CAR CAS
avec un pilon , en orant le vailfeau de delfus le feu,
&
enfin
Je
diagrede. Le_ tour refro1d1 , o_n le garde,
pour s'en fervir au befom. Cet Eleél:uau·e efl: bon
pour les gomes bilieufes.
_
•
.
CARYOPHYLLATA.
[.
f. Plante qui cro1t le long
des chemins
&
aupres des buiílon~-, Ses feui_lle~
font un peu a.pres , velues
&
div1fees en cro1s a
la cime de leur queue.
Ell.esforcent plus bas deux
a deux
&
en moindre f
orme ,font tomes dencelées
a
l'entour. Sa ti()'e efl: branchue, ronde, aíles
me-·
nue
haute d'uie coudée
&
demie , nouée
&
un
peu 'apre. Ses fleurs fonc jau?e,s
_&
femblab~e~ a
celles de la Qiinte-femlle, d ou
il
forc de pemes
teces velues ou la graine
eíl:
renfermée. Elle a fo r–
ce racines minces
&
rouffacres , qui ont l'odeur
du girofle;
&
c'efl: de la qu'elle a pns f~n n~m.
Il
y
a une autre force de
Caryophyllata
grn
cr01c a~x
moncaones. Ses feuilles fonc plus groíles , plus ere–
pues
&
rlus velues que_celle~ de l'a~cre ,
&
elle ~n
jecce plufienrs de
fa
racme meme qw fonc attachees
a de longues queues ,
&
denrélées couc aucour.
Elles fe jettenc a terre,
&
fom forc ru~es a ma–
nier. Ses ciges fonc minces ,
&
on
y
vo~c peu de
feuilles. Elles n'en onc que de fon femes._
11
ne
forc qu'une [eu'.e fleur de
fa
fomnme ;_ma1_s forc
agreable a voir. Elle
dl:
jaune ,
&
cro1s fo1s plus
grande que cellc: ~e l'autre ~ ary~phyllaca. Sa. . ra–
cine eíl: de la grolleur du pem do1gc , fans aucnnes
fibres , aíl:ringenre au. gouc ,
&
[ene
le girofle. On
ne
fe
[ere que de la racine de cecee planee. Elle n'a
pas feulement la facnlté d'attenuer_, de refoudre
~
de reíl:reindre , mais encore de fomfier. On la cro1t
cephalique
&
cardiaque. Elle eíl: auffi vulneraire,
bonne pour les yeux .,
&
propre a deffecher le~ ca–
terres,
&;
a diffoudre
&
refoudre le fang caillé.
CA S
cASCADE.
[.
f. Tou'te chi1te d'eau, foitqu'elle foit
namrelle par le pancham du lieu , foit qu'elle foit
faite par arcifice , comme font plufieurs ouvrages
de Ma~onnerie qu'on faic dans les jardins
&
dans
les grottes , afin que l'eau tombe de hauc en bas
par diverfes chüces. Ce mot viene de l'Icalien
Caf-
.care
,
T vmber.
.
CASCANE.
(.
f. Terme de forcification. Enfonce–
ment fous terre
en
forme de puits , d'oú forc une
galerie qui eíl:j aulli conduicefous cerre, pour éven–
ter la mine de l'ennemi.
CASEMATE.
f.
f. Pnits
&
rameaux que l'on fait
dans le rameau du Ballion, jufqu;a ce qu'on en–
rende cravailler le mineur
&
qu'on évence les mi–
nes. On appelle auffi
Cafemates
,
des places ou bac–
ceries vomées !'une fnr l'aucre, faices dans !es flanes
pour y loger le canon. L'ufage en eíl: alfés rare pre–
fentement ,
&
on a celfé de s'en fervir ,
a
caufe
que les batteries des alfaillans encerroiene l'artille–
rie de ces Caíemaces dans la ruine des vouces.
CASERNE, f. f. Grand bacimene a plufieurs pecices
· chambres qui ciennem enfemble,
&
qui fonc ba–
cies fur le Remparc des Villes de guerre , pour
y
loger les Soldacs de la Garnifon.
CASILLEUX. adj. Nom que les Vicriers donnenc au
verre , lorfqu'il
fe
cálfe en plufieurs morceaux
quand ils
y
appliquenc le diamane pour le couper.
Cela arrive a celui qu'on a retiré crop cor du four–
neau, ouil n'a p:is eu a!fés de recuire.
CASQYE.
(.
m. Arme défenfive qui couvre la tete
&
le col du Cavalier. On a dit auffi
Cafeuet
,
com–
me le monere Nicod en rapportanc ces mots dºune
Ordonnance de Fran~ois
I.
couchant lesfervices que
fonc obligés de rendre
ceux
qui ciennent des fiefi;
TomeI.
C AS
du Roi:
Et celui qui tiendra fief de deux
oH
trois
cens livres de ;·evenu par anJera un homme
de
pit
avec le corps de hallecret
,
le cafl¡ue
&
la pique.
