CA ·N
· endroirs marécageux. Les Medecins
te
ferveht de
fa racine , qui
eíl:
chaude & feche , & fon at–
traél:ive.
La Canne odorante
,
eíl: une plante qui vieht dans
les Indes, & qui eíl: mife au rang des Rofeaux.
C'eil:
ce que les Droguiíl:es & Aporhicaires appellem
C11-
lamus aromaticus,auquel
ils fubíl:irnenr
l'
A corus ve–
ras.
Il eíl: acre, cephalique , íl:omachique, hepati–
que , hyíl:erique & diuretique.
La Canne qut porte lefuere,
eíl: une plante de fept
ou huir piés , forc groíle , pleine de nreuds , enrou–
rée de pluíieurs feuilles longues , écroires & can -
nelées. Cene planee eíl: fpongieufe , mocl! eufe &
remplie au- dedans d'un fue tres-doux , qu'on faic
difüller en forme de lí,mnes , en faifanc une inciíion
a
fon écorce. On tire au/Ii ce fue par élixation de
la moell
7 ,
jufqu'a ce que rouce la liqueur foir épaif.:.
fie au fond du vaiífeau en forme de fe!. Les racines
de cecee forre de canne reífemblem
a
eelles des can–
nes communes; mais elles onc moins de bois,& font
plus douces & plus fucculemes.Ces racines pou!Iem
des rej_ettons , qui éranc t~anfplancés n'onc poinc de
peme a reprendre , & onc a la fin la grandeur des au•
tres cannes.
On appelle auili
Cannes,
certaines efpeces de
grands rofeaux qu'on emploie en Iralie & en Le –
v anr , au lieu de dolfrs pour garnir les era vées en–
tre les cincres lorf~v.e l'on coníl:ruic des vouces.
CANNELADE. f. ,:, Te1me de Fauconnerie. Sorce
de curée qu'on prépare pour le vol du hero1~. Elie
fe fair avec du fuere, de la cannelle, & de la moi:'lle
de cet oifeau. Les Fauconniers la donnent
a
leurs
oifea1¡x pour les échauffer
a
ce vol.
, CANNELE' ,
E'E.
adj. Oh appelle
Colomne cannelée,
la colomne qui a des cannelures.
Ce
mor eíl: auiii
en ufage dans le Blafon , & fe die de l'engreltlre
donr les dos fonc en-dehors & les poinces tn-de–
dans, de meme, que les cannelures des colomnes
en archireél:U1'e,
0n dir aulii
Cannelé
en termes de Teimure, pour
dire , Ol!i ell: de couleur de cannelle.
CANNELER. v. a. Tenue d'Archireél:ure. Tailler de
pecirs canaux du ham en bas du fuíl: des colomnes ,
p1laíl:res , graines de cerme, &c. On dir au/Ii
Canne–
ler,
pour dire, Faire de petires cav.irés en rond dans
des colomnes,celles des Triglyphes fonc en triangle,
& autres ornemens d'Archi:reél:ure.
CAN.NELLE. f. f. Ecorce d'un arbre qui eíl: grand
&
gros comme un Oranger, & qui croit narurel–
lemenc & fans culture dans l'Iíle de Ceilan, & dans
d'aurres lieux des Indes Orientales. Cet Arbre a
pluíieurs branches longues , fort droices & fort
épai!Ies ., bien arrangées & fan,s nreuds, done il forc
encóre ·de . petirs rnmeaux couverts de feuilles a!Ies
grandes. Ces f<;uilles re!Iemblenc
a
celles du Lau•
rier cerifier,
&
fonc arrachées denx
a
deux p~r .de
perites queues. EHes fonr un peu phis longu<:§,v:ers
leur pié , & fe revminem en poinre. Chacune a
trois _ou quarre nerfs_en long. Ces petits rameaux
pouffemp luíieurs penres fleurs bl.mches
&
de bon–
i;ie odeur , & apres ces Beurs naiífenc des frnics qui
fonc de la ·groíleur & de la figur.e d'une olive. Ils
fonr
veres d'
abo.rd, & deyiennem noirs
&
relnifans
lorfqu'ils .onr arteinr leur mamriré. Le bois de cec
arbre n'a aucun gour, & .n'envoie aucune odeur.
