CAL
ell: le 1neilleur , & 1:on conno1t
fa
bonré par l'h_uile
qui
en
íorcquand on l'app_ro_che du feu. Les !nd1ens
qui l'emploienc
a
embellir l
eurs cabmets,s e_n fer–
v©nc principale1m:nc dans la Medecine.Ce bo1s?lor[.
qu'il ell: réduit en poudre,
&
pns dans d~ vm , on
dans un bouillon, forcifi~ l'ell:omac, arrete les vo–
milfemens, & ouerit la dyílenrerie,
&
la pleureíie.
Le
bois que les
¡>
0
rmgais appellenc
Calam_ba fauva–
ge,
ou
.Aguila brava,
cíl: moms bon que I aune. _Les
Indiens s'en [ervent pnnc1palement aux funern1}les
de lcurs Bramans,
&
en fonc du feu pour bnUer
leurs corps.
.
,
.
CALAMENT.
[.
m. Plante qm_cro1tvolonners dans
les pays chauds , ou les chemms , les bo1s & les
lieux inculres en fonc remphs, auffi bien que les
montagnes. Elle produit _pluíieurs rejettons-.angu–
leux des
[a
racine ,
&
a
[es
femlles rondes, quel–
que peu poimues, de couleur verte, pale,
&
quel–
quefois un peu marquetées de blanc. Ses Beurs fonc
plus perites que celles du Romarm , ma
1s_ellesen
approchent pour la couleu~,
&
fonentde
divers.en·droits parmi les feuilles le long de la age. 11 n y
~que
la racine d'inucile dans toute cette plante , qm
cft
d'un gout pénétranc,
&
a une odeur ~one & aro–
matique. On n'emplo1e p_ounanc ordma1_rement que
fes íommirés que l'on c1_1e1lle en un beau ¡our'.& lorf-
9,.u'elles fonc bien fleunes. On do1t avo1r fom auffi–
toc apres de les envelopper dans du pap1er,
&
1e
les ferrer en un lieu acré, lom des rayons du foleil.
Lorfqu'elles fonc feches , il faut rejetter ce qui s'y
trouve de cige,
&
ne referver que !es feu1ll~s
&
les .
fl.eurs, que l'on mee dans une bo1ee pour sen fer–
vir au be[oin. Le Calarnencdes Monragnes eíl: beau–
coup meilleur que celui des_plaines. C:omrne il eft
apericif, il provoque les mo_1s
&
les u~mes,
~
eft
d'ailleurs cephalique
&
fplemqu~.. Il ~a1e m~ur!r les
vers ,
&
{ion l'applique
[ur
les ¡ommres , 11,<liffipe
les rell:es des hurneurs
&
des douleurs caufees par
les
ooutes
&
aucres fluxions. Diofcoride die qu'é–
tanc°brulé
&
étendu par cerre , il faic fuir les fer–
pencs. ll y a un amre Ca!amenc , qui s'appelle
Ne–
perha,
&
qui a l'odeur du Poulli_oc. C'eíl: celui que
les Apochicaires nommenc
Calamentum communis
ufu1.
CA
LAMINE.
[.
-f.
Pierre ou cerre bimmineu[e, qui
fe erouve en France
&
au pays de Liege,
&
qui don–
ne la eeinmre jaune au cuivre rouge. L'alliage des
méeaux pour les belles íl:ames de bronze,fe faie moi–
tié de cmvre rouge,
&
l'aucre m0itié de lairon,
&
le
Iaiton
[e
fa ie avec le cuivre rouge
&
la C;i.lamine.
Voyez CADMIE.
CALAMITE.[.
f.
Une des huiefones de Cadmie ar–
tificielle,qui íe prend autour des perches de fer,avec
lefque\les on remue la maeiere de bronze qui ell:
dans la foumai[e. Lorfqu'elle eíl: bien [ecouée
>
elle
repre[ence l;i. forme d'úne canne ou rofeau
fendu par le milieu;
&
c'eíl: dela qu'on lui ;i. donné
le:
nom de
Calamite
,
du Laein
CalamUJ,
Rofeau.
Ce moc
a
auffi íignifié propremenc une Grenouille
verte, a cau(e que la Grenouille fe plaí'c parmi les
ro[eaux ,
&
on a auffi appellé
Calamite
1'Aiguille ai.
mancée, parce qu'avanc que \'on eC1c trouvé l'inven·
tion de la fu[pendre for un pivoe, on la tenoic en- ·
fermée dans une phiole de vene a demi pleine
,d'eau, la faifanc fl.orer fue l'eau par le moyen de
deux fecus , comme
fi
c;'dic écé une pecice Gre–
noui!le.
CALANDRE.
f.
f.
