.CAM
Cap de ,,,,.;/le
,
a
caufc qu'il
y
avóit ¡mref'ois de~
couvermres de tete faires de maille. L'ancienne hif–
roire marque des Chevaliers armés de Camails. Il
y
a grande apparence que ces Camails éroienc a peu
pres les hauffecols de nos derniers rems ,
&
que les
Camails des Eveques ont' éré nommés ainíi par la
reJlemblance.
CAMAYEU.
[.
m. Ouvrage de Peinrure dans lequel
on n'emploie qu'une feule couleur,
&
ou les jonrs
fonr obfervés ainfi que les ombres , fur un fond
d'or ou d'azure. Les Anciens nommoienr ces Pein–
rures
f'°"Xe,:,I'"'""
Les plus riches Camayeux font
rehauffi:s d'or ou de bronze par hachures. On ap–
pelle auJli
C11mayeu
,
rouce pierre dom les couleurs
naturelles augmenrenr le relief qu'on y raille en le
dérachanr du fond. Les tableaux qui im.irenr les
ónices,. les Agaches , les Sardoines
&
aurres pier–
res raillées en creux , ou de relief, fonr appellés
Camayeux
par les Peinrres, a caufe que les lapi–
daires norrtmenr auJli Camayeux ces forres de pier–
res ainíi raillées..Ce mor peur venir du Grec
:,_.,,
,
qui veuc dire
'1Ja1,
a caufe qu'on
y
reprefenee or–
dinairemene des \>as reliefs.
CAMALDOLI.
f.
m. Ordre Religieux , fondé fur
la fin du dixiéme íiecle par faim Romuald, qui don•
ha a Ces Moines les Regles de fainr Beno1r, avec
quelques Coníl:imtions parriculieres ;
&
leur ·
fir
poner un habit blanc ,
a
caufe d'une viíion qu'il
avoir ene de pluíieurs perfonnes vemes de la me–
ine forre ; qui moneoienr par une é..:helle dom le
bour touchoit au Cid. Saint Romuald éroit de Ra–
venne , d'une Maifon forc illuíl:re ; mais
la
pureré
de fes mrenrs ,
&
la vie exemplaire qu'il menoit, le
firem confiderer encore plus que
fa
naiífance. Il
commem;a vers l'an
1009•
.1
batir dans les Mones
Apennins pres d'Arezzo , ce celebre Monaftere ,
appellé
Camaldoli,
qui a donné le noma tour l'Or–
dre. Il n'y a guere de fo!irude plus affreufe. Ce lieu
s'.appelloit
C"mpo ~aldoli
&
app~rem!Ilenr il avoit
tire ce nom de celm du Seigneur a qm cette rerre
apparcenoit. Ce Monaíl:ere eíl: dans la Romandiole
de !'Erar de Florence au dec;a de l'Ame ,
&
il y a
un perir Bourg de ce meme nom. Nous n'avons.
en
Franco qu'un Convene de Camaldules, ou de
Camaldolides , qui eíl: aupres de Gros-bois ,
&
un
aurre en Bretagne. Un de leurs Stacnts porté gue
leurs Maifons feronc éloignées de cinq lieues des
grandes Villes. La vie qu'ils menenteíl: d'une auHe–
ricé furp_renance. La Congregarion des Hermites
de fainc Romuald , ou du Mont de la Couronne ,
eft une branche de celui de Camaldoli , avec le–
quel cetre Congregation fot unie en
1-5
32. L'éra–
bliífemene en avoir éré commencé douze ans au–
paravant par Paul Juíl:inien de Venife, qui fonda
le principal Monaíl:ere dans l'Apennin, en un li~u
nommé le Mom de la Couronne,, a dix milles de
Peroufe. Il en dédia l'Eglife en
1
55
5. fous le nom
de S. Sauveur.
,
CA~BISTE. Íerme de negóce, Celui qui fournir ou
qui accepre des lemes de change,
. ·
.
CAMBOUIS f. m. Outre la íignificarion de Graiíle
noire qui forr du moyeu de la roue
&
vienr au bout
de l'eJlieu des charretes , ce mor veuc encore dire
Une compo{¡rion faite av ec les écorces des racines
d'ormeaux, barmes avec de la graiífe de bouc
&
du vieux oing ,
&
du fiel de breuf. Certe force de
Cambouis ferr a étancher les tonneaux qui fuin•
tenc '
a
grniffer les vis des preífoirs ,
&
a
quel–
ques aucres ufages. On f"air ºv.enir ce mor de
C
n~
nubiu,µ_,
qui ell: une efpece de gin ou de colle.
CAMBRE' ,
E'E
adj. Crettx , concave , courbé. M.
Ménage fair venir ce mor de
C11muratus
1
fair de
Tome I.
..