Sa principale verru eíl: dansfon écorce, qui femble
erre doub.e lorfqu'elle ·efl: recente. Elle a
fa
fuper–
ficie
grifar.Fe,fon
odorante & awmatique, & le
dedans de la conleu r ordinaíre de la cannelle. On
la ponrroir alors divifer en deu x écoi:ces de differen•
ce couleur ; mais éranr fechées enfe¡nble , elles
fonc inféparables, & pa!I'enc pour la mhne écorce ,
CAN
la
couleur grifarre de la fuperficie , fe chabaeant
en
la couleur ordinaire ,
a
mefure qu'elle fech~. La
Cannelle pour erre bonne doir &,re d'un goílr pi–
quanc & fon agreable, & avoir une coultur rouffe
& affés vive. Ses qualicés fonc d'éch;mffer & de
deífe~r. Elle eíl: de p~,nies fubci es ,
&
a une force
acrimfriie
au goüt avec une legere aíl:riél:ion ; ce
qui fai r qu'elle découppe & d1flouc les fuperfluirés
du corps. On -rrouve dans les Indes Occ1dencales
une autr·e force de Cannelle , qui viene d 'un Arbre
grand comme l'o!ivier, Il produit cerraines bour–
fettes avec !turs fleurs, qui écam broyées, onc en
quelq
1
.,e force le gollt & l'odeur de la Omnelle
d'Orient,
On appdle au/Ii
Cannelle,
la fomaine qu'on met
a un muid , pour en rirer la liqueur lorfqu'il eíl: en
perce.
CANNELURE. f. f. CavicJs
a
plornb , arrondies
par les deux bours qui font aucmtr dn fuíl: d'une
colomne. Ce mor vien~ de
Canal,
a caufe que les
Cannelures fonc comme un canal le long des co–
lomnes , ou du mor de
Cannes
ou rofeaux qui les
rempliffenc. Elles differenr dans l'ordre Dorique de
celles des ancres ordres, en ce qu'elles fonc moihs
profondes ,
&
qu'il n'y a poim de liíl:el qui ies fé–
pare ; ce qui les fait appeller
Cannelures
a
vive
arréte..
11
n'y en a pas merne un
íi
grand nombre
aux colomnes Doriques qu'an x aucres. Vitruve n'y
en merque vingc; mais cela ne ·s'obferve poim pre~
fentemenc. On en mee vingc-quarre indifferem–
mem
a
toUS ' le~ ordres , _& jufqu'a VÍngt-huit &
rrence-deux a
l
ordre Coruuh1en. On appelle
Can–
nelures ornées,
celles qui dans
la
lonaueur du
foil:,
ou depnis le ciers d'en bas, oht de plrires branches
de laurier, de lierre, de ch~né, &~. ou qui oncdes
fleurons & aurres ornemens qui le plus fouvem for•
rene des rofeaux;
Cannelures torfes,
celles qui tour–
nene en vis aurour dn fuíl: d'une colomne .,
C.an–nelures avec rudentures
,celles que l'on vo'it remplies
de barons , de rofeaux ou de cable~ jufqu'au tiers
d.1
fuíl:;
C1mnelures
de
gaine de
terme
ou
de
confoles ,
celles qui ne fom pas
íi
écroires par le haurqne par le
,bas, &
Cannelures
J
cGtés,
celles qui onrdes baguet•
tes ou aíl:ragales aux co,és ou au..¿e!Ius, & que des
liíl:els de cercaine largeur féparenc.
Les_rnnnelures
plates,
fonc celles qui fon:r en maniere de pahs-cou–
pés au nombre de íeize, comme l'ébauche d'uhe
(!O~
lomne Dorique, ou qtú fom crenfées quarrement
dans le ciers du bas d'un
fuíl:,
en maniere de alemi–
baíl:ions ou perites faces.
CANON. f.
m.
Piece d'Artillerie, faite de tell ou de
fome. Elle eíl: creufe en forme de rnyau, & porte
enviran dix piés & demi de Jong , &
.fix
.pouces
quacre lignes de
calibre.LeCancm ordibau:e des-b:at·
teries d'aujourd'hui ne pa!Ie pas yingr-quarre livres
de baile. La charge de poudre poux chaque pieoe,
doit avoir a peu pres la moicié du poids de fon bou–
let, & il fauc ponr la fervir denx Canoniers avec
trois Chargeurs. Q!:rnd on l'a placée fur une bac–
terie , elle peut tirer par heure dix a doute coups,
-&
qu~lquefóis jufqu'a quinze ou feiz.e. Apres qu.'el.
le a uré treme coups , on prend pour la _cafráichir
d_eux pinces de vinaigre, qu'on mc:le avec quacre
pmres d'eau, & qu'on mer
d.ans
!'ame apres a.v-oir
bien bouché -la lumiere. Sans cene précaution elle
feroic en rifque de crever, ou de s'évencer. Le Ca–
non commun,donc Íe bouler pefé trence-trois livres,
eíl: de la premiere & vieille efpece, & celüi de la
nouvelle en pefe rrenre-íix. ILforca bame en ruine·;
mais comme il eíl: tres-pefanc & di~cile
a
·rra1ner,
'On l'emploie cl'ordinaire pour un aíTam en .le char–
geanc a carcouche, afin de bam e & rl.e décoovrir
X
iij