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1'74

CAR

L'abondance

du

CaL'ct [e trouve

en.la

peninfole ,dó

Jucatan,

&

en plufieurs petices I_lles qui fom dans

le Golphe d'Hondu_res. L'huile qu'on en tm: e~

cxcdlente pour auenr couces forces de gouttes qui

proviennent des "cau[~s froides. On s'en fon au~

avec; fucces pour forn~er les nerfs ,

&

pour appa_1-

frr les douleurs des rems

&

routes lc:s Rnx1ons fro1-

des. Ce qui faic parciculieremem eíl:imer ¡;em~Tor–

me c'dl: l'écailJe qu'elle pone fur le dos. Toure

la lépouille d'un Caree confi~; en creize_feuilles

huic places ,

&

cmq en dos d ane. Des hwc _place~;

il

y

en a qu:me grandes qm do1vem poner ¡u[qu a

un pié de haureur & fepc pouces de largeur:

~d–

ques-unes de ces Torc~es portent_J~[qu~s

~

fix

Ji~

vres de (eu1lles. Le beau Caree do1c ecre epa1s,cla1r,

tran(parenc , de couleur d'ancimoine ,

_&

ja[pc\ de

blanc

&

de minime. Pour lever ces feu11les de def–

fus la grande écaille , qui dl: propremenc la maiton

de la conue, apres en avoir tiré

tome

la chair , on

faic du feu fous cecee maniere de pláíl:ron , fur Je–

que! les teuilles

fonc

arcachées ;

&

quand elles vien–

nent

a

[emir le chaud, elles

[e

levem forc foc1le–

rnent avec la poince d'un coureau. On en fair _des

peigne_s, des bocees, des coupes,

&

amres,ouvra~

ges qui font de grand pnx. On a remarque que le

Caree viene reconnoirre la cerre d1x- fepc jours avanc

qu'il ponde

[es

a:nfs; de force gue fi en fuivanc un

rrain de Caree qnand on le renconcre , on ne crou–

ve

point fes a:ufs , _on peut r~veni: 1ix-fepc jours

aprcs ,

&

on ne manque ¡ama1s de l amaper.

CARGAISON. f. f. Marcpandi[e qu'on charge dans

un Vaiíieau.

Il

fe dit auffi de la faél:ure des mar–

chandifes qui fonc chargées dans un Vaiffeau.

CARGUE.

[.

t.

On appelle ainlÍ coure force de ma~

na:uvre qui fert

a

faire approcher les voiles pres

des vergues- , foit qu'on les veuille laiífer en cet

écat , foic qu'on aic deífein enfuice de les ferrer.

II

faur remarquer que quoique l'on di[e

une Cargue

au feminin , ce mot deviene ma[culin , lorfqu'il eíl:

jdim avec un aucre, le

Cargue point, le Cargu,

'1ouline.

1(

y

a auffi des

Cargues

d'

A rtimon

,

&

quand ofl

parle de ces forces de Cargues, on die

les

Cargues

au vent,

&

les Cargues dejfous

le

vent.

Les unes fonc

du cocé d'ou le venc viene,

&

les aucres du coté op-

poa.

.

On dit,

Mettre lts baffes voiles fur l,s Cargues,

mettre les hunien Jiir leurs cargues,

pour dire, Se

fervir des Cargues pour les crouífer par en bas. .

CARGUE A VUE. Petice m:rna:uvre paífée dans

une poulie fous la grande hune,

&

qui eíl: frappée

a

la ralingue de fa voile, pour la lever lorfqu'on

veur voir par deífous. Cetce manreuvre n'eíl: d'ufa.

ge que dans de c.ercains Vaiffeaux.

CARGUE-BAS.

[.

m. Cordage done on [e [ere pour

lever en hauc , ou pour abaiffer les vergues

des pacfis. L'un des bouts de ce Cordage efl amar–

ré au racage de l'un des pacfis ,

&

l'amre

a

un ar–

ganeau qui eft au venc au pié du mac. C'eft la rneme

chofe que

Calebas.

CARGUE-BOULINE. f. m. Corde qu'on appelle

aucremenc

Conrref,mon.

Elle s'amarre au milieu du

coté de la voile vers les paces de la bouline

&

fert

a

crouífer le coté de la voile.

CARGUE-FOND.

[.

m. Corde amarrée au milieu du

bas de la voile. Ceíl: par le mo yen de cecee corde

qu'on en releve ou trouíie le fond.

CARGUE-POINT-

[.

m. Corde qui étanc amarrée

aux angles dubas de la voile, [ere

a

la crou!Ier vers

la vergue.

