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C -A P

lor[qu'elles devinrent perpemelles.

. _

CAPITEL.

[.

m. On appelle amli le plus cla1t

&

le

plus liquide d'une _ letfiv~ coi;ipofée de c~ndres ,

d'eau & de chaux vive, e efl:-a-d1re, ce qui fon le

premier par un pecit rrou qui efl: au bas_ du vaiíleau

ou la le/Iive a éré enfermée pendant rro1s ¡ours. Le

Capitel entre dans la compoíirion du favon, tant

blanc que noir.

CAPITOLE.

[.

m. Nom quel'on donna alafameu–

[e Fortereíie de Rome , oú l'on batir un Temple

a

Jupirer, qui fur ·appellé de.,la

Jupiter C11pttolin.

.Les premiefs _fondemens en furenr jecrés l'an _r

39·

de Rome par Tarquinl'ancien, & ce fue Tarqum le

Superbe qui la fic achever l'an 22.r. On la nomma_

Capicole, du mor l:atin

Caput,

i

caufe d'une rete

qu'on y rrouva en creufant les fondemens de ce

Temple.Le

Capirole fue b_rulé fous V1eelhus, &

V_e(–

palien le fic rebatir dans le eems de \a deíl:rnéhon

du Temple de Jernfalem. Le feu du Ciel l'ayanc

encore brulé fous l'Empire de T1te , Dommen le

fic rebatir eouc de nouvean avec plus de pempe, &

ordonna des jeux que l'on celebroic cous les cinq

ans. Cefl: oú les

1

Chrériens onr bari depnis une

Egli[e appellée

A r a

cmli,

en l'honneur de la Vierge.

Les principaµx Temples des Colonies des Romains

onc éré au/Ii nommés

C11,pitoles.

II y en avon en Je–

rufalem,

a

Carrhage,

a

Coníl:anrinople, a Cologne,

a Tréves ,

a

Narbonne,

a

Aurun,

a

Pamiers,

a

N1-

mes,

a

Befancon,

a

Rheims & a Toulou(e. On·voic

encore aujou'rd'hui celui de Touloufe. C'efl: dela

qn'eíl: venu le nom de

Capitouls,

qu'on donne aux

premiers Magiíl:racs de Police de cecee Ville, qui onc

la meme fonél:ion que les Confuls & les Echevms

l'oncailleurs·, parce que c'écoie le lieu oú ils s'alfem–

bloiem.

CAPITON.

[.

m. Ce qui reíl:e apres qu'on a de–

vidé roure la foye de la coque d'un ver, c'efl:~a–

dire, ce que l'on en peuc encore cirer avec le pei–

gne, pour le filer. C'efl: le plus gros de la foyé. On

fappelle Bourre ., & l'on en fair les plu. gros ou–

vrages.

CAPITULAIRE. adj. 11

fe

die d'un aél:e qui fe paífe

dans un Chapicre óu de Chevaliers , ou de Reli–

gieux. Il

eft

au/Ii fobfl:anrif, & on die les

Capitulai–

res

de C~arlemagne ou des aueres Rois fes Succeí–

[eurs, pour íignifier d'anciennes regles que l'on oó–

fervoic du cems de ces Princes , & qu'on regardoie

comme -1.oix inviolables. Elles écoienc faiees dans

des Erars generaux , ou dans des Conciles par auto–

ricé des Princes ·& avec le confenremenc des Peu–

ples. On les appelloir

Capitulaires,

a.

caufe qu'on les

diíl:inguoic par Seél:ionsou Chapirres.

·

CAPOC.

[.

m. Efpece douace fon fine, &

fi

courte ,

qu'on ne lá f<;auroir filer. Elle efl: en ufage chés les

Siamois,& leur tiene lieLt de duvec. On appelle Ca–

" poquier,

!'

Arbre qui la donne.

CAPOLIN.

[.

m. Arbre moyen qui cro1e dans le

Me–

xique , ayanc fes feuilles femblables a celles

des

Amandiers ou des Ceriíiers, encrecoupées de pecire.s

<lenes. Ses fleurs pendenc par grappes , & il er-i na1t

des fruics rels que nos Ceri[es, canc pour la forme

&

groífeur, que pour les noyaux. Le gofn qui en efl:

forc agreable, approche bien plus de·s mfues. Co

~ruit a un grand défauc , qui efl: de rendre l'haleine

puanre.

CAPON.

[.

m. Terme de Marine. Machine compo–

fée d'une corde & d'une groiTe poulie, a qnoi l'on

joinc un gros croe éle fer, done l'ufage efl: de lever

l'ancre lorfqu 'elle

c:h:

mouillée,

&

de faiíir le cor–

dage qui répond de l'arganeat1

a

la bouée.