CAM
161
Ctfmurus
,
qui a ucrefois vouloit dire CourbJ, II
y
en a qui le dérivent de
C,imer,i,
qui 1ignifioir
V ou•
te ,
&
done on a fair le mor de
Chambre
,
parce
qu'anciennemenr on foifoir
le!
chambres en vdu–
te. Du Cange dit que ce mor a éré fait de
C,imber–
ta,
forre d'arbriíleau qui viem combe,
&
qui eíl:
appellé
Cambre~
par les Allemans.
CA M BRE R. v.
ll,
Terme de Menuiferie. Courber
les membrures , plan¡¡hes
&
aurres pieces de bois,
pour quelque ouvrage cimré. La Cambrure fe faic
en prefehranr au feu des pieces de bois , qu'on a
ébauchées en dedans ,
&
les lai{fanc enmnenues
quelque rems par les ourils que ·les Menuiíiers áp–
pdlen t
Sergens,
CAMEADE. f, f. Phnte done la grairre eíl: ve
d'abord ,
&
qui enfuire devenant rouge , eíl: noire
quand elle elt feche. On appelle auJli cette meme ·
plante,
Bois gentil,
&
Poi'ure des montagnes.
CAMELEON.
[.
m. Pecir animal terreíl:re qui a la
. tete fans col commé les poiífohs , mais qui l'a plus
groífe
&
plus large qu'un lezard , quoiqu'il foit
fair de la meme force. Il a la queue longue com~
¡ne celle d'une taupe ,
&
quarre piés , en cha–
cun defquels il
y
a trois doigrs. Il marche eeu
a
peu .
&
fon mouvemem n'eíl: pas moins rard1f que
celm de la Torrue. ~elques-uns rienneñt qu'il
he
fe nourrit que d'air
&
des rayons du Soleil qu'il
rec;oir
a
gueule ouverre. Cependanr on écrir de ce
perir animal , qu'il darde
fa
langue fur les mou–
~he_s
, qui s'y trouvem attrapées , comme íi elles
etol\!nt pnfes fur de la glu. Elle eíl: faite de chaii:
blanche , ronde
&
applarie par le bouc , oú elle .
eíl: creufe
&
ouverce ,
&
elle s'allono-e auJli prom–
premenc qu'elle fe retire. Le .Camele~ n a le mu–
feau long_
8:
raillé ,en poime obrufe, le_dos aigu,
la peau phífee
&
henífee comme une fc1e , depuis
le défaur de la tete fur laquelle on voir une ma–
niere de crece , jufqu'au dernier nreud de la qu(!ue
q~úl a plar~. Il n'a poinr d'oreilles _,
&
1ne rec;oit
m ne prodmt aucun
fon.
Deux pemes ouvenures
qu'il a dans la tete luí tiennenc l1eu de narines ,
&
une li~ne prefque imperceptible joinc
les deUJc
rnacho1res. Il a les yeux aífés gros ,
&
!'iris en ele
ifabelle, bordée d'un cercle d'or. Il n'a poinc de
poi! , mais des rachtls fur la pean qui prenrtene la
couleur du lieu oú il fe renconcre
: quand il ell;
en repos
&
a l'ombre, il paroit d'un gris bleua–
tre. Ce ¡:;ris fe change en un gris plus brun
&
riranc
fur le minime, quand il s'expofe au Soleil ,
&
fes
parries les moins éclairées fe changenr eh diffe-
,rernes couleurs , qui formenr des taches grandes
a
peu pres comme la moirié du doigr. Les grains
_de
fa
peau qui ne fonr poinr éclairés , . fone fem–
blables
a
des draps melés de pluíieurs couleurs
Si on le manie ,
il paroir marqueré de rac hes
brunes qui tirenc fur le verd ,
&
s'il eíl: mis fous:
un chapean noir, il femble erre viol ec. Ceux qui
l'envelopenr dans un linge , l'en rerirenc blahcha–
tre api:es deux ou trois minutes : mais cec elfet n'efr
pas infaillible ,
&
il ne prend poinc la couleur des
aurres éroffes ou l'on peuc l'enveloper. Sacouleur ne
change pas meme enriere , mais feulemem ei1 que!~
ques parties de fon corps. ~elques-uns qui prérert–
denc avoir obfervé cer animal, difenr que Jorf~
qu'il eíl: au Soleil , i\ paroir verr , quoiqu'il foi c
en lieu ou il n'y ait ni herbes ni arbres ,
&
qu'il
paroí'r noir a la chandel\e , ehevre qu'on le , Inerte
for du papicr b!anc. Ils difenr encore que íi on !'en~
fenne dans une bocre , il devienr verr
&
jaun e ,
&
qu'il n'eíl: fufceptible que de ces quacre couleurs.
On en rrouve en Arabie
&
en Mexique ,
&
ceux-lci
n'onr que íix. pouces. On en voic c:n Egypte qui.
X