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'

CAN

moufl:ache.

11

a pardevant deux piés fourchés done

il [e

[

ere pour porrer a

fa

bouche ce qu'1l mange. Il

en a de11x aucres de chaque coté avec un autre pe–

cit qui fait le ciers au milieu ,

&

rous ces piés fonc

comme des branches , qui fonc qu'on ª?Pelle auffi

ces animaux

des Branchues.

/Elian dans íon h1íl:01re

des Anitnati\c dit que les pecics Canc'.·es_qu'on_ap–

pelle

Cancetli,

naifrenc couc nuds fans eca1~les

111

co–

q11illes , mais qLt'i_ls en cherchenc p~ur sen [erv1:

comme d'une ma1fon,

&

que lor[qu 1ls-onc trouve

-quelque coquille vuide, foit de Pourpre,ou de Tur–

bin, ils encrent dedans,

&

s'y accommodenc, ¡u[–

qu'a ce qu'étanc devenus trop gros, ils foienc obli-:

"és d ·en chercher une plus grande. Il dit encore

qu'il

y

a fouvem combat entr'eux pour ce~ fones de

rnaifons,

&

que les plus forts

font

la 101 aux plus

foibles ,

&

les en dépouillem.

CANCRE.

[.

m. 'Poiffon d'eau douce, d'étang ou

· de mer , qui a le corps rond,

&

couvert de croute

ou de coque dure. Il a deux bras fourchu_s,

&

qua_tre

piés de c-haque c&té. Selon ~ondelec, 11 n'a pomt

de quene , ou s'1l en a une , ~l la nene [errée. Cela

[e

rapporte a ce qu' Aníl:ote die que le Cancre eíl: le

feul de cous les poiffons a écaille qui ne foic poim

gouverné par fa queue. Macchiole dit que les can–

eres fonc forc communs a Venife, ou ils fonc appel–

lés

Molecca,

parce que ce poiffon eíl: fort mol lorf–

qu'il eíl: hors de fon écaille. Il die encore que pref–

que coutes les rivieres

&

les ruiffe:rnx de Tokane

en fonc pleines ,

&

qu e les gens de Marine , appel–

len-c les males

Grane/,

&

les feme\les

Macinette1.

Il

mee auffi au nomb_re des Cancres les

Maies,qu'on

appelle

Grancevoles

en ltalie ,

&

les

Squaranchom,

qn'on

y

appelle

Granciporro.

La cendre des Can.

eres de rivieres brC1l és , pri[e en breuvage avec

de la raciné de Gemiane,

&

amres [emblables,

eft

un fingnlier remede ponr les morfores des chiens

enragés. Les Cancres marins n'onc pas la meme

efficace. Qµelques

0

unes tiennenc , que fi on pre–

noit dix Cancres de mer ou de riviere broyés avec

une poignée de Bafilic,

&

qu'on les pofac en quel–

q~e lieu m\ il

y

eíh des Scorpions , ils s'y affemble–

ro1enc cous.

CANDE'.

[.

m. En plufieurs endroics c'eíl: la meme

chdf.e que ConRanc. Ainfi on appelle

Candé,

l'ern–

bonchnre ou la Vienne

[e

joinc

a

la Loire. On die

Condé en

d'autres endroics ,

&

Cognac

en d'aucres.

CANDELABRE.

[.

m. Mor tiré du Lacin

Candela–

brum

,

'pour dire, Un grand Chandelier de falle

a

plufieurs branches , faic a la maniere des anciens.

On en mee dans les grands cha:urs a 3.

&

7.

branches. Celni de fainc Pierre d' Angers efl: gravé

da:ns le Voyage Limrgique du fieur Moleon.

C,mdelabr-e,

efl: auffi un Chandelier en forme de

grand balufl:re qu'on mee pour amorciílemenc a l'en–

t0t1r a'un dome; on voic ces forces de Candelabres

aux domes de la Sorbonne,

&

du Val de Gract:

a

Paris.

~ANDELETTE. f. f. Terme de Marine. Corde

garnie 81.m crampon de fer, done on fe [ere

.l.

mee–

ere l'micte 'for les boffeurs, lor[qu'elle eíl: forcie

de l'eau.

-CANDIR. v. n. pal[ Fureciere die que les conficures,

e:¡nÍ' ne font pas bien CL!ites

>

fe candiflenc ; elles fe

-cancliffenc pour erre trop c,uites

&

[e chancifienc ou

fe clé;miffenc pour ne l'etre pas affés ' ou pour erre

en un 'lien humide.

CANDOU. f. m. Arbre gros comrne un noyer qui

cro1c aux Maldivt:s,

.&

qui ne pone aucun fruir. Sa

feuille approche de celle du Trernble. On s'en fert

comll}e d'un

fu(i]

en ce pays-la;

fa

propriecé écanc

relle, que quoiqu'il foicJ_plus t-nol

&

plus leger que

.