CAPONNER. v. a. On die

Capo11mr l'a11c,e,

pour di–

re, Accrocher l'arg~.neau de l'ancre ave!= le croe de

Tome I.

CAP

eapon, pour la cirer au boíioir.

CAPONNIERE.

[.

f. Logement couverc, que l'on

crenfe dans le fond d'un foífé

[ec,

pour

y

loger des

Soldacs.

CAPORAL.

[.

m. Bas Officierd'Infanterie, quicom-–

mande une Hcouade. C'efl:

a

lui a pofer

&

a faire

relever les Sencinelles. Il re<;oic au11i le mor des Ron•

des qui paífenc aupres de fon Corps de Garde. 11

y

a cro1s Caporaux dans chaque Compagnie, & ils

fonc qualifiés de Hautes payes.

CAPO)ER. v. n. Terme de Marine. Meccre le Na~

vire

a

la cape. On capofe en amarranc le gouvernail

bien ferme, pour fuivre l'abandon du venc. .

CAP O T.

[.

m. Habillemenc faic en forme de robe

capuchonnée, que meccenr les <1ens de mer par de[.

fus leur habic accoucumé ·con~re l'injure du cems.

C'efl: auffi une efpece de Cape ancienne, qui abou•

m par devant en forme de Scapulaire arrondi. La

po_íl:ericé Cera éconnée de voir que les femmes ont

pns cec h1deux hab1llemenc en

1720.

CAPRE.

[.

m. Vaiífeau que l'on arme en cour[e.

CAPRE.

[.

f. Fruicverc & aigrec qu'on man ge ordi–

nairemenr en (alade, & qu'on mee au/Ii dans plu–

íieurs ragoucs. C'efl: le fruir du Caprier done on

prend les bourons avant qu'ils s'onvn:nr,

&

on

les

confic au [el & au vinaigre.Celles de Genes font les

plus exquifes. Diofcoride die que ce fruir viene en

maniere d'olive,& produic une fleur blanche-9uand

il

s'ouvre; que ceéte Heur écanc combée laiíie une

pecice boule femblable

a

un gland,

&

gu'au-de–

dans il y a de penes grains rouges qui reíiemblenc .

a

ceux des grenades. On cueille ces fleurs ;ivanc

qu'elles foienc épanouies, puis on les confic au

[el

& au vinaigre ;

&

c'efl: ce qu'on appelle

Capru

~onjites.

On s'en [ere en Medecine, mais pour cela

11 les fauc fa1re rremper dans de l'eau quelque cems

avanc que de s'en fervir , pour leur faire perdre

l'acrimonie que le

[el

& le vinaigre onc pu leur fai.

re acquerir. Elles font de parcies fort [ubciles ; ce

qui faie qu'elles donnent peu de nourrieure au eorps.

Etanc bien deífechées, elles ouvrenc l'appecic man•

gé~s en falade, ¡mrgenr & nercoyenc les phlegmes

qui fonc dans l'eíl:omac,

&

défopilent le foye & la

rate , ¡,ourvu qu'on los mange avec l'huile &

le

vinaigre avanr come aucre viande. Selon Diofcori–

de , elles font meilleures a l'efl:omac cuiees que

crues. Les groífes qui onc plus de fue & plus de

chair, fonc beaucoup meilleures que les rnenues,

quoique les menues foient d'un goftt plus agreable.

a

cau[e qu'elles fome plus abreuvées de vinaigre. 11

y a de l'huile de Capres qui fe faic par infuÍion de

Capres

&

de Spleniques avec-le vin blanc, l'huilt

& le vinaigre. Cecee huile remedie aux incommo–

dicés,de la r~ce, pour lefquelles elle efl: compofée

expres , e~ 1apphquant chaudemenc fur

la

reg1on de

cerce parne.

CAPRIER.

[..

m. Arbre branchu qui porte des Ca~

pres , & qui rarri.panc par rerre , s'éparpille comme

en rond. Il a des épines, ainíi que la ronce, & ces

épines fe recourbenc

a

la maniere d'un hamecon.

Ses feuilles fonc rondes, & reífemblenc

a

cell e,s du

C~igner. Cec arbre produic beauco~p de raci nes,

qm fonc grandes & dures comme du bois. Ell es

fonc d'ufage en Medecine. On en [épare l'écorce

apre~ qu'on les a coupées, & on les garde pour le

befom. Elles fonc de faveur aigre , apre & affes

amere; ce qui fait qu'ell es échauffenr , dérergenc,

mondifienr , incifenc, refolvenc & reílerrenc. Elles

fonc forc bonnes contre les enflures

&

durerés de la

rare, foic qu'on les prenne imerieuremenc , foie

qu'on les applique excerieuremenc avec

lesamres.re.

medes qu'on croic convenir au mal. On mee cecee

iá-

y