CAR
Carrelet,
di: auffi une gro!Ie aiguille a quatre car~
nes dont les Cordonniers , Selhers , & aurres qui
travaillenc au cuir
fe
[ervenr.
CARRELETTES.
[.
f. Limes qui (ervenr
a
limer & a
polir le fer. On
[e
[e_rc des g~o!Ies Ca~reler'.es pour
limer & dre!Ier les gro,fles p1eces apres qu on
y
a
fait paífer le carreau ou denu-CarreaU:, & les Car-
relettés font des limes douces.
.
CAR RE T.
[.
m. On appelle
Fil de carut
,
Un
fil
tiré de !'un des cordons de quelque v1eux ca–
ble coupé par morceaux. On s'en [ert for mer
qnand on veuc 1accommoder quelque manceuvre
rompue-
CARRIERE.
[.
f.
Lieu que l'on
a
crenfé forc avanc
dans quelque champ, & d'óú l'on nre·de la p1erre
pour batir. On trouve juíqu'a deux c1els ou bancs
de ciel dans de cerraines Carrieres a douze ou
quinze piés l'un de l'autre. On les a nommées ain–
{i
du mot de
Carreaux
,
ou groífes p1erres que
l'on en tire.
Carriere
,
e
n terme de Manege, eíl: un terrain
propre
a
fai~e
courre.uncheval. Il fignifie au!Ii la
cour[e meme
du cheval, pourvt1 qu'elle n'a1ll e
point au dela de deulC cens pas. On d1t qu'Vn
che–
~al ne fournit pas
fa
carriere ,
pour dire , qu'1l n'a–
cheve pas fa courfe avec la meme v1teíle qu'il l'a
commericée.
Garriere,
en Fauconnerie , eíl: la montée de l'oi–
[eau d'environ foixance coiíes ~and il monte da–
vantage, on die
Double carriere
,
&
demi-carriere
quand il monte moins.
.
.
CARROUS. f. m. On a d1t aucrefo1s,
Faire caY–
rous,
pour dire, Faire débauche de vin. M. Ména~
ge faic venir ce mot de l'Allemand
Carhaus
,
qui
veuc dire Tour vuidé. Borel le dérive de Grec
X"{~•
Joie. ~;lques-uns diíent c.ncore,
Faire carrouffe,
pour dire, Faire bonne chere & [e réjouir.
CART_AHU.
[.
m. Ma~m:uvre qu 'on ~aíle_ dans une
pouhe :m haut .des mats , & qm [ere a h1!Ier les au–
rres manceuvres ou quelque aucre chofe.
CART AME.
[.
m. Planee dont les fenilles fonc Ion•
gues ' apres ' piqnantes & chiquerées
tollt
au–
tour. Elle a fa rige haute d'un pié &,demi, & fes
chapiteaux épinenx
&
de la groíleur d'une groíle
Olive. Sa graine , qui eíl: la partie dom on fe Íert
le plus en Medecine , eíl: blanche , longuene &
anguleufe. Le Carcame s'appelle auili
Cnicus
ou
Crocus Jjlveflris
,
a can[e de la reílemblance de
fes Reurs avec celles du fafran. Il y en a de deux
forces , celui des jardins , & le fauvage appellé
.A.ttratlylis
ou
Fufus 11greffu.
Ce dernier [e d1viíe
aulli en deux eípeces. L'un qui eíl: le fimple At–
traél:ylis, reífemble fon au Cartame des jardins ,
fice n'eíl: qu'il a la rige plusdroite,
&
que lagrai–
ne qu'il produic eíl: naire ' aíles groíle & amere.
L'aucre, qu'on appelle
Attraflylis hirfurior,
dt
le
Chardon benic. La Íemence du Carcame , pour erre
bonne, doir erre bl.anche , grande , polie, angleu–
[e
&
pleine de moe\e. Il taut auffi qu'elle ait l'é–
corce íubtile , & qu'e\le ne foit poinc [urannée.
Elle purge par haut & par bas les [erofüés & la
pimite viíqneu[e , diffipe les vents , & dé\ivre de
comes obíl:ruél:ions. Elle eíl: auffi m?:s-bonne pour
les maladies du poumon & ·de la poitrine; & par–
ce qu'elle eíl: concraire
a
l'eíl:omac , on
la
corrige
ordinairemenc par le may en du cardamome , de
l'anis & du gingembre.
.
CARTE.
[.
f. 11
y
a des Carees de
Geographie,
de
Chorographie
& de
Topographie,
Voyez ces mots.