CAR G U E R. v. a. Tenne de Marine. On drt

Carguer la voile

, pour dire ,

La

trou.ífer

&

l'

ac:

CAR

coutcir par le moyen des Cargues , qui la levem

en haut,

&

qui l'approchent de la vergue ju[qu'a

111Í-mat,

OU

ju[qu'au CÍers du mat, ptuS

OU 1110ll1S ,

felon qu'on veut poner plus ou moms de voiles,

eu égard au vene. On die aulii,

(:a;-guer les pointes

d, qudque voile,

pour dire , Les p!ier de ceHe

fone que le v.:nc ne pu1ífe &tre re~u que dans

ks

fonds.

CARGUEUR.

[,

m. Poulie , qui

[ere

parciculiere–

ment pour amener

&

guinder le perroquec. On

la mee cantot au cenon du perroquec ,

&

tantot

a

fon chouquec ou

a

[es parces.

CARIATIDES.

[.

f.

Tenue d 'Archiceél:ure. Fi–

gures de Femmes vc:tues

de

longues robes , done on

[e fon dans quelques bacimens , au lieu de colom–

nes. Ces figures íouciennent l'eneab lemenc. Vicru–

ve attribue cet Ordre des Cariandes , qui n'eíl: au–

cre que l'Ordre Ionique ,

a

la rume des Habicans

de Carie, Ville du Peloponne[e. qui ayam été vain–

cus par les Grecs , furenc cous paíies áu

fil

de l'é–

pée. Les Vainqueurs emmen~rene les femmes cap–

tives;

&

afin que la poíl:erité fe fouv'1m de leur

vengeance , ils reere[encerent dans les édifices pu–

blics qui furenc bacis enfoice , l'image de ces mal–

heureu[es, qtú en [ervam de colomnes paroiíloiem

chargées d'un pefanc fardeau , qui cho1c comme la

punition done les avoic rendues dignes le crime de

leurs maris, qui s'écoienc unis avec les Perfes pour

fai re la guerre a leur propre N anon.

CARIE.

[.

f. Sorce de mal_qui corrompe

&

mange

les os '& les cienes.

Il

[e

forme dans ks os , lorf•

qu'ils fonc froiflts , fendus , fraél:més , en fono

<;lue la chair ne

ks

couvre plus. lis s'alcerenc en ~_et

etat ,

&

le fang

&

léur propre nourncure

fe

defle–

chenc par l'air excerieur qui les rouche

¡

ce q u'ils

ne peuvem long-cems endnrer (ans que la Cane

y

vienne.

La

fanie qui croupic long - n:ms dellus,

s'imbibe dans leur fobíl:an ce,

&

les pourric

&

ca–

rie de la mc:me force.

CARIE',!!'!!. adj. Les Charpenc:ers itppellenc

Bois Ca–

rif ,

celui qui ell: piqué des vers.

CARILLON.

[.

m.

On appelle

Fer de Carillon,

Un

pecic fer qui n'a que huit

a

neuf !ignes en quarré.

CARlSEL.

[.

m.

Grolle coile..claire, qui eíl: une ma–

niere de Canevas done

011

fe [ere pour era v:iill er en

tapi(('erie. Il

y

a du Carifel blanc,

&

du Cari[el ceinc,

&

on le nomme aucremc:nc

Crefaau .

CARITATlf. adj. Vieux mor. Charirable.

CARLINE.

[.

f. Planee, done felon Diofcoride les

feuilles fonc fc:mb!ables

a

cclles du Silybus ou de

l'arcichaut , mais plus rudes

&

plus piquances ,

&

pi us roides que celles de la Chardonnecce, gu Í eíl: le

Cham.rleon noir , au lieu que la Carline eíl: le

Chame!c:c:m b lanc. Cc:tte planee n'a point de cige,

mais au mili eu de fes feuilles ,elle jecre une manie–

re de 'pomme épineu[e , qui re ílcmb!e

a

un He–

riífon de mer , ou

:i

la cece d'un arcichaut quand

il eíl: en Reur. Ses fleurs font incan,uces

&

purpu–

rines ,

&

fa graine eíl: femb lable

a

celle du fafran

fauvage. Sa racine eíl: affes groífe , blanche par de–

dans

&

un peu aromaciqu=-. Elle eíl: douce au gouc,

& d'une odeur force. On [e

[ere

de fes feuilles

&

de

fa

racine paur faire íortir les vers qui s'engen–

drenr dans le venere,

&

quand on les mele avec du

vin , ce breuvage eíl: bon concre le venin des fer~

pens. Macchiole die que cecee planee a écé nommée

Carli_ne

,

a

caufe qu'on croic qu'ell e fue revelée

divinemen t

a

Charlemaan e , comme érane propre

1

chaífer la peíl:e de fon ca~np,

&

il ajoíhe _que pu\fque

Diofcoride

&

Gallien a/forenc qu'ell e fo n mounr les

vers, & refiíl:e au venin des ferpt ns , il ne doi, pas

ccre ftirprenanc qu'elle foicun remede concre la peíl:e,