Il ajoface v¡uo ce mor viene de l'Efpagnol
Cafco,
qui veuc dire, Le cec de la tete; comme de
T!u:
en Fran~ois on a dit
Teftiere
,
pour dire un ha–
billemenc de fer de rece. M. Ménage faic venir
Cafl¡ue
de
Cajficum
ou
Cajficus,
dimÍRutifde
Cajfis,
Heaume.
Cafc¡ ue,
en termes de Blafon, eíl: ce qui
fe
mee
au delfus de l'écu pour fon principal omement,
&
que l'on ~ppelle
Timbre.
C'eil:
la vraie marque de
Chevalene. Les Caíques fonc diíl:ingués non feule–
menc_par la maciere; mais aulli par la forme
&
la
fi ~uauon. Ceux des Rois fonc d'or, ceux des Prin–
ces
&
des grands Seigneurs d'arO'ene
&
ceux des
fimples Gencilshommes d'acier poli.
Il
y
en a d'ou~
YfrtS ,
comme ceux des Souverains,
&
d'auu·es
a. ·
demi-fermés
&
a divers nombres de grilles que
1'.o~ compre pour marqu~r les divers degrés de qua–
lice. Les momdres fonc ceux qui fone couc-a-faic
fermés. ~and ils le fone en profil, c'eíl: la marque
d'un fimple Gencilhomme, ou d'une homme de for–
tune '.lui s'eíl: qg11alé par
(~s
a0ions. S! le Cafque
forme eíl: place de fronc ; 11 fa1c connonre une no–
blelfe nouvelle ; mais que des all:ions éclatanees.one
fait acquerir. Le Cafque grillé qui eíl:
en
prolil ,
eíl: celui d'un Gentilhomme qui n'a víl.e que fur
fes Sujets, au lieu que s'il eíl: grillé
&
de front, il
marque un Capiraine qui
a
commandemene fur
fes Troupes..,Les Seigneurs quionc de grands
fiefs
dépendans du Roi , ·porcenc
le
Cafque ouverc
&
de
profil ,
&
il·n'y a que les Souverains qui
les
por–
cene ouvercs
&
de fronc. Avanr
le
dernier úecle
rous les Cafques écoienc fermés.
e
afl¡uc
,
fe die auffi d'une force de grolfe coquil–
le que foum1c la mer des Indes ,
&
qu'emploient
les Rocaillem:s parmi les aucres coquilles done ils
fonc des grocces. On 1'.appelle ainfi a caufe de
fa
figure. Ce coquillage paro1c doublé par dedans
&
fur les bords , qui
fonc
épais , plars
&
deneelés ,
d'un facin incarnat fon luifant. Par le dehors il eíl:
fa~onné 1'une ag_reabl~ ruíl:ique , r_el~vée de plu.:
fieurs pemes
bolfes
qm fonc encrelaffees de mille
comparcimens fur lefquels on voit ondoyer un
pen–
nache de diverfes ráres couleurs. C'eíl: ainfi qu'en
·parle M. de Rocheforc dans la defcripcion qu'il
en fa ic.
CASSAILLE.
f.
f. Terme de Laboureur.
II
[e
dÍc de
la levée des guer.ets , lorfqu'il faut calfer
&;
ou–
vrir la terre pour lui donner fon p-remier labour.
CASSATION.
(.
f. T erme de Prarique. Aéle de
Jufl:ice qui caífe
&
annule des procedures.
CASSAVE. f. f. Sorte de pain done fe nourriffenc les
Habicans des Ancilles ;
&
ce qu'il y a de furpre–
nanc , c'eíl: qu'il eíl: faic de la racine d'une plancQ
qu'ils appel lent
li;_anioc,
~
dont le fue e~ un poi–
fon fi morcel , qu 11 cuer01c un homme qu1 en au–
roit avalé une feule cueillerée. Pour faire .la Caífa–
ve , on racille des racines de Manioe-, comme
!'
on
faic les nav.ecs, apres quoi on les égruge fu r des
rapes de cmvre percées , qui onc un pié
&
demi
de
haut
&
huir ou dix pouces de largeur.
Ces
ra–
pes fonc accachées fu r des planches ,_ done on mee
le
bas dans un vailfeau ,
&
en appuyanc
le b aut
concre l'eíl:omac ,
0 11
frocre
a
deux mains la raó ne
fur la rape ,
&
tour le marc tombe ·dans le vaií!eau.
Quand rouc
eíl:
égrugé ou rapé ,
0 11
le mee a la
pteffe dans des facs de coile ,
&
on
en
exprime
tout le fue ,
en
fone qu'il nºy a qu e la farine qui
demeure. ~ and elle eíl: bien feche , on la paffe au
travers d'une maniere de crible aperics crous quar-
z
ij