Machine compofée de deux gros
ronleaux de bois , for lefqnels on fai'c aller
&
ve–
·nir un forc gros poids , qui eíl: quelquefois de cin–
quance ou de foixanre millicrs , pour preffer les
draps
&
aucres éroffes qui fonc roulées autour de
CA~
ces deux rouleaux,
&
pour les rendre polies, unies
&
liíl'ées. On les mee encre deux gros madriers de
bois dur , l;i.rge, épais
&
fo rc poli. Celui qui eíl:
deífous [ere de ba[e ,
&
une roue p;i.reille
a
celle des
grues, rend le madrier de deJlus mobile. 11 y a un
cable arraché
a
un tour done fon axe eíl: compo[é.
L;i. panie de deflus eíl: d'un poids prodigieux,
&
c'eíl:
cene pefanceur, qui
fon
les ondes íur les écoffes qui
fonc aucour des rouleaux, rel:es qu'on les voir for
le rabis
&
for les moeres. Cela
[e
fair par le moyen
d'une legere gravíhe que conriennenc ces_ rouleaux.
On les mee
&
on les ene en inclinanc un peu la ma–
chine. Borel en difanc que
Calandrer
,
vem dice
>
T ab1[er un cafferas , nous apprend que la machine
avec laquelle on le fair, s'appelle
Calandre,
a cau[e
qu'ell e fait des marques fembl ables a celles des plu–
mes des oifeaux du meme nom. L'oifeau que l'on
appelle
Calandre,
eíl: une force de groíle Ai loueete
qui n'a poinc de crece,
&
qui a comme un collier
de plumes noires.
Calandre
,
eíl: auffi un pecic infeél:e noir qui
fe
f?urre dans le blé '
&
qui le ronge,dans les gre–
mers.
CALANGUE.
[.
f. Terme de Marine. Abri íur laCo–
ee derriere quelque haureur ,
011
de peúcs batimens
peuvenr erre a couve
n des venrs&
des Hors.
CALATRAVA. Ordre Milicai.re en Efpagne, iníl:imé
fous Je regne de Sanche III. Roí de Caíl:il!e. Ce
Prince ayanr conquis le Chaceau de Calatrava, qui
éroir une place force : apparcenance aux Maures
d'Andalouíie, le donna aux L hevaliers Templiers
>
qui le luí rendirenc ne
[e
Íemanr poinr afies de
courage poü_r le défendre ; ce qui fue encrepris
par Dom Ra1mond , nanf de Bureva dans la Na–
varre, Abbé du Monaíl:ere de fainre Marie de
Hi–
tero de l'O rdre de Cí'c
1x , & p?.r 'p
1
ufieurs amres
p erfonnes coníiderables , au[quels ce meme Roi
donna ce C haceau: de force que l'Ordre fue érabli
en
115 8.
11s'augmemaforcfous Alphonfe leNoble,
Roi de Cafii!Je; ce qui obligea les C heva!iers a de–
mander des Grands Ma1nes, done lepremier fut
Dom García Redon. La premiere Maifon de cet
Ordre fue a Calatrava. Le Pape Alexandre I I
I.
l'ayanc approuvé en
1164.
Innocenc III. le confir–
ma en
1198.
Les Chevaliers porcoienc au commen–
cement la robe
&
le fcapulaire blanc , comme les
Religieux de Gceaux; mais le Pape Eeno1t
XII!.
leur don na permillion de
[e
diípenfer de cee habie ;
&
Paul
III.
leur accorda celle de
Íe
marier une fois.
Leurs armes fonc d'or, a la croix fleurdelifée de
gueules, ou de íinople, íelon quelques-uns, accof–
eée en poince de drnx menores d'azur. lis porcenc
~e m_eme Íur l'eíl:omac une Croix rouge qui leur
nene heu de Deviíe. lis onc changé de Grands-Ma1-
tres juíqu'a Dom Garci;i. Lopez de Pard illa, apres
la more duque! arriv ée en
1+89.
Ferdinand
&
Ifa–
b~l le crouverenc a ~ropos d'annexer la grande Ma'1-
tnfe de Calatrava a la Couronne de Cafülle, a quoi
Innoq:nc VIII. coníen~r. Il y a encore pr~fencemenc
en Efpagne quacre-vmges Commandenes de cer
Ordre.
CALCAMAR.
f.
m. Oi[eau du Breíil , de la orof–
[eur d'un pigeon.
II
ne vole poim, mais ave~ fes
piés,
&
fes moignons d'ailes , il fend les ondes de
h
mer avec beaucoup de vireíl'e. C'eíl:-la qne les
Sauvages font perfo adés qu'il pond
&
qu'il couve.
Il annonce égalemenc le calme
&
la pluye;
&
en
ce rems-la on en voit un íi grand nombre aurour
des N avires , que les Mariniers s'en rrouvenr im–
pommés.
CA L CE T.
[.
m. Terme de mer. Aílemblao-e de
planches élevé
&
cloué fur le ham des ~rbres