe frot–
tant conere des épines, abbattit une caye qu'e\le
avoic fur l'a:il, ce qui lui
fit
recouvrer la vu.c. Cemot
eíl: Grec
x.•rnz:Íx,~,
&
v
ient du verbe
,.,,,.,_ef,..,,,
Cou–
ler, tomber avec violence.
C,am·aaes
·,
au pluriel, Se clit d'une grande abon–
dance d'eaux qui tombent d'enhauc;d'oú vienequ'on
appelle
Cata>·afle,,
Les fauts que faic le Nil lorfq,u'il
combe de delfus des rochers efcarpés.
On.a.a~pellé a~íli
Catarafles
,
!..,es portes grillées
&
rreilh!lees, memes les herfes
&
farraúnes , que:
l'on fair romber par des coulilfes, lorfqu'on Je croit ·
necelfaire. Les pones rreilliífées des prifons om en–
care~éré _appdlées
Cataraéles ,
ce qui a faic appeller
un Geolier
Cata;·aélarius..
CATECHUMENE. f. m. N om que les Saines Peres
onc donné
a
ceux qui íe préparanc
a
recevoir le Bap–
teme,
fe
faifoiem iníl:ruire des myíl:eres de la foi,
&
des principaux précepces du Chriíl:ianifme. En Grec /
'"º •X~f'"'',
qui eíl: eníeigné, du Verbe
"'"~X'"',
J'in–
íl:ruis de bouche, de vive voix.
CATE U X. adj. Boureiller rapporce qu'on appelle
ainú en Picardie certains biens qui fom meub!es
&
immeubles. Les blés fopc de cette namre. On les
mee au rang des immeubles ,
&
on ne les compre
poine entre les fruics juíqu'au qn inziéme de Mai,
&
apres ce cc:ms ils fonr reputés meubles.
CATH./ERETIQUES.
{.
m. Sorce de mé'dicamens
qui rongem
&
confumem doucement la chair fu–
perHue fur laquelle on les applique
>
&
qui la re–
mecrenc dans
fa
fuperficie naturdle, ce qui les
fait
appel-ler par quelques-uns
Sarcophages,
c'eíl:-a-dire,
qui mangem la chair. Les plus doux fom l'alocs ,
la cendre de chene
&
de figuier, l'alun, la racine
de brioine ,
&
de l'ellebore noir, l'amimoine cal–
ciné , & le p!omb brfilé. Les plus chauds foncl'ai–
rain brfalé, la chaux vive, le Mercure précipité , le
vin)ol ca\ciné , le iublimé ,
&
l'efprit 1e fouphre.
Ce mor viene du Grec
><«.9-a,p,.,.,,.~,
,
~1
repnme ,
qui renverfe.
CATHARES.
f.
m. Nom que prirem dans le troiíié–
me íiecle les Heretiques qui fuivo iem les erreurs
de Monranus , du Grec
x"9-"f~',
Pur, pour faire
conno1cre qu'ils n'avoiem ;mcune part au crime de
ceux a qui les rourmens faifoient renier la foi ; de
forre qu'ils ne les vouloiem poinc recevoir a peni–
rence. La prétendue pureré dont ils affeél:oienc cte
faii;.e profeílion les ob\igeoica poner des robes blan–
ches, & ils nioienr qu'il füt au pouvoir de l'Eglif.: de
remettre les pechés.
CATHARTIQUE. adj. Pnrgacif. Tenne de Mede–
cine. 11 fe dit des remedes ou pocions qui purgenr.
11 y a deux forres de Carhartiques; les uns qui pur–
genr pas bas , qu'on appe!Je
Deieáloires
,
&
les
Vomitoires
,
qui µu.rgem par ham. Les. Dejec–
roires pnrgenc propremem & impropremenc. Ceux
qui pnrgenc proprernent mene du cor..ps les hu-