,
160
CAL'
parcies, comme dans les rofes.
.
,
.
CALINGUE.
[.
f.
Longue piece de 1?01s egale , qut
eíl: attachée dans le fond cl'un Va1fle1u par dechns
fnr toute la lonaueur de la quille.' Ceíl: la meme
chofe que
Cont:e-quille.
On-dic auJli,
Carlingue.
CALIORNE.
f.'
f.
Gros cord1ge p_1fle dans deux
moufles a trois ponlie:S
dom on fe ferc pour gum–
der
&
lever de gros furdeaux. On l'attache quel–
·quefois a une po~ulie f~us_ la hune de mif~ine ,
&
quelquefois au arand etat fur la grande ecounlle.
e
AL LE VIL L
E.
(.
f. Sorce de_pomme afles grofle.
Il y en a de rouges
&
de bl:ínches. Les plus eíl:tmées
font celles dom la chair eíl: tachecée de rouge en
dedans.
CALLISTINS.
f.
m. On appelle ainfi ceux de Pra–
gue , qui s'oppoferem aux Thabori(es dans
le
quin–
ziéme liecle. Quelques-uns les ont nommés
Calix–
tins.
!Is s'accordoienr en tout a la doé\:rine de l'E–
glife Romaine, a l'excepcion du retranchemenr de
la Coupe. On prétend qu'il y a encore des Calix–
cins en Pologne.
CALME. f. m. Ceífacion emiere de venr. On dit fur
mer,
Calme tout plat,
pour dire , qu'll ne faic poinc .
du tout de vent.
Etrc prú de calme, tomber dans
le calme,
c'eíl: Demeurer fans aucmi venc, en force
qu'on ne va plus qu'au gré du couram de la mer.
On dit auffi,
I_l calme
,
il commence
a
calmer,
pour
dire que Le venc diminue.
CALONIERE.
f.
f.
Petic myau de Snreau ou de quel–
que autre bois creux, dont fe fervenc les enfans
pour jetter des poix ou des tampons 1e p1pier ma–
ché; ce qu'ils fonr en faifanc entrer un ba,ton par le
derriere ,
&
le pouílam avec violence. Ceíl: pour
eux une maniere de íarbacane.
CALOT. f. m. Morceau de bois pour c1ler une pie–
. ce de charpeme, & la meme droic fur fon chancier.
CALOTE. {.
f.
On appelle en termes d'Arquebuliec,
Calote de pijlolet
,
Une maniere de pecice pla–
que de fer poli , qui eíl: au bouc de la poignée du
piíl:o!ec.
CALOYER.
[.
m. Moine ou Religieux Grec qui
fuir la Regle de fainc Balile. Ces forces de Religieux
vivem la p i'tp:uc du cravail de leurs mains , & me–
nene une vie tres-dure
&
tres-penitente , ne man–
geant jamais de viande,
&
faifancquacre Caremes,
outre pluÍ!eurs antres jeünes de l'Eglife Grecque;
qu'ils ob.Cervent. Il y en a qui ne mangem qu'u–
ne fois en crois jours ,
&
qui fom meme quel–
quefois encore plus long-tems fans manger pen–
dant les fept femaines de _leur principal Carerne.
Lcur
habillemem eíl: fon chetif ,
&
i!s ne porcent
jamais de linge. lis fom exrrémemenc charirables ,
&
beaucoup de Voyageurs rapporcenc qu'il n'y a
-ni defordre ni fcandale panni eux . Le Monc A-
thos, ou il
y
en a jufques a cinq mille, eíl: com–
me le Noviciat de ,tour l'Ori~nt-, On l'apfelle
La
'
Montagnc fainte
,
a caufe qu
11
n eíl: habne qne par
des Caloyers, qui fom divifés en vingt-quatre Mo–
nafteres. Ils
y
fom d'une regularicé fi exaé\:e , qu'ils
s'anirenr meme la veneration des Turcs. Deux de
ces Monaíl:eres fonc cres-confiderables. On appel–
le l'un
Vntopedi,
& l'autre
Agia !aura.
Ón y voic de
tres--i?elles Reliques , qu'on viene vilicer de tomes
pares. Les Eglifes
y
fonc richemem ornées ,
&
ba–
ries fuperbemem. On prend tous les Eveqnes du
nombre des Religieux , & leur Ordinacion ne les
di[pen[e poinr d'obferver les va:ux de la vie Re–
ligieu[e, c'eíl:-a-dire , le celibac, omre leqn el les
Eveques gardenc encore l'abíl:inence des viandes ,
fuflenr ils prets de mourir. 11 y a auffi beaucoup de
Caloyers dans les Iíles de l'Archipelague ,
&
en ge–
neral ils jouiífent du libre exercice de leur Reli~
CAL ··
CA:NI
giori, comme tous les aucres Crees , en payam
rribur au Turc. On donne au!Ii quelquefois le nom
.de
Caloyer
aux Dervis ou l{e l1g1eux Turcs.