Il y a auffi des
Carres d'Hydrographie,
ou
Car–
tes Marines,
qui font de differenees e[peces. Voyez
HYDROGRAPHIE.
CAR
Donner
a
un General la Caree blanche , c'eíl:
lui donner le pouvoir d'agir , cornme il juge
a
pro–
pos , fans ordre précis.
CARTELLE.
[.
f. Tet>me de Charpemerie. 11
fe
die
des groífes planches qui [ervem aux moulins
a
por–
ter les meules , ou
a
d'autres ufages , comme
a.
faire les planchers qui fone a coté. On fe ferc du
rneme mor de
Cartel/e
dans une facon de debirer
les bois qui fonc recherchés , comm~ les Frenes &
les Erables loupeux & nonailleux ,•qu'on mee par
petites planches , épaiíles de rrois juíqu'a cinq pou–
ces , pour fervir aux Ebeniíl:es.
CARTAYER. v. a. T erme de Cocher & de Char–
rier. C'eíl: lor('lu'ils ne fonc pas rouler leurs cha–
r,:ces & caroíles dans les vieillcs orníeres , ou
quand dans •une me , ils lai!Ienc le ruillean au mi–
lieu & entre les chevallx. Il y a de l'adreíle
&
quelquefois du danger
.l.
carcayer. Voyez QYAR–
TER.
CARTON.
[.
m. Deífein qu'nn Peintre fait fur du
fon papier pour calquer le crait (d'un cableau fur
un endroic frais avanc que de le pe-i-ndre
a
frai[que.
On appelle aulii
Carton,
le deífein coloré qui fert
pour travailler la Mofaique.
'
Carton,
eíl: encare un coneour chantourné fur
un e feuil\e de canon ou de fer blanc , pour cracer
les pr o~ls d~s corniches & pour lever les panneaux
de deílus l'epnre.
CARTOUCHE.
[.
m. Ornement de Sculpcure en
fa,
i;:on de rabie ·avec des enroulemens. Ce mor viene
de
Charra
,
a caníe que les C.lrtouches r,epre–
fencenc des rouleaux de carees coupées & corcillées.
On
y
mer des inícripcions ; ce qui a éré lenr pre–
m1er nfage.
Cartouche,
en termes de guerre , eíl: un Rouleau ·
creux en forme d'écui, quelquefois de gros papier,
& quelquefois de canon , pour enveloper lechar–
ge d'une arme a feu. C 'eíl: aulli une boere ronde
faite de fer blanc , & remp!ie de perires bales & de
menue ferraille , que l'on ajoüre
a
la pmdre dom
01~
charge le canoi1 , pour le tirer qu and les enne–
m1s veu lenc venir
a
l'aílam. Cene bocee eíl: haute
d'~ demi-pié , & occupe la place du boulet clahs
la ptece , au calibre de laquelle fon d1amecre
efl:
proporrionné.
·
CARTULATRE.
[.
m. Regiíhes oú font contenus les
Tmes d'une Abbaye ou d'un Monaíl:ere.
CARVL
{.
m. Plame aífés Íemblab le au panais fau–
vage , qui cro1t fon communément dans les prés
& les com!llx. Elle jerre d'une íeule racine plufieurs
nges quadrangu aires d'une condée -de hameur , &
a
1111
bouquet garni_de Reurs blanches, d'oú fon
une graine noirarre , anguleuíe ,
&
un pen plus
longne que la graine de !'anís. Ses racmes fone
en
grand nombre fur un meme pié , longues &
d'un gofre acre & amer. Pline a·nommé cene plan–
ce1Cari,~m,
& Dio[coride
Carum,
a
cauíe qn'il croic
~·excellenc Carvi dans une Province appellé~ Ca–
ne. Sa [emence , qui eíl: miíe au rang des quacre
Semences chaudes majeures, eíl: la [eule partie done
les Medecins
[e
fervem. Diofooride lui donne les
memes proprierés qu'a l'anis. Elle refouc couces
forces <le vencoíités , & fait uriner.
CARYOCOSTINUM.
[.
m. Eleél:naire mol, com–
poíé de clo½lXde giroRe ; de coíl:us blanc , de gin–
gembre, de cumin , d'hermodaél:es , de diagrede
& de miel. Pour bien faire le mélange de ces In·
gredi_ens, il
faut
pulveriíer eníemble les racines,
les g1roAes & le cumin. Pour le diagrede , on le
pulvenfe
a
pare. Cela éranc fair, on écunie le miel
avec dn vin blanc , puis on le cuit en íirop,
&
on
le pe[e au triple de la poudre qu'on
y
décrernpe