CAN

le liege, on en fiit forcir du feu en le frottam con•

tre un aurre arbre de merne namre.

CANE.

[.

m. La femelle du Canard. Oi[eau aquaci–

que' qui incline

le

corps de<;a

&

dela en marchanc,

&

qui fe nonrric pres des moulins, des écangs

&

des

marais.

11

.y a auffi une

Cane de mer.

C'efl: un oifean

de couleur cannée , avec un colier blanc aucour du

co~, qui a le bec un peu long

&

noir,

&

les jambes

n01res.

CANEPETIERE.

[.

f.

Oifeau de campagne, plus pe–

tic qu'une Outarde , mais qui lu.i re!Iemble beau–

coup. Sa _chair n'~fl: pas moins délicieu[e a manger

que le Faifan.

CANEPJN.

[.

m:

Pean fon déliée qu'on leve de def–

fo s la pean du rnoucon' apres qu'on l'a laifiee quel–

que peu dans de la chaux. On en faic des évemails,

&

d-es gands de femmes que l'on appelle aucrement

Gands de cuir de ponle. Les Chirurgiens s'en fer–

venc pout -ép"rouver leurs lancecces.

Canepin

efl: auffi une perire pelme bien déliée ,

q11'on prend du dehors de l'écorce du Bouleau , ou

au-dedans de 1 '&coree du Tilleu!. Les Anciens [e fer–

voienc de cecee pelure ponr écrire.

CANETER. v. n. II

[e

clic de ceux qui rnarchent en

in clinanc le corps des:a

&

dela comrne fonc les

Canes.

CANETTE. L f. T erme de Blafon. On s'en [ere en

parlan'c des pecices canes, qui [e reprefencenc com–

me les Merlecces avec les ail es [errées. La differen–

ce efl: qu'elles onc bec

&

jambes, ce que n'onc pas

les Merlenes.

CANIDE.

f.

m. Sorce de Perroqnec qui fe trouve

dans les Ancilles,

&

que la beaucé de fon p!umage

fait forc efl:imer. Il eíl: de la groffeur d' un Faifan,

&

comes les pi umes qu'il a fous le venere, fous les ailes

&

fous le col , fonc de couleur d'aurore cabi[ée. II a

le deffus du dos

&

la moicié des ailes d'un bien cele[–

te

&

cres-vif, la queue

&

les grandes plnrnes des ai–

les encremelées d'un incarnadin forr éclacanc, diver–

fifi é d'un bien comme le defli.1s du dos, d'un v-ert

naiffanc

&

d'un noir luifanc,

&

fa

rete couverce d'un

pecic duvec de conleur de rofe , marqu ecé de ven,

de jaune,

&

de bleu mouranc, qui s'étend en cm-

, des ju[qu'aux dos. Ses paupieres fonc jaunes ,

&

la

prLmelle de

[es

yeux j:rnne

&

rouge. On voit for

fa

rece comme une coque de plumes d'.un rouge ver–

rneil , bordée de plufieurs autres plnmes plus perites

de coul~ur de gris de perles.

CANIF.

[.

m. E[pece de pecic couceau, done la lame

efl: forc écroice

&

pointue pour caill er les plumes ,

&

done les T aill eurs

[e

fervenc pour couper les bou–

connieres. ~elques-Lms prononcenc Ganif.

CANIVEAU X.

f.

m. P· On appell e ainfi les plus gros

pavés, qui fom affis alceq1aavemem avec les concre–

jumelres,

&

qui craverfent le miii<:lu du ruilfeau d'u–

ne rue oú les chariocs- pafienr.

CANNE.

f.

f. Mefore Romaine, qui efl: compo[ée

de dix palmes. Ce fonc fix piés onze pouces de

Ro?. C'efl: aufTi une mefare qui a conrs en Proven–

ce

&

en Languedoc,

&

qui concienc une aune de

Paris

&

deux ciers. La Canne de Toulou[e en con-

. tiene une aune

&

demie.

G_annt:

elt

aufTi un arbre qui viene en fom1e de

ro[eau. II

y

en a de fon: haucs,

&

d'nn b0is exu·e–

memenc ferré , done on fait quelqnefois des macs

en

Orient. La Canne

[e

forme de plufieurs feuilles

larges' qui s'entortillenc enfemble en croifianc

a

la

m:rniere des épis de blé. En general on conno1c crois ·

forres de Cannes, la Canne cornmune, la Caune

odorante, la Canne qui pone le fuere.

La Canne commune,

n'efl: aucre chofe que le Ro–

feau commun qui croic clans les eaux

&

dans les