CALQgER. v. a. Tenne !de Peintre on de Gra–
veu_r. Copier un defle111 crair p~ur rrair fur une mu–
ra1lJe ou aurremenc. Cela fe
fa1r
en frottant le def–
fein par _derri~re avec de la fanguine ou de la pier–
re de '.11111e. Enfmre _avec une pomre qu'on paffo
ou qu_on preífe deílus , on fan que la couleur mar–
que lur la muraille , fu r du pap1er , ou fur autre
chofe. Ce mor viem de l'ltahen
Calcare
,
qui veur
dire , Conrre-tirer.
CALVANIER.
[.
m. Terme dom on
fe
ferc dans
quelqnes Provinces , pou r ligmfier un -homme de
journée ~1L1'on emploie dans le cems de la mo,füm
a ca/fer les gerbes dans la grange.
.
CAL VARDIN E,
[.
f.
Vieux mor. Perruque.
M .iis q14'j{ ait une i·alvardme ,
A v ec cela c'efi un g rand homme.
Borel fait venir ce mor de
Catv ,, s,
(
hauve, a cau–
fe que les perruqnes fonc neceílaires aux perfon~
nes chauves ,
&
om été inv encées pour enx.
CALVIN
1~
T ES
[.
m. Hereriques du dernier liecle ,
qui fuivenc la doél:nne de L alvin. Leurs princi pa.
les erreurs íom conrre le ~acrifice de la Meíle ,
Je merite des bonnes a:uvres ,
l:t
préfenc<E réelle
du Corps du F1's de D1eudans le :,acremenr ado–
rable de ]'Ame] , le nombre
&
l'efl-icace des Sa–
cremens , parmi lefque!s ils n'adrnectenr que le
fü1.p 1cme
&
la Cene , les Confeils E·,ange!iques,
les _va:ux de Religion
&
les _va:ux- particuliers,
&
la
juíl:tficacion. Le Pere Gantier lenr anribue cene he–
refies dans fa Chronologie,
&
le Pere Fran1¡ois Feu–
arcianr , Doé\:eur de París , en parlam de leurs er~
reurs en marque mille quatre cens dans un Ouvra–
ge auqu el il a donné pour cirre
Theomach,a Cal-
11imfl,ca.
CALYPHE. f. m. Celui qui poífede
la principale
Dignité Ecclefiaíl:ique chés les ~araÍ!ns. Vmcem le
Blanc rappone dans fes Voy:tges, que ie ~alyphe
de Bagdet , quoiqu'il ne le fo1t
p!us quede nom,
retiene tourefois encore le droit anc.en d'adopter
&
de con.firmer les Rois d'Arabie , d'Afly rie
&
au–
tres ; ce qui fur caufe que Solyman meme , en p:if–
fanc par Babylone, voulut pouc la forme prendre
les marques de l'Empire de
fa
main. N icod, apres
avoir_dit que
Ct1lyphe
e(t un nom de clignité
&
d'Office , ajoüte;
D e td nom étoient au premier
&
d',mcienneré appdíés les S e,gneurs
&
Dominateurs
d u grand Ca 're
,
qui fut jad,.r Babylon, en laque!! e
Ville ,
c¡1ú
e(} la Cap,tale d'Egptc, y a encore une
,·acc
&
maifon grandcment noble
,
appcllée
,
les Ca-
1yphes,
q11i
fe dient étrc de l'e(}oc
&
d,1 /ang 'des
ancicns S eignutrs de ladite V il/e
,
&
l'ainé de la–
dite race jouit du priv ilege
de
cor:ronner
le Soldan
dudit Caire ou Bab;lon , de la Couronne I mpe;·i,dc
fi1r
tot<s
les peuples Mahumetttm, apres qu',l a été
facré
,t
Preflre felon leur _Rcligion.
Calyphe eíl: un
mor Arabe qui veur dire Succefleur
&
heririer.
Céroic une Dignité herediraire.
CAM
CAMAGNE. Terme de Marine, qui veut dire la
meme chofe que
Caj11te ,
c'eíl:-a-dire , Un lit de
Vai!feau , dom la pli'iparc fo nt emboicés amour du
N avire.
cAMAIL.
[.
m. T erme de b!afon. Efpece de lam–
brequín qui couvroir les ca(ques
&
les écus des an–
ciens Chevaliers. ~elqu es-uns dérivent ce mor de
Camelaucius,
qui éroit une petit:: couverrnre de
rece, faite de camelot,
&
d'amres le fonc venir de